Lausanne 39e année      «ne pas subir»      Décembre  2009 No 390

 

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L’administration

 

 

Sommaire de ce numéro :

 

Editorial

Claude Paschoud revient sur les fameux minarets, et surtout sur la signification de cette votation.

 

Bricoles

Où il est question de patriotisme, de prescription pénale, de Bill Clinton, d’un Soudanais aux dents longues, et de deux livres recommandables.

 

En direct de Sirius

Max commente à son tour la votation sur les minarets et s’autorise une hypothèse audacieuse sur Matrix.

 

Les bouffons du politiquement correct

Pollux analyse le sens de l’humour chez les gens de gauche

 

Indifférence coupable

Michel de Preux démontre par l’histoire que seul le christianisme a vocation universelle.

 

Les nouvelles aventures…

Où le lecteur est invité à manifester un geste de sympathie aux révisionnistes incarcérés.

 

Toast à la patrie

Allocution prononcée par M. Guy Delacrétaz, VZ, lors de la Fête du Grütli 2009 à la Blanche Maison.

 

Réabonnements

Invitation de l’administration au réabonnement pour 2010

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Editorial

 

        

         Rarement une votation populaire aura donné lieu à un tel tsunami de commentaires, de réactions, de manifestations diverses. On a même entendu d’authentiques démocrates pur sucre nous démontrer sans rire qu’une votation populaire était, dans certains cas, antidémocratique.

 

         Nous n’avons jamais été démocrates. Nous avons toujours cru que la monarchie était le régime politique le plus naturel et le plus adapté à la recherche du bien commun. Nous  supportons néanmoins la démocratie que nous subissons depuis deux siècles, parce que nos concitoyens, formatés par les instituteurs issus de la Révolution française, n’envisagent même pas qu’un régime politique puisse surpasser la démocratie, en légitimité et en vertu… sauf  évidemment dans les cas où le peuple se trompe et vote mal!

 

         Nous partageons souvent cet avis. De temps en temps, le peuple se trompe. Et peut-être même cette fois-ci eût-il mieux valu que la question ne lui fût pas posée, parce que c’était une question absurde, et que les minarets n’ont, en soi, aucune importance.

 

         L’important, c’est la liberté de conscience et de croyance garantie par l’article 15 de la Constitution fédérale qui confère à chacun le droit de choisir librement sa religion ainsi que de professer ses convictions philosophiques individuellement ou en communauté. Evidemment, le droit de professer ses convictions a ses limites: vous pouvez proclamer que vous ne croyez ni à Dieu ni au diable, que pour vous la terre est plate comme une pièce de cent sous, et que Darwin est un âne gris. Vous pouvez même affirmer qu’il n’y a pas de réchauffement climatique anthropique: vous serez considéré comme un imbécile inoffensif par la masse, et vous serez injurié par Philippe Barraud, mais vous ne risquez pas les foudres de la justice pénale.

 

         Vous risquez la prison ferme, en revanche, si vos études vous ont incité à douter de la réalité des chambres à gaz homicides, car la religion holocaustique est devenue au XXIe siècle la seule religion à laquelle il est obligatoire d’adhérer.

 

         Mettre sur pied d’égalité n’importe quelle croyance, n’importe quelle communauté religieuse, est une sottise. Il y a des religions dont les pratiques heurtent notre ordre juridique et nos mœurs. Nous ne sommes pas prêts à tolérer la polygamie, l’excision des petites filles, les mariages forcés et la servitude des épouses. Il y a des comportements sociaux qui, sans contrevenir à notre ordre juridique, marquent clairement le communautarisme et la volonté affichée de ne pas s’assimiler, comme le port de la burqa, le cimetière israélite ou le carré musulman, le refus d’apprendre la langue du pays, le bain séparé, le refus des étudiants de suivre les cours pendant certaines périodes de la semaine ou de l’année et j’en passe.

 

         La plus grande partie de l’Europe a baigné depuis plus de mille ans dans la tradition chrétienne. Même un agnostique ou un mécréant le sait et il ne considère pas la Croix-Rouge comme une entreprise de prosélytisme du protestantisme genevois. C’est dire si est absurde une décision de la Cour européenne des droits de l'homme condamnant l'Italie, début novembre, pour la présence de crucifix dans les salles de classe, disposition jugée contraire au droit des parents d'éduquer leurs enfants selon leurs convictions, et au droit des enfants à la liberté de religion.

 

         Les juges de Strasbourg ont estimé que la croix peut aisément être interprétée par des élèves de tous âges comme un signe religieux, signe qui peut être perturbant (sic) pour des élèves d'autres religions ou athées. La Cour a conclu à l'unanimité à la violation de l'article 2 du protocole 1 (droit à l'instruction) conjointement avec l'article 9 de la Convention (liberté de pensée, de conscience et de religion).

 

         Quand on lit de pareilles fadaises, on peut se demander s’il ne serait pas sage que la Suisse dénonce la Convention imprudemment ratifiée en 1987 et ne permette en aucun cas à des juges étrangers de se mêler de nos affaires.

 

         L’Italie est le berceau de l’Eglise catholique. Pourquoi n’aurait-elle pas le droit inaliénable de décréter que les élèves que la présence d’un crucifix dans une salle de classe perturbe sont libres de suivre un enseignement laïc privé, dans les locaux de la loge maçonnique la plus proche s’ils sont Italiens, ou de rentrer chez eux s’ils sont étrangers.

 

         Pourquoi ne pas refuser la naturalisation aux islamistes, motif pris d’un défaut d’assimilation ou de l’absence d’une volonté d’intégration?

 

         Un écrivain palestinien chrétien qui a reçu la nationalité suisse il y a quelques années nous racontait que la Commission de naturalisation lui avait posé de nombreuses questions, notamment sur la recette de la fondue au fromage, mais ne lui avait pas posé cette question fondamentale: «Etes-vous disposé à respecter notre ordre juridique et à vous conformer à nos mœurs?»

 

         Ce pourrait être une question à poser à tous les musulmans fâchés de ne pouvoir ériger des minarets dans nos villes et nos villages.

 

 

Claude Paschoud

 

 

 

Bricoles

 

 

Patriotisme

 

         Lors d’un entretien accordé au Figaro, le président Sarkozy aurait déclaré, entre autres choses, à propos de la guerre d’Afghanistan: «La France n’enverra pas un soldat de plus. Ma conviction, c’ est qu’il faut davantage de soldats afghans. Ce sont eux qui seront les plus efficaces pour gagner cette guerre, parce que c’est leur pays. Mais il faut les payer davantage afin d’éviter des désertions au bénéfice des taliban.»

 

         Si l’on comprend bien, le président français confond patriotisme et mercenariat, ce qui n’est pas vraiment à son honneur. Par ailleurs, il ne semble pas avoir imaginé un seul instant que les soldats afghans qui désertent au profit des taliban ne le font peut-être pas parce que qu’ils sont mal payés, mais parce que, à tort ou à raison, ils jugent les terroristes plus grands patriotes que les politiciens et les forces armées aux ordres de la «coalition».

 

De quoi je me mêle?

        

         Le président Sarkozy, décidément toujours sur la brèche quand il s’agit de donner des leçons, «a estimé que les poursuites de la justice américaine contre le réalisateur Roman Polanski pour viol ne constituaient pas, trente-deux ans après les faits, “une bonne administration de la justice”».

 

         En somme, plus les faits sont anciens, moins ils sont répréhensibles. Tiens tiens…

        

Sauveur

 

         Début novembre, l’ancien président des Etats-Unis William J. Clinton a inauguré, à Pristina, ville principale du Kosovo, une statue à son effigie – trois mètres de hauteur, excusez du peu!

 

         Il semble que Pristina comporte déjà un boulevard Bill Clinton et une image de douze mètres représentant le grand homme sur la façade d’un immeuble.

 

         Pourquoi cette débauche d’adoration? Monsieur Clinton «est considéré par les Kosovars albanais comme le principal artisan de la décision d’entamer les bombardements de l’OTAN sur la Serbie, qui avaient contraint les forces yougoslaves à se retirer du Kosovo, début 1999, et comme un “sauveur”».

 

         Il n’y a pas de doute: ce bienfaiteur a tout à fait le profil d’un Nobel de la paix!

 

Dents longues

        

Les pays de l’Union européenne ont décidé de verser sept milliards deux cent millions d’euros sur trois ans aux pays les plus pauvres de la planète pour les aider à faire face au réchauffement climatique.

 

         Le Soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping, représentant desdits pays à Copenhague, estime que cette somme est «insignifiante», que la mesure ne résout pas la question du financement de l’aide aux pays pauvres à long terme et que les dirigeants européens agissent comme des «sceptiques du réchauffement climatique» – ça, c’est l’injure suprême!

 

         Il faudrait peut-être demander leur avis aux contribuables européens, qui n’ont que trop tendance, les affreux, à croire que l’aide aux pays pauvres sert surtout à assurer aux potentats africains, élus démocratiquement bien sûr, le luxe et la richesse.

 

Lectures

 

         Faute de place, je ne suis pas en mesure de commenter sous la rubrique Lire deux ouvrages qui méritent qu’on s’y arrête.

 

         Le premier est le Cahier de la Renaissance Vaudoise no 148 rédigé par l’historien vaudois Michel Campiche. C’est un recueil de réflexions intitulé Autour de mon clocher, tout un programme pas vraiment politiquement correct. Vous trouverez en annexe un bulletin de commande.

 

         Le second, dont le titre, Pire que les chambres à gazdeux procès politiques au scanner1, ne doit pas effrayer, contient certes des passages avec lesquels on n’est pas obligé d’être d’accord, mais permet surtout de comprendre pourquoi, quand il s’agit de juger des révisionnistes, les juges suisses ne peuvent choisir qu’entre la lâcheté et l’héroïsme, entre l’arbitraire et la démission.

 

1 Les Editions de Cassandra, case postale 144, CH-3960 Sierre.

 

M.P.

 

 

En direct de Sirius

 

 

Vers un nouveau Poitiers en Suisse ?

 

         Il est encore un peu tôt pour répondre à cette question. Ce qui est certain, en revanche, c’est que le vote d’interdiction des minarets sur sol helvétique du 29 novembre est un fameux pavé dans le marécage euro-mélangiste. Le Suisse «primitif» pas tout à fait en sommeil chez l’auteur de ces lignes ne peut que se réjouir du résultat, et l’analyste remarquer les édifiantes réactions que cette décision a provoquées, tant chez les nouveaux conquérants que chez les adeptes de la dissolution des peuples par mixage:

 

         L’outrance: «C’est indigne de la Suisse !» – pour le président de la Communauté de Suisse, lequel paraît tout ignorer des limitations imposées aux chrétiens dans la plupart des pays de l’Islam.

 

         La surprise poliment consternée – chez M. Laurent Mossu (correspondant suisse de France Info) qui parle de «surprise énorme», de «partis politiques (…) totalement abasourdis (…) invoquant un vote humiliant pour les musulmans», imagine d’autorité une «peur [de l’islam] fondée sur des facteurs dépassant le strict cadre religieux», cite la tarte à la crème des «démêlés entre la Suisse et la Lybie [sur l’affaire des otages]» et déplore que  les nationalistes pavoisent alors que les milieux d’affaires s’inquiètent des retombées [financières, économiques et touristiques]».

 

         Dans une France gênée au beau milieu d’une manière de «débat sur l’identité nationale» imposé par le régime de Paris et ô combien contenu par d'utiles modérateurs (au vu des premiers résultats très incorrects révélés par le «oueb» et les autres médias), on assiste à une floraison d’explications réductrices sur la prise de position de notre peuple, dont la plus tartuffe est qu'il s’agit là d’une question «purement architecturale»!

 

         Un peu partout dans les provinces d’Europe – et comme il est de coutume depuis les avatars du traité de Lisbonne – des «autorités préoccupées» s’arrogent le droit de «permettre» au souverain helvétique de voter à nouveau… des fois qu’on puisse les piéger comme les Irlandais pour ce dernier traité.

 

         Max, pour sa part, voit en cette décision la manifestation de l’exaspération légitime d’un peuple sorti d’anesthésie – pour une fois – plus tôt que les autres; un peuple encore paisible mais néanmoins fort irrité de voir son pays progressivement bradé au culte de la polyculture mondialiste par des félons exécutifs ou médiatiques.

 

 

France sarkozienne : vers une société à trois tiers ?

 

         Insensiblement, le pays évolue vers un système social à trois «tiers» d’inégales grandeurs: un gros tiers qui épie, contrôle, verbalise (souvent) et intervient (parfois, lorsque les risques physiques et politiques sont faibles et les perspectives d’encaissement réjouissantes) ; un autre gros tiers qui tend la main (par nécessité ou par profession); tous deux encadrant un tout petit tiers en constante diminution et qui s’épuise à les financer dans un système au sein duquel l’Etat ne rendra bientôt plus qu’un seul service public: percevoir les impôts!

 

 

Hypothèse sur Matrix

 

         Max remercie ce lecteur bourguignon de lui avoir conseillé ce film et précise n’en avoir vu que le premier épisode; parce que trop d’effets spéciaux lassent l’esprit et trop de lumières glauques fatiguent la vue. Matrix un, c’est la description d’un monde d’esclaves nivelés sous une cybersurveillance totale générée par une «matrice», sans doute essentiellement composée de silicium, servie par des argousins que l’on devine issus du métissage1 d’un(e) technocrate et d’un(e) agent(e) de surveillance gouvernementale, avec ce qu’il faut de héros multicolores, et des trois sexes, pour lutter contre l’oppresseur. En revanche, il n’est jamais indiqué clairement qui se cache derrière cette «matrice», mais il ne faut pas de trop grands efforts d’imagination pour envisager la présence occulte d’une Bête immonde «fascistoïde». En gros, nous avons-là un (long) film pour quatre messages – l’oppression est pour bientôt, les forces démocratiques de la liberté triompheront, mais ça va être dur et il y aura beaucoup de héros morts – et deux gros mensonges: car la «matrice» est déjà en place... et la Bête immonde n’est pas celle que vous croyez. L’intention perverse du film est d’inverser les responsabilités.

 

         En Europe, la «matrice» s’applique à monter un mur psychologique – bien supérieur en efficacité au défunt mur de Berlin avec lequel on distrait tant les masses – autour d’une Suisse coupable de souveraineté et de non alignement sur les oukases de Bruxelles. Quant aux populations assommées de slogans des provinces européennes, laissons la parole aux Russes qui les visitent et remarquent, consternés et surpris de la naïveté et de la passivité des «de souche»: « Vous allez connaître ce que nous avons quitté ». Et ces «sous-chiens» vont en effet apprendre à connaître les «délices» d’un régime stalinien, avec l’assurance inaliénable de déterminer librement leur avenir pourvu qu’ils sachent opiner dans toutes les langues européennes.

 

         Tout a été prévu pour la tranquillité des veaux... Combien sont-ils, au demeurant, à savoir qu’un texte amende utilement l’article 2 - 2 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne – «La peine de mort est abolie. Nul ne peut être condamné à une telle peine ni exécuté»en passant par l’article 6 al. 1 et 3 du Traité de Lisbonne2 en vertu duquel, «les droits, les libertés et les principes de la Charte sont à interpréter en fonction des dispositions générales du Titre VII de la Charte qui en définit l’interprétation et l’application ainsi qu’en tenant dûment compte des “explications ”3 mentionnées dans la Charte et où sont indiquées les sources de ces dispositions». Ainsi : «La noble prohibition de la peine de mort est rendue caduque par “l’explication” suivante : “La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire: (…) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection” (article 2 - 2 de la Convention européenne des droits de l’homme) »4. En clair: le jour où les peuples excédés descendront dans les rues dans l’espoir illusoire de faire sauter les verrous du système, les séides du gros tiers évoqué en premier dans le texte précédent tireront à vue et pour tuer.

 

         Sur ces intéressantes perspectives, Max souhaite aux lecteurs du Pamphlet de bonnes fêtes quand même.

 

 

Max l’Impertinent

 

 

1 Dans les combinaisons sexuelles qu’il plaira au lecteur d’imaginer.

2 «152 pages, contenant plus de 350 dispositions de droit primaire, auxquelles s’ajoutent 13 protocoles et 59 déclarations, et complexifié à l’extrême à dessein, pour qu’on n’y comprenne rien», selon le professeur de droit allemand Karl Albrecht Schachtschneider.

3 Souligné par nous.

4 Toujours selon Schachtschneider.

 

 

Les bouffons du politiquement correct

 

 

         Une précédente chronique1 évoquait avec satisfaction l'honnête impartialité des débats organisés par La Télé Vaud-Fribourg, qui contraste agréablement avec le ton de la télévision d'Etat du bout du lac. La perfection n'étant pas de ce monde, il faut aussi signaler ici, parmi les rendez-vous phares de la nouvelle chaîne régionale valdo-fribourgeoise, les Bouffons de la Confédération, sketches de marionnettes largement inspirés des Guignols de l'info de la chaîne française Canal+ et adaptés à la sauce helvétique. On y retrouve chaque semaine quelques vedettes de la scène politique fédérale ou romande, tels que Pascal Couchepin, Micheline Calmy-Rey, Oskar Freysinger, Christian Levrat ou Daniel Brélaz, accompagnés d'autres têtes connues du monde du spectacle ou de la radio, sans oublier l'apparition régulière du grand Mouammar Kadhafi.

         Oui, d'accord, c'est amusant, et c'est bien pour cela que l'on regarde… Mais on regarde avec agacement, car c'est terriblement orienté! Comme dans les Guignols de l'info, on y raille les politiciens de droite autant que les politiciens de gauche, les premiers parce qu'ils sont trop à droite et les seconds parce qu'ils ne sont pas assez à gauche. Tous en prennent pour leur grade, tous voient leurs petits et grands défauts tournés en dérision, mais avec des degrés d'irrévérence différents: avec les personnages censés représenter l'«extrême-droite», les scénaristes savent qu'ils ne risquent rien et ne s'imposent donc aucune limite, multipliant les insultes et les abjections.

         Au moment de coucher ces réflexions sur le papier, nous voyons paraître la première édition de Vigousse, nouvelle tentative de lancement d'un journal satirique en Suisse romande après le défunt et peu regretté Saturne. Ce numéro un – qui était en quelque sorte un numéro zéro, dénomination qui lui aurait d'ailleurs mieux convenu – confirme hélas que les gens de gauche ont bien de la peine à être vraiment drôles tant l'humour, chez eux, prend un rôle militant et idéologique. Leur humour sert d'abord à rire le plus méchamment possible des adversaires détestés et à stigmatiser les idées honnies – quitte à les attribuer artificiellement à quelques protagonistes pâlots –, et ensuite seulement à ajouter quelques moqueries gentillettes, presque amicales, à l'égard des «amis».

         Chez les humoristes politiquement corrects, le rire n'est jamais gratuit. Il ne se livre jamais pour la seule beauté du geste, pour le seul plaisir de décrocher des maxillaires ou de déchaîner des zygomatiques. Il y a toujours un message, une morale. C'est plus sérieux, et donc c'est moins drôle.

Pollux

1 Le Pamphlet n° 388, octobre 2009.

 

 

Indifférence coupable

 

 

«Le musulman est sûr d’être dans la vraie religion.»

 

Père Abd-el-Gali, franciscain, musulman converti en 1928, dans la Nouvelle revue théologique, octobre 1938.

 

         Si le colonel Kadhafi choisit la ville de Rome pour contester le dogme chrétien et proclamer l’universalité de sa propre religion, l’islam, ce n’est pas par hasard. C’est même, sans doute, dans son esprit, une forme de défi. La presse occidentale, comme à son habitude, ne réplique pas sur le fond et présente la chose comme un incident curieux, insolite, sans portée. Cette indifférence un peu hautaine cache un mépris certain pour les contestations religieuses. Mais, d’un autre côté, cette même presse se garde bien de provoquer le monde musulman quand bien même elle n’apporte aucun crédit aux assertions du chef d’Etat libyen et à ce message en particulier.

 

         Je pense personnellement qu’un tel silence, mi-condescendant, mi-politique, mondain aussi, favorise, en fait, aussi bien l’agressivité musulmane que celle des antimusulmans européens dans la mesure où ces derniers n’entrent, eux non plus, jamais en matière sur le fond de ces divergences. Pareille attitude, secrètement cynique, contribue à jeter le discrédit sur les uns et à installer dans les esprits une fausse tolérance favorisant l’agressivité islamique. Contre les premiers, la presse invoquera le respect de toutes les religions, idée creuse s’il en est, et pour les autres, un appui totalement irraisonnable en faveur de l’irresponsabilité intellectuelle et religieuse. Car le discrédit notoire des positions de l’islam sur le Christ doit être étendu, sans jamais le dire, au christianisme lui-même, secrètement haï, et le respect d’une religion doit s’imposer en raison même de sa fausseté, seul moyen de combattre le christianisme sans se révéler comme un adversaire de la religion en soi. Le mensonge est suffisamment épais pour passer dans un monde faisant de la superficialité une règle particulièrement impérative en ces matières.

 

         Contre de tels assauts, nul besoin de monter sur nos grands chevaux. Des réponses aussi fermes que courtoises aux propos du colonel Kadhafi auront, à long terme, beaucoup plus d’effet sur les musulmans eux-mêmes et constituent une réplique cinglante à l’hypocrisie et à la lâcheté de cette attitude occidentale manifestée par ses journalistes.

 

         Le colonel Kadhafi veut donc nous donner à penser que le christianisme ne concerne que les juifs, alors que sa propre religion a seule vocation universelle. Nous n’allons pas donner ici une réponse théologique à ces propos. Nous nous contenterons d’évoquer deux faits certains relevant incontestablement de l’histoire universelle, faits qui prouvent que c’est bien le contraire qui est vrai de l’aveu même de païens contemporains du Christ… Oui, l’histoire générale nous apporte la preuve que la personne du Christ intéresse toute l’humanité, quand celle de Mahomet ne concerne que les seuls musulmans!

 

         Lors de la naissance de Jésus, la paix était générale dans le monde entier. Peut-on révéler de façon plus délicate et souveraine néanmoins l’avènement du Prince de la Paix? Mais ce n’est pas tout. L’empereur Auguste, qui régnait alors, ordonna un recensement général de l’empire. Saint Luc le rapporte dans son Evangile au premier verset du chapitre 2. Mais il fit plus, et ceci ne figure pas dans les Ecritures. Il publia un édit défendant expressément qu’on lui donnât à lui-même le titre de seigneur «Dominus»). Saint Thomas d’Aquin, au chapitre XIII de De regimine principum, commente ainsi le fait: «C’est qu’à ce même moment était né le véritable seigneur et monarque du monde, celui dont Auguste n’était que l’intendant; mais il agissait, à son insu, sous la motion divine, comme plus tard Caïphe prophétisa sans le savoir.»1

 

         Si la naissance du Sauveur fut ressentie obscurément par des païens, dont certains vinrent même en Israël pour l’honorer et l’adorer (les mages d’Orient), la mort du Christ eut également un retentissement international dont témoignent d’ailleurs les évangiles synoptiques eux-mêmes: l’obscurcissement du soleil. Or un homme, un magistrat athénien, en a témoigné aussi: Denis l’aréopagite, converti par la suite et canonisé par l’Eglise. Il en avait fait ce commentaire «à chaud»: «Ou le Dieu de la nature souffre, ou le système du monde est détruit.»

 

         On ne trouve dans l’islam aucun fait de portée universelle opposable à ceux-ci, qui témoignent sans contestation possible de la puissance de Dieu, du Dieu des chrétiens, sur l’ordre même du monde et sur le fait que sa domination est absolue également sur les hommes sans pourtant aucunement porter atteinte à leur liberté.

 

Michel de Preux

 

1 Allusion à la question du grand prêtre à Jésus: «Es-tu le Christ, le Fils de Dieu?» (Matt. XXVI, 63 et Marc XIV, 61).

 

 

Les nouvelles aventures…

 

Ecrivez-leur

 

         Cette année, ce sont toujours cinq révisionnistes, trois Allemands et deux Autrichiens, qui passeront Noël derrière les barreaux, mais ce ne sont plus tout à fait les mêmes puisque Germar Rudolf a été libéré alors que l’avocat Horst Mahler est venu combler le vide.

 

On peut envoyer à ces prisonniers d’opinion un mot de sympathie et éventuellement quelques euros – mentionnés dans le message1 – destinés à l’achat d’une petite douceur ou de quelques timbres. Voici leurs coordonnées :

-         M. Ernst Zündel / JVA Mannheim / Herzogenriedstr. 111 / D – 68169 Mannheim

 

         -        Me Horst Mahler / Anton-Saefkow-Allee 22 / D – 14772 Brandenburg/Havel

 

         -        Me Sylvia Stolz / JVA / Münchener Strasse 33 / D – 86551 Aichach

 

-         M. Gerd Honsik / Justizanstalt Wien-Josefstadt / Wickenburggasse 18-22 / A – 1082

 Vienne

 

-         M. Wolfgang Fröhlich / même adresse que Gerd Honsik.

 

         Les vœux de joyeuses fêtes et de bonne année n’étant évidemment pas opportuns, on peut au moins leur souhaiter bon courage.

 

Mariette Paschoud

 

1 Pour Maître Stolz, prière de faire figurer au bas de la lettre mention «Verwendungszweck: Sondergeld 1».

 

 

Ne dites pas…

 

 

         Ne dites pas: «C’est à tort que nous avons toujours taxé Micheline Calmy d’incompétence intégrale, car en déclarant, un peu tardivement il est vrai, à la chaîne Al Jazeera que la Suisse n’a pas à s’excuser de quoi que ce soit après la votation du 29 novembre sur les minarets, elle a été surprise, si l’on ose dire, en flagrant délit de bonne conduite.» Dites: «C’est à tort que nous avons toujours taxé Micheline Calmy d’incompétence intégrale, car en déclarant, un peu tardivement, il est vrai, à la chaîne Al Jazeera que la Suisse n’a pas à s’excuser de quoi que ce soit après la votation du 29 novembre sur les minarets, elle a été prise, si l’on ose dire, en flagrant délit de bonne conduite.»

 

         On pourrait dire aussi: «(…) Micheline Calmy (...) a été surprise en train de se bien conduire.»

 

Le pinailleur

 

 

Toast à la patrie

 

            Le toast à la patrie prononcé le 27 novembre lors de la Fête du Grütli qui a réuni en leur Blanche Maison les Vieux Zofingiens vaudois, membres de l’illustre société des étudiants de Zofingue, dont sont issus cinq des six fondateurs du Pamphlet, nous paraît digne de publication. Nous le publions donc, en toute logique, avec l’autorisation de l’auteur.(Réd.)

 

 

Chers frères de couleurs,

 

         On en a déjà dit sur la patrie. Histoire, territoire, langue, religion, culture, mœurs, autant de discours. Et voilà qu’il faut recommencer.

 

         Essayons donc un angle nouveau: ceux à qui la patrie est destinée. C’est-à-dire ceux qui forment la communauté humaine qui se prévaut de cette patrie et qui la fonde et l’exprime. Une patrie, c’est en effet aussi, on pourrait même être tenté de penser « surtout », une communauté qui y vit et qui s’y réfère. Ce serait d’ailleurs assez dans l’air du temps. Une patrie n’a en effet réellement de sens qu’au travers de la manière dont les individus qui la composent la vivent et la ressentent.

 

         Qu’attend-on de sa patrie? Qu’elle soit un ensemble accueillant et protecteur. Qu’elle offre un cadre agréable. Qu’on s’y sente chez soi. A l’abri. Qu’elle contribue au sentiment si précieux d’appartenir à une communauté parce qu’elle lui permet d’être. Sans cette communauté constituée, et qui se reconnaît comme telle, à quoi donc pourrait bien servir la notion de patrie, sinon à  quelques théoriciens de la chose publique? Donc une abstraction. Or, même si un Zofingien n’est pas trop regardant quant aux motifs de libations à venir, vous admettrez avec moi qu’on ne porte pas un toast à une abstraction!

 

         Je vais donc le porter, ce toast, à ce que nous attendons de notre patrie. C’est-à-dire ce que nous attendons de ceux qui ont charge d’en assurer la conduite. Je vous propose donc d’examiner s’il est possible de nous reconnaître dans les diverses offres que nous proposent ceux qui squattent aujourd’hui le pouvoir: les partis, ces organismes essentiellement diviseurs et exclusifs. Puis de voir s’ils sont compatibles ou pas avec la pérennité de la patrie.

 

         Quelle vision donc pour notre patrie? Celle des fondateurs, ces Waldstädten terrés dans ces quelques vallées perdues dans les montagnes et les forêts au centre du massif alpin,  aux origines gothiques obscures. Ces gnomes gutturaux qui ont élevé le roesti, le Schappsiger et le Krüter au rang de trésors nationaux et d’art de vivre. Avec cette patrie-là, nous n’allons pas vraiment nous y retrouver.

 

         La patrie version Parti socialiste alors? Qui veut une patrie sociale mais qui la fait technocratique et autoritaire. Qui la demande solidaire mais qui l’aime centralisée et planifiée. Plutôt partisan d’ailleurs d’une patrie internationale et rouge,  au territoire non encore défini. Mais international, donc interpatriotique! Voudrait-on de cette patrie-là, celle des profs et des instits ? Ces humanoïdes privilégiés qui ont raison le matin et congé l’après-midi ? Pas non plus vraiment.

 

         Celle de Kadhafi alors? Rassemblés avec les Valaisans, les Fribourgeois, les Genevois, etc., dans un même département français? A la merci de Simplet, de Biancaneve et de sa cour ?

 

         Peut-être alors la patrie rêvée par les mollahs protestants de l’Union Démocratique Fédérale: sans minarets ? C’est vrai qu’après avoir mis des siècles à se débarrasser de la tyrannie des curés on ne souhaite pas subir celle des mollahs. Mais faut pas s’agiter. Comme l’Eglise du Vatican, l’islam sait s’adapter aux mœurs locales pour les récupérer à son profit. Quand Abdul Chaudet sera muezzin du Grand minaret de Rivaz, il appellera les fidèles à l’heure de l’apéro. Il remplacera ainsi feu les bateaux de la CGN qui ne siffleront  plus devant le débarcadère sur le coup des onze heures. C’est bien ça le fond de la question: les fondamentalistes de  l’UDF ne visent qu’à empêcher l’arrivée de muezzins vaudois à la seule fin de tuer l’apéritif. Or, sans chasselas sur le coup des midi, pas de patrie vaudoise!

 

         Alors la patrie des Verts peut-être ? Cette communauté multicolore et multiforme: blancheur virginale des intentions, rouge de la colère anti-nucléaire, anti-CO2, anti 4x4, anti OGM, anti-effet de serre, anti-pet de vache, anti-trou d’ozone, anti-vous, anti-moi, anti-tout. Une indignation patriotique permanente m’insupporterait!

 

         Et une patrie libérale ? Celle d’économiesuisse et de la finance internationale. Celle des grand patrons de quelques multinationales, prototypes cupides et vaniteux de la mondialisation, Gessler des temps modernes devant lesquels même les plus grands s’inclinent dans le vain espoir qu’on leur jette quelques miettes…Une patrie qui voit se multiplier les abris pour sans-abris, les refuges pour sans famille, les aides pour sans revenus. On n’y est pas non plus à l’aise. Cette patrie-là n’est pas durable car elle fait fi de l’équité communautaire la plus élémentaire.

 

         Voilà, on a fait le tour. Rien de très folichon, vous en conviendrez. Chacune de ces notions correspond pourtant plus ou moins à la patrie telle que ressentie par des gens très différents. Mais qui partagent ensemble son histoire. Qui vivent dans les mêmes institutions et qui se sentent ainsi chez elles... et objectivement, qui vivent dans la même patrie. Alors à laquelle de ces patries allons-nous pouvoir porter ce toast?

 

         On voit dès lors que la patrie ne peut suffisamment se définir par ceux qui s’y réfèrent. Car elle leur est extérieure, même s’ils y puisent leur enracinement. Il faut donc conclure que les composantes habituelles utilisées pour définir la patrie sont incontournables: un territoire et une unité politique d’abord. Une histoire ensuite. Alors quelle patrie pour ce toast?

 

         Il est bien entendu que la patrie de tout Zofingien normalement  calibré, c’est la Suisse. Zofingue est une société suissarde. Affreusement suissarde, et depuis toujours. On le sait mais on l’aime quand même. Comme on aime cette Suisse qui nous permet de protéger notre vraie patrie. Contre nos voisins Confédérés d’abord. Parce qu’il ne faut pas rêver. Ils ne sont nos amis que depuis à peine deux petits siècles. Et encore, parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Rappelons-nous: il n’y a pas si longtemps que les Bernois nous ont chipé le plateau du Gessenay, qu’ils appellent maintenant le Saanenland. Occuper Gstaad, Schönried et Saanen, ce n’était pas vraiment amical.

         Et les Fribourgeois qui ont fait main basse sur le Romontois, le Staviacois et même la Gruyère. C’était amical? Aujourd’hui, l’existence même du pacte fédéral protège notre canton de telles exactions. Enfin presque: rappelez-vous la partition bernoise, en 1979.

 

         Nous aimons cette Suisse quand elle est le grand frère qui permet au canton de Vaud de s’épanouir, de vivre en harmonie avec les autres confédérés, avec les pays voisins et les pays amis. Cette Confédération-là, à l’abri de laquelle nous développons notre économie, nous formons nos enfants et garantissons leur développement harmonieux. Cette  alliance qui nous permet de nous régaler des arts et des lettres, de nous instruire et de travailler dans la paix. Cette Confédération-là, qui nous permet de vivre normalement, nous y adhérons… mais cela n’en fait pas pour autant notre patrie.

 

         Notre patrie, la seule, c’est celle sur le sol de laquelle nous sommes ce soir. C’est ce canton, si admirable et si détestable. Si complet et si indigent. Si puissant mais si faible. Au potentiel si grand et si mal utilisé. Si arrogant du temps de sa grandeur radicale passée et si galvaudé aujourd’hui par nos amis Confédérés.

 

         Il faut la soigner cette patrie-là parce qu’elle puise ses sources très loin dans l’histoire. Parce qu’elle a survécu aux nombreux régimes qui l’ont gouvernée ou administrée, plus ou moins bien, plus ou moins mal. Parce qu’elle transcende les modes et les siècles. Parce que c’est la nôtre. Il faut donc veiller à ce qu’elle puisse durer. Pour que ceux qui l’habitent la ressentent bien comme une vraie patrie… et pas comme un lieu d’habitation ou de travail, interchangeable à merci.

 

         Cela implique d’abord des parlementaires et des hommes d’Etat qui, sur la durée, soient conscients des besoins et des conditions de durabilité de la patrie vaudoise. Conscients de son importance. Or nous constatons avec tristesse que la grande illusion des partis sur leur propre avenir, et donc les préoccupations qui lui sont liées, ont pris le pas depuis longtemps sur le reste. Et que la vision à long terme pourtant si nécessaire en l’espèce, s’arrête généralement à la date des prochaines élections. Mais Vaud devrait survivre à ce régime aussi. Même à celui-là.

 

         Vive la Suisse, Vive le canton de Vaud, notre patrie à laquelle nous portons enfin ce toast, vivat, crescat, floreat Tobinia valdensis.

 

Guy Delacrétaz, VZ,

Semestre d’hiver 1971

 

 

 

 

 

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