Sommaire :
Dans la perspective de la votation du 24 février, l’éditorialiste
se demande à qui profite réellement notre aviation militaire
Comme son pseudonyme le laisse supposer, notre collaborateur Iratus
n’écrit que lorsqu’il est fâché. Mais la récente grève des
enseignants ne l’a pas seulement irrité, elle l’a mis positivement
hors de lui !
Où il est question de l’inculture sarkosienne, de pédophilie
et d’otages.
Max rend hommage à un ancien combattant maudit, il s’inquiète
de la santé des Français et des veuves. Il a une recette pour endiguer la
violence des jeunes étrangers.
Un documentaire révisionniste à la télévision
Pollux a découvert sur la chaîne de télévision Planète un documentaire dans
lequel des scientifiques hautement compétents mettent en doute le dogme du
réchauffement de la planète d’origine humaine.
La minute du beau langage, par le Pinailleur
Michel de Preux revient sur l’éviction de M. Christoph
Blocher du Conseil fédéral. Il développe l’idée que tous les partis
représentés au Parlement, sauf l’UDC, représentent en fait la même
philosophie : laïciste, libérale, sociale et athée… en d’autres
mots le parti de l’Anschluss à l’empire de Bruxelles.
La chronique mensuelle du révisionnisme international
Le politiquement correct rend idiot
On connaissait le cas du Dr Alain Bombard, exclu de l’association
des Amis d’Alain Bombard. Ou celui d’un professeur exclu de l’association
des Libres Penseurs, au motif qu’il pense trop librement.
On connaît maintenant le cas de la plus illustre des sociétés d’étudiants
de Suisse, qui n’est pas reconnue par l’Université de Lausanne en
qualité d’association universitaire !
La votation
sur l’initiative populaire «Contre
le bruit des avions de combat à réaction dans les zones touristiques» ne suscite pas de débats passionnés. Les écologistes
et les antimilitaristes y sont favorables «dans l’intérêt supérieur de
A première
vue donc, cette votations devrait revêtir l’aspect d’une
compétition entre gentils amis de la nature, de l’humanité souffrante et
du tourisme lucratif, d’une part, vilains patriotes et nobles militaires
modernistes d’autre part.
Pourtant, les
choses ne sont pas si simples. Il y a des patriotes qui refusent
l’alliance avec les militaires modernistes. Un communiqué des Démocrates suisses du canton de Vaud recommande de voter oui à l’initiative de Franz Weber car «Si
l’on considère le partenariat avec l’OTAN pour la paix, la réforme
Armée XXI par son interopérabilité avec l’OTAN (…), la mission de soldats suisses d’abord non
armés, puis armés, la demande de crédits pour l’achat de gros
transporteurs aériens (…), l’accident du Tornado allemand dans les
Alpes bernoises, nous sommes amenés à penser que ce n’est pas la défense
du pays qui est en jeu, mais l’ouverture de l’espace aérien suisse
pour l’entraînement des avions de l’OTAN.»
D’aucuns
hausseront les épaules : on ne peut rien attendre d’autre des Démocrates suisses,
esprits simples, voire bornés. Ce serait une erreur : les esprits simples
voient souvent mieux l’essentiel que les esprits compliqués. En tout cas,
ce point de vue mérite réflexion : nous savons que nos pilotes
s’entraînent à l’étranger et que des pilotes étrangers
s’entraînent chez nous. On est donc en droit de se demander si
l’acceptation de l’initiative mettrait le Conseil fédéral dans une
position embarrassante vis-à-vis des pays de l’OTAN, auquel cas il se
moquerait de nous en nous conjurant de défendre notre souveraineté.
Toutefois,
nos propres avions doivent pouvoir s’entraîner, car nul ne sait, et
surtout pas le Conseil fédéral, ce que l’avenir nous réserve. Nous
voterons donc non le 24 février.
Le
Pamphlet
1 Ces citations sont extraites de la brochure Explications du Conseil fédéral.
Si l'on excepte la bière tiède, les légumes à l'eau et
la mayonnaise allégée, connaît-on pire calamité que les grévistes? Oui: les
fonctionnaires grévistes. Et il faut déployer des trésors d'ingéniosité pour
trouver – sans risquer de perdre une matinée chez le juge d'instruction
– un vocable adéquat afin de qualifier les enseignants grévistes.
Après avoir intégré à presque chaque heure
d'enseignement un couplet sur les valeurs démocratiques, l'ouverture, le
respect et surtout le dialogue, les enseignants ont décidé tout guillerets de
s'octroyer une journée de congé supplémentaire, le 31 janvier dernier, pour
faire les guignols avec les autres éternels insatisfaits. Il ne pouvait
évidemment être question d'invoquer les arguments plaidant contre
l'instauration d'une nouvelle grille salariale à l'occasion des séances de
négociation prévues en février, ce pour deux raisons très simples:
premièrement, les arguments en question leur sont selon toute vraisemblance
parfaitement inconnus. Deuxièmement, le dialogue, c'est bien, mais tout de même
nettement moins amusant que de s'égosiller dans les rues en scandant «Broulis, brouillon! On veut ta démission!»
Quant au respect, il ne s'agit apparemment que de celui
que les instituteurs ont d'eux-mêmes. C'est ainsi qu'un dénommé Alain se serait
exclamé: «Un enseignant du bas de
l'échelle gagne la même chose qu'une caissière à
Broulis ne donnera pas sa démission, mais baissera
certainement son pantalon; peut-être tardera-t-il juste assez pour permettre
l'organisation d'une seconde journée de grève, à laquelle il ne fait nul doute
que les enseignants aspirent ardemment. Ils pourront alors une nouvelle fois
faire la démonstration de leur talent rédactionnel, utilisé à la confection de
slogans qui se caractérisent tant par leur finesse que par la richesse de leurs
rimes. Les enfants seront ravis d'avoir congé et les parents manifesteront leur
manque de solidarité et d'ouverture en laissant échapper un certain nombre de
grossièretés parfaitement inutiles, mais aux vertus exceptionnellement
apaisantes. Et si les salaires augmentent, il ne faudra pas avoir
l'outrecuidance d'attendre qu'il en aille de même des connaissances des
écoliers vaudois.
Tout bien réfléchi, on préfère encore la bière tiède,
les légumes à l'eau et la mayonnaise allégée aux grévistes en général, aux
enseignants grévistes en particulier.
Iratus
Représailles
Notre bon confrère
Les 4 Vérités hebdo rapporte que Nicolas Sarkozy a annoncé à Tony
Blair que, puisque l’Angleterre se permet de célébrer la bataille de
Trafalgar,
Les Anglais ne s’en sont pas émus :
Austerlitz ? ils n’y étaient pas. (cp)
Pédophilie
Etait-il légitime que la presse se déchaîne contre un
prêtre qui avait eu, vingt-cinq ans plus tôt, et alors qu’il avait vingt
ans (et qu’il n’était d’ailleurs, à cette époque, ni prêtre
ni même séminariste), une expérience homosexuelle avec un jeune homme de trois
ans son cadet, en le qualifiant de pédophile ?
Les justiciers moralisateurs ont eu sa peau. Le malheureux a mis fin à ses
jours. (cp)
Otages
Je comprends parfaitement l’angoisse des
familles, lors d’une prise d’otage, et je serais probablement prêt
moi-même, dans une semblable circonstance, à faire passer la sauvegarde des
miens avant toute autre considération.
Un homme d’Etat ne peut adopter la même attitude. Il doit faire
passer les intérêts de l’Etat avant tout, et il doit même se
désintéresser totalement du sort des infirmières bulgares ou de Mme Bettencourt,
quelque lamentable que soit leur situation, si leur sauvetage devait donner
lieu à un marchandage. (cp)
Lettre ouverte à Charles
Lobsiger
Au hasard d’un
journal, je découvre le faire-part de votre enterrement dans l’intimité
familiale. Cher Suisse au service
d’Hitler – puisque c’est ainsi que vous aviez intitulé
vos mémoires1 –, si je continue ici à préserver le secret de
votre pseudonyme, vous comprendrez toutefois que je n’accepte pas que
l’on vous escamote. De votre service de guerre dans la division
d’élite Leibstandarte comme
de votre passage à la villa Feltrinelli, en protection d’un Duce sauvé in extremis de la duplicité de
Paradoxe
C’est à Bruxelles,
siège de l’UE, qu’«ON» achève de verrouiller les peuples
européens à coup de «constitution
simplifiée», sans la moindre consultation directe des principaux concernés.
Cela dit, Bruxelles est aussi la capitale de
Par décision de la ministre de la «Santé» (!), il sera
désormais possible, de façon «strictement
encadrée», de mettre les enfants sous PROZAC (un puissant antidépresseur)
dès l’âge de… huit ans ! comme Huxley l’avait prévu dans
son Meilleur des mondes (mais
l’abrutisseur de masses s’appelait le SOMA).
M. Sarkozy, président de droite,
mandate le socialiste Attali pour «libérer
la croissance française» (y a-t-il un Ministère de l’Economie en
France ?). Ce dernier est une autorité mondiale en matière de petits
crédits aux micro-entreprises des pays en voie de développement… Ce
n’est pas vraiment bon signe.
Un président qui glisse dans un bateau qui coule
Le roi étant chaque jour plus nu, le
président Sarkozy dévisse dans les sondages. A ce rythme, l’illusionniste
de l’Elysée ne sera bientôt plus qu’un petit joueur de
«pipole» !
Faux
ami
Il est à la mode de vouloir consoler quelqu’un
qui s’effondre en lui disant qu’il va rebondir. C’est détestable : ceux qui s’en
remettent aux lois du rebond partent en général dans tous les sens et finissent
toujours plus bas… quand ce n’est pas dans un filet. A tout
prendre, il vaudrait mieux leur apprendre à calculer une «bande».
se demande Le Matin du 7.2.2008… Ici, je
ne sais pas, mais dans un pays sain : leur flanquer une branlée mémorable,
puis les rapatrier en soute (pressurisée ou non) port dû, en recommandé avec
accusé de réception.
Intuition
Y. Sch., lectrice de Rivarol (1.2.2008), se demande si la
frénésie antitabac ne constitue pas un test sournois destiné à éprouver la
docilité d’un peuple. On ne saurait mieux dire. A coup de croque-mitaines
de toutes natures et «pour leur
protection», une grande majorité de veaux glisse en toute confiance, avec
un enthousiasme qui fait plaisir à voir, de la rampe de la bétaillère droit
dans la boîte de corned beef, à
l’entière satisfaction d’une toute petite minorité de marchands de
bétail qui s’enrichit grassement.
«Enfin veuve» (hélas)
On les connaissait
joyeuses, mariées en noir, voire noires tout court… mais jamais
aussi occupées que celle que nous présente la réalisatrice Isabelle Mergault.
Michèle Laroque, en veuve fortuitement libérée d’un mari un peu trop
lourd, découvre à ses dépens combien pèse un veuvage lorsqu’une famille
éplorée le dispute à un amoureux assez désabusé. C’est un film très
drôle, bien mené et pas méchant du tout !
Comment finir utilement
(toujours les veuves)
Iris (à Max qui s’agace de ce qu’au pays
où l’euphémisme est roi tout le monde décède et
plus personne ne meure) :
– Pour ta rubrique nécrologique, je ferai
mettre : «a été recyclé».
Dont acte.
Formules, formules
Ce qui m’inquiète un peu, quand un garçon de café me donne du « jeune homme », c’est
qu’à mon âge, le qualificatif suivant ne peut-être que «vieux con»…
Max l’Impertinent
1 Paris, éd. Albatros, 1985.
Un documentaire révisionniste à la télévision
Le
6 février, la chaîne de télévision Planète a diffusé un étonnant
reportage intitulé Le réchauffement de la
planète, une escroquerie? On savait déjà que, sur cette question hautement
médiatique et émotionnelle, la prétendue unanimité du monde scientifique
n’est pas aussi parfaite qu’on veut nous le faire croire et que
certains chercheurs – forcément stipendiés par les lobbies automobiles
– se permettent de contester tant la réalité d’un réchauffement
continu à longue échéance que l’origine humaine de certains phénomènes.
On pouvait néanmoins se réjouir de voir ces thèses iconoclastes ainsi reprises
sur une chaîne de télévision grand public,
de pouvoir mettre un nom et un visage sur quelques-uns de ces savants fous et
de voir les graphiques et les chiffres sur lesquels ils s’appuient pour
affirmer que le réchauffement est un phénomène cyclique lié principalement à
des facteurs naturels et très peu à l’activité humaine.
On
retiendra aussi les explications sur l’origine de la théorie officielle, «commanditée» auprès du monde scientifique
par certains politiciens, puis instrumentalisée pour donner plus de visibilité
au mouvement écologiste au moment où ce dernier était récupéré par les
orphelins du militantisme communiste. Particulièrement édifiant était ce
témoignage d’un scientifique ayant participé aux travaux du GIEC (Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et scandalisé par la
partialité du rapport qui en est résulté, au point d’exiger que son nom
soit retiré; selon lui, plusieurs autres chercheurs connus ont ainsi vu leur
nom abusivement publié et exploité alors même qu’ils ne soutenaient pas
les conclusions du rapport. On aura enfin pris conscience du climat qui règne autour de ces questions
en entendant M. Patrick Moore, écologiste anglais co-fondateur de Greenpeace mais opposé à
l’hystérie actuelle: selon lui, douter de la réalité du réchauffement
climatique est désormais devenu aussi grave que douter de l’existence de
l’Holocauste!
Le
téléspectateur non scientifique n’a évidemment pas la possibilité de juger
valablement de la véracité de ces contre-théories. Il faut toujours se méfier
de tout, y compris de ce qui abonde dans notre sens et vient providentiellement
étayer nos opinions. Tout de même, ce documentaire était bienvenu par son côté politiquement incorrect et totalement à
contre-courant, et les arguments présentés avaient à tout le moins
l’apparence d’un travail sérieux.
Cela
prouve une fois de plus qu’il n’y a pas que des choses stupides à
la télévision, puisqu’on peut y voir de telles émissions (sans parler des
bons vieux films américains où Chuck Norris – qui milite
aujourd’hui pour les Républicains! – cogne sur tous les méchants
qu’il croise…). Cela nous rappelle aussi, accessoirement,
qu’il ne faut a priori jamais
croire ce qu’on nous présente comme «scientifiquement
prouvé».
Pollux
Ne
dites pas : «C’est de Mengele
dont Pascal Couchepin voulait parler en commettant un lapsus qui a fâché
Mörgeli.» Dites : «C’est
de Mengele que Pascal Couchepin voulait parler en commettant un lapsus qui a
fâché Mörgeli.»
Le pinailleur
«Nous rendrions bien mauvais service à la démocratie en élisant des
dirigeants sans caractère. Car précisément, le système exige des mains fortes
qui sachent tenir le bon cap sans hésiter. La crise que traverse la société
vient non des peuples mais des gouvernements.»
Alexandre Soljenitsyne
C’est peu dire que
l’éviction par les Chambres fédérales, le 12 décembre dernier, du
conseiller fédéral Christoph Blocher créa un véritable traumatisme dans une
partie de l’opinion publique en Suisse. La jubilation des uns avait un
accent parfois ouvertement révolutionnaire et même haineux : je songe ici
à la page une du quotidien gratuit 20 minutes du lendemain, où
l’on voyait un paysan suisse, peint par un peintre célèbre, prêt à
trancher la tête … à la hache, du portrait de la victime au-dessous de
lui… Et ce sont ces gens-là qui ne cessent de prêcher, notamment aux
patriotes suisses, le respect des minorités! Il y a fort longtemps et dans un
essai fort mal reçu à l’époque par les instituteurs suisses, La démocratie et
La classe politique suisse a tout
intérêt à faire passer l’UDC (Union démocratique du centre) pour un parti
extrémiste, xénophobe, voire raciste. Quoi qu’il en soit de
l’opinion de ses membres, car seuls comptent en définitive son programme
officiel et ses actes publics, je constate personnellement que des
intellectuels chevronnés reconnaissent à propos de cet ancien conseiller
fédéral exactement ce que reconnaissait en France Laurent Fabius à propos de
Jean-Marie Le Pen : il pose de bonnes questions auxquelles il apporte de
mauvaises solutions. Mais le fait de poser de bonnes questions est en soi une
preuve d’intelligence. Or ni le FN en France ni l’UDC en Suisse ne
sont ni ne seront avant longtemps en mesure d’imposer leurs solutions
sans compromis. En outre, aucun de ces partis ne revendique le statut de parti
unique, ambition qui est toujours celle des communistes ailleurs qu’en
Suisse, en Chine par exemple, et cette
ambition ne soulève aucune indignation ni ne porte la moindre atteinte à la
«respectabilité» des communistes suisses. Il y a, de toute évidence, deux poids
et deux mesures…
En outre, l’importance de
l’UDC a été reconnue par les Chambres fédérales, puisque le nombre de ses
sièges au Conseil fédéral demeure inchangé. Je ne m’arrêterai pas ici sur
le fait que les députés opposés à ce parti aient porté leur choix sur un outsider. Ceci n’est pas nouveau dans la pratique
des Chambres fédérales et l’indépendance des deux pouvoirs, exécutif et
législatif, autorise ce procédé, quand
bien même, en l’espèce, le choix d’une personnalité élue à son insu révèle la bassesse de la
manœuvre politique et la médiocrité d’esprit de ses concepteurs. Mais ce qui est plus
dangereux encore, c’est le fait d’avoir écarté du Conseil fédéral,
où l’UDC est, quoi qu’il en soit, minoritaire, une personnalité à
qui personne – et des événements récents, préélectoraux, l’ont
amplement démontré à propos d’un ancien procureur de
Non, ce qui est extrêmement dangereux
dans cette élection du 12 décembre dernier, et que je n’ai perçu dans
aucun article de presse, c’est, plus que la dépendance,
l’asservissement de notre classe politique, toutes tendances confondues
hormis l’UDC, à la classe politique européenne et à l’Union
européenne en particulier. Dans cette perspective, l’éviction de
Christoph Blocher du Conseil fédéral n’était en réalité qu’un
signal donné à cette classe politique européenne et à l’Union européenne – que le
dissident russe Wladimir Boukowski n’hésite pas à assimiler à la
structure politico-administrative de l’URSS; et il est bien placé pour en
juger –, signal de ralliement feutré, progressif, ménageant
l’opinion publique suisse que chacun sait, et en particulier notre propre
classe politique, hostile à notre intégration.
Il y a un lien à mon sens absolument
certain entre cette éviction et les négociations forcées avec l’Union
européenne au sujet de la fiscalité des cantons. Sur ce plan, la position
suisse est juridiquement et diplomatiquement absolument sûre. Mais
l’Union européenne s’en fiche éperdument, comme de la démocratie
directe en Suisse du reste. Elle sait s’imposer aux peuples sans les
consulter, notamment dans l’affaire du traité dit constitutionnel où le parallélisme des formes n’a ouvertement
pas été respecté. L’esprit de l’Union européenne est un esprit
prédateur et dominateur. Elle est tenue, encore, d’y mettre les formes,
mais ses échanges auxquels elle contraint
Seul l’intéresse l’accaparement des richesses privées, et
celles que des entreprises, en toute légalité, placent en Suisse
l’intéressent au plus haut chef. Pour cette organisation supranationale,
la notion de souveraineté n’a plus aucun sens, même à l’égard
d’un Etat tiers.
Au sein de l’UDC, Christoph
Blocher est sans doute l’homme le mieux placé socialement, économiquement
et politiquement, pour parer efficacement à ces menaces, qui n’ont rien
d’hypothétique et ne relèvent que de la seule violence politique et
collective. Il était donc l’homme à abattre là où l’exercice de sa
fonction pouvait devenir extrêmement gênant. En effet, sa qualité de conseiller
fédéral était de nature à limiter considérablement les manœuvres
européennes dans leurs tractations avec leurs complices à l’intérieur du
pays, les partis politiques bénéficiant, par leur conformisme idéologique,
d’une reconnaissance étrangère tacite.
Cette élection du 12 décembre 2007 à
Berne aura donc prouvé que les partis politiques suisses sont, l’UDC mise
à part, désormais, le parti unique de l’internationale laïciste,
libérale, sociale et athée ou, dit plus crûment, le parti de l’Anschluss
à l’empire technocratique et apatride de Bruxelles. Les hommes de ce
parti unique, qui exhibent leurs différences comme autant de leurres, sont en
fait les successeurs effectifs des nationaux-socialistes autrichiens. Sans
convictions qu’intéressées, ils font ce que leur dicte l’intérêt de
leur parti et le leur doit y correspondre. Ce type d’homme en rappelle un
autre : Adolf Eichmann. Il obéissait à son parti sans état d’âme.
Voilà où en est notre personnel politique suisse dans son ensemble.
C’est extrêmement rassurant!
Michel de Preux
Des persécutions à la pelle
Ma boule de cristal m’avait trompée : le 14
janvier, Sylvia Stolz n’a pris «que»
trois ans et demi de prison et cinq ans d’interdiction
professionnelle. Elle a été immédiatement embastillée afin que soit évité un délit de fuite! Ils
sont minables, ces juges qui projettent sur autrui leur propre bassesse.
Le même jour, l’ingénieur autrichien Wolfgang
Fröhlich a ramassé quatre ans. S’il est débouté en appel, ce qui est
hautement probable, il lui faudra purger six ans et cinq mois de prison ferme,
compte tenu de précédentes condamnations
avec sursis. Il paie ainsi le fait d’avoir, en tant que
spécialiste de la désinfection, contredit la vérité officielle avec une
dangereuse persévérance.
Toujours le 14 janvier, le Français Georges Theil
s’est vu refuser l’autorisation de purger sa peine de six mois sous
surveillance électronique. Il ira donc en maison d’arrêt. L’un des
motifs de cette sévérité est que le condamné ne manifeste pas de repentir. Il est donc irrécupérable et ne mérite aucune
pitié.
Le 24 janvier, dans le cadre de l’enquête
réclamée par Jacques Chirac pour sa participation à la conférence de Téhéran,
le Professeur Faurisson a été mis en garde à vue pendant que la police
perquisitionnait – sans succès – à son domicile. Pendant ce temps,
les voyous courent !
Le 8 février,
Vive la liberté !
Mariette Paschoud
Le
politiquement correct rend idiot
La société des étudiants de Zofingue est l’une
des plus anciennes associations universitaires. Créée en 1819 à
l’initiative de quelques étudiants des universités de Berne et de Zurich,
qui se sont rencontrés, à mi-chemin, dans la ravissante cité argovienne de
Zofingue, la société s’est bientôt répandue dans tous les cantons dotés
d’une université. Elle est toujours implantée aujourd’hui à Zurich,
à Berne, à Bâle, à Fribourg, à Genève, à Neuchâtel, à Saint-Gall et dans le
canton de Vaud. Elle a même des sections gymnasiales dans les cantons de
Saint-Gall, du Tessin, de Lucerne et d’Argovie. Les VZ (Vieux Zofingiens)
ont des sections partout où il y a des Actifs, et même à Paris et à Londres.
L’Université de Lausanne dresse chaque année la
liste des associations universitaires
reconnues (reconnues par elle-même), lesquelles bénéficient de quelques
privilèges, parmi lesquels le droit d’affichage sur les panneaux prévus à
cet effet et le droit d’être invité lors du Dies academicus.
Toutes les sociétés d’étudiants sont –
évidemment et depuis bientôt deux cents ans – des associations
universitaires reconnues.
Le président de la section vaudoise de Zofingue a reçu
le 1er février dernier, signée de M. Marc de Perrot, secrétaire
général de l’UNIL, la lettre suivante :
«Refus
de reconnaissance de votre association
Monsieur le
Président,
Nous sommes
au regret de vous informer que
En effet, vos
statuts soumettent la qualité de membre à l’appartenance au genre
masculin. Un tel prérequis restreint la possibilité pour l’ensemble de la
communauté étudiante de l’UNIL de soumettre une candidature. Or cette
approche n’est pas compatible avec
Manifestement,
certaines règles de fonctionnement de votre société sont l’héritage
d’une histoire et résultent de circonstances qui ne devraient plus être
déterminantes dans le contexte actuel. Elles constituent aujourd’hui un
obstacle à une intégration dans des structures dont les valeurs sont définies
par les normes contemporaines. Peut-être ce constat pourrait-il conduire à
interroger les valeurs fondamentales de votre organisation pour s’assurer
que leur mise en application ne soit pas soumise à des pratiques obsolètes ?
Pour notre part, bien conscients de l’apport de Zofingue aux Hautes
écoles suisses et de sa contribution à l’histoire moderne de notre pays,
nous serions fort heureux de pouvoir vous reconnaître si vos statuts étaient
rendus compatibles avec
Nous vous
souhaitons plein succès dans la réalisation de vos activités et vous prions de
recevoir, Monsieur le Président, nos salutations les meilleures.»
Il est démontré que le politiquement correct fait aujourd’hui des ravages et rend
même idiots des gens censés illustrer l’élite intellectuelle de la
nation.
La liberté d’association garantit à chacun la
liberté de fonder une société sans but lucratif dont les buts ne soient pas
contraires à la loi. Les conditions d’admission sont laissées à
l’appréciation des fondateurs : il existe des associations groupant
des personnes de petite taille, des amateurs d’opéra, des collectionneurs
de couvercles de crème à café, des propriétaires de Harley-Davidson, des
joueurs de jass, des parents d’élèves, etc.
Chacun admet que ces associations puissent édicter des
critères d’admission (être propriétaire d’une moto de telle marque,
être parent d’un enfant en âge de scolarité) et refuser la candidature
d’une personne qui ne remplirait pas ces critères.
Même l’UNIL reconnaît (ou se montre disposée à
reconnaître) des associations qui ne sont pas ouvertes à tous, telles par
exemple l’association des étudiants togolais ou haut-valaisans, des
associations chrétiennes ou musulmanes, des associations de théologiens, de
sportifs handicapés ou d’hellénistes. Pour autant que la discrimination
ne porte pas sur le sexe, ces restrictions d’accès lui paraissent
compatibles avec l’article 8 de
Elle ne supporte la discrimination fondée sur le sexe
qu’à la condition qu’elle soit positive,
entendez qu’elle favorise les femmes au détriment des hommes. Personne
n’a rien à dire contre les clubs soroptimistes, contre les dames de
Morges ou contre les lunches de Mme
Lagonico. On peut même sourire du syndicat canadien des travailleurs de
l’automobile qui annonçait fièrement, il y a peu, des mesures favorisant
l’intégration des femmes en ces termes: «Cela signifie la création, au sein du syndicat, d'espaces exclusivement réservés aux femmes où
elles peuvent développer leur propre militantisme et accroître leur influence.»
Sur ce modèle, la déléguée à l’égalité de
l’EPFL a organisé des cours
Internet pour les filles ou Les maths
en jeu strictement réservés aux
jeunes filles!
En revanche, toute activité qui serait réservée
exclusivement aux garçons, toute association qui n’admettrait en son sein
que des hommes sont une abomination héritée des temps obscurantistes.
Les loges maçonniques masculines sont tolérées, parce
qu’il y a des loges exclusivement féminines. Avant la fusion, on tolérait
que le Club alpin ne recrute que des
hommes, parce qu’il existait les Femmes
alpinistes…
Aujourd’hui, les associations – privées
– réservées aux hommes (ou aux femmes) ne sont pas encore susceptibles
d’être dissoutes par le juge, en application de l’art. 78 du Code
civil, parce que c’est leur mode de recrutement et non leur but qui est
qualifié d’illicite ou de contraire aux mœurs. Mais cela ne saurait tarder.
Lors de la dernière remise du Prix Rambert1,
une dame de
L’UNIL a toujours, dans ses locaux, des
toilettes séparées pour les jeunes gens et les jeunes filles, ce qui est
absolument contraire à la loi proscrivant la discrimination fondée sur le sexe.
La loi elle-même, dans certains cas, viole le principe d’égalité :
l’une d’elles accorde une rente AVS aux femmes un an plus tôt, et
une autre ne prévoit un congé maternité que pour les femmes !
Qu’attendent les cuistres du type Marc de Perrot
pour enjoindre aux autorités fédérales de modifier leurs pratiques obsolètes faute de quoi elles ne seraient plus reconnues
par l’UNIL ?
Claude Paschoud
1 Le Prix Rambert est un prix littéraire attribué depuis 1898 tous les trois ans par un jury formé de zofingiens, actifs et anciens, à une œuvre d’un auteur suisse d’expression française. Sur les quatre derniers prix attribués, trois l’ont été à des dames.
Monsieur,
Madame, cher Pamphlet!
Comme
lecteur dès votre premier numéro, j’apprécie votre toute récente rubrique
Ne dites pas…
L’anglais
aura été ma langue de travail, et je ne suis donc pas anglophobe. De plus, je
ne suis pas du tout irrité par l’évolution de la langue française, et
suis même intéressé par les emprunts permanents à diverses autres
langues… lorsqu’ils sont des enrichissements évidents. Mais
l’«affaire opportunité» est un cas exemplaire particulier : ledit
terme opportunité en français pollué d’aujourd’hui est censé équivaloir à
lui seul à quatre mots anglais; il y a donc confusion et appauvrissement.
Je reprends
ci-dessous un assez long courrier envoyé il y a quelque temps à un hebdomadaire
genevois dont le rédacteur a rapidement prétendu… que j’avais
raison. Voici donc ce qu’avait été mon texte :
«Je lis avec intérêt votre hebdomadaire sauf erreur
depuis quelques décennies, et quant au
numéro 2949 c’est l’article Stratégie
pour le développement durable… qui a immédiatement attiré mon
attention.
… Et voilà que l’on tombe dans le charabia
(avant-dernier paragraphe, p.2) : «Changement
climatique (risques et opportunités) et protection contre les dangers
naturels.»
Opportunité : caractère de ce qui est opportun, donc de ce qui survient au bon moment, au bon endroit,
dans les bonnes conditions, etc.
En anglais, langue au riche vocabulaire, opportunité (français) se traduit par opportuneness, appropriateness, timeliness...
Le mot (anglais) opportunity
signifie en français, par exemple, occasion,
chance, aubaine, etc. Et absolument pas opportunité.
Je crains cependant que l’opportunité ci-dessus signifie en fait… opportunity.
Mais je me garde de trop vous critiquer! En effet, en
vos pages il ne me semble pas avoir trop souvent lu beau futur (bel avenir).»
Meilleurs
messages.
A.N.