Sommaire :
L’éditorialiste
commente l’éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral.
La rédactrice en
chef, qui a cédé pour l’occasion la plume éditoriale à Claude Paschoud,
présente ses vœux et présente les deux nouvelles rubriques du Pamphlet :
Ne dites pas… (la minute du bon
français) et Les nouvelles aventures
(chronique de l’actualité révisionniste).
La minute du beau
langage.
Max nous recommande
de résister, il relève comment le «Traité simplifié» a été adopté dans les 27
provinces, il se penche sur les malheurs du Liban, et il nous apprend ce qu’est
le principe d’inférence.
Comme son
pseudonyme le suggère, notre collaborateur s’est irrité de la controverse, largement exploitée par la presse
quotidienne, entre Mme Myriam Meuwly et l’omniprésent Jean-Marc Richard,
animateur – entre autres – des petits
zèbres
Michel de Preux
démontre que racisme et antiracisme sont les deux faces
indissociables d’une même erreur philosophique d’origine juive et
antichrétienne.
Où il est question
de notre évêque, de fourrure et de foie gras, de défense du français, d’échanges
linguistiques et d’environnement
Le mauvais nationalisme
et le bon nationalisme
Pollux nous livre
les clés qui permettent à coup sûr de distinguer le mauvais nationalisme du
bon. Plus de risque de les confondre, comme les Inconnus avec les bons et
les mauvais chasseurs !
Dans sa chronique
révisionniste, Mariette nous donne son sentiment sur les Archives d’Arolsen, elle nous informe d’un réjouissant
arrêt du Tribunal constitutionnel espagnol, et répercute un appel au secours d’un
malheureux révisionniste français.
Pour nos lecteurs
du canton de Vaud : il est bientôt temps de renvoyer les listes d’initiative
«Ecole 2010 : sauver l’école»
Le microcosme politique a perdu son père le 12
décembre dernier.
Christoph Blocher, malgré son éviction du Conseil
fédéral, reste malgré tout l’image du patriarche, adulé par les uns,
détesté par les autres, y compris par certains de ses propres enfants.
D’une intelligence largement supérieure à la
moyenne, doué d’une incroyable capacité de travail, doté d’une
forte personnalité, orateur habile et convaincant, Christoph Blocher devait
nécessairement conquérir les citoyens choqués par la médiocrité abyssale du
personnel politique de gauche et du centre mou, et déboussolés par
l’absence d’un programme acceptable et cohérent dans les partis
traditionnels. Il devait aussi nécessairement, et pour les mêmes raisons,
irriter les imbéciles, bien sûr, mais aussi, et jusque dans son propre parti,
les électeurs habitués aux solutions transactionnelles, au dialogue vif mais
courtois, au respect des minorités cantonales et linguistiques.
Leader du parti politique le plus puissant de Suisse,
chef de département efficace comme il avait été industriel habile, tribun
redoutable mais adversaire arrogant, Christophe Blocher ne fait plus partie du
gouvernement.
Les manifestations de joie, à l’annonce des
résultats du vote, ont permis de mesurer la bassesse des comploteurs, lesquels
n’ont même pas eu le courage politique d’assumer entièrement leur
putsch, en expliquant laborieusement, au journaliste de
Si la gauche (dans laquelle j’inclus maintenant
le PDC tendance Iago Darbellay) avait eu un vrai courage politique, elle aurait
bouté hors du Conseil fédéral non seulement les représentant de l’UDC,
mais aussi les deux radicaux, et elle aurait pu non seulement regagner le siège
perdu par Mme Metzler, mais aussi offrir un siège aux Verts. Il n’y a en
effet aucune nécessité d’avoir un gouvernement d’union nationale
hormis en période de grave crise.
Le Parlement s’est comporté comme un adolescent boutonneux, difficile et buté, tout heureux
de pouvoir démontrer qu’il est capable de résister au père et de le
provoquer. Les parlementaires les plus
bêtes arboraient, à
Demain, le Gouvernement, le Parlement et
l’Administration fédérale se réveilleront orphelins. Pour des adolescents
qui ont souffert de la férule d’un pater familias tyrannique, au début, c’est
super !
Mais viennent les premières difficultés, ou des
échéances politiques importantes, et on mesurera alors l’ampleur des
dégâts. Il est peu probable que le meurtre rituel du père confère aux
assassins, assez tôt, la maturité politique que cette élimination est censée
leur apporter et qui leur manque encore cruellement.
L’année 2007, qui a vu Mme Calmy-Rey parcourir
le monde en tous sens pour y exhiber sa nullité totale – au point que Mme
Condoleezza Rice aurait déclaré à son sujet : «Je ne veux plus jamais
revoir cette bonne femme» ‒ se termine sur une note étrange.
Les gentils agrariens Schmid et Widmer sauront-ils
faire entendre la voix du groupe UDC, même s’ils en sont exclus, ou
seront-ils d’aimables potiches alibis, fausses fenêtres pour la symétrie
sur la façade de la concordance ?
La gauche et le centre mou ont poussé vers la sortie
le chef d’un parti qui a eu le mérite de mettre le doigt sur les vrais
problèmes, ceux qui préoccupent les électeurs (augmentation non seulement du
sentiment d’insécurité, mais même de la criminalité, invasion de
populations allogènes peu désireuses de s’assimiler, gestion irresponsable
de l’assurance-invalidité, dépendance de plus en plus grande
d’organisations étrangères, etc.), même si les solutions proposées par
l’UDC n’étaient pas toujours les meilleures, et même si les
techniques de communication à la zuricoise ont pu heurter la sensibilité de
certains.
Mais les problèmes ne sont pas sortis avec M. Blocher
et si la liesse des crétins les fait perdre de vue une quinzaine, il faudra
bien les empoigner l’an prochain.
Avec l’aile blochérienne de l’UDC dans
l’opposition, bonne chance ! Les partis dits bourgeois sont invités à grandir, à mûrir vite, comme
doivent le faire des ados devenus orphelins un peu trop tôt.
Claude Paschoud
La trente-septième année du Pamphlet s’achève
sur une note somme toute optimiste. L’hiver s’annonce bien. Le
temps n’est pas trop vilain. Nos têtes de Turcs manifestent une méritoire
volonté de rester à notre service. Nous avons donc bon espoir de pouvoir
continuer à vous intéresser et à vous amuser l’année prochaine.
Comme vous l’avez remarqué, nous avons introduit
dans Le
Pamphlet deux nouvelles rubriques. Ne
dites pas… reflète notre désir de participer à la défense de la
langue française en relevant des erreurs constamment présentes dans la presse
– malheureusement aussi, parfois, dans notre journal. Les nouvelles aventures… nous
permettent de diffuser certaines informations concernant le révisionnisme, qui
peuvent intéresser une partie de notre lectorat. Si nous groupons toujours ces
informations sous le même titre, indépendamment de leur nature, c’est
afin que nos abonnés non révisionnistes ne soient pas obligés de lire des
choses qui leur déplaisent avant de s’apercevoir qu’ils se sont
fourvoyés. Un titre unique leur permet de passer directement à autre chose.
Mais il faut comprendre que, retraitée, je me permette une plus grande liberté
dans le choix de mes sujets – tout en veillant à ne pas tomber sous le
coup du 261 bis –, puisque je ne suis plus sous la menace de perdre mon
emploi.
Toutefois, la vocation du Pamphlet est de dénoncer
les absurdités de nos politicards
«démocrates», de nos gauchistes rouges et verts larmoyants, brandissant
sans cesse le sort déplorable des plus démunis, la méchanceté intrinsèques des
égoïstes frileux qui rechignent à accueillir la misère du monde, la culture
exotique, le loup et l’ours dans leur jardin. Il n’est donc pas
question de le transformer en courroie de transmission du révisionnisme
mondial.
Au nom de la rédaction du Pamphlet, je vous
souhaite, chers et fidèles lecteurs, un joyeux Noël, de bonnes fêtes de fin d’année,
ainsi que beaucoup de bonheur, de rire et de prospérité en 2008.
Mariette Paschoud
Ne dites pas : «Les présidents de
Le
pinailleur
Résistez ! (Lettre ouverte
aux nôtres)
Si vous parvenez à résister à ceux qui veulent :
– châtrer votre pensée en réduisant votre
langue à un sabir d’ilotes;
– vous gaver de «mal-bouffe» et de
«prêt-à-penser»;
– vous désarmer pour mieux vous «protéger»;
– vous faire passer le virtuel pour du réel;
– tuer votre bon sens;
– vous culpabiliser;
– et vous dissoudre, enfin, en une plus que
douteuse universalité.
Si vous parvenez à transmettre à vos enfants cette
soif de liberté et cette indépendance, le sens critique aussi… Vous aurez
fait plus que votre dû !
Union Européenne :
dernier tour de passe-passe
13.12.2007 : La nouvelle est tombée, le Traité européen “simplifié”
a été adopté par l’ensemble des vingt-sept «provinces» européennes…
à la sauvette, et dans l’absolu mépris des deux souverains (car
c’est ainsi que l’on surnomme les peuples dans les démocraties) qui
avaient refusé la précédente Constitution
européenne, que ni le président français, ni le premier ministre
néerlandais n’ont jugé prudent de consulter à nouveau par voie
référendaire…
Les lents et les rapides
Il n’est jamais trop
tard… A l’occasion d’un énième attentat au Liban, au cours
duquel un général, promis par les tenants du Bien à la prochaine présidence est
volatilisé avec une bonne partie de son escorte (12.12.07), le Quai
d’Orsay se fend ausitôt d’une annonce inquiétante qui souligne la
profonde préoccupation de M. Kouchner, ministre des Affaires étrangères, et où
il est question d’une déstabilisation du Liban par l’«axe» (sic)1
irano-syrien… Mieux vaut tard que jamais, et puisque le «Quai» semble
dans de bonnes dispositions géopolitiques, peut-être conviendrait-il de rappeler
ici à ses spécialistes qu’il y a belle lurette que le malheureux Liban
fait les frais d’un effort de déstabilisation soutenu que nous ferions débuter, pour notre
part, le jour où les Israéliens décidèrent d’y créer un abcès de fixation
en y envoyant les tanks du brav’général Sharon… avec, aux basques
de ce dernier, les milices chrétiennes de M. Gemayel, responsables des
massacres de Sabra et de Chatila (septembre 1982); massacres qui eurent pour
effet immédiat de propager la haine entre musulmans et chrétiens, deux
communautés qui avaient vécu jusque là en bonne entente à l’abri du cèdre
libanais.
Toujours en matière de
politique étrangère et d’efficacité analytique, la palme de l’année
2007 pour la rapidité revient sans conteste aux spécialistes israéliens puisque
circulait déjà à Tel- Aviv un timbre postal à l’effigie de M. Sarkozy avant
les présidentielles françaises !
Monaco : XXème «Première Rampe» – Impressions
«circassiennes»2
Dans le cadre d’un concours ouvert au monde
entier, Max a eu récemment l’occasion d’observer de près et à
loisir les coulisses du cirque. Des espoirs mondiaux de sept à dix-sept ans,
venus d’Allemagne, de Chine, des Etats-Unis, du Mexique, de Mongolie, de
Russie, de Suisse (le jeune Tobias Muntwyler au diabolo) et d’Ukraine,
auxquels s’ajoutaient d’anciens lauréats venus de Belgique et de
France, s’y entraînaient en perspective d’une unique représentation
destinée à confirmer leur trajectoire vers les étoiles. Le spectacle final fut
à la mesure de l’attente des artistes comme de celle des
spectateurs : une belle recherche de perfection.
Mais, durant la phase de préparation, dans toutes les
langues, la même injonction revenait immanquablement à la bouche des
professeurs : «Travaille!»
– Verbe en voie de disparition dans notre
«vieille» Europe…
La plus belle soirée de ma vie
L’heure étant aux veillées, Max recommande au
lecteur qui souhaiterait en passer une intéressante devant son petit écran La più bella serata della mia vita, film d’Ettore Scola librement adapté de la
pièce de Friedrich Dürrenmatt Die Panne,
enfin sorti en DVD3. Alberto Sordi, servi par une kyrielle de grands
acteurs (Pierre Brasseur, Michel Simon, Charles Vanel, sans oublier Claude
Dauphin), découvre à ses dépens les arcanes de la toute-puissante justice
(petit j) dans le contexte très particulier de notre hospitalité
confédérale… Regrettablement, le film n’existe qu’en version
originale sans sous-titres mais les latinistes ou les amateurs de Comedia dell arte apprécieront aisément les finesses d’un texte
savoureux.
… d’avoir, peu
de temps avant de nous quitter pour un monde meilleur, eu l’amabilité de
rappeler à Max toute la signification médiatique du principe d’inférence, inférence dont le petit
Larousse 2001 nous dit qu’elle est, en logique, « une opération intellectuelle par laquelle on passe d’une
vérité à une autre vérité, jugée telle en raison de son lien avec la
première ». «Jugée», est-il
écrit, et nous connaissons la fragilité des jugements... En matière
d’«information», ce principe
pourrait se réduire à l’art de servir la soupe médiatique. Ainsi, quand
le prédécesseur de M. Sarkozy est réélu, dans la panique et les relents de
merguez, avec un score (81,8% des suffrages) comparable à ceux régulièrement
obtenus par le dernier président légal d’Irak, le lecteur moyen4
– qui pratique l’inférence comme Monsieur Jourdain
s’exprimait en prose – entend qu’il s’agit-là
d’un sursaut démocratique contre la montée du «fascisme». Inversement,
lorsqu’après la victoire indubitable de son parti aux législatives
(seulement 64,3% des voix), M. Poutine, constitutionnellement non reconductible
à la présidence russe, apparaît, sur proposition du candidat aux
présidentielles de 2008 Dmitri Medvedev, comme le plus que probable prochain
premier ministre, notre lecteur moyen y voit la manifestation d’un
système autoritaire antidémocratique.
– Et la question impertinente de cette
fin d’année sera : qui détient
les médias ?
Max l’Impertinent
1 Voir plus bas
le principe d’inférence sous «Merci à Serge de Beketch».
2 Mais oui, les
médias français osent désormais ce néologisme (il est vrai qu’il sonne
bien)… On n’aura plus qu’à requalifier les Tcherkesses, qui
donnent d’ailleurs de bons cavaliers de voltige.
3 Chez
Univideo, Filmauro Home Video, 2007.
4 Celui qui ne possède pas le temps ou la faculté de lire entre les lignes.
On a assisté, au mois de novembre, à une polémique des
plus fascinantes: Madame Myriam Meuwly s’en est prise, dans une chronique
du Matin
Dimanche, à Monsieur Jean-Marc Richard, animateur radio. Celui-ci avait
demandé, dans son émission Les Zèbres, à une petite fille
abandonnée par ses parents si elle pensait que ces derniers l'aimaient
toujours. L’attaque de la chroniqueuse a fait beaucoup de peine à
l’animateur – lui qui a consacré toute sa vie à défendre les
enfants et à leur donner la parole –,
et a provoqué de nombreux courriers des lecteurs, certains favorables à
Madame Meuwly, d’autres manifestant leur écœurement devant le fait
que l’on puisse formuler une quelconque critique à l’encontre de
Monsieur Richard – lui qui a consacré toute sa vie à défendre les enfants
et à leur donner la parole. De son côté, 24 heures a bien évidemment choisi
ce sujet pour l’une des ses questions du jour, noircissant par ailleurs
un nombre de lignes impressionnant pour cette affaire parfaitement
insignifiante.
On constatera en premier lieu que la question de
Monsieur Richard – indépendamment des motifs qui l’animaient
– était d’une rare stupidité. Cela ne semble d’ailleurs pas
avoir été contesté, même par ses plus chauds partisans, qui se sont contentés
de déplorer que l’on puisse attribuer des intentions manquant de noblesse
à cet homme au grand cœur qui, rappelons-le, a consacré toute sa vie à
défendre les enfants et à leur donner la parole.
On remarquera en second lieu que l’émission Les
Zèbres est dans son ensemble totalement dénuée d’intérêt. Les
opinions exprimées par des moustiques d’une dizaine d’années peuvent
tout au plus être qualifiées de charmantes. Les élucubrations de
l’animateur au ton pastoral particulièrement horripilant sont quand à
elles systématiquement affligeantes.
Cela dit, chacun a le droit de se
délecter de ces lieux communs ponctués de babil enfantin, de même que –
c’est notre cas – de ne pas les subir. Ce que l’on aimerait
en revanche savoir, c’est pour quels motifs d’aucuns tiennent
absolument à nous faire croire que les enfants sont aussi aptes que les adultes
à apporter des réponses aux questions socio-politico-économiques qui
préoccupent nos gouvernements. Ceux qui ne le croient pas sincèrement ne font
que se conformer à la mode politiquement correcte. Quant aux autres, leur
conviction tient au fait qu’ils n’ont pas plus d’idées que lorsqu’ils
avaient sept ans. N’ayant pas la capacité intellectuelle de comprendre
que ce ne sont pas les «zèbres» qui ont des choses à dire, mais bien eux qui
n’en ont pas, ils consacrent leur vie à défendre les enfants et à leur
donner la parole. On regrettera cependant qu’ils ne se contentent pas de
donner la parole, mais qu’ils se croient aussi tenus de la prendre; les
banalités dégoulinantes de bons sentiments n’ont vraiment plus rien de
charmant dans leur bouche.
Iratus
Nos sociétés occidentales sont dominées
par une problématique omniprésente dans le débat public : le racisme ou,
si l’on préfère, son équivalent idéologique : l’antiracisme.
Aussi bien l’un que l’autre servent de méthodes d’exclusion
ou au moins de discrédit social et politique accompagné de violence. Des normes
de droit sont nées au cours du XXe siècle de cette problématique.
Convient-il d’ériger l’un ou l’autre en principe de morale
absolue? Ce qui apparaît aujourd’hui à beaucoup comme un principe
fondamental du respect de la personne humaine, avec ses incidences rétroactives
sur la condamnation de l’esclavage, pourtant imputé dans la pratique aux
seuls blancs d’Europe contrairement aux données tant de l’histoire
que du temps présent hors d’Europe…, n’était pas apprécié de
la même façon par nos devanciers, toutes tendances politiques confondues, au
début du XXe siècle encore.
Dans son encyclique contre les
nationaux-socialistes allemands, Mit
brennender Sorge, Pie XI ne réprouve pas le racisme en tant que tel mais
uniquement comme une forme contingente d’idolâtrie brisant une juste
échelle des valeurs. Sous son pontificat, le Saint-Office publia, le 13 avril
1938, un Syllabus (recueils d’erreurs) antiraciste formé de huit
propositions condamnées. Toutes se concentrent autour de celles-ci, portant les
numéros 5 et 6 : «La religion est
soumise à la loi de la race et doit lui être adaptée.» et «La source première et la règle suprême de
tout l’ordre juridique est l’instinct racial.» Nous pourrions
aujourd’hui appliquer ces mêmes condamnations, et avec la même rigueur, à
l’antiracisme, en sorte que ce Syllabus pourrait opportunément être
opposé aux antiracistes contemporains, dont les deux propositions citées ici
même, en substituant au mot «racisme» celui d’«antiracisme».
En fait, racisme et antiracisme
modernes procèdent d’une même source : l’idolâtrie de
l’Etat ou de l’Humanité. Ce sont les deux faces d’une même
erreur, au point que l’on peut affirmer que l’antiracisme d’aujourd’hui
est un fruit naturel du racisme hitlérien, lequel devait tout à l’esprit
révolutionnaire et ne faisait que singer un traditionalisme conservateur. Il
fut un temps, en Europe, où les Africains de race noire, et particulièrement de
condition servile, furent interdits d’accès sur notre continent. Louis
XVI prit une ordonnance dans ce sens. Cette ségrégation avait un sens social et
politique : la terre de France depuis Jean le Bon (XIVe
siècle), affranchit. On voulait éviter cette conséquence. On ne voulait pas non
plus mêler des populations trop disparates par souci de paix publique.
L’Eglise n’a jamais levé le plus petit doigt contre cette
politique, et Napoléon lui-même rétablit l’esclavage dans les colonies
sans plus de mises en garde religieuses!
Pourquoi ce passé est-il devenu intolérable
à certains? Tout simplement parce que le concept même de race est devenu tabou,
autrement dit, fait désormais l’objet d’un interdit suprême, statut
qu’il n’a jamais eu chez aucun peuple dans l’histoire. Le
tabou de l’antiracisme est né de l’idolâtrie de la race en Occident
tout spécialement, idolâtrie qui survit comme par hasard en Russie et dans
l’Europe balkanique précisément comme conséquence de rejet du socialisme
marxiste, c’est-à-dire de l’antiracisme triomphant… Or nous
trouvons dans l’histoire ancienne une exception, une seule, au mélange
racial caractérisant tous les empires : le peuple juif, qui définit alors
son identité par la filiation abrahamique. Cette conscience était si forte, si
intransigeante, que le Christ lui-même en perdit la vie dès qu’il fut
établi que son «Royaume», spirituel, pourrait inclure les gentils,
c’est-à-dire les non-juifs.
Nous avons tort de dissocier la
problématique moderne du racisme et de l’antiracisme de la confrontation
entre le nationalisme juif et l’Eglise, qui continue le Christ sur terre.
C’est cette confrontation qui confère à la valeur du racisme comme de
l’antiracisme son envers idéologique, ce caractère absolu que l’on
ne trouve pas sous cette forme proprement religieuse, mais d’une religion
sécularisée, chez les peuples païens ou non chrétiens. La problématique moderne
et européenne du racisme comme de l’antiracisme est le cadeau empoisonné
du processus de la sécularisation, de la négation du fait religieux dans la vie
sociale et du rejet de la foi dans l’activité publique et politique. Le
racisme comme l’antiracisme sont des ersatz de religion, et ces ersatz
n’ont pu s’imposer contradictoirement avec cette force, créer de
véritables terrorismes pour l’esprit, que parce qu’ils sont
eux-mêmes, au-delà de leur commune origine révolutionnaire, fondamentalement
juifs et antichristiques.
C’est dire que le dernier mot sur
cette pollution de l’esprit public contemporain ne peut venir que
d’une autorité spirituelle reconnue et tenant toute sa force et tout son
prestige du seul Dieu incarné.
Michel de Preux
Précision
L’hebdomadaire
français Golias publiait, le 30 novembre dernier, un article au vitriol
dirigé contre l’évêché de Lausanne, Genève et Fribourg, et plus
particulièrement contre son nouvel «official» M. Nicolas Betticher, le Rastignac du diocèse ou le Mazarin de Fribourg.
Ce personnage, interrogé par la radio suisse romande,
proclama que si l’évêque Mgr Genoud ne s’était pas déplacé en
personne pour répondre aux accusations de Golias, ce n’était pas pour se
défiler, mais parce qu’il était à cette heure «hospitalisé pour des raisons de santé». (cp)
Miettes
Par les temps qui courent, il faut être la championne
des bécasses pour préférer être nue qu’en fourrure.
Une campagne d’affichage proclame que la
souffrance des canards donne mauvais goût au foie gras. Pour moi, c’est
la souffrance supposée des talibans de
Défense du français
Les membres de l’association Défense du français on reçu, voilà
quelque temps, des papillons autocollants habituellement appelés post it et joliment rebaptisés collenotes par DF. Ces collenotes, donc, permettent d’apposer sur des
affiches en anglais ou fortement anglicisées, sans risques de dommages à la
propriété, des remarque telles que : «On
vous abrutit en anglais, ça se voit moins» ou «En français, s’il vous plaît !» L’idée est
excellente, mais on est un peu déçu de constater que l’imprimerie qui a
réalisé ces collenotes porte le doux nom particulièrement francophone de Paperforms. On préférerait une entreprise
plus en rapport avec les buts de Défense
du français : Imprimerie Beck,
pour prendre un exemple au hasard. (mp)
Echanges linguistiques
Vous croyez que les échanges linguistiques entre
classes francophones et classes germanophones ont pour but de faire progresser
les enfants, qui dans la langue de Molière, qui dans celle de Goethe ou de
Dürrenmatt ? Quelle erreur ! Le but, c’est l’ouverture à
l’autre, à celui que ne parle pas le français en Suisse romande; qui ne
parle pas l’allemand en Suisse alémanique.
Récemment, le directeur – un
homme charmant, d’ailleurs – d’un établissement scolaire
vaudois se félicitait de ce que, lors d’une visite d’enfants
francophones à des camarades de Suisse allemande, les «Welsches» avaient pu
constater que les enfants de la classe prétendument alémanique étaient
majoritairement allophones. Quelle fabuleuse expérience !
Ce
monsieur ne nous a pas dit ce qu’en avaient pensé les parents romands qui
avaient financé le voyage dans l’idée que leurs enfants en retireraient,
au moins théoriquement, un bénéfice linguistique!
(mp)
Environnement
Dans Les Quatre Vérités Hebdo1
du 9 novembre, Florin Aftalion énonce cum
grano salis quelques Modestes propositions
pour sauver la planète. Constatant, entre autres, que les obèses émettent
une quantité excessive de dioxyde de carbone et que les vaches polluent, elles
aussi, énormément, notre confrère estime que : «Un contrôle social adéquat devrait s’exercer sur ces bestiaux.
Surtout sur les vaches suisses, dont le lait va dans le chocolat (qui fait
grossir, donc produire du CO2 en excès). Une taxe à l’importation des
biens helvétiques (en particulier du chocolat) devrait apprendre à nos voisins
à mieux respecter l’environnement.»
Quel
plaisir de voir railler les écolos à la triste figure! (mp)
1 65, rue Claude Bernard, F-75005 Paris
et
le bon nationalisme
Le
12 décembre au soir, le téléspectateur désireux de fuir le programme de
L’analyse
de ce coup d’éclat médiatique, avec une année de recul, était fort
intéressante – les journalistes étrangers apparaissent toujours plus
sympathiques que les nôtres. L’émission n’en laissait pas moins
transparaître un message très clair: les Flamands qui ne veulent plus partager
leurs richesses avec les pauvres Wallons sont des égoïstes; des communautés qui
vivent ensemble dans un même pays ne doivent pas se séparer, même si elles ne
s’entendent pas; l’indépendantisme, c’est un manque de
solidarité, c’est du nationalisme, c’est mal et c’est très
vilain. Cette opinion est d’ailleurs aussi celle que l’on nous prie
habituellement de partager en ce qui concerne
Dès
lors, on ne comprend pas très bien pourquoi toute l’intelligentsia
politico-médiatique occidentale nous annonce aujourd’hui sur un ton
triomphant l’indépendance prochaine du Kosovo, province serbe dont la
population désormais majoritairement musulmane entend proclamer unilatéralement
son indépendance. Par quelle grâce les nationalistes séparatistes kosovars se
retrouvent-ils dans un rôle de «gentils»? Est-ce uniquement parce que la
conseillère fédérale Calmy-Rey – dont les ruptures de collégialité et les
déclarations à l’emporte-pièce n’altèrent en rien la légitimité de
sa présence au sein de l’exécutif fédéral – leur a apporté son
soutien?
L’indépendance
du Kosovo sera un épisode douloureux pour les Serbes, qui y perdront une partie
de leur territoire. Vu de Suisse, on se bornera à constater que les nombreux
Kosovars venus réclamer l’asile chez nous vont pouvoir rentrer dans leur
nouveau pays, et l’on s’en réjouit pour eux. Un autre changement
important sera que, lorsqu’un Kosovar resté en Suisse y commettra quelque
menu délit – sait-on jamais… –, les journalistes seront bien
obligés de le désigner comme tel et ne pourront plus écrire que le coupable est
«un Serbe». Ce sont là quelques
pistes permettant peut-être d’expliquer en quoi le nationalisme kosovar
est un bon nationalisme.
Pollux
Archives
Le Service international
de recherches d’Arolsen (SIR)
est un centre de renseignements situé
en Allemagne et créé en 1955. Il est destiné à favoriser la recherche des
personnes disparues du fait du nazisme pendant la deuxième guerre mondiale. Ce
centre est financé par l’Allemagne, administré par le Comité international de
Le 28 novembre, à la suite d’un processus
qu’il est inutile de décrire ici, les archives du SIR d’Arolsen ont
été enfin ouvertes aux chercheurs, après des années de tergiversations et de
pressions dilatoires.
Dans sa livraison de novembre 2007, Le
Patriote Résistant, organe de presse de la très française Fédération Nationale des Déportés et
Internés Résistants et Patriotes, nous apprend que les archives
d’Arolsen concernent des victimes très diverses : travailleurs
forcés, déportés vers les prisons du Reich, les camps de concentration ou les
camps d’extermination du génocide.
Est-ce parce que les archives d’Arolsen ne
contiennent rien de vraiment nouveau qu’on a tant attendu pour les ouvrir
à la recherche ? Est-ce par ce qu’on a passé les archives
soviétiques au peigne fin en quête d’une confirmation de l’histoire
officielle qu’il a fallu dix-sept ans pour les dépouiller, alors que, en
1990, un haut responsable du CICR m’avait assuré que c’était
l’affaire de quelques mois ?
En tout état de cause, il faudrait être naïf pour
espérer trouver dans ces archives des documents qui ont été détruits, selon
certains; qui n’ont jamais existé, selon d’autres.
Liberté d’expression
Suite à une condamnation à deux ans de prison par un
tribunal de Barcelone pour délit
continuel de génocide selon l’article 607.2 du Code pénal espagnol,
le révisionniste Pedro Varela Geis a fait appel, de sorte que – ici
encore, je vous passe les détails – la question de la constitutionnalité
de l’article en question a été posée au Tribunal constitutionnel
espagnol.
L’article 607.2 stipule : «La diffusion par tout moyen d’idées ou de doctrines qui nient ou
justifient les délits [de génocide et connexes]caractérisés dans le paragraphe
antérieur de cet article, ou qui prétendent à la réhabilitation de régimes ou
d’institutions qui protègent des pratiques susceptibles de générer ces
faits, sera puni d’une peine de prison de un à deux ans.»
Le Tribunal constitutionnel espagnol a
tranché et déclaré «inconstitutionnelle
et nulle l’inclusion de l’expression “nient ou”» dans
cette mouture espagnole de notre 261bis. Le tribunal juge en effet que nier même
des faits intolérables relève de la liberté d’expression garantie par
Reste à savoir si l’Espagne sera
mise au pas ou si la hauteur de vue du Tribunal constitutionnel espagnol
– il semble que la justice d’Espagne conserve une certaine
indépendance – fera école dans nos pays férus de liberté individuelle.
Appel au secours
Le révisionniste français Georges Theil dont je vous
entretenais le mois dernier est dans la dèche : suite aux condamnations
qu’il a subies du fait de la publication, voilà quelques années, de son
livre Un cas d’insoumission : Comment on devient révisionniste, et
d’un entretien télévisé au cours duquel il a oublié d’être prudent,
Georges Theil se trouve confronté à des amendes et dommages abyssaux (plus de
100 000 euros).
Un comité de soutien tente de venir en aide à Georges
Theil. Si vous voulez donner un coup de main financier ou moral, même modeste,
vous pouvez l’adresser à :
Georges
Theil (C.S.)
6,rue Gallice
F-38100
Grenoble
Courriel : gmtheva@yahoo.fr
Bien sûr, on ne comble pas un gouffre sans fond. Mais
si vous aviez l’intention de verser quelque argent à l’Arche de
Zoé, championne de l’enfance malheureuse, changez votre fusil
d’épaule et pensez au révisionniste démuni !
M.P.
(destiné à
nos lecteurs du canton de Vaud) N’oubliez
pas de signer et de faire signer l’initiative «Ecole 2010 : sauver
l’école». Le temps presse : les listes de signatures, même
incomplètes, doivent être renvoyées avant le 17 janvier. Nous
rappelons que des listes supplémentaires sont à disposition sur le site www.ecole2010.ch.
Réd. |