Sommaire :
L’éditorialiste
expose un moyen simple, licite et relativement peu onéreux, pour des couples
stériles, de fonder une famille sans avoir recours à des Charlots qui vont
voler des enfants en Afrique
Max explique
comment «ON» nous prive peu à peu de nos droits, sans que nous nous en
avisions. Il nous conte aussi les plaisantes errances de Zézette, son GPS
moderne.
Où il est question
de démocratie, de travaux d’intérêt public, d’un tragique décès et
d’une sorcière.
Face à
l’islam (2e partie)
Après avoir
démontré, dans une première partie, que face à la montée en puissance de
l’Islam en Europe, il est également vain de rechercher des points de convergence
entre des religions inconciliables que de se placer sur le terrain
exclusivement juridique des droits de l’homme, sans référence aux notions
théologiques ou religieuses, Michel de Preux poursuit sa réflexion.
Mariette a reçu des
nouvelles de M. Ernst Zündel, le révisionniste germano-canadien incarcéré à la
prison de Mannheim.
Les
nouveaux révisionnistes sont en danger
Claude Paschoud se
penche sur le triste sort des incrédules, de ceux qui ne gobent pas tout cru ce
qu’on raconte dans la presse de la pensée unique.
Rappel
(destiné aux lecteurs domiciliés dans le canton de Vaud)
L’initiative
«Ecole 2010 : sauver l’école» a besoin de votre soutien.
Les organisations non gouvernementales (ONG) qui
œuvrent dans les pays pauvres ou sinistrés ont en commun au moins un
point : leur humanitarisme. Elles savent ce qui est bon pour
l’humanité; elles se précipitent à son secours à la moindre alerte; leur
cœur ne bat que pour elle; elles organisent des manifestations de soutien;
elles se répandent dans les médias; et, surtout, elles mettent sur pied des
collectes d’argent, de vêtements, de riz, sans se demander jamais si
leurs interventions sont opportunes ou bienvenues.
Ce sont aussi, pour quelques individus peu
scrupuleux, une source d’enrichissement : tout l’argent
recueilli ne va pas aux victimes de la guerre ou des diverses catastrophes :
les «frais administratifs» ‒ notion
très élastique – et les salaires des sauveteurs en absorbent une bonne
partie. Les plus beaux vêtements collectés n’habillent pas forcément des
malheureux : certaines des bonnes âmes qui font le tri se les réservent ou
les proposent à leurs familles, amis et connaissances. La nourriture n’est pas toujours
distribuée aux affamés : elle est parfois attribuée ou revendue à des gens
qui ne sont pas dans le besoin.
Mais qu’importe : les ONG sont bonnes et
solidaires; les membres des ONG sont bons et solidaires.
L’Arche de Zoé – subtil jeu de mots
s’il en fut – est, elle aussi,
une organisation bonne et solidaire. Elle sait qu’il y a en France
des parents en mal d’enfants. Elle sait aussi qu’il y a en Afrique,
en particulier au Darfour ravagé, des orphelins qui ne demandent qu’à
être adoptés par des familles accueillantes. Elle va donc s’entremettre
pour satisfaire la demande, et déniche une centaine d’enfants
qu’elle va transporter en Europe à bord d’un avion frété pour
l’occasion.
Las ! il s’avère que les enfants en
question ne sont point des orphelins soudanais du Darfour – il eût été
sans doute trop dangereux d’aller les quérir là-bas; on est bon et
solidaire, mais pas téméraire ! – mais des enfants tchadiens pourvus
de parents. Du coup, la courageuse opération de sauvetage tourne à
l’enlèvement illégal et nos dons Quichottes se retrouvent dans les geôles
tchadiennes.
Passons sur les gesticulations du président Sarkozy
qui n’a pas manqué d’exploiter l’événement et de parader, une
fois de plus, dans les médias.
Une chose nous choque dans cette affaire : des
couples stériles européens – on nous dit que des Belges et des Suisses
auraient été, eux aussi, candidats à l’adoption d’enfants
«soudanais» ‒ en sont
réduits à «importer»
des petits allogènes pour fonder une
famille, pendant que, dans leurs pays respectifs, on tue des dizaines de
milliers d’embryons qui, menés à terme en vue d’adoption par une
génitrice convenablement soutenue, pourraient combler – à condition que
la mère ne change pas d’avis après la naissance – les besoins des
candidats à l’adoption des pays occidentaux.
Nous suggérons donc que l’Arche de Zoé, une
fois ses ravisseurs d’enfants jugés – en France, selon toute
vraisemblance, puisque tel est le désir du président de
1. Permettre à
tous les enfants conçus en Europe de venir au monde.
2. Permettre
aux femmes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas garder leur enfant européen de
le donner en adoption au lieu de le tuer.
3. Permettre
aux couples stériles européens d’adopter des enfants européens.
Ce point de vue nous vaudra probablement une
accusation de racisme. Tant pis ! Nous sommes convaincus que, dans la
plupart des cas, les candidats à l’adoption blancs, à condition
d’avoir le choix, préféreront adopter des enfants blancs. Nous sommes
tout aussi convaincus que, dans la plupart des cas, les candidats à
l’adoption noirs, à condition d’avoir le choix, préféreront adopter
des enfants noirs. Nous sommes convaincus qu’il en va de même pour les
Asiatiques et les Indiens d’Amérique. Et nous sommes convaincus que
c’est normal! Qui se ressemble
s’assemble.
Hélas, les ONG sont imperméables à la normalité et
à la sagesse populaire.
Le Pamphlet
Démocratie
Les Verts ont recueilli 9,6% des suffrages aux élections du
21 octobre. L’UDC en a obtenu 29%. Conclusion logique des Verts : «L’UDC n’a pas sa place au
Conseil fédéral.», selon 20minutes du 23 octobre. (mp)
Démocratie bis
On apprenait par la presse
du 25 octobre que, après son échec aux élections fédérales, Josef Zisyadis renonçait
à son mandat de député au Grand Conseil vaudois et qu’il allait quitter
en mars 2008 son poste de secrétaire politique du POP. Il semblait qu’il
était décidé à quitter la scène politique, puisque, à l’évocation de son
éventuel retour au Conseil national en cas de départ de Marianne Huguenin dont
il est le premier suppléant, il aurait déclaré noblement et surtout
démocratiquement : «J’ai
tourné la page. Les électeurs ont tranché.»
Mais le ton change quelques
jours plus tard. Le 2 novembre, la presse annonce la grande nouvelle :
Marianne Huguenin renonce à siéger au Conseil national au profit de Josef
Zisyadis. Elle s’en explique par l’impossibilité d’assumer
son mandat en plus de sa tâche de syndic. Elle tient à préciser qu’elle
n’est pas la marionnette de Zisyadis – ou du parti, puisque notre
communiste en est le chef – pour
le cas où quelque mauvais esprit aurait envisagé cette hypothèse hautement
ridicule. Quant au retoqué du 21 octobre, il déclare cette fois, tout aussi
noblement mais beaucoup moins démocratiquement : «Il est de mon devoir de reprendre ce siège qui appartient au POP.» Et
d’ajouter, minable : « De
plus, je n’ai pas terminé loin dernière Marianne Huguenin.»
Il ne lui a en effet manqué que sept cents voix pour faire
aussi bien que sa collègue de parti. Et, si celle-ci avait dû se retirer en
cours de mandat pour une raison que, contrairement à celle qu’elle donne,
elle n’aurait pas pu connaître avant
les élections, personne ne se serait indigné de voir Josef Zisyadis rentrer
au Parlement par la petite porte : c’est la règle. Mais la mascarade
que ces deux oiseaux rouges ont jouée à leurs électeurs est malhonnête et tout
à fait digne des défuntes démocraties populaires de sinistre mémoire.
De son côté, Daniel Brélaz, syndic de Lausanne, commune qui
est tout de même bien plus importante que le Renens de l’élue
démissionnaire, prétend pouvoir mener de front son activité de député au
Conseil national et celle de syndic. Il est vrai que, si Vert soit-il, il est,
au propre comme au figuré, d’un autre format que Madame Huguenin. (mp)
Utilité
Le syndic d’une
commune vaudoise punit la petite délinquance en obligeant les auteurs des
méfaits à exécuter des travaux d’intérêt public.
Le Matin Bleu a l’habitude de donner
la parole à des quidams choisis selon des critères qui m’échappent et qui
donnent leur opinion sur tel ou tel sujet.
En ce qui concerne
l’initiative du syndic susmentionné, Jimmy, dix-huit ans, apprenti,
Vaulion, nous livre le 29 octobre cet avis éclairé et éclairant : «Au moins, ça sert à quelque chose. Copier
un dictionnaire est inutile, on n’apprend rien.»
On apprend évidemment
beaucoup plus en arrosant les fleurs et en nettoyant la déchetterie du village.
(mp)
Tragédie
Un chien spécialement dressé pour protéger un troupeau de
moutons a mangé un des agneaux. C’est bien triste.
On ne sait pas si c’est le loup qui a chargé le chien
de le remplacer pendant les deux mois durant lesquels il doit se planquer pour
échapper aux gardes-chasses.
Ce qu’on sait, c’est que, le 30 octobre, Le
Matin Bleu, toujours lui, titrait en page 4 : «Un agneau décède tragiquement : ne cherchez pas le loup,
c’est le chien qui a fait le coup».
A l’heure où nous mettons sous presse, on ignore si le
défunt laisse un testament. (mp)
Réhabilitation
D’après Le
Matin Bleu du 8 novembre, le Parlement glaronais a réhabilité Anna
Göldi, dernière femme à avoir été condamnée à mort pour sorcellerie. Elle fut décapitée
en 1782 pour avoir ensorcelé un petite fille de huit ans. Il serait désormais
démontré que la pauvre femme fut victime de notables locaux soutenus par
l’Eglise protestante.
Cette affaire rappelle un
peu celle de Gilles de Rais, ancien compagnon de Jeanne d’Arc, exécuté en
1440 pour assassinat d’enfants, satanisme, hérésie et sorcellerie –
pour le plus grand profit du Duc de Bretagne et de l’Evêque de Nantes.
Correction
Dans mon éditorial du no
368, je parlais de l’Association
des parents chrétiens (AVPC). J’aurais dû écrire Association vaudoise de parents chrétiens (AVPC). Mille excuses.
M.P.
Ne dites
pas…
Ne dites pas «loin s’en faut», dites «tant s’en faut» ou «loin de là».
Le
pinailleur
Démoctature
(mode d’emploi) - Peuples européens: comment l’on vous ôte la
parole
1. En les envoyant au
Parlement européen, «ON» éloigne d’un rang supplémentaire des
«représentants» qui ne vous représentent plus et d’ailleurs ne vous
répondent plus depuis belle lurette.
2. Lorsque vous votez
mal (refus de la constitution européenne par les Français et les Néerlandais1 ;
dernières votations helvétiques), «ON» vous le fait savoir, par médias
nationaux et internationaux interposés, et l’« ON » vous indique
par des «sondages» composés avec soin comment réparer votre erreur au vote
suivant.
3. Si vous persistez à
mal voter, c’est alors aux parlements (solution Sarkozy au NON du peuple
français à la constitution européenne) que l’«ON» indique comment ils
devront corriger votre vote à la prochaine occasion…
4. ... en attendant
que l’«ON» ait enfin mis en place une procédure uniformisée et
généralisée de vote électronique (mais aussi «virtuel») par Internet
(c’est si confortable de ne pas avoir à se déplacer pour jeter la petite
enveloppe dans l’urne !) dont je vous défie de prouver qu’elle
ne permettra pas de manipuler votre vote à un point ou un autre de la chaîne
électronique.
Et quand vous aurez enfin
pris la mesure de ce qui précède et qui
se met en place, vous, les Suisses, derniers citoyens armés d’Europe,
vous ne trouverez plus au galetas, à côté de votre paquetage militaire
convenablement neutralisé, qu’un vieux balai tout chauve...
Très proche Orient (Qui sème le vent...)
On est fondé à se demander
si les génies géostratégiques états-uniens sont enfin parvenus à identifier le
champion d’échecs qui, las des niches yankees
dans sa sphère d’influence, fait en Turquie à leur champion
d’échecs2 – par PKK interposé3 – la
réponse du berger à la bergère...
Marianne se trouve un protecteur
Les Etats-Unis
d’Amérique, qui, avec le départ du caniche Blair subissaient une assez
inconfortable traversée du désert au milieu de la détestation et du mépris
d’une bonne moitié de la planète, se rassurent après la récente
déclaration d’amour faite au Congrès US par le président français dont on
ne sait au juste s’il était mû par quelque effet pervers de son actuelle
solitude affective ou par des instructions new-yorkaises.
Tout est donc bien qui
finit bien pour la fin du dernier mandat de M. Bush-le-petit jusque- là très
mal à l’aise à Washington en raison de ses brillants revers en Irak, en
Turquie, au Pakistan, en Afghanistan et en quelques autres endroits de notre
globe où il avait cru devoir prêcher le credo mondialo-démocratique à grand
renfort de mises en scènes, sans oublier sa peine à isoler l’Iran.
Quant aux Français, ils
vont pouvoir recommencer à exporter chez Sam leurs vins, leur camembert (dûment
aseptisé) et leur foie gras4.
Edifiante histoire de Zézette, GPS embarqué (méfiez-vous
de l’I.A.)
Au terme d’une
journée de route plaisante et calme, deux «quat’ fois quat’»
monégasques chargés de bagages à saturation touchent enfin au but : un hôtel
sis dans une ruelle à un jet de pierre de la cathédrale de Barcelone dont on
voit poindre la flèche à guère plus d’un kilomètre à vol d’oiseau.
La passagère avant entreprend la mise à jour du système de navigation embarqué
en introduisant les coordonnées de l’hôtel, dûment admises comme
correctes par le petit cybernosaure à écran plat. L’équipe touche au but
quand soudain, par le jeu des rues piétonnes occasionnelles, surgit le
fatidique panneau «déviation». Nouveau calcul savant de l’itinéraire par
l’appareil cependant qu’une voix de synthèse féminine distille, sur
le ton de la pâmoison, une succession d’informations utiles telles
que : «Légèrement à gauche» (sic),
«troisième à gauche» (après le
franchissement de la seconde intersection !). A bord, on plaisante sur ce
flou très féminin, et, par consensus, on décide aussitôt de baptiser le machin
«Zézette». Max, qui bénéficie d’une assez grande expérience des aléas des
puces de silicone, prévient l’équipe de vacanciers que le système, désormais
devenu autiste, n’intègre pas la nouvelle donne et qu’elle
s’engage sur un circuit sans fin. Mais l’ambiance est à
l’euphorie et la croyance en l’infaillibilité de
l’intelligence artificielle toujours intacte. Au troisième passage en des
sens variés dans la même avenue, la réception de l’hôtel, dûment
contactée par portable, fournit les coordonnées d’une adresse de
remplacement... que Zézette, remise à jour, situe langoureusement à six cent
vingt-neuf kilomètres du véhicule!
Cinq circuits avec
variations sur thème et vingt kilomètres plus tard, l’hôtel dépêche en
vedette un employé de réception qui nous mène à bon port quatre-vingts mètres
plus loin par un circuit de parkings souterrains...
Max en connaît quelques-uns
qui vont se remettre à la lecture de carte.
Max
l’Impertinent
1 Sans oublier la
finesse des Anglais s’épargnant les frais d’un référendum sur le
même point... tout autant que les risques d’un nouveau NON populaire.
2 Pas les
mêmes !
3 Comme du reste par
d’autres coups fourrés en de multiples autres points du globe.
4 Et bien du bonheur
pour faire comprendre à leurs clients d’outre-Atlantique ce qui fait la
différence entre ce met royal et le «patay de fouah grouah» ou la «mooss
de fouah grouah».
L’insécurité?
Routière, forcément!
A Genève, deux accidents
mortels ont frappé récemment les esprits. Dans le premier cas, une voiture a
défoncé la barrière d’un pont avant d’aller s’écraser sur
l’autoroute en contrebas, explosant aussitôt. Trois victimes. Une semaine
plus tard, c’est un scooter qui s’écrasait contre un arbre en
pleine nuit. Trois victimes aussi.
Les circonstances de ces
accidents ont été dévoilées par la presse dans les jours qui ont suivi.
Ces faits ont inspiré aux
éditorialistes les réflexions suivantes: il faudrait renforcer la sécurité
routière, être plus sévère avec les automobilistes et envisager de brider la
puissance des voitures sportives.
Il est vrai que l’on
frémit en songeant à la puissance délirante d’une Renault Mégane ou
d’un scooter. Et vu les éléments d’information à disposition, il
est clair que le problème doit être traité uniquement et exclusivement sous
l’angle de la sécurité routière. What else?
Pollux
[Pour toutes les formations politiques
d’Europe, le problème de la confrontation avec l’islam est
juridique, non théologique. Le conflit fondamental doit se concentrer autour de
la notion de personne et de ses droits essentiels comme individu dans la cité
terrestre sans aucune référence à l’au-delà de cette vie.]
Là encore, le malentendu
est total, et la confusion des idées également. Face à la conception musulmane
de la personne, celle à laquelle se réfère l’extrême droite, comme on
dit, est tout aussi contestable, car les musulmans ont raison d’affirmer
que la loi de Dieu prime les droits individuels, quels qu’ils soient, et
les Occidentaux ont, quant à eux, raison aussi d’objecter que la foi
religieuse ne peut faire l’objet de contrainte sociale d’aucune
sorte. Toutefois, dans cette confrontation, un point essentiel est délibérément
passé sous silence : la loi divine ne s’impose à l’homme que
si elle est authentiquement d’origine divine. Fausse, c’est-à-dire
prétendue telle mais à tort, cette «loi» n’est qu’oppression, et
c’est avec raison qu’on a pu dire d’elle qu’elle était
l’opium du peuple. C’est donc une supercherie de présenter cette
loi soi-disant divine autrement qu’elle n’est en réalité, y compris
dans un débat politique.
Inversement, la tolérance
en faveur de fausses libertés libérales n’est légitime que dans la mesure
où les vraies libertés sont effectivement protégées par les lois d’un
Etat, aspect qui fait systématiquement défaut dans cette confrontation. Aussi
celle-ci est-elle objectivement sans solution possible : d’un côté,
une vision partiale et fausse de l’islam favorise l’influence de
cette religion en Europe, faisant des courants libéraux le cheval de Troie de
l’invasion musulmane sur notre continent, dont elle prépare le
bouleversement intellectuel et moral au milieu d’une inconscience
générale consentie. Mais de l’autre, l’extrême droite trahit, elle
aussi, l’Occident qu’elle dit défendre, car on n’oppose pas
avec sincérité un athéisme pratique et public (ce qu’est en particulier
aussi le positivisme juridique) à une religion, même fausse.
La confrontation religieuse
avec l’islam est inéluctable, et le catholicisme intègre y pare de la
manière la plus adéquate avec la plus grande prudence politique. Les
propositions suivantes furent en effet condamnées par le Syllabus de Pie
IX : «A notre époque, il n’est plus utile que la religion catholique
soit considérée comme l’unique religion de l’Etat, à
l’exclusion de tous les autres cultes.» (no LXXVII) et la suivante :
«Aussi, c’est avec raison que, dans quelques pays catholiques, la loi a
pourvu à ce que les étrangers y jouissent de l’exercice public de leurs
cultes particuliers.» Il est donc hautement imprudent de reconnaître la qualité
de citoyen à des personnes ne professant pas la religion chrétienne en Europe
jadis officiellement chrétienne.
En se coupant de ses
racines chrétiennes, l’Occident se prive lui-même des moyens de défense
et de protection, de maîtrise de l’influence de l’islam sur son
propre territoire. Et en limitant ses moyens de défense face à l’islam à
des critères moralement contestables, les formations politiques dites
d’extrême droite favorisent malgré elles le prestige moral de
l’islam en Europe, car on ne peut s’empêcher de penser qu’une
religion, même fausse, est préférable à l’athéisme.
La déroute de l’Occident
réside donc bel et bien dans son laïcisme. Pie XI avait raison : le
laïcisme est une vraie peste. Dans cette déroute, les juifs attisent sciemment
le feu de la discorde en assimilant par principe (évidemment faux) toute
discrimination fondée sur la religion à un attentat contre la dignité humaine
et, dorénavant, à un délit, ce que reconnaît formellement le code pénal suisse
en son article 261 bis.
Nous sommes pris en otages
par des groupes de pression d’origines diverses mais tous unis autour des
thèses hétérodoxes du droit philosophique et révolutionnaire. Les catholiques
libéraux sont les complices de chacun de ces groupes de pression et ils
agissent à l’intérieur des structures visibles de l’Eglise,
qu’ils occupent par la violence et par la ruse, par le mensonge
systématique. Hors de l’Eglise, point de salut : la maxime
dogmatique est plus vérifiée aujourd’hui qu’en aucun temps, et elle
reçoit même une application nouvelle, très éclairante : le salut temporel
des nations est, lui aussi, lié à la vraie foi, à la fidélité à l’unique
Eglise du Christ.
La confusion des modernistes est donc absolument
totale.
Michel de
Preux
Certains de nos lecteurs le
savent sans doute : Ernst Zündel, révisionniste germano-canadien –
nazi, évidemment, pour ses détracteurs – a été condamné, le 15 février
2007, à la peine maximale de cinq ans de prison par un tribunal allemand de
Mannheim pour, notamment, incitation à la haine et négation de
l’Holocauste. Il avait passé auparavant deux ans en préventive en
Allemagne et deux ans en attente d’une décision d’extradition dans
une espèce de cul de basse fosse canadien – pas de chaise, pas de
serviette de toilette, pas de brosse à dents, un mauvais crayon pour écrire sur
du mauvais papier, dix minutes de promenade à l’air libre par jour, bref
un régime qui aurait fait hurler les défenseurs des droits de l’homme
s’il avait été appliqué à un assassin multirécidiviste. Bien entendu, en
bonne justice, les deux ans d’incarcération au Canada ne seront pas déduits
de la peine de cinq ans. Non mais! En revanche, les deux ans de préventive en
Allemagne le seront – le cœur du juge Ulrich Meinerzhagen doit
saigner, mais il y a des cas où la législation prime le totalitarisme
judiciaire, même chez les Teutons –, de sorte que Ernst Zündel sera
libéré le 1er mars 2010 si entre-temps on ne trouve pas le moyen de
prolonger sa détention sous un prétexte quelconque.
Tout cela n’est pas
honorable et même les adversaires du révisionnisme par ailleurs sensés et
mesurés me donneront raison sur ce point.
Mais ce n’est pas
tout : dans une lettre datée du 1er novembre, Ernst Zündel
m’apprend1 qu’on lui a enfin remis, le 18 octobre, mille
cinq cents envois retenus depuis 2005 par le juge : des lettres, des
cartes, des colis, des coupons postaux et un chèque évidemment périmés, du
courrier de ses avocats canadiens. Par ailleurs, selon les nouvelles qui lui
parviennent du monde entier, les lettres qu’il a écrites depuis 2005 ont
été postées à Mannheim le 26 septembre 2007 seulement.
Il y aurait de quoi rendre
n’importe quel individu normal fou furieux. Ernst Zündel ne l’est
pas. Il est juste un peu amer, ainsi qu’en témoigne la conclusions de sa
lettre :
«Saluez s’il vous plaît nos amis et
connaissances communs. Je serai libéré le 1er mars 2010 après avoir
passé sept ans dans les prisons de trois2 pays démocratiques dont
les constitutions protègent la liberté d’expression et la liberté de la
presse. Quels hypocrites – quel genre d’hommes sont au
pouvoir ?»
Un autre révisionniste,
français celui-là, a lui aussi des ennuis sérieux, quoique sans comparaison
avec ce qu’endure Ernst Zündel. Voici ce que nous lisons dans Rivarol3
du 9 novembre :
«Le révisionniste Georges Theil, qui avait assisté
à la conférence de Téhéran en décembre 2006 et qui doit porter pendant six mois
un bracelet électronique après sa condamnation définitive pour délit de
contestation de crime contre l’humanité, a été suspendu du Front national
le 20 octobre par Jean-Marie Le Pen. Ce qui empêche cet ex-conseiller régional
FN de Rhône-Alpes de se présenter, comme il en avait l’intention, au
comité central afin de "mesurer son poids". Lors de la journée organisée à Paris par Synthèse nationale, Theil s’était confié à Christiane
Chombeau, journaliste du Monde, précisant : "Je suis le
diable pour ‘Aliot-Marine’".»
FN, Meinerzhagen, même
combat ? Triste ! Mais il est tentant pour les mouvements diabolisés
d’essayer de se refaire une virginité en se débarrassant des moutons
noirs. L’époque n’est pas si lointaine où l’Action pour une Suisse indépendante et
neutre (ASIN) de Christoph Blocher expulsait ses membres révisionnistes. Il
a fallu que Monsieur Blocher goûte aux joies du 261 bis pour que les choses
commencent à changer. Espérons qu’il n’est pas trop tard.
Mariette
Paschoud
1 En
fait, il confirme une information déjà diffusée par le Service
d’information du révisionnisme mondial.
2 Ernst
Zündel a aussi séjourné en prison aux USA avant d’être livré au Canada.
3 1,
rue d’Hauteville , F-75010 Paris.
Les nouveaux révisionnistes
sont en danger
Le député européen
socialiste Guy Lengagne, auteur d’un rapport sur «Les dangers du créationnisme dans l’enseignement» peut enfin
respirer.
Ulcéré que son rapport ait été,
le 26 juin dernier, refusé et renvoyé en commission, il s’était agité
comme un diable dans un bénitier pour dénoncer l’influence pernicieuse et
occulte des fondamentalistes chrétiens et musulmans.
Il peut enfin respirer, car
le 4 octobre dernier, les parlementaires du Conseil de l’Europe ont
invité «les instances éducatives
nationales à s’opposer fermement aux tentatives de présenter le
créationnisme comme une discipline scientifique».
Le Conseil de
l’Europe enfonce des portes ouvertes. Bien entendu, le créationnisme,
soit l’hypothèse que toutes les espèces vivantes ont été créées,
différentes dès l’origine, par une intelligence extérieure et supérieure
(je résume grossièrement) n’est pas une science, mais une croyance, un
acte de foi.
Mais, que les disciples de
Lamarck et de Darwin me pardonnent, l’hypothèse évolutionniste, telle
qu’elle est aujourd’hui présentée partout comme une réalité
certaine, suppose une dose de foi encore plus considérable en des mutations
proprement incroyables.
Il faut faire abstraction
de tout raisonnement scientifique pour croire que le monde a été créé en six
jours et qu’il s’est trouvé peuplé, durant cette brève durée, de
toutes les espèces que nous connaissons. Mais il faut de même voguer dans des
mondes détachés de la science et même du simple bon sens pour admettre
qu’une première cellule vivante a pu, au cours des millénaires et à force
de mutations, se transformer en poisson, puis, à la suite d’autres
mutations, en souris et en éléphant, provenant tous d’un ancêtre commun.
Les disciples des
hypothèses évolutionnistes n’ont pas réussi à m’expliquer
l’apparition de l’œil chez le premier être vivant à en être
doté.
Je suis un sceptique de
nature et de formation, et je tiens l’évolutionnisme de Lamarck-Darwin et
le créationnisme des fondamentalistes religieux pour deux groupes
d’hypothèses également improbables.
Mais aujourd’hui, des
assemblées politiques, telles le Conseil de l’Europe, s’arrogent le
droit de s’immiscer dans des controverses scientifiques, et de nous dire
ce que nous devons croire.
Il y a de plus en plus de
domaines où une thèse officielle devient obligatoire et où les incrédules sont
marginalisés, ridiculisés, voire, dans certains domaines, traînés devant les
tribunaux et condamnés.
On connaît, dans cette
dernière catégorie, la controverse historique sur la réalité des chambres à gaz
homicide de
Les moutons (noirs) qui
n’avalent pas tout cru les théories évolutionnistes sont montrés du doigt
comme des obscurantistes obtus ou des fanatiques sectaires.
Dans un autre domaine,
celui des sciences de l’environnement, la thèse du réchauffement climatique est admise dans le public comme
scientifiquement démontrée. Or, de nombreux scientifiques, et non des moindres,
la contestent. Il n’y aurait pas, selon eux, de phénomène généralisé de
réchauffement du climat. Il y a, comme il y a toujours eu, des cycles :
lorsque les marins danois ont découvert le Groenland (terre verte), il
n’était pas recouvert de glace. En outre, les variations constatées
actuellement (+ 0,75 ° ces cent dernières années) ne peuvent être attribuées
scientifiquement à l’activité humaine.
Notre excellent confrère Les 4
Vérités Hebdo a publié, sous la signature de Guy Millière, un article
qualifiant l’environnementalisme d’idéologie «totalitaire» avec des arguments pertinents.
Dans un autre registre, des
scientifiques apparemment compétents démontrent que personne n’a jamais
été capable d’isoler ou d’observer le prétendu virus du sida, qui, selon eux n’existe tout simplement pas.
Le sida serait en réalité un effondrement du système immunitaire résultant
d’un mode de vie défectueux.2
Le Dr James Watson prétend
que les Africains sont moins intelligents que les Blancs. Et, sapristi ! le Dr
Watson est généticien, et en outre prix Nobel de médecine. On s'empresse alors
de souligner qu'il est très âgé, et (donc) qu'il radote.
Il est enfin mal vu de
s’interroger sur les impossibilités matérielles d’un effondrement
des Tours jumelles de New York dans les circonstances qu’on nous a
relatées officiellement.
Je n’ai évidemment
aucune compétence pour trancher – le faut-il d’ailleurs ?
– dans ces controverses scientifiques et je laisse les spécialistes
s’affronter. La disputatio est
source d’enrichissement intellectuel.
Mais aujourd’hui, les
règles semblent s’être modifiées. Il y a une doctrine dominante, une thèse
officielle et les dissidents sont écrasés :
leurs livres sont refusés par les éditeurs; s’ils sont édités, la presse
n’en parle pas. Leurs articles et ceux de leurs disciples ne sont pas
publiés. S’ils veulent s’exprimer en public, des pressions
incroyables s’exercent sur le propriétaire de la salle pour qu’il
en refuse la location, ou qu’il rompe le contrat s’il a déjà loué.
L’employeur de
l’incrédule est invité à mettre son collaborateur à la porte.
Celui qui doute d’un
fait auquel la majorité de la population croit – et, à l'inverse, celui
qui, comme Raël, croit en l'existence d'extraterrestres dont doute la majorité
– passait jusqu’il y a peu pour un hurluberlu.
Aujourd’hui que le
sceptique exhibe des titres et des compétences, il est plus difficile de le
ridiculiser : il faut donc le criminaliser. On ne se placera pas, dès
lors, sur le plan de la réalité des faits, de la vérité démontrable, mais sur
le plan du tort que vous allez provoquer, du chagrin que vous allez susciter
chez tel ou tel groupe de population si vous maintenez votre opinion
hétérodoxe.
Si vous doutez que les Twin Towers aient
pu s'effondrer sans l'aide d'explosifs, si vous doutez de la duplicité des
Iraniens et de leur réelle volonté de fabriquer des bombes atomiques pour
détruire Israël, si vous doutez de l'intelligence de George Bush, de
l'existence d'un virus du sida transmissible, de la nocivité de la cigarette sur
les fumeurs passifs, de la responsabilité de l'homme dans le supposé
réchauffement climatique, et surtout si vous doutez qu'un protozoaire ait pu
devenir, suite à diverses mutations, un poisson puis un scarabée bombardier, un
homo sapiens ou un mammouth, vous allez chagriner le gouvernement
américain, vous allez ruiner les officines qui vivent de la recherche sur le
sida, vous allez contrecarrer les efforts des ligues antifumeurs, vous serez un
allié objectif de tous les pollueurs de la planète et vous risquez
d'embarrasser des milliers de professeurs qui enseignent les hypothèses
darwiniennes… et d'autres affirmations de la littérature
concentrationnaire sans le moindre esprit critique.
Comme en URSS du temps de
Staline, on ne veut pas savoir si le dissident a raison. Il trouble le confort
intellectuel et même l'ordre public. Il faut donc l'enfermer ou l'interner.
Dans tous les cas le faire taire.
Claude
Paschoud
[1][1] Les 4
Vérités Hebdo, 65, rue Bernard, 75005 Paris – http://www.les4verites.com, no 611 du 19
octobre.
2 Lire à ce sujet, de
Jean-Claude Roussez et du Dr Etienne de Harven : Les 10 plus gros mensonges sur le sida Ed. Dangles (op. cit. par
Pierre Lance dans Les 4 Vérités Hebdo, no 557 du 8 septembre 2006).
N’oubliez
pas de signer et de faire signer l’initiative «Ecole 2010 : sauver
l’école», car si cette dernière échoue, toute tentative de remettre
l’école vaudoise sur les rails sera écartée pendant au moins une génération. Des
listes supplémentaires sont à disposition sur le site http://www.ecole2010.ch |