Sommaire :
L’éditorialiste relève l’incohérence de notre époque, relativement
à la protection de la vie humaine.
Comme de coutume, Mme Louise Cougnard n’est pas contente
Où il est question d’homophobie, de hooligans, d’économies sur les
coûts de la santé, des ayatollahs anti-fumée, d’alccolisme et de la HALDE.
Max évoque avec nostalgie l’Afrique de nos parents, et se penche à
nouveau sur les attentats du 11 septembres 2001, en observant que les
conclusions de l’enquête officielle tentent de promouvoir une vérité hautement
improbable.
Lettre d’un
contribuable français…
Un de nos correspondants français a écrit à l’administration
fiscale
Chronique mensuelle du bon usage
Comme un vol de charognards au-dessus de
Pollux décrit le bénéfice que la presse quotidienne tire des
catastrophe aériennes.
Les Hautes Ecoles spécialisées victimes de
l’administration.
La fédération des associations de professeurs des HES dénonce le
poids grandissant de l’administration, qui n’est plus un soutien pour l’enseignement,
mais une charge.
Le Pamphlet ne paraît pas pendant les mois de juillet et d’août.
Décidément,
l’incohérence est la marque distinctive de notre époque.
Le
dimanche 31 mai à Wichita, Etats-Unis, un cinglé «proche des milieux anti-avortement» mais ayant «agi seul», selon le procureur de l’Etat du Kansas1, abattait à l’église un médecin spécialisé
dans les avortements tardifs, c’est-à-dire dans les interruptions de grossesse
pratiquées après vingt-deux semaines de gestation. L’affaire n’a pas occupé la
presse très longtemps, mais il était patent que sa sympathie allait toute à ce
bienfaiteur de l’humanité, père de quatre enfants et pilier de sa paroisse. On
sentait que même si les milieux anti-avortement n’étaient pas directement
impliqués ils étaient au moins moralement suspects.
Evidemment,
on ne saurait approuver qu’un individu en tue un autre, même en cas de
divergences sur des points essentiels. Mais les articles que nous avons lus sur
le sujet ne mentionnent nulle part que ce bon docteur extirpait parfois du
ventre de leur mère des enfants qui auraient été viables avec des soins
appropriés. Le fait que ces enfants étaient atteints de malformations ou d’incapacités
cérébrales majeures n’y change rien. C’étaient des enfants du Bon Dieu et le
pieux médecin père de famille nombreuse n’était rien d’autre qu’un tueur
multirécidiviste.
Apparemment,
aux Etats-Unis, on condamne lourdement les assassins, y compris les assassins
de handicapés, sauf quand ils tuent des petits infirmes de moins trois mois –
dans le meilleur des cas! A ceux-là, on fournit des gardes armés, afin de les
protéger des militants anti-avortement2!
Nous
voulons espérer que le défunt docteur ne pratiquait pas d’avortements «tardifs»
sur des enfants que leur mère avait cessé de désirer, et qui auraient donc été
exposés, menés à terme, à une vie extrêmement difficile…
Une
autre incohérence implique les protecteurs de la santé et ceux du climat.
Nous
n’avons pas besoin de vous rappeler le bruit et la fureur qu’engendre la
fameuse grippe porcine. Il faut prendre des mesures, isoler les malades,
trouver des vaccins. Bref, il faut éradiquer ou au moins circonscrire le
«fléau» à tout prix, afin de sauver des vies humaines.
D’un
autre côté, une ONG australienne «lève
le tabou»3 et déclare qu’il
faut limiter la population pour sauver le climat.
Comment
s’y prendre?
L’ONG
en question, qui porte le doux nom de Sustainable
Population Australia4, évalue
à 41% les naissances non désirées à l’échelon de notre planète et demande leur
réduction. «S’assurer que chaque enfant qui naît est attendu est le moyen
le plus rapide et le plus efficace de réduire l’impact humain sur
l’environnement, y compris sur les émissions de GES», déclarent ces avorteurs potentiels, qui doivent pleurer très fort
l’«interrupteur» américain.
Nous
croyons aussi que la terre est un peu trop peuplée pour sa santé.
Mais,
contrairement aux écolos australiens, nous pensons qu’il faut laisser le climat
limiter la population.
Le
Pamphlet
1 Communiqué AFP
du 2 juin 2009.
2 www.mtlurb.com/forums/showthread.php?t=12994
3 Communiqué AFP du 11 juin 2009.
4 Traduction approximative: Population durable d’Australie.
Madame
la rédactrice en cheffe,
Je suis actuellement en convalescence
chez ma petite-nièce suite à une opération de la cataracte. Il se trouve que ma
colinette – c'est comme cela que j’appelle ma petite-nièce, parce que je l’aime
beaucoup – avait en sa possession le dernier numéro de votre abominable feuille
de chou. Je lui ai bien entendu fait part de ma déception, mais elle m’a
expliqué que c’était pour la préparation de son doctorat. Car ma petite-nièce
est très intelligente; elle rédige un travail de sciences politiques sur
l’évolution de l’extrémisme de droite chez les femmes entre 2000 et 2009 dans
les zones urbaines de la région lémanique. Heureusement qu’il y a des gens
comme elle pour se préoccuper des véritables problèmes de notre société.
Ma colinette m’a lu – moi, j'ai de la
peine à lire à cause de mon opération – les propos ignobles de votre affreux
collaborateur Monsieur Pollux qui dit paraît-il toujours des méchancetés sur
les gens très bien. Il s’en prenait cette fois au remarquable travail des
géographes et à leurs conclusions sans appel sur la discrimination en milieu
scolaire. J'ai longuement hésité avant de m’abaisser à vous faire part de mon
indignation, mais ma petite-nièce m'a convaincue que ne pas réagir revenait à
cautionner des propos qui rappellent les heures les plus sombres de notre
histoire. Elle a un ami géographe qui est très poli et qui lui a assuré que les
étrangers et spécialement ceux qui vivent à la Bourdonnette parviennent moins
facilement à faire des études supérieures alors qu'ils sont très intelligents. Ma
coiffeuse m'a d'ailleurs raconté que le fils de sa concierge sera obligé de
faire un apprentissage alors même qu’il parle très bien le portugais et a
obtenu le prix de dessin.
Cette situation scandaleuse perdure à
cause de fascistes dans votre genre, et aussi à cause des patrons et des
banquiers qui ne sont intéressés que par le profit et qui reçoivent de l’argent
de la Confédération au détriment des plus démunis et des géographes. Heureusement
qu’on a Madame Lyon au gouvernement vaudois et qu’elle consacre beaucoup
d'énergie à lutter contre la discrimination. J’ai voté pour elle et toute ma
famille a fait de même, à l'exception de mon beau-fils qui subit toujours
l'influence délétère de votre canard boiteux (ce jeu de mots m'a été soufflé
par ma petite-nièce, qui est très intelligente et qui a beaucoup d’humour). Il
paraît que Madame Lyon prépare un contre-projet à l’initiative Ecole 2010 qui a été conçue par des
affreux rétrogrades nostalgiques de l’école de grand-papa. Je vais donc écrire
à notre conseillère d’Etat, sur le conseil avisé de ma colinette, pour lui
demander de prévoir dans la loi des quotas d’étrangers dans toutes les classes
et à tous les niveaux. Grâce à cela, l’égalité des chances sera réalisée, les
xénophobes que vous êtes seront bien embêtés et le travail des géographes sera
enfin mieux valorisé.
Je ne vous salue pas.
Louise Cougnard
L’horreur!
Chaque jour ou presque est journée
mondiale de quelque chose. Le 17 mai, c’était le tour de la lutte contre
l’homophobie. A cette occasion, les Jeunesses UDC valaisannes ont «[poussé] loin la provoc.», nous dit le Matin Bleu du lendemain. Jugez-en:
Grégory Logean, président des provocateurs en question «a “fermement condamné la banalisation de l’homosexualité” dans un
texte lisible sur le site cantonal du parti»; pire: il ose prétendre que «la promotion de ce choix de vie menace
l’équilibre psychique et moral de la jeunesse». Le journaliste de service,
Raphaël Pomey – qui ira loin, je peux vous le dire, compte tenu des «qualités»
requises pour faire carrière dans une certaine presse –, voit dans ce «dérapage» un possible «pétage de plombs».
Inutile de dire que les milieux
homosexuels sont scandalisés, bouleversés, atterrés, et appellent de leurs vœux
une loi «permettant de condamner ces
propos homophobes». En attendant le jour béni qui verra leur revendication
satisfaite, ils se servent de la norme antiraciste. Ils sont comme ça, les
champions de la tolérance et de l’ouverture à l’autre: cohérents.
Ajoutez à cela qu’Oskar Freysinger,
président de la section valaisanne de l’UDC, a refusé de retirer du site le
texte incriminé sous le fallacieux prétexte que celui-ci «ne comporte pas d’insultes» et que lui-même n’est pas un policier
de la pensée, et vos yeux horrifiés contempleront le désastre dans toute son
étendue.
Ce
n’est pas pour rien que la prose de Monsieur Pomey porte ce titre dramatique: Des jeunes UDC sombrent dans l’homophobie.
(mp)
Solution
Les hooligans
sévissent désormais à la fin de tous les matches de football, et l’on ne compte
plus le nombre des blessés et le montant des dégâts. Toutes les mesures visant
à repérer les fauteurs de troubles et à les maintenir à l’écart des stades ont
échoué, ainsi que nous l’apprend le Matin Bleu du mardi 19 mai.
Répondant à la question «Que faire contre
les hooligans?», la jeune Deborah, dix-neuf ans, déclare: Tant qu’il y a de la violence, il faudrait
des matches à huis clos On ne peut plus aller au stade en famille.»
Ce n’est pas si bête et on plaint
beaucoup les innombrables familles privées de leur plaisir par les voyous. Mais
ne serait-il pas plus simple encore d’interdire carrément les matches? En
effet, l’esprit de compétition ayant cédé la place au spectacle, on voit mal
les équipes de football accepter de jouer sans public, gratuitement, juste pour
la beauté du sport.
Le premier médecin venu vous le dira:
le plus sûr moyen de guérir un mal est d’en éradiquer la cause. Supprimons les
matches sur tout le territoire de la Confédération, grâce à une loi fédérale
naturellement, et les violences disparaîtront, ainsi que les dizaines de
blessés qu’elles engendrent. Quelle économie pour le budget de la santé! (mp)
Economies
Le conseiller fédéral Pascal Couchepin, chef du
Département fédéral de l’intérieur, s’est mis en tête de faire baisser les
coûts de la santé. Il fourmille d’idées, il faut le dire. L’avant-dernière
consiste à introduire une taxe de consultation de trente francs censée
dissuader les gens de recourir à leur médecin pour un oui ou pour un non. La
dernière, qui, à la suite du tollé provoqué par ladite taxe, vise à corriger
quelque peu le tir par la mise en place d’un service de conseil téléphonique
gratuit auprès des assurances, permettrait dans certains cas d’éviter une
consultation et, donc, la dépense de trente francs.
Cette nouvelle fausse bonne idée annoncée
par la presse du 19 mai a créé elle aussi des remous. Les défenseurs des sourds
et des étrangers sont montés au créneau. En effet, il tombe sous le sens que
les «malentendants» et les allophones ne pourront pas bénéficier de cette
mesure dès lors discriminatoire, nous dit-on. On notera que personne n’a pensé
à se plaindre au nom des gens qui n’ont pas le téléphone!
Il me semble qu’un sourd ou un
allophone pourrait recourir à un tiers «bienentendant» ou bilingue pour
profiter du conseil téléphonique. Il n’y a donc pas lieu de faire toute une
affaire de cette prétendue discrimination.
En revanche, je ne vois pas très bien
comment ce système pourrait fonctionner gratuitement. Puisque le service devrait
être mis en place par tous les assureurs, selon un communiqué ats
du 29 mai, et quand bien même la ligne téléphonique serait exploitée par des «entités indépendantes des caisses maladie»,
il faudra bien que quelqu’un paie les donneurs de conseils et les
communications. Et ce quelqu’un sera forcément l’assuré, soit par une
répercussion des coûts sur ses primes d’assurance maladie, soit sous forme
d’impôts si le service est financé par des subsides fédéraux.
Quand donc nos autorités
cesseront-elles de nous prendre pour des gogos et de jongler avec l’argent dont
elles disposent comme s’il ne sortait pas de nos poches! (mp)
Bonne nouvelle
Lu dans 20 minutes du 19 mai sur
la garantie des prestations: «Le Canton
[de Vaud]a signé un accord avec dix-huit assureurs maladie pour éviter les
suspensions de prestations pour primes impayées. L’Etat paiera 85% des montants
irrécupérables.» Et moi qui croyais que les petits revenus bénéficiaient de
subsides pour leurs primes! D’où viennent donc ces primes impayées?
Probablement de gens qui sont trop «riches» pour bénéficier des subsides et
trop «pauvres» pour assumer leurs primes d’assurance maladie obligatoire.
En tout état de cause, nous pouvons
nous réjouir: non contents de payer des primes et des taxes toujours plus
élevées, nous aurons la satisfaction de financer par nos impôts le retour à la
santé des mauvais payeurs.
Pour la conclusion, voir plus haut!
Infatigables ayatollahs
Selon 20 minutes du 20 mai, la
Ligue pulmonaire a lancé une initiative populaire Protection contre le tabagisme passif destinée à contrer la loi –
fédérale – adoptée en octobre par le Parlement et qui n’interdit pas totalement
la fumée dans les lieux fermés.
Il me semble que la Ligue pulmonaire
ferait bien de lancer une initiative réclamant la destruction de tous les
végétaux qui entraînent des allergies telles que le rhume des foins, lesquelles
empoisonnent la vie d’un grand nombre de personnes une bonne partie de l’année
dans les lieux ouverts. (mp)
Prévention
Un communiqué AFP du 25 mai nous fait
savoir de Paris que «l’Académie nationale
de médecine recommande à tout consommateur d’alcool de s’astreindre à une
journée “zéro alcool” pour auto-évaluer son rapport aux boissons alcoolisées et
repérer une éventuelle consommation à risque».
Ce n’est pas une mauvaise idée en soi.
Mais c’est partir du principe que tout consommateur d’alcool en absorbe
quotidiennement, ce qui n’est pas forcément le cas, ne serait-ce que parce que
les circonstances s’y opposent – préparation d’un examen médical, nécessité de
prendre le volant, par exemple. Il faut voir aussi que se passer d’alcool
pendant un jour sans difficulté ne signifie pas encore qu’une abstinence de
plus longue durée serait bien supportée. Enfin, aucun «consommateur à risque»
ne se risquera à tenter l’expérience.
Cette recommandation est donc aussi inutile
que les avertissements imprimés sur les paquets de cigarettes, mais elle
procède du même esprit. Ah! quelle belle chose que la prévention.
Il est bien dommage que la prévention
débouche si souvent sur la prohibition des petits plaisirs qui, nous dit-on,
raccourcissent la vie.
A quand l’interdiction de boire un
verre de vin dans les établissements publics? (mp)
Citations
Vous devriez lire les 4
Vérités Hebdo1. C’est un journal de droite qui publie des
articles intéressants rédigés avec une grande liberté de ton par des collaborateurs
aux opinions souvent divergentes et parfois même contradictoires. On y trouve
aussi des rubriques comme Chiffres
Significatifs et Sic.
Le no 695 du 12 juin publiait, dans la
première, l’information suivante:
«La
Halde1 a été
initialement imaginée pour lutter contre la prétendue “homophobie”. Mais 3%
seulement des plaintes concernent les “orientations sexuelles”, soit à peine
plus que des plaintes concernant la discrimination de femmes enceintes!»
Dans la deuxième rubrique, le même
numéro cite l’écrivain Olivier Maulin:
«Hitler
ayant un jour commandé un café crème dans une brasserie viennoise, je propose
de présumer antisémite tout salopard qui commandera impunément un café crème
dans un bistrot. Et pour enfoncer le clou, je rappelle aux assassins de la
mémoire que Drumont, tout en écrivant ses cochonneries, se fouillait
régulièrement le nez. De quoi il ressort que mettre les doigts dans son nez
sera dorénavant regardé comme un acte antisémite de la plus haute gravité!»
Le ton est donné. (mp)
1 18 à 24, quai de la Marne, F-75164 Paris Cedex 19
2 Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (n.d.l.r.)
Et… où en sommes-nous aujourd’hui ?
Nous
leur fourguions notre verroterie contre leur ivoire et leurs diamants…
– Ils
nous la revendent aujourd’hui, sur nos plages et dans nos rues marchandes.
Nous
les nourrissions à bon marché des fruits de l’arbre à pain…
– Nous
compensons les déficits de notre alimentation de masse par des compléments qui
mettent le jarret de veau au prix du kilo de foie gras.
Nous
nous gaussions de leurs voitures-totems rehaussées d’ors, de chromos et de
grigris…
– Nos
petits blancs assaisonnent leurs véhicules-idoles d’accessoires et de lampions qui
leur donnent des allures d’OVNIs ou d’arbres de Noël exotiques.
Nous
nous moquions d’eux quand ils tentaient de se vêtir comme nous…
– Nous
nous déguisons en eux.
Nous
avions pour nous l’esprit quand ils nous enviaient nos artifices…
– Nous
clinquons de partout.
Ils
ne maîtrisaient pas notre langue…
– Ils
y sont parvenus et nous ne résonnons plus
qu’en franglais1 courant.
Lorsqu’ils
pleuraient leurs morts, nous souriions de leurs incantations frénétiques…
– Virtuoses
en lamentations, nous prolongeons nos deuils avec les morts des autres menés
par des psychologues, dans des élans de convivialité morbide à laisser pantois
les sorciers d’outre-mer.
Gavés
de culpabilité, interdits de courage, nous en rajoutons dans la soumission…
– Ils
sont plus pugnaces et arrogants que jamais.
Tous,
nous recherchions la transcendance…
– Nous
en sommes à compter nos sous.
Vingt sur vingt pour un zéro!
(deuxième partie)
Dans notre première partie consacrée au
11 septembre 2001(n° 385), nous annoncions des hypothèses sur: 1) la possibilité
d’une opération majeure bâclée; 2) le vol United Airlines 93; 3) des vols «fantômes».
Nous ne disons pas qu’elles se sont réalisées, mais nous nous intéressons à
leur plausibilité. Faute de temps et de place, mais aussi de moyens, nous nous
en tiendrons à quelques remarques de simple bon sens. Nous ne reviendrons pas
sur les observations présentées par l’équipe de Zéro présumées connues du lecteur. Des étranges conclusions de
l’enquête officielle2, nous nous bornerons à relever qu’elles
sont aussi improbables que celles de la commission Warren quand celle-ci s’efforçait
d’invalider l’hypothèse du complot dans l’affaire de l’assassinat du président
Kennedy (théorie de l’«avion invisible» passé entre deux images de film, au
Pentagone, contre théorie de la «balle magique» zigzagante et inversant sa
trajectoire, à Dallas).
1) Sur la plausibilité d’une opération
bâclée: – Pragmatiques, les Etats-uniens privilégient dans leurs opérations
stratégiques la rapidité d’exécution sans souci excessif du détail mais, en
revanche, sans jamais lésiner sur les moyens, tant matériels qu’en termes de
vies humaines. L’étude historique révèle que l’incitation au casus belli pour aboutir au
déclenchement de guerres «du bon droit» – voire de guerres «préventives» – est une
constante de leur politique d’expansion. Rompus au principe du fait accompli depuis
George Washington lâchant ses alliés français, sitôt gagnée l’indépendance, pour
établir au plus vite des relations commerciales avec ses «cousins» britanniques,
ils ne s’embarrassent jamais d’états d’âme. Cette logique s’est perpétuée
jusqu’à nos jours. Ainsi, quand on en vient à arguer de la non-existence
patente d’armes de destruction massive en Irak: «Too bad» (quel dommage), répondent-ils d’un air navré, quitte à ajouter:«So what?» (Et après ?) s’il advient qu’on insiste.
Qu’importe ce «détail» une fois le but atteint?
2) Sur le vol UA93, tombé en rase
campagne (à Stonycreek à cent huitante kilomètres au sud-est de Pittsburgh) où,
le soir même, l’équipe de CNN n’a pas observé «de débris plus grands qu’un annuaire téléphonique»: – Un avion
laisse toujours, en percutant le
sol, des débris importants, en particulier les réacteurs et les éléments de
train d’atterrissage3. Alors
que de tels débris étaient visibles à Manhattan, ce ne fut pas le cas à
Stonycreek (pas plus que devant le Pentagone pour le vol American Airlines 77
dont les ailes n’ont même pas fauché les lampadaires!) Une mise en scène est donc
possible.
3) Eventualité de vols «fantômes»:
– Tous les vols présentaient des
taux d’occupation – équipages et pirates compris – inhabituellement faibles, 31,4%
pour l’ensemble des quatre vols, tombant aux taux les plus bas pour ceux qui
nous intéressent (AA77 : 29%; UA93 :16% !) Certains ont cru y
voir une volonté de limiter les pertes en vies humaines incompatible avec une
opération terroriste à grande échelle. L’analyse des listes de passagers indique
sur la liste AA77 – et seulement sur
celle-ci – la présence de pas moins de cinq officiers de tous grades et armes,
tous «en retraite» (curieuse coïncidence quand on note également la présence de
douze «retraités» parmi les cent vingt-cinq victimes de l’intérieur du
Pentagone4). Il serait intéressant d’analyser la plausibilité des
compositions des vols en les comparant avec un échantillonnage de vols similaires
de la même période. Dans l’hypothèse d’une provocation délibérée destinée à
justifier des interventions armées au Moyen-Orient – du propre aveu d’un haut
gradé du Pentagone déjà en cours de
planification six mois avant le 11 septembre –, il est évident que les USA étaient parfaitement à même de recourir
à toutes sortes de montages, de combinaisons et de simulations (y compris des
vols fictifs vers la Pennsylvanie,
et de camouflage en direction du
Pentagone): capacité de pénétration des systèmes informatiques, de manipulation
des télécommunications, de guidage, mais aussi moyens de destruction
sophistiqués (explosifs de précision et charges creuses de dernière génération indépendantes
de la vitesse du vecteur) et, bien sûr, ressources tant humaines
(engagement d’agents en nombre, substitution de personnes, «disparitions» par
changement d’identités d’individus voire de familles entières5) que
financières (achat de complaisances et de complicités). Et les gouvernements
successifs des USA maîtrisent l’art de la psychologie de masse, en particulier
lorsqu’il s’agit de contraindre à l’interventionnisme un peuple
traditionnellement enclin à l’isolationnisme.
Notice à l’usage des futurs esclaves des pays libres :
PENSER NUIT GRAVEMENT À LA SANTÉ
POUR VOTRE SÉCURITÉ
FAITES CONFIANCE AUX GÉNIES QUI VOUS GOUVERNENT
Max
l’Impertinent
1 …avec un clin d’œil à Roger Minne, à l’origine de cette éloquente contraction.
2 Le lecteur trouvera matière à étude critique sur Internet, sur des sites tels que www.foxnews.com/story/0,2933,62151,00.html (anglophone) ou www.reopen911.info/ (francophone) ou encore Wikipédia (mixte) tous très documentés.
3 Question parfaitement clarifiée par les spécialistes témoignant dans Zéro pour ce qui a trait à ce qui aurait frappé le Pentagone.
4 Qu’y faisaient-ils ?
5 Actions dictées par l’intérêt – collectif aussi bien qu’individuel – et s’inscrivant dans une logique similaire à celle du «programme (éprouvé) de protection des témoins».
Lettre
d’un contribuable français à son trésorier payeur général
Monsieur le Trésorier,
En réponse à votre diptyque en
quadrichromie inspiré d’un Mondrian en petite forme, j’ai le grand honneur et
l’extrême avantage de vous informer qu’en l’absence de récepteur lobotomiseur
(téléviseur) à mon domicile, je ne vous dois point la redevance.
Aussi ne vais-je acquitter que la taxe
d’occupation d’un espace vital, précisément situé sur le territoire du grand
pressoir régional, du broyeur départemental et du fouloir communal. Ce
paiement, je l’effectue en pensant à tous ces pauvres gens obligés de
transhumer vers notre vieux pays chrétien, égoïste et raciste, mais, surtout,
incapable d’accueillir dignement l’humanité souffrante. Oui, je suis coupable
de ne pas entendre les cris de révolte des jeunes nations africaines, à
l’adresse du franchouillard très moyen qui ne comprend rien à la
mondialisation. Oui, Monsieur le Trésorier, je sais que je n’ai pas d’autre
solution que de travailler pour payer ma pierre tombale, celle que je ferai
installer dans le cimetière situé juste derrière ma petite maison hypothéquée,
entre le supermarché halal et le gaveur McDonald’s.
Alors, merci, encore merci, Monsieur le
Trésorier, d’actionner la puissante machine administrative qui produit ce
vinaigre de la révolte, aliment quotidien des assujettis sociaux et autres
muselés du crédit, si bien pressés depuis le règne de Francisque 1er
, en l’an de grâce 1981.
Une piquette de la discorde que les
Gaulois consomment à l’envi lors de nos meditrinalia électorales.
Recevez, Monsieur le Trésorier, les
salutations d’un citoyen obéissant et prêt au sacrifice fiscal.
Signé: un ponctionné, locataire de ses
biens sur terre.
Franck Perrot
Ne dites pas: «Maintenant que l’autoritaire conseiller fédéral Pascal Couchepin s’est
décidé à démissionner, tout le monde politique suisse le considère un grand
homme d’Etat donnant la priorité aux valeurs démocratiques et républicaines.» Dites:
«Maintenant que l’autoritaire conseiller
fédéral Pascal Couchepin s’est décidé à démissionner, tout le monde politique
suisse le considère comme un grand homme d’Etat donnant la priorité aux valeurs
démocratiques et républicaines.»
Le pinailleur
Comme un vol de charognards au-dessus de
l’océan
Un avion long courrier qui s’abîme au
milieu de l’océan avec plus de deux cents personnes, voilà une bien triste
tragédie. Faut-il vraiment y ajouter la frénésie morbide, le voyeurisme
indécent, la sensiblerie dégoulinante et l’ignorance pontifiante que les médias
nous infligent à chaque fois qu’une telle catastrophe se produit?
Durant les premières heures qui suivent
l’annonce de l’accident, les journaux télévisés consacrent un temps
interminable à évoquer la catastrophe, beaucoup plus qu’il n’en faut pour nous
livrer le peu d'informations disponibles à ce moment. De nombreuses questions
intéressantes ne sont pas abordées, on se contente de répéter cent fois les
mêmes phrases afin de faire durer le sujet et de créer ainsi une ambiance de
crise. Les breaking news intercalées ne nous apprennent que rarement
quelque chose de nouveau et contribuent seulement au rythme trépidant de la
soirée.
Dès les premières minutes, des
reporters se ruent dans les couloirs de l’aéroport de destination afin d’y
questionner des voyageurs qui ignorent encore ce qui s'est passé, qui ne
pourront donc donner aucune réponse intéressante mais qui vont certainement
s’alarmer de la nouvelle répandue par les journalistes. Peut-être même
parviendra-t-on à déclencher – et à filmer surtout – un petit mouvement de
panique devant le check-in? Une fois que les familles touchées
auront été repérées, on pourra alors tourner les habituels gros plans sur des
visages en larmes afin de maximiser l’émotion des téléspectateurs.
Pendant ce temps, les journalistes
commencent leur travail de procureur. La compagnie ne veut pas faire de
déclaration. Les autorités se refusent à tout commentaire. Les passagers des
autres vols n’ont pas été informés. Les proches des victimes sont laissés sans
nouvelles. On ignore encore les causes de l'accident mais il est possible que…
Des témoins affirment avoir vu… On croit savoir… Sur les chaînes
françaises, on s’empresse toutefois de souligner les qualités de l’industrie
aéronautique française et la rareté des accidents de la compagnie Air France.
Cela rend la catastrophe d’autant plus mystérieuse. Confortablement installées
dans leur studio, des présentatrices pomponnées prennent des airs sévères pour
apostropher les experts: «Nous sommes en
2009, au XXIe siècle, comment se fait-il qu’on ait pas encore retrouvé la trace
de cet avion? A quoi servent donc les balises?» Et de conclure gravement: «Ce soir, les questions sont nombreuses mais
les réponses manquent cruellement.»
Les jours suivants, divers hauts
dirigeants seront soumis à des interrogatoires quant à leur responsabilité. On
demandera par trois fois au directeur général de la compagnie s’il ne cache
rien. Personne ne s’attend véritablement à ce qu’il réponde: «Oui, je cache quelque chose.» Mais tout
le monde continuera de le soupçonner. Le peuple réclame un coupable à pendre;
un directeur peut parfaitement faire l’affaire. En parallèle et plus
discrètement, la presse vertueuse s’indignera de ce que «des individus peu scrupuleux» auront réservé des noms de domaines
internet évoquant la tragédie, uniquement «pour
faire du profit». C’est très vilain de vouloir tirer profit du malheur des
autres.
Pendant deux ou trois jours,
l’événement, les recherches, l’enquête feront encore la une. Puis le sujet sera
relégué en deuxième, puis en troisième place, avec une durée de plus en plus
courte. Au bout de deux semaines, on n'en parlera plus; jusqu’à la prochaine
catastrophe. Espérons qu’il y en aura le moins possible, car cette délectation
médiatique est décidément horripilante.
Pollux
Les Hautes Ecoles spécialisées victimes de
l’administration.
Dans un communiqué de presse diffusé le 11 mai dernier, la Fédération
des Associations de Professeurs des Hautes écoles spécialisées suisses hes-ch1 s’inquiète de la
place croissante prise par l’administration des HES au détriment des fonds
alloués à l’enseignement: «La qualité
des hautes écoles spécialisées, et par conséquent leur réputation, dépend
prioritairement de la qualité de l'enseignement donné, ainsi que du niveau de
sa recherche appliquée. Les deux ne peuvent prospérer que si l'administration
n’agit pas comme une charge mais comme un soutien. A cet effet, il convient de
la maintenir le plus possible à un niveau de simples prestataires de service,
et de laisser le plus de pouvoir décisionnel possible à ceux qui sont in fine
responsables de la qualité, à savoir les enseignants.»
Dans la dernière édition de leur
publication, fh-ch2, MM. Robert Ruprecht et Gaston Wolf s’expriment notamment comme
suit :
«(…)l'administration
continue de croître allègrement, tandis que bien des enseignants voient leurs
conditions de travail se détériorer au point de mettre en danger la qualité de
la formation, et que l'enseignement a de moins en moins de ressources à sa
disposition.
(…)
La
distance entre les organes dirigeants et le fonctionnement réel des hautes
écoles est encouragée par le fait qu’ils ont de plus en plus les pleins
pouvoirs. Les sphères dirigeantes sont organisées aujourd’hui sans
participation des professeurs. Les structures qui étaient autrefois fidèles à
l’esprit général d’une haute école, donc le plus horizontales possibles (du
moins dans certaines écoles), sont aujourd’hui de plus en plus verticales. Les
postes de recteurs et autres doyens, autrefois élus pour des législatures, sont
devenus des mandats à durée illimitée. Les rectorats peuvent décider de leurs
besoins, et croient pouvoir, mieux que les personnes concernées, statuer sur
ceux qui sont in fine responsables de la réputation et du niveau
des hautes écoles, à savoir les enseignants.
(…)
A
l’heure actuelle, on doit malheureusement constater que l'administration est de
fait une charge supplémentaire pour l'enseignement et la Ra&D. C'est
notamment le cas si on pense aux administrations centralisées des hautes écoles
spécialisées. Celles-ci tentent de rassembler des écoles complètement
différentes sous un carcan administratif unique qui ne convient à plus
personne. Au contraire. Les décisions ne peuvent plus être prises par les
personnes directement concernées, car il faut dorénavant passer par de lourdes
structures centralisées et totalement inadaptées.
Le
succès avéré des écoles avec une longue histoire au niveau tertiaire (notamment
les anciennes écoles d’ingénieurs) est dû à la réactivité que permettait la
minceur de leurs structures. La création des hautes écoles spécialisées a porté
un coup fatal à cet atout. D'année en année, cette perte d’efficacité devient
de plus en plus évidente.
(…)
Ce n'est que par un retour à une
administration beaucoup plus légère que les HES ont une chance de pouvoir
s’acquitter de leur mandat sur le long terme, même s’il faut pour cela diviser
les grosses structures mises sur pied ces dernières années en organisations
plus légères et plus réactives. Dans une période où la réputation des HES doit
souvent encore être construite, il convient de donner à ces considérations
l’importance qu’elles méritent.
Ces
demandes n'impliquent pas de charges administratives supplémentaires.»
Le soussigné, qui a commencé à enseigner (le droit) dans une
école d’ingénieurs en 1974, soit bien avant qu’elle ne devienne un simple
département de la HEIG-VD, elle-même rouage de la HES-SO, peut en témoigner. A
l’époque où l’école était dirigée par un Raymond Gaille, et surtout par un
Bernard Keller, la simplicité des structures administratives permettait de
fructueuses collaborations transfrontalières, la création en quelques semaines
d’un nouveau cours, des conférences de professeurs qui n’étaient pas, comme
aujourd’hui, une chambre d’enregistrement des décisions prises par des
directeurs aussi arrogants qu’incompétents. On formait alors des ingénieurs
ETS.
Ce qui faisait la valeur du titre, ce n’était pas qu’il
était reconnu par Berne, par Bruxelles ou par Bologne, mais qu’il l’était par
les bureaux d’ingénieurs, dans le monde, qui avaient bénéficié de la
collaboration des diplômés issus de cette école.
En créant les HES, en imposant l’unicité de certaines
filières en des lieux déterminés, en contraignant vingt étudiants domiciliés à
Lausanne à aller suivre le cours d’un professeur (lausannois) à Yverdon ou à Neuchâtel,
en plaçant sous la houlette d’une direction administrative unique vingt-sept
écoles réparties sur trente-trois sites, avec un Comité stratégique, un Conseil
consultatif, un Comité directeur et un organigramme digne d’une multinationale,
on ne pouvait évidemment pas faire des économies, mais on obtenait – ô miracle
– des subventions fédérales, moderne
plat de lentilles qui justifie pour les benêts l’abandon de toutes les
compétences décisionnelles cantonales.
Bientôt, Berne (ou Bruxelles, ou Bologne, je ne sais)
décidera que tout enseignement de niveau universitaire doit être dispensé en anglais. Et nos écoles de
pleurnicher qu’elles n’avaient pas voulu cela, mais que les engagements financiers
pris ne permettent pas de se priver des subventions… et que le respect des
directives de Berne (ou de Bruxelles…voir plus haut) est une condition sine qua non de la manne!
Décidément, en matière d’enseignement de qualité, la taille
de l’école n’est pas indifférente. Comme on dira dans quelques années, avec
nostalgie: small was beautiful.
Claude
Paschoud
2 Hofmatt 42, 5112 Thalheim.
Comme chaque année en juillet et août, la rédaction
du Pamphlet
prend des vacances. Nous vous retrouverons aux alentours de la mi-septembre. Nous vous souhaitons un été ensoleillé, au propre
comme au figuré, malgré la crise, la grippe et les manifestations de la
bêtise humaine. La
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