En direct de Sirius


 



Les faussaires du goût,



titrait le Figaro Magazine du 22 novembre 2013. Et mon ami Jean Bravegean de se lamenter sur ces vins qui ont des goûts de fruits rouges et cependant de moins en moins celui du raisin, et sur tous ces artifices qui nous font prendre dans tous les domaines de la consommation du skaï pour du cuir, des vessies pour des lanternes et du mou de veau pour des escargots de Bourgogne.



«Te souviens-tu, lui dis-je, de ces viticulteurs d’Autriche et d’Italie qui ‟amélioraient” leur vin à coup d’antigel? Et de ces huiles d’olives allongées à l’huile minérale tout droit venues d’Espagne? C’était il y a une quarantaine d’années… Il y avait eu des invalidités permanentes et même, je crois, quelques morts d’hommes. Les peines furent des plus clémentes. Adepte du pilori, je disais alors à qui voulait l’entendre qu’il n’y avait qu’à boucler les coupables en les condamnant à consommer leurs produits jusqu’à épuisement des stocks. C’est peut être un point de vue à travailler?»



– Mais t’es un vrai fâchiste! me dit-il, horrifié.



N’ayant pas le goût de le détromper: «C’est un peu imprécis… mais c’est gentil quand même», convins-je.



 



Handicapés sonores contre personnes à entendement simplifié



«Paléontologue» – quatre petites syllabes entendues récemment prononcer comme suit sur France Info: «Pah-lé… onté… onto… (long silence où l’on entend crépiter le neurone) … lo-gue… c’est bien comm’ça qu’on dit? Je reconstitue de mémoire faute de place pour encaver les ânonnements, mais la musique y est. Le lecteur s’indignera de ce que j’accable quelque attardé piégé par un micro-trottoir. L’ennui, c’est que cet attardé présentait le micro au paléomachin pour l’interviouher sur sa profession. Je ne saurais tirer sur un infirme, mais il serait peut-être approprié de le muter à la presse écrite. Il est désormais de bon ton sur les ondes en folie d’enchaîner avec libéralité les pataquès aux tare-pour-barre, les redites d’intellos aux bégaiements de tourmentés et les pléonasmes aux redondances sans jamais chercher à s’excuser de demander pardon pour des informations dont «on va dire» qu’il serait plus séant qu’on se contente de les dire tout court. Cela faciliterait considérablement la défense de la langue française.



 



 Et… trois buts pour Poutine!



qui – comme chacun sait – est un bon joueur de hockey sur glace:



1. Les discussions de Genève visant à l’affaiblissement de l’Iran repartent pour un tour en raison de l’échec d’un petit coup tordu de dernière minute… Selon Sergueï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, au moment où la délégation russe allait lever le camp, les Etats-uniens firent circuler pour signature un accord retravaillé en douce sur proposition insistante des Français, beaucoup plus contraignant pour l’Iran et qui remplaçait subrepticement le document accepté «d’enthousiasme», selon Lavrov, par les Russes. Le même précise que le document initial aurait permis de conclure sans autre les pourparlers et d’aussitôt mettre en œuvre les solutions préconisées pour résoudre la question nucléaire iranienne. Il qualifie la tentative franco-états-unienne de «gaffe diplomatique». MM. Fabius-Kerry ignoraient-ils que les Russes aussi savent lire? Les lecteurs anglophones intéressés trouveront tous les détails de cette petite perfidie, qui aurait pu rapporter gros à ses instigateurs, dans l’article de Gareth Porter intitulé Lavrov Reveals Amended Draft Circulated at “Last Moment” probablement encore accessible sur le oueb.



2. Ioulia Tymochenko reste en prison chez elle en Ukraine – pays demeuré dans la sphère d’influence russe depuis l’échec de la «révolution» orange – au lieu d’aller se faire soigner dans l’Allemagne du «monde libre», au grand dam des agents d’influence de l’UE – mais pour qui (et aussi contre qui) travaillent-ils? Il y a aussi de bons médecins en Ukraine et une simple consultation de Wikipédia permettra au lecteur de se faire une idée assez précise des vilaines zones d’ombre de la jolie dame. Au fait, avez-vous remarqué cette propension des détenus «convenables» à tomber malades en prison et à se rétablir très vite dès leur exfiltration?



3. Décidément attachée à sa souveraineté, la Russie libère sous caution les agents provocateurs de Greenpeace et les astreint à résidence.



Au point où sont tombées certaines «démocraties» du «monde libre», il n’est pas insensé de penser que le président russe – et peut-être aussi quelques autres pays dont elles se mêlent par évident souci de philanthropie – devrait y dépêcher des observateurs susceptibles de veiller au bon déroulement des élections.



 



Un bon domicile fixe



A la rue par la faute de la crise? Allez commettre un grand délit en Suède: les prisons de haute sécurité offrent un confort trois étoiles et leur détention personnalisée aide beaucoup à supporter une très relative restriction de liberté.



Max l’Impertinent



 

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