Sommaire :
L’éditorialiste se penche charitablement sur la cause des
fumeurs persécutés et leur propose la résistance
Où il est question d’un record, d’antiracisme et de vœux
par courriel.
Max se demande que faire des crétins, il revient sur une question
historique intéressante, il relève dans la presse plusieurs cas de lucidité, et
il comparer plusieurs modus operandi
pour trucider son épouse ou son chef de bureau.
Le muezzin
au prochain épisode
Pollux démontre l’efficacité de la «tactique du salami»
appliquée au paysage culturel.
Pauvre
chanoine! Pauvre Eglise! …
Michel de Preux donne une leçon de théologie au chanoine Jean-Paul
Amoos.
Les dernières nouvelles du révisionnisme international.
Une fois de plus, Claude Paschoud s’indigne de la place démesurée
accordée au sport dans les media du service public.
Décryptage : comment M. Sarkosy choisit-il ses ministres et
ses femmes ? Vous avez dit «ouverture» ? Allons donc !
La chronique de défense du bon français, par le Pinailleur
Le 31
décembre, la presse suisse retentissait de la grande et originale
nouvelle : Pascal Couchepin veut réduire d’un tiers le nombre des
fumeurs, c’est-à-dire le faire passer de trente à vingt pour cent de la
population.
Au-delà des
moyens qu’il faudra utiliser, à savoir une hausse du prix du paquet de
cigarettes drastique – dix francs ne lui paraissent pas un prix
excessif; bonjour la contrebande – et l’interdiction de fumer dans
tous les lieux publics, qui sont les deux mamelles de la lutte anti-tabac, on
se demande pourquoi l’objectif est de vingt pour cent plutôt que de
dix-huit, de cinq ou même de zéro pour cent. Car enfin, il faut en finir avec
les demi-mesures! Chacun sait que le tabac est le
tueur universel. Il convient donc d’en interdire l’usage intégralement, quitte à
poster en permanence un policier dans chaque ménage helvétique, au frais de
l’hôte, évidemment, y compris chez les non-fumeurs qui pourraient
sournoisement et vicieusement inviter des pécheurs nicotinés dans leur humble
demeure! Les fumeurs passifs tolérants, ça existe!
Bien sûr,
Monsieur Couchepin sait compter et n’ignore pas que l’impôt sur le
tabac finance, au moins partiellement, l’AVS. Il lui faut donc concilier la
nécessité de rester dans le train des tyrans «démocrates» qui nous gouvernent
et veillent sur notre santé avec celle de faire rentrer des sous dans les
caisses. Une réduction de dix pour cent du nombre des fumeurs assortie
d’un augmentation du prix du paquet de cigarettes de cinquante-six pour
cent serait donc un beau succès à tous égards.
Mais tout
cela reste très théorique. Comme on l’a dit plus haut et comme l’a
prouvé en Amérique la prohibition, le prix excessif d’un produit engendre
un marché parallèle. Quand les fumeurs suisses, lassés des persécutions, se
décideront à enfreindre la loi et fumeront, chez eux – un policier à
chaque porte, ce n’est tout de même pas pour demain –, leur content
pour moins cher et sans payer de taxes, les caisses de l’AVS pourront
pleurer très fort. Par ailleurs, l’interdiction de fumer dans tous les
lieux publics entraînera une baisse de la fréquentation des restaurants, bars,
cafés et discothèques qui retombera sur les tenanciers. Et qu’on ne
vienne pas nous dire que ce n’est pas vrai. Trois jours après
l’entrée en vigueur, le 1er janvier, de cette mesure en
France, les restaurateurs et autres dirigeants d’établissements publics
se plaignaient déjà de la baisse de leur chiffre d’affaires.
Si, quand
cette mesure idiote entrera en vigueur chez nous, les fumeurs cessent de se
comporter comme des malades honteux; s’ils relèvent la tête et s’allient
avec les non-fumeurs tolérants et épris de liberté pour organiser
alternativement chez les uns et chez les autres les réunions amicales,
célébrations d’anniversaires et autres festivités «conviviales»; si donc
les patrons de bistrots de toutes catégories sont touchés au point
d’entrer en rébellion, il sera alors possible de faire pression sur les
autorités pour qu’elles reviennent à une vision plus réaliste des choses.
En Espagne,
il y a des établissements fumeurs et des établissements non fumeurs. Tout le
monde s’en trouve bien. Et les rues de Barcelone sont d’une
étonnante propreté comparées à celles de Rome et même à celles de Lausanne où
tant d’employés déjà contraints de fumer à l’extérieur –
bonjour les coûts pour les patrons – ne disposent même pas d’un
cendrier.
Le
Pamphlet
Record?
Le canton de Vaud est au deuxième rang des noyades en
Suisse, indique
On pourrait peut-être améliorer la statistique en
asséchant le Léman ? (cp)
Antiracisme
En matière d’antiracisme et de respect de la
souveraineté des Etats africains, l’exemple vient d’en haut.
Dans le dossier des Pieds-Nickelés de l’Arche de
Zoé, M. Nicolas Sarkozy se rend lui-même au Tchad pour y arracher trois
journalistes français et quatre hôtesses de l’air espagnoles des griffes
de la justice locale. Le 6 novembre, il claironne qu’«il ira chercher ceux qui sont restés là-bas, quoi qu’ils aient
fait». Les avocats commis à la défense des inculpés sont français, blancs
et arrogants.
Comment exprimer plus crûment que l’on considère
à Paris le Tchad comme un pays de sauvages, que M. le Bâtonnier de
l’ordre des avocats de N’Djamena n’est probablement pas aussi
compétent, en matière de droit pénal tchadien, que les deux loustics du barreau
français dépêchés sur place et que, en tout état de cause, toute cette
mascarade judiciaire est sans importance puisque la peine prononcée, quelle
qu’elle soit, par un tribunal de nègres, ne sera pas subie en Afrique, probablement
pas subie du tout? (cp)
Vœux par courriel
Mon amie Claude N. m’envoie ses vœux par
courriel :
Je voudrais
remercier toutes celles et tous ceux qui m'ont envoyé des courriels
en chaînes pendant toute cette année, car grâce à votre bonté:
1. J'ai lu cent septante fois que MSN Hotmail
allait supprimer mon compte.
2. J'ai accumulé environ trois mille ans de
malheur et je suis morte soixante-sept fois à cause de toutes les chaînes que
je n'ai pas renvoyées !
3. Quand je sors d'IKEA, je ne regarde personne,
car j'ai peur qu'il (ou elle) m'emmène dans un hôtel, qu'il (ou elle) me
drogue, pour après m'enlever un rein et le revendre au marché noir!
4. J'ai versé aussi toutes mes économies sur le
compte d'Amy Bruce, une pauvre petite fille qui était malade à l'hôpital plus
de sept mille fois (c'est drôle, cette petite fille a toujours huit ans depuis
1995...).
5. Mon GSM Nokia gratuit n'est jamais arrivé, ni
les entrées que j'avais gagnées.
6. J'ai inscrit mon prénom parmi trois mille
autres sur une pétition et j'ai peut-être sauvé une espèce menacée d'écureuil
nain à poil dur en Biélorussie orientale.
7. Je connais la recette pour ne plus être seule
en amour: il suffit d'écrire le prénom d'une personne sur un papier en pensant
très fort à elle puis de se gratter le cul en tournant dans le
sens des aiguilles d'une montre autour d'une Renault 4L (pas facile de trouver
une 4L).
8. J'ai lu au moins vingt-cinq tomes de tous les
préceptes du Dalaï Lama et j'ai accumulé du bonheur pour au moins les quatre
mille six cent nonante prochaines années.
9. Sans oublier les cinquante fois où j'ai dû
scruter mon écran nuit et jour pour détecter le fameux message qui contenait
cet enfoiré de virus dont même Microsoft, Mac Affee, et Norton Symantec étaient
incapables d'avoir l'antidote....et qui, non content de bousiller le disque
dur, risquait de flinguer la chaîne stéréo, la télé, la cafetière et le
sani-broyeur.
IMPORTANT: si
tu n'envoies pas cet e-mail dans les dix prochaines secondes à au moins huit
mille cinq cents personnes, un dinosaure venu de l'espace viendra bouffer toute
ta famille demain à 17h30. (cp)
Que faire des crétins ?1
«Vaste programme…», aurait commenté «Mon général». Cependant,
l’ambitieux Pierre Larousse – sorte d’encyclopédiste, le nez
dans le guidon – détenait peut-être la solution. Ainsi préconisait-il
dans son Grand Dictionnaire universel du
XIXe siècle en quinze
tomes et deux suppléments (monument de 24033 pages) de «[transporter] tout crétin
dans une autre contrée et là [de le soumettre] à une surveillance continuelle»… On ne peut qu’espérer
qu’il ne pensait pas comme, une quarantaine d’années plus tard, tel
autre grand planificateur de déplacements de populations, à Madagascar (île
vaste), ce qui aurait risqué de provoquer des croisements aussi cocasses
qu’inattendus, pour le plus grand dam d’indigènes qu’aucun
des deux n’aurait d’ailleurs songé à consulter. Mais ainsi passe
l’histoire et se perdent les solutions, et l’île aux lémuriens a
dûment conservé, sans l’aide de quiconque, son statut de pays en voie de
développement éventuel. La question demeure donc, sans doute à tout jamais, en
attente de réponse.
L’art de le dire tout net
D’André Malraux, premier ministre de la culture2,
à Michel Debré, premier ministre tout court :
«Je
n’ai pas aimé votre lettre. Veuillez m’en écrire une autre.»
(Rapporté par feu le professeur Louis Bertagna qui
traitait le grand écrivain.)
Retour sur une question impertinente
Max qui, en janvier 20033,
s’inquiétait de savoir par quel processus juridique les constitutions
allemandes d’avant et d’après 1949 s’étaient succédé, pense
pouvoir désormais fournir un élément de réponse : aucun. En effet, la page 11 du livre de
Fritjof Schaulen Die deutsche
Militärelite – 1939-19454 précise qu’en juillet
1945, Karl Dönitz, dernier chef d’Etat légal du IIIe Reich, «s’était opposé à une déclaration des
adversaires [de l’Allemagne] qui arguaient que l’Etat allemand
avait cessé d’exister du fait de la capitulation de ses forces
militaires». La question impertinente de ce début d’année sera
donc :
La fin de l’an passé
fut fertile en surprises. Ainsi arriva-t-il parfois à quelques grands médias de
cesser de mentir, moments générateurs de brève mais intense satisfaction. Par
exemple, le 6 décembre dernier, ce fut une joie de découvrir enfin à la une de Die Zeit une illustration de 28 x
Ce fut un autre grand
plaisir que de retrouver la très jolie vignette d’un dessinateur frappé
de bon sens (ou peut-être bien renseigné) parue, quatre jours plus tard, en
neuvième page de l’International
Herald Tribune : on y voyait l’économie US en invalide tout en
plâtres et bandages, paré de l’inscription «Subprime mess» («bordel des crédits [immobiliers] à risques»),
clopinant sur une béquille pour aborder une forte côte, l’air tout
soudain inquiet en voyant bondir à sa rencontre un baril de brut à 100 $
l’unité. L’hypothèse, après tout, n’avait que vingt-trois
jours d’avance sur l’annonce faussement contrite des professionnels
de l’or noir…
Argument massue à l’intention des bons apôtres du retrait de
l’arme personnelle
Pour les adeptes des
méthodes expéditives, divorcer de son
épouse au
Max l’Impertinent
1 Titre de la
réédition d’un très divertissant recueil d’extraits, choisis et
commentés avec beaucoup d’humour par M. Pierre Enckell, dûment sous-titré
Les perles du Grand Larousse, ISBN 2-7578-0101-5.
2 Fonction créée
tout exprès à son intention par le président de Gaulle.
3 Cf. Avis
de recherches paru en p. 2 du Pamphlet n° 323 de mars 2003 et aussi L.O. à un Allemand réveillé trop tôt n° 358
d’octobre 2006, p. 2.
4 ISBN 3-932381-25-4.
Le
muezzin au prochain épisode
Il
me souvient d’un collègue, homme sympathique au demeurant mais affichant
sa préférence pour les messieurs et qui réclamait des droits supplémentaires
pour les gens de la même orientation que lui. Au début que je le connaissais,
je l’avais toutefois entendu déclarer qu’il n’était pas
question pour lui de réclamer le droit d’adopter des enfants. Dont acte.
Quelques années plus tard, il avait redit à peu près la même chose, mais en
ajoutant cette fois: «Les mentalités ne
sont pas prêtes à accepter cela aujourd’hui». J’avais alors
compris que cette revendication n’avait jamais été illégitime à ses yeux
et que la limite qu’il prétendait fixer n’était que
circonstancielle, en attendant le bon moment pour revendiquer davantage.
Il
me souvient aussi du premier vote sur la libre circulation des personnes avec
les Etats membres de l’Union européenne. Cet accord concernait
l’Europe des Quinze, en plein processus d’élargissement à dix
nouveaux Etats membres. Les partisans de l’accord bilatéral nous avaient
alors assuré avec beaucoup de conviction que ce droit de libre circulation
n’allait s’appliquer qu’aux ressortissants des quinze Etats
signataires et qu’il n’y aurait jamais d’extension
automatique aux dix nouveaux arrivants. Quelques années plus tard, les Suisses
étaient appelés à voter sur cette extension, certes non automatique d’un
point de vue strictement juridique, mais automatique d’un point de vue
politique: un refus aurait signifié la perte de tous les autres accords
bilatéraux avec l’Europe, et l’enjeu était tellement énorme
qu’il était impossible de refuser.
Depuis
plusieurs années, l’Europe occidentale en général et
A
ceux qui voudraient encore croire ces boniments de marchands de tapis,
signalons que
La
tactique du salami est une arme de destruction redoutable, y compris entre les
mains de ceux qui ne goûtent guère ce genre de produit.
Pollux
L’équipe du Pamphlet a la très
grande joie de vous annoncer l’heureuse naissance le 10 janvier 2008 de la petite Ainoha fille de Michel et Nuria Paschoud et petite-fille de Claude et Mariette Le grand-père ne demande qu’à devenir gaga de
cette fillette qui nous arrive après trois garçons. |
Pauvre
chanoine! Pauvre Eglise!
Et
pauvre journal!
[2 Jean, de sa prison, entendit
parler des œuvres du Christ, et lui dépêcha de ses disciples lui
demander : 3 «Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en
attendre un autre?» 4 Jésus leur répondit : «Allez raconter à
Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : 5 des aveugles
recouvrent la vue, des boiteux marchent, des lépreux sont purifiés, des sourds
entendent, des morts ressuscitent, l’Evangile est annoncé aux pauvres. 6
Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute!»
7 Comme ils
s’en retournaient, Jésus se mit à dire à la foule au sujet de Jean :
«Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent? 8
Qu’êtes-vous donc allés voir? Un homme vêtu d’habits
délicats? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les palais
royaux. 9 Mais encore, pourquoi êtes-vous allés? Pour voir un
prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. 10
C’est celui dont il est écrit : Voici que j’envoie mon
messager devant toi te préparer la route
(Mal. 3.1). 11 Oui, vous dis-je, parmi les enfants des femmes, il
n’en est point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus
petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui1.]
«L’homme qui est raisonnable s’adapte au monde; celui qui ne l’est pas essaie d’adapter le monde à lui-même; et c’est pourquoi tout progrès dépend de ce dernier.»
Georges Bernard Shaw
Pitoyable et dérisoire billet, en effet, que celui du
chanoine Jean-Paul Amoos dans l’édition du 15 décembre, en page 32 du NF,
sur l’évangile du lendemain selon la liturgie réformée de Paul VI (Matt.
XI, 2/11) : Recherche
d’identité!
Il ne manque pas de culot celui qui ose
s’apitoyer sur le dernier prophète d’Israël, dont l’Eglise
fête la naissance parce qu’alors déjà il était saint. De cette colonne de
la foi, dernier héritier d’Abraham avant l’avènement du Christ, il
fait un indécis assommé par le doute et ne sachant plus très bien si son
apostolat avait encore un sens… «La
réalité, écrit notre prédicateur dilettante, se refuse à entrer dans ses projets, dans ses idées.»
On reconnaît bien là la haine des gens stupides
lorsque, ayant dépassé depuis longtemps leur niveau d’incompétence, ils
traitent néanmoins de questions manifestement hors de leur portée. On reconnaît
leur mépris hautain de la science, eux qui n’ont que ce mot à la bouche,
et seulement là; leur ignorance des Ecritures, qu’ils manipulent à la
manière des témoins de Jéhowa sans cesser de prétendre appartenir au clergé
catholique. Non seulement ils n’ont pas honte de leur inculture, mais ils
l’exposent en public, et des journalistes, plus incultes qu’eux
encore, leur ouvrent les colonnes de leur quotidien. Paul Morand disait que la
démocratie, c’était le droit pour les rats de manger les lions,
enchaînés, naturellement.
Car il ne s’agit pas du tout de cela dans ce
passage de l’Evangile selon Saint Matthieu. Mais qu’il est
séduisant, pour un sophiste, d’imaginer trouver sa propre image chez
l’un des saints les plus illustres de toute l’histoire! La passion
de l’envie a égaré notre chanoine, de qui l’orgueil ne pouvait sans
doute percevoir l’immense humilité du prophète, son respect infini pour
le Christ, leur délicatesse à tous deux, et leur retenue envers des disciples
trop humains que l’épreuve de leur maître désarçonne et trouble. Ce sont
ces disciples qui nous ressemblent parce qu’ils aiment voir en leurs
maîtres des hommes triomphants selon les lois du monde.
Les disciples de Jean ne comprenaient pas,
n’admettaient pas non plus l’infortune de leur maître. Ils
jalousaient même le Christ, de qui la vie publique commençait avec succès,
alors que Jean Baptiste était retenu prisonnier dans la forteresse de
Machéronte, à l’est de
Que fait Jean Baptiste? Il ne se défend point; il ne
se justifie pas non plus auprès d’eux, et il ne brise pas ses disciples
par une sévérité qu’il juge sans doute inopportune. Il laisse au Christ
le soin de les instruire puisque lui-même ne le peut plus librement. Il ne
condamne pas ouvertement leur incrédulité ou leurs doutes. Il conserve intacte
sa foi au Christ. Et que fait le Christ? Il se sert des disciples de Jean pour
réconforter son cousin et, du même coup, éclairer les disciples de celui-ci.
Mais il n’approuve pas leurs doutes, cependant, et leur fait même la
leçon : «Heureux celui pour qui je
ne serai pas une occasion de chute.» (v.6). C’est un avertissement
qu’il adresse aux disciples de Jean.
Le Christ désapprouve ces mouvements d’humeur
chez les disciples de Jean, et c’est la raison pour laquelle il ne leur
parle pas de leur maître, mais uniquement à la foule qui le suit, eux
partis… Il fait alors l’éloge de son cousin et adapte cet éloge à
la situation de prisonnier de celui-ci. Il révèle dans cette situation le signe
d’une haute vocation mais précise que celle de ses propres disciples est
plus haute encore!
Que tout cela est grand, délicat et beau! Que tout
cela tranche avec les inepties sentimentales d’une piété sulpicienne et
décadente!
Non, effectivement, le Christ ne s’impose pas.
Mais c’est précisément pour cette raison que celui qui refuse de croire
s’expose dès ici-bas à son jugement… Et cette part de
l’Evangile est aujourd’hui systématiquement occultée. Pourquoi,
sinon pour la perte éternelle de beaucoup? Et par qui, sinon par des mécréants?
Non, le chanoine J.-P. Amoos ne sait vraiment pas ce qu’il écrit :
si Jean Baptiste avait douté de la divinité du Christ, il serait suspect
d’hérésie. Même le code de Jean-Paul II le reconnaît (canon 751). Né
saint, il aurait donc péché gravement contre la foi… Même l’abbé de
Saint-Maurice ne bronche pas devant pareille imbécillité…
Michel de Preux
1 Matthieu XI, v. 2 à 11, version établie par les moines de Maredsous. Réd.
Le crime suprême1
Une réglementation allemande permet à tout prisonnier
qui s’est comporté de manière exemplaire pendant sa détention
d’être libéré, sauf circonstances extraordinaires, après avoir purgé deux tiers de sa peine.
Ernst Zündel qui a déjà passé près de trente-quatre mois dans les geôles
allemandes – sans compter presque trois ans dans des prisons «modèles»
américaine et canadienne – sans que son comportement donne lieu à la moindre
critique – ça se saurait!– ne sera pas mis au bénéfice de cette
mesure, car il refuse de se repentir. Moralité : en Allemagne, un homme
honorable et fidèle à lui-même est moins bien traité qu’un pédophile, un
violeur ou un assassin qui feint le remords.
Ça continue !
L’avocate allemande Sylvia Stolz – la bien
nommée – refuse de voir son pays courber l’échine devant les
maîtres de l’Allemagne et leurs collaborateurs de l’intérieur. Lors
de sa participation à la défense d’Ernst Zündel et en diverses autres occasions, elle a tenu
des propos «choquants, scandaleux et inacceptables». A l’heure où nous
mettons sous presse, l’avocat général a requis contre elle une peine de
quatre ans de détention que, n’en doutons
pas, le tribunal de Mannheim – encore lui ! – se fera
un plaisir et un devoir d’infliger, voire d’aggraver. On a envie de
suggérer aux autorités pénitentiaires de Mannheim de créer un «quartier des
révisos» dans lequel Ernst Zündel, Sylvia Stolz, Germar Rudolf et tous ceux qui ne manqueront pas de les
rejoindre pourraient méditer ensemble sur l’intérêt qu’il y a à
être bien sage.
Et ce n’est pas
fini !
Suite à la participation du professeur
Faurisson à la conférence de Téhéran (11-12 décembre 2006), Jacques Chirac,
respectueux de la séparation des pouvoirs et qui n’avait alors rien de
plus intelligent à faire, avait demandé l’ouverture d’une enquête
judiciaire contre le vilain moineau. La police judiciaire a convoqué ce dernier
pour le 24 janvier. On peut faire
confiance au professeur pour ne pas mâcher ses mots. Et on lui souhaite
bon anniversaire puisqu’il aura septante-neuf ans le 25 janvier.
Mariette Paschoud
1 Je tiens à préciser une fois pour toutes que la plupart des renseignements dont je fais état dans cette rubrique me sont communiqués par le Service d’information du révisionnisme mondial.
Il est de bon ton de magnifier les vertus du sport,
d’en chanter les mérites pour la santé et les bienfaits pour
l’intégration sociale.
Nous avons déjà écrit, ici1, que les
thuriféraires du sport sont essentiellement ceux qui en vivent (commerçants, publicitaires, assureurs, médecins
traumatologues, journalistes, maîtres de sports et autres fonctionnaires).
Un sondage réalisé en 2002 par l’Institut suisse
de prévention de l’alcoolisme2 fait apparaître que les jeunes
qui pratiquent beaucoup de sports pendant leurs loisirs ont un penchant pour le
tabac et l’alcool. Cette catégorie de la population aurait 24 % de plus
de risques de fumer, quotidiennement, que les autres représentants du même âge.
On nous assurait que l’intégration de joueurs de
couleur (huit sur onze) dans l’équipe nationale de football française
serait un facteur d’intégration ethnique et que ce panachage allait
éviter les émeutes raciales dans les banlieues.
Le sociologue Jean-Marie Brohm3 observe
qu’il n’en a rien été et que «le
football n’évite pas la guerre, mais qu’il la prépare et
qu’il l’anticipe».
Dans un entretien accordé au Matin Dimanche4,
l’auteur brocardait les prétendus beaux gestes des footballeurs, en
rappelant les coups de pied (France-Corée) et coup de boule (France-Italie) de
l’oligophrène Zidane : «Tout ce discours sur les beaux gestes,
c’est fait uniquement pour légitimer la passion des journalistes
sportifs.»
La fièvre de l’Euro
Et pourtant, un sondage réalisé en novembre dernier
par l’institut Link démontre que seules 7% des personnes interrogées se
sentent déjà «dans la fièvre de
l’Euro». 39% disent qu’elles se réjouiront, le moment venu.
L’Euro n’intéresse pas 22 % des sondés. Et le football lui-même
laisse indifférentes 32 % des personnes interrogées.
Finalement, les quotidiens, la télévision et la radio
se préparent à infliger leurs insipides commentaires à une population dont plus
de la moitié se soucie de football comme de colin-tampon.
Il y a pire :
M. François Gross s’interroge6 avec
lucidité sur la marge de liberté laissée aux émissions d’information et
aux magazines : «Les sujets qui
fâchent pourront-ils être traités avec la rigueur professionnelle et
l’esprit critique : dopage, prix des transferts, magouilles de haut
vol, hooliganisme et utilisation des forces de police ?...».
«Le directeur
général de
M. Gross parle d’or. D’ailleurs, le
Courrier a décidé de supprimer purement et simplement, dès le 1er
décembre passé, sa rubrique sports,
après un sondage effectué auprès des lecteurs.
Notre ami M. Sylvain Collaud s’efforce de réunir
des auditeurs qui, comme lui, sont agacés d’entendre sur les ondes de
M. Collaud songe à une pétition, ou à l’envoi à
la direction de lettres d’auditeurs. On peut le contacter par
l’intermédiaire de notre rédaction7.
Nous soutiendrons toute demande aux autorités de
limiter les nuisances générées par les «sportifs» et de refuser tout engagement
financier en faveur de ce bastringue !
Claude Paschoud
1 Le Pamphlet 260 de décembre 2006, notamment.
2 Le sport favorise l’alcool et le tabac, article paru dans le
Temps du mardi 24 janvier 2006.
3 Le football, une peste émotionnelle de Jean-Marc Brohm
et Marc Perelman, éd. Folio actuel, Gallimard, Paris 2006
4 Le Matin Dimanche du 25 juin 2006
5 Le Temps du 14 septembre 2006 ainsi
qu’une lettre de lectrice, Mme Cornelia A. Koster, dans le même
quotidien, le 29 septembre 2006
6 Le Temps du jeudi 21 juin 2007,
rubrique Eclairages
Monsieur le président de
Les Français peuvent donc se réjouir : leur
pouvoir d’achat va croître, l’immigration sauvage sera contrôlée et
les sans-papiers seront reconduits, le calme sera rétabli dans les
banlieues, les usagers des transports en
commun pourront compter sur un service minimum et le président ne mentira plus.
Monsieur Nicolas Sarkozy a pratiqué, dès son accession
à l’Elysée, une politique
d’ouverture : c’est ainsi que certains ont compris
l’arrivée au gouvernement de plusieurs personnalités cataloguées à
gauche, comme Bernard Kouchner, Jean-Marie Bockel, Roger Karoutchi, Martin
Hirsch, Martin Woerth, Rama Yadé, épouse de Josef Zimet, et Rachida Dati, fille
d’un ouvrier marocain et d’une juive algérienne, ou l’appui
sans faille accordé à M. Dominique Strauss-Kahn à la présidence du Fonds
monétaire international.
Mais ces personnalités sont toutes issues d’une
minorité très typée, dont l’ouverture
n’est pas la qualité première. En fait d’ouverture, on a le
sentiment que si
Issu d’une famille de la haute bourgeoisie
hongroise, M. Sarkozy manifeste une prédilection marquée pour les filles et
fils de David. La mère du président, Andrée, est née dans la famille Mellah,
une des plus anciennes familles juives de Salonique. Le grand-père de Nicolas Sarkozy, Aaron
Mellah, fut un rabbin célèbre et un sioniste fanatique.
Cécilia est la fille du fourreur Zigeuner et
l’arrière-petite-fille par sa mère du compositeur juif espagnol Isaac
Albeniz. Quant à Mme Carla Bruni, elle
est issue également d’une famille de la bonne société juive du Piémont.
Ella a été déjà, dit la presse pipole,
la maîtresse d’Arno Klarsfeld, de Mike Jagger, de Julien Clerc, de
Jacques Berling, de Vincent Perez et de Laurent Fabius- Elle fut l’épouse
de Jean-Paul Enthoven (qu’elle piqua à la fille de Bernard-Henri Lévy).
puis la maîtresse de son fils, Raphaël Enthoven, de Jean-Jacques Goldman, de
Leos Carax , de Kevin Costner et de Donald Trump.
A notre connaissance, les amants supposés cités
ci-dessus sont tous juifs, ce qui n’est d’ailleurs ni critiquable
ni même étonnant. Il est assez normal qu’on fréquente des gens de son
milieu social ou culturel.
Avec Léon Blum ou Pierre Mendès-France, on avait déjà
vu des juifs chefs du gouvernement. C’est la première fois néanmoins, à notre
connaissance, que la communauté parvient à placer un des siens (même si M. le
président est officiellement catholique) à la tête de
En fait d’ouverture,
on assiste bien plutôt à un verrouillage.
Ses collaborateurs ne sont pas choisis parce qu’ils sont représentatifs
d’un large spectre des opinions françaises, de droite comme de gauche,
mais essentiellement parce qu’il sont des amis d’Israël.
Et M. Sarkozy ne choisit pas ses amis pour
l’agrément de leur conversation, pour leur culture ou pour leur charme,
mais parce qu’ils sont riches ou qu’ils détiennent le pouvoir
médiatique.
C.P.
Ne
dites pas : «Comme il fallait
s’y attendre, Pascal Couchepin a
débuté son année présidentielle par un voyage inutile aux frais du contribuable.»
Dites : «Comme il fallait s’y
attendre, Pascal Couchepin a commencé
son année présidentielle par un voyage inutile aux frais du contribuable.» ou :
«Comme il fallait s’y attendre,
l’année présidentielle de Pascal Couchepin a débuté par un voyage inutile
aux frais du contribuable.»
Le Pinailleur