Lausanne 37e année      «ne pas subir»      Novembre  2007 No 369

 

 

Sommaire :

 

Editorial

L’éditorialiste expose un moyen simple, licite et relativement peu onéreux, pour des couples stériles, de fonder une famille sans avoir recours à des Charlots qui vont voler des enfants en Afrique

 

En direct de Sirius

Max explique comment «ON» nous prive peu à peu de nos droits, sans que nous nous en avisions. Il nous conte aussi les plaisantes errances de Zézette, son GPS moderne.

 

Bricoles

Où il est question de démocratie, de travaux d’intérêt public, d’un tragique décès et d’une sorcière.

 

Face à l’islam (2e partie)

Après avoir démontré, dans une première partie, que face à la montée en puissance de l’Islam en Europe, il est également vain de rechercher des points de convergence entre des religions inconciliables que de se placer sur le terrain exclusivement juridique des droits de l’homme, sans référence aux notions théologiques ou religieuses, Michel de Preux poursuit sa réflexion.

 

Les nouvelles aventures

Mariette a reçu des nouvelles de M. Ernst Zündel, le révisionniste germano-canadien incarcéré à la prison de Mannheim.

 

Les nouveaux révisionnistes sont en danger

Claude Paschoud se penche sur le triste sort des incrédules, de ceux qui ne gobent pas tout cru ce qu’on raconte dans la presse de la pensée unique.

 

Rappel (destiné aux lecteurs domiciliés dans le canton de Vaud)

L’initiative «Ecole 2010 : sauver l’école» a besoin de votre soutien.

 

 

Editorial

 

Les organisations non gouvernementales (ONG) qui œuvrent dans les pays pauvres ou sinistrés ont en commun au moins un point : leur humanitarisme. Elles savent ce qui est bon pour l’humanité; elles se précipitent à son secours à la moindre alerte; leur cœur ne bat que pour elle; elles organisent des manifestations de soutien; elles se répandent dans les médias; et, surtout, elles mettent sur pied des collectes d’argent, de vêtements, de riz, sans se demander jamais si leurs interventions sont opportunes ou bienvenues.

 

Ce sont aussi, pour quelques individus peu scrupuleux, une source d’enrichissement : tout l’argent recueilli ne va pas aux victimes de la guerre ou des diverses catastrophes : les «frais administratifs» notion très élastique – et les salaires des sauveteurs en absorbent une bonne partie. Les plus beaux vêtements collectés n’habillent pas forcément des malheureux : certaines des bonnes âmes qui font le tri se les réservent ou les proposent à leurs familles, amis et connaissances.  La nourriture n’est pas toujours distribuée aux affamés : elle est parfois attribuée ou revendue à des gens qui ne sont pas dans le besoin.

 

Mais qu’importe : les ONG sont bonnes et solidaires; les membres des ONG sont bons et solidaires.

 

L’Arche de Zoé – subtil jeu de mots s’il en fut – est, elle aussi,  une organisation bonne et solidaire. Elle sait qu’il y a en France des parents en mal d’enfants. Elle sait aussi qu’il y a en Afrique, en particulier au Darfour ravagé, des orphelins qui ne demandent qu’à être adoptés par des familles accueillantes. Elle va donc s’entremettre pour satisfaire la demande, et déniche une centaine d’enfants qu’elle va transporter en Europe à bord d’un avion frété pour l’occasion.

 

 Las ! il s’avère que les enfants en question ne sont point des orphelins soudanais du Darfour – il eût été sans doute trop dangereux d’aller les quérir là-bas; on est bon et solidaire, mais pas téméraire ! – mais des enfants tchadiens pourvus de parents. Du coup, la courageuse opération de sauvetage tourne à l’enlèvement illégal et nos dons Quichottes se retrouvent dans les geôles tchadiennes.

 

Passons sur les gesticulations du président Sarkozy qui n’a pas manqué d’exploiter l’événement et de parader, une fois de plus, dans les médias.

 

Une chose nous choque dans cette affaire : des couples stériles européens – on nous dit que des Belges et des Suisses auraient été, eux aussi, candidats à l’adoption d’enfants «soudanais» en sont réduits à «importer» des petits allogènes pour fonder une famille, pendant que, dans leurs pays respectifs, on tue des dizaines de milliers d’embryons qui, menés à terme en vue d’adoption par une génitrice convenablement soutenue, pourraient combler – à condition que la mère ne change pas d’avis après la naissance – les besoins des candidats à l’adoption des pays occidentaux.

 

Nous suggérons donc que l’Arche de Zoé, une fois ses ravisseurs d’enfants jugés – en France, selon toute vraisemblance, puisque tel est le désir du président de la République,  donc avec beaucoup d’indulgence –, s’emploie, toujours par bonté et par solidarité, à lutter contre l’avortement et à obtenir la mise en place d’un système visant un triple but :

 

1.  Permettre à tous les enfants conçus en Europe de venir au monde.

 

2.  Permettre aux femmes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas garder leur enfant européen de le donner en adoption au lieu de le tuer.

 

3.  Permettre aux couples stériles européens d’adopter des enfants européens.

 

Ce point de vue nous vaudra probablement une accusation de racisme. Tant pis ! Nous sommes convaincus que, dans la plupart des cas, les candidats à l’adoption blancs, à condition d’avoir le choix, préféreront adopter des enfants blancs. Nous sommes tout aussi convaincus que, dans la plupart des cas, les candidats à l’adoption noirs, à condition d’avoir le choix, préféreront adopter des enfants noirs. Nous sommes convaincus qu’il en va de même pour les Asiatiques et les Indiens d’Amérique. Et nous sommes convaincus que c’est normal! Qui se ressemble s’assemble.

 

Hélas, les ONG sont imperméables à la normalité et à la sagesse populaire.

 

Le Pamphlet

 

 

 

Bricoles

 

Démocratie

 

         Les Verts ont recueilli 9,6% des suffrages aux élections du 21 octobre. L’UDC en a obtenu 29%. Conclusion logique des Verts : «L’UDC n’a pas sa place au Conseil fédéral.», selon 20minutes du 23 octobre. (mp)

 

Démocratie bis

 

On apprenait par la presse du 25 octobre que, après son échec aux élections fédérales, Josef Zisyadis renonçait à son mandat de député au Grand Conseil vaudois et qu’il allait quitter en mars 2008 son poste de secrétaire politique du POP. Il semblait qu’il était décidé à quitter la scène politique, puisque, à l’évocation de son éventuel retour au Conseil national en cas de départ de Marianne Huguenin dont il est le premier suppléant, il aurait déclaré noblement et surtout démocratiquement : «J’ai tourné la page. Les électeurs ont tranché.»

 

         Mais le ton change quelques jours plus tard. Le 2 novembre, la presse annonce la grande nouvelle : Marianne Huguenin renonce à siéger au Conseil national au profit de Josef Zisyadis. Elle s’en explique par l’impossibilité d’assumer son mandat en plus de sa tâche de syndic. Elle tient à préciser qu’elle n’est pas la marionnette de Zisyadis – ou du parti, puisque notre communiste en est le chef –  pour le cas où quelque mauvais esprit aurait envisagé cette hypothèse hautement ridicule. Quant au retoqué du 21 octobre, il déclare cette fois, tout aussi noblement mais beaucoup moins démocratiquement : «Il est de mon devoir de reprendre ce siège qui appartient au POP.» Et d’ajouter, minable : « De plus, je n’ai pas terminé loin dernière Marianne Huguenin.»

 

         Il ne lui a en effet manqué que sept cents voix pour faire aussi bien que sa collègue de parti. Et, si celle-ci avait dû se retirer en cours de mandat pour une raison que, contrairement à celle qu’elle donne, elle n’aurait pas pu connaître avant les élections, personne ne se serait indigné de voir Josef Zisyadis rentrer au Parlement par la petite porte : c’est la règle. Mais la mascarade que ces deux oiseaux rouges ont jouée à leurs électeurs est malhonnête et tout à fait digne des défuntes démocraties populaires de sinistre mémoire.

 

         De son côté, Daniel Brélaz, syndic de Lausanne, commune qui est tout de même bien plus importante que le Renens de l’élue démissionnaire, prétend pouvoir mener de front son activité de député au Conseil national et celle de syndic. Il est vrai que, si Vert soit-il, il est, au propre comme au figuré, d’un autre format que Madame Huguenin. (mp)

 

Utilité

 

Le syndic d’une commune vaudoise punit la petite délinquance en obligeant les auteurs des méfaits à exécuter des travaux d’intérêt public.

 

Le Matin Bleu a l’habitude de donner la parole à des quidams choisis selon des critères qui m’échappent et qui donnent leur opinion sur tel ou tel sujet.

 

En ce qui concerne l’initiative du syndic susmentionné, Jimmy, dix-huit ans, apprenti, Vaulion, nous livre le 29 octobre cet avis éclairé et éclairant : «Au moins, ça sert à quelque chose. Copier un dictionnaire est inutile, on n’apprend rien.»

On apprend évidemment beaucoup plus en arrosant les fleurs et en nettoyant la déchetterie du village. (mp)

 

Tragédie

 

         Un chien spécialement dressé pour protéger un troupeau de moutons a mangé un des agneaux. C’est bien triste.

 

         On ne sait pas si c’est le loup qui a chargé le chien de le remplacer pendant les deux mois durant lesquels il doit se planquer pour échapper aux gardes-chasses.

 

         Ce qu’on sait, c’est que, le 30 octobre, Le Matin Bleu, toujours lui, titrait en page 4 : «Un agneau décède tragiquement : ne cherchez pas le loup, c’est le chien qui a fait le coup».

 

         A l’heure où nous mettons sous presse, on ignore si le défunt laisse un testament. (mp)

 

 

Réhabilitation

 

D’après Le Matin Bleu du 8 novembre, le Parlement glaronais a réhabilité Anna Göldi, dernière femme à avoir été condamnée à mort pour sorcellerie. Elle fut décapitée en 1782 pour avoir ensorcelé un petite fille de huit ans. Il serait désormais démontré que la pauvre femme fut victime de notables locaux soutenus par l’Eglise protestante.

 

Cette affaire rappelle un peu celle de Gilles de Rais, ancien compagnon de Jeanne d’Arc, exécuté en 1440 pour assassinat d’enfants, satanisme, hérésie et sorcellerie – pour le plus grand profit du Duc de Bretagne et de l’Evêque de Nantes.

 

 

Correction

 

Dans mon éditorial du no 368, je parlais de l’Association des parents chrétiens (AVPC). J’aurais dû écrire Association vaudoise de parents chrétiens (AVPC). Mille excuses.

 

M.P. 

 

 

 

Ne dites pas…

 

Ne dites pas «loin s’en faut», dites «tant s’en faut» ou «loin de là».

 

Le pinailleur

 

 

 

En direct de Sirius

 

Démoctature (mode d’emploi) - Peuples européens: comment l’on vous ôte la parole

 

1. En les envoyant au Parlement européen, «ON» éloigne d’un rang supplémentaire des «représentants» qui ne vous représentent plus et d’ailleurs ne vous répondent plus depuis belle lurette.

 

2. Lorsque vous votez mal (refus de la constitution européenne par les Français et les Néerlandais; dernières votations helvétiques), «ON» vous le fait savoir, par médias nationaux et internationaux interposés, et l’« ON » vous indique par des «sondages» composés avec soin comment réparer votre erreur au vote suivant.

 

3. Si vous persistez à mal voter, c’est alors aux parlements (solution Sarkozy au NON du peuple français à la constitution européenne) que l’«ON» indique comment ils devront corriger votre vote à la prochaine occasion…

 

4. ... en attendant que l’«ON» ait enfin mis en place une procédure uniformisée et généralisée de vote électronique (mais aussi «virtuel») par Internet (c’est si confortable de ne pas avoir à se déplacer pour jeter la petite enveloppe dans l’urne !) dont je vous défie de prouver qu’elle ne permettra pas de manipuler votre vote à un point ou un autre de la chaîne électronique.

 

Et quand vous aurez enfin pris la mesure de ce qui précède et qui se met en place, vous, les Suisses, derniers citoyens armés d’Europe, vous ne trouverez plus au galetas, à côté de votre paquetage militaire convenablement neutralisé, qu’un vieux balai tout chauve...

 

Très proche Orient (Qui sème le vent...)

 

On est fondé à se demander si les génies géostratégiques états-uniens sont enfin parvenus à identifier le champion d’échecs qui, las des niches yankees dans sa sphère d’influence, fait en Turquie à leur champion d’échecs2 – par PKK interposé3 – la réponse du berger à la bergère...

 

Marianne se trouve un protecteur

 

Les Etats-Unis d’Amérique, qui, avec le départ du caniche Blair subissaient une assez inconfortable traversée du désert au milieu de la détestation et du mépris d’une bonne moitié de la planète, se rassurent après la récente déclaration d’amour faite au Congrès US par le président français dont on ne sait au juste s’il était mû par quelque effet pervers de son actuelle solitude affective ou par des instructions new-yorkaises.

 

Tout est donc bien qui finit bien pour la fin du dernier mandat de M. Bush-le-petit jusque- là très mal à l’aise à Washington en raison de ses brillants revers en Irak, en Turquie, au Pakistan, en Afghanistan et en quelques autres endroits de notre globe où il avait cru devoir prêcher le credo mondialo-démocratique à grand renfort de mises en scènes, sans oublier sa peine à isoler l’Iran.

 

Quant aux Français, ils vont pouvoir recommencer à exporter chez Sam leurs vins, leur camembert (dûment aseptisé) et leur foie gras4.

 

Edifiante histoire de Zézette, GPS embarqué (méfiez-vous de l’I.A.)

 

Au terme d’une journée de route plaisante et calme, deux «quat’ fois quat’» monégasques chargés de bagages à saturation touchent enfin au but : un hôtel sis dans une ruelle à un jet de pierre de la cathédrale de Barcelone dont on voit poindre la flèche à guère plus d’un kilomètre à vol d’oiseau. La passagère avant entreprend la mise à jour du système de navigation embarqué en introduisant les coordonnées de l’hôtel, dûment admises comme correctes par le petit cybernosaure à écran plat. L’équipe touche au but quand soudain, par le jeu des rues piétonnes occasionnelles, surgit le fatidique panneau «déviation». Nouveau calcul savant de l’itinéraire par l’appareil cependant qu’une voix de synthèse féminine distille, sur le ton de la pâmoison, une succession d’informations utiles telles que : «Légèrement à gauche» (sic), «troisième à gauche» (après le franchissement de la seconde intersection !). A bord, on plaisante sur ce flou très féminin, et, par consensus, on décide aussitôt de baptiser le machin «Zézette». Max, qui bénéficie d’une assez grande expérience des aléas des puces de silicone, prévient l’équipe de vacanciers que le système, désormais devenu autiste, n’intègre pas la nouvelle donne et qu’elle s’engage sur un circuit sans fin. Mais l’ambiance est à l’euphorie et la croyance en l’infaillibilité de l’intelligence artificielle toujours intacte. Au troisième passage en des sens variés dans la même avenue, la réception de l’hôtel, dûment contactée par portable, fournit les coordonnées d’une adresse de remplacement... que Zézette, remise à jour, situe langoureusement à six cent vingt-neuf kilomètres du véhicule!

 

Cinq circuits avec variations sur thème et vingt kilomètres plus tard, l’hôtel dépêche en vedette un employé de réception qui nous mène à bon port quatre-vingts mètres plus loin par un circuit de parkings souterrains...

 

Max en connaît quelques-uns qui vont se remettre à la lecture de carte.

 

Max l’Impertinent

 

1 Sans oublier la finesse des Anglais s’épargnant les frais d’un référendum sur le même point... tout autant que les risques d’un nouveau NON populaire.

2 Pas les mêmes !

3 Comme du reste par d’autres coups fourrés en de multiples autres points du globe.

4 Et bien du bonheur pour faire comprendre à leurs clients d’outre-Atlantique ce qui fait la différence entre ce met royal et le «patay de fouah grouah» ou la «mooss de fouah grouah».

 

 

L’insécurité? Routière, forcément!

 

A Genève, deux accidents mortels ont frappé récemment les esprits. Dans le premier cas, une voiture a défoncé la barrière d’un pont avant d’aller s’écraser sur l’autoroute en contrebas, explosant aussitôt. Trois victimes. Une semaine plus tard, c’est un scooter qui s’écrasait contre un arbre en pleine nuit. Trois victimes aussi.

Les circonstances de ces accidents ont été dévoilées par la presse dans les jours qui ont suivi. La Renault Mégane tombée du pont était conduite par «le jeune Mohamed» et ses amis, tous habitant la banlieue genevoise. Le conducteur n’avait pas de permis et était ivre; il avait emprunté la voiture de ses parents, comme il en avait l’habitude. Au moment de l’accident, il faisait la course avec une autre voiture. «Quelqu’un de très bien», selon sa famille et ses amis; c’était juste la faute à pas de chance. Quant au second événement, on apprendra que les trois victimes roulaient ensemble sur le scooter qui avait été volé quelques jours auparavant, et que parmi elles figuraient un trafiquant de drogue kosovar sans papiers et une autre personne connue pour agression sexuelle, vol, violation de domicile, brigandage, recel et trafic de drogue.

Ces faits ont inspiré aux éditorialistes les réflexions suivantes: il faudrait renforcer la sécurité routière, être plus sévère avec les automobilistes et envisager de brider la puissance des voitures sportives.

Il est vrai que l’on frémit en songeant à la puissance délirante d’une Renault Mégane ou d’un scooter. Et vu les éléments d’information à disposition, il est clair que le problème doit être traité uniquement et exclusivement sous l’angle de la sécurité routière. What else?

 

Pollux

 

 

Face à l’islam (suite)

 

[Pour toutes les formations politiques d’Europe, le problème de la confrontation avec l’islam est juridique, non théologique. Le conflit fondamental doit se concentrer autour de la notion de personne et de ses droits essentiels comme individu dans la cité terrestre sans aucune référence à l’au-delà de cette vie.]

 

Là encore, le malentendu est total, et la confusion des idées également. Face à la conception musulmane de la personne, celle à laquelle se réfère l’extrême droite, comme on dit, est tout aussi contestable, car les musulmans ont raison d’affirmer que la loi de Dieu prime les droits individuels, quels qu’ils soient, et les Occidentaux ont, quant à eux, raison aussi d’objecter que la foi religieuse ne peut faire l’objet de contrainte sociale d’aucune sorte. Toutefois, dans cette confrontation, un point essentiel est délibérément passé sous silence : la loi divine ne s’impose à l’homme que si elle est authentiquement d’origine divine. Fausse, c’est-à-dire prétendue telle mais à tort, cette «loi» n’est qu’oppression, et c’est avec raison qu’on a pu dire d’elle qu’elle était l’opium du peuple. C’est donc une supercherie de présenter cette loi soi-disant divine autrement qu’elle n’est en réalité, y compris dans un débat politique.

 

Inversement, la tolérance en faveur de fausses libertés libérales n’est légitime que dans la mesure où les vraies libertés sont effectivement protégées par les lois d’un Etat, aspect qui fait systématiquement défaut dans cette confrontation. Aussi celle-ci est-elle objectivement sans solution possible : d’un côté, une vision partiale et fausse de l’islam favorise l’influence de cette religion en Europe, faisant des courants libéraux le cheval de Troie de l’invasion musulmane sur notre continent, dont elle prépare le bouleversement intellectuel et moral au milieu d’une inconscience générale consentie. Mais de l’autre, l’extrême droite trahit, elle aussi, l’Occident qu’elle dit défendre, car on n’oppose pas avec sincérité un athéisme pratique et public (ce qu’est en particulier aussi le positivisme juridique) à une religion, même fausse.

 

La confrontation religieuse avec l’islam est inéluctable, et le catholicisme intègre y pare de la manière la plus adéquate avec la plus grande prudence politique. Les propositions suivantes furent en effet condamnées par le Syllabus de Pie IX : «A notre époque, il n’est plus utile que la religion catholique soit considérée comme l’unique religion de l’Etat, à l’exclusion de tous les autres cultes.» (no LXXVII) et la suivante : «Aussi, c’est avec raison que, dans quelques pays catholiques, la loi a pourvu à ce que les étrangers y jouissent de l’exercice public de leurs cultes particuliers.» Il est donc hautement imprudent de reconnaître la qualité de citoyen à des personnes ne professant pas la religion chrétienne en Europe jadis officiellement chrétienne.

 

En se coupant de ses racines chrétiennes, l’Occident se prive lui-même des moyens de défense et de protection, de maîtrise de l’influence de l’islam sur son propre territoire. Et en limitant ses moyens de défense face à l’islam à des critères moralement contestables, les formations politiques dites d’extrême droite favorisent malgré elles le prestige moral de l’islam en Europe, car on ne peut s’empêcher de penser qu’une religion, même fausse, est préférable à l’athéisme.

 

La déroute de l’Occident réside donc bel et bien dans son laïcisme. Pie XI avait raison : le laïcisme est une vraie peste. Dans cette déroute, les juifs attisent sciemment le feu de la discorde en assimilant par principe (évidemment faux) toute discrimination fondée sur la religion à un attentat contre la dignité humaine et, dorénavant, à un délit, ce que reconnaît formellement le code pénal suisse en son article 261 bis.

Nous sommes pris en otages par des groupes de pression d’origines diverses mais tous unis autour des thèses hétérodoxes du droit philosophique et révolutionnaire. Les catholiques libéraux sont les complices de chacun de ces groupes de pression et ils agissent à l’intérieur des structures visibles de l’Eglise, qu’ils occupent par la violence et par la ruse, par le mensonge systématique. Hors de l’Eglise, point de salut : la maxime dogmatique est plus vérifiée aujourd’hui qu’en aucun temps, et elle reçoit même une application nouvelle, très éclairante : le salut temporel des nations est, lui aussi, lié à la vraie foi, à la fidélité à l’unique Eglise du Christ.

 

La confusion des modernistes est donc absolument totale.

 

Michel de Preux

 

 

Les nouvelles aventures…

 

Certains de nos lecteurs le savent sans doute : Ernst Zündel, révisionniste germano-canadien – nazi, évidemment, pour ses détracteurs – a été condamné, le 15 février 2007, à la peine maximale de cinq ans de prison par un tribunal allemand de Mannheim pour, notamment, incitation à la haine et négation de l’Holocauste. Il avait passé auparavant deux ans en préventive en Allemagne et deux ans en attente d’une décision d’extradition dans une espèce de cul de basse fosse canadien – pas de chaise, pas de serviette de toilette, pas de brosse à dents, un mauvais crayon pour écrire sur du mauvais papier, dix minutes de promenade à l’air libre par jour, bref un régime qui aurait fait hurler les défenseurs des droits de l’homme s’il avait été appliqué à un assassin multirécidiviste. Bien entendu, en bonne justice, les deux ans d’incarcération au Canada ne seront pas déduits de la peine de cinq ans. Non mais! En revanche, les deux ans de préventive en Allemagne le seront – le cœur du juge Ulrich Meinerzhagen doit saigner, mais il y a des cas où la législation prime le totalitarisme judiciaire, même chez les Teutons –, de sorte que Ernst Zündel sera libéré le 1er mars 2010 si entre-temps on ne trouve pas le moyen de prolonger sa détention sous un prétexte quelconque.

 

Tout cela n’est pas honorable et même les adversaires du révisionnisme par ailleurs sensés et mesurés me donneront raison sur ce point.

 

Mais ce n’est pas tout : dans une lettre datée du 1er novembre, Ernst Zündel m’apprend1 qu’on lui a enfin remis, le 18 octobre, mille cinq cents envois retenus depuis 2005 par le juge : des lettres, des cartes, des colis, des coupons postaux et un chèque évidemment périmés, du courrier de ses avocats canadiens. Par ailleurs, selon les nouvelles qui lui parviennent du monde entier, les lettres qu’il a écrites depuis 2005 ont été postées à Mannheim le 26 septembre 2007 seulement.

 

Il y aurait de quoi rendre n’importe quel individu normal fou furieux. Ernst Zündel ne l’est pas. Il est juste un peu amer, ainsi qu’en témoigne la conclusions de sa lettre :

 

«Saluez s’il vous plaît nos amis et connaissances communs. Je serai libéré le 1er mars 2010 après avoir passé sept ans dans les prisons de trois2 pays démocratiques dont les constitutions protègent la liberté d’expression et la liberté de la presse. Quels hypocrites – quel genre d’hommes sont au pouvoir ?»

 

Un autre révisionniste, français celui-là, a lui aussi des ennuis sérieux, quoique sans comparaison avec ce qu’endure Ernst Zündel. Voici ce que nous lisons dans Rivarol3 du 9 novembre :

 

«Le révisionniste Georges Theil, qui avait assisté à la conférence de Téhéran en décembre 2006 et qui doit porter pendant six mois un bracelet électronique après sa condamnation définitive pour délit de contestation de crime contre l’humanité, a été suspendu du Front national le 20 octobre par Jean-Marie Le Pen. Ce qui empêche cet ex-conseiller régional FN de Rhône-Alpes de se présenter, comme il en avait l’intention, au comité central afin de "mesurer son poids". Lors de la journée organisée à Paris par Synthèse nationale, Theil s’était confié à Christiane Chombeau, journaliste du Monde, précisant : "Je suis le diable pour ‘Aliot-Marine’"

 

FN, Meinerzhagen, même combat ? Triste ! Mais il est tentant pour les mouvements diabolisés d’essayer de se refaire une virginité en se débarrassant des moutons noirs. L’époque n’est pas si lointaine où l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) de Christoph Blocher expulsait ses membres révisionnistes. Il a fallu que Monsieur Blocher goûte aux joies du 261 bis pour que les choses commencent à changer. Espérons qu’il n’est pas trop tard.

 

 

Mariette Paschoud

 

1 En fait, il confirme une information déjà diffusée par le Service d’information du révisionnisme mondial.

2 Ernst Zündel a aussi séjourné en prison aux USA avant d’être livré au Canada.

3 1, rue d’Hauteville , F-75010 Paris.

 

 

 

Les nouveaux révisionnistes sont en danger

 

Le député européen socialiste Guy Lengagne, auteur d’un rapport sur «Les dangers du créationnisme dans l’enseignement» peut enfin respirer.

 

Ulcéré que son rapport ait été, le 26 juin dernier, refusé et renvoyé en commission, il s’était agité comme un diable dans un bénitier pour dénoncer l’influence pernicieuse et occulte des fondamentalistes chrétiens et musulmans.

 

Il peut enfin respirer, car le 4 octobre dernier, les parlementaires du Conseil de l’Europe ont invité «les instances éducatives nationales à s’opposer fermement aux tentatives de présenter le créationnisme comme une discipline scientifique».

 

Le Conseil de l’Europe enfonce des portes ouvertes. Bien entendu, le créationnisme, soit l’hypothèse que toutes les espèces vivantes ont été créées, différentes dès l’origine, par une intelligence extérieure et supérieure (je résume grossièrement) n’est pas une science, mais une croyance, un acte de foi.

 

Mais, que les disciples de Lamarck et de Darwin me pardonnent, l’hypothèse évolutionniste, telle qu’elle est aujourd’hui présentée partout comme une réalité certaine, suppose une dose de foi encore plus considérable en des mutations proprement incroyables.

 

Il faut faire abstraction de tout raisonnement scientifique pour croire que le monde a été créé en six jours et qu’il s’est trouvé peuplé, durant cette brève durée, de toutes les espèces que nous connaissons. Mais il faut de même voguer dans des mondes détachés de la science et même du simple bon sens pour admettre qu’une première cellule vivante a pu, au cours des millénaires et à force de mutations, se transformer en poisson, puis, à la suite d’autres mutations, en souris et en éléphant, provenant tous d’un ancêtre commun.

 

Les disciples des hypothèses évolutionnistes n’ont pas réussi à m’expliquer l’apparition de l’œil chez le premier être vivant à en être doté.

 

Je suis un sceptique de nature et de formation, et je tiens l’évolutionnisme de Lamarck-Darwin et le créationnisme des fondamentalistes religieux pour deux groupes d’hypothèses également improbables.

 

Mais aujourd’hui, des assemblées politiques, telles le Conseil de l’Europe, s’arrogent le droit de s’immiscer dans des controverses scientifiques, et de nous dire ce que nous devons croire.

 

Il y a de plus en plus de domaines où une thèse officielle devient obligatoire et où les incrédules sont marginalisés, ridiculisés, voire, dans certains domaines, traînés devant les tribunaux et condamnés.

 

On connaît, dans cette dernière catégorie, la controverse historique sur la réalité des chambres à gaz homicide de la Deuxième Guerre mondiale.

 

Les moutons (noirs) qui n’avalent pas tout cru les théories évolutionnistes sont montrés du doigt comme des obscurantistes obtus ou des fanatiques sectaires.

Dans un autre domaine, celui des sciences de l’environnement, la thèse du réchauffement climatique est admise dans le public comme scientifiquement démontrée. Or, de nombreux scientifiques, et non des moindres, la contestent. Il n’y aurait pas, selon eux, de phénomène généralisé de réchauffement du climat. Il y a, comme il y a toujours eu, des cycles : lorsque les marins danois ont découvert le Groenland (terre verte), il n’était pas recouvert de glace. En outre, les variations constatées actuellement (+ 0,75 ° ces cent dernières années) ne peuvent être attribuées scientifiquement à l’activité humaine.

 

Notre excellent confrère Les 4 Vérités Hebdo a publié, sous la signature de Guy Millière, un article qualifiant l’environnementalisme d’idéologie «totalitaire» avec des arguments pertinents.

 

Dans un autre registre, des scientifiques apparemment compétents démontrent que personne n’a jamais été capable d’isoler ou d’observer le prétendu virus du sida, qui, selon eux n’existe tout simplement pas. Le sida serait en réalité un effondrement du système immunitaire résultant d’un mode de vie défectueux.2

 

Le Dr James Watson prétend que les Africains sont moins intelligents que les Blancs. Et, sapristi ! le Dr Watson est généticien, et en outre prix Nobel de médecine. On s'empresse alors de souligner qu'il est très âgé, et (donc) qu'il radote.

 

Il est enfin mal vu de s’interroger sur les impossibilités matérielles d’un effondrement des Tours jumelles de New York dans les circonstances qu’on nous a relatées officiellement.

 

Je n’ai évidemment aucune compétence pour trancher – le faut-il d’ailleurs ? – dans ces controverses scientifiques et je laisse les spécialistes s’affronter. La disputatio est source d’enrichissement intellectuel.

 

Mais aujourd’hui, les règles semblent s’être modifiées. Il y a une doctrine dominante, une thèse officielle et les dissidents sont écrasés : leurs livres sont refusés par les éditeurs; s’ils sont édités, la presse n’en parle pas. Leurs articles et ceux de leurs disciples ne sont pas publiés. S’ils veulent s’exprimer en public, des pressions incroyables s’exercent sur le propriétaire de la salle pour qu’il en refuse la location, ou qu’il rompe le contrat s’il a déjà loué.

 

L’employeur de l’incrédule est invité à mettre son collaborateur à la porte.

 

Celui qui doute d’un fait auquel la majorité de la population croit – et, à l'inverse, celui qui, comme Raël, croit en l'existence d'extraterrestres dont doute la majorité – passait jusqu’il y a peu pour un hurluberlu.

 

Aujourd’hui que le sceptique exhibe des titres et des compétences, il est plus difficile de le ridiculiser : il faut donc le criminaliser. On ne se placera pas, dès lors, sur le plan de la réalité des faits, de la vérité démontrable, mais sur le plan du tort que vous allez provoquer, du chagrin que vous allez susciter chez tel ou tel groupe de population si vous maintenez votre opinion hétérodoxe.

 

Si vous doutez que les Twin Towers aient pu s'effondrer sans l'aide d'explosifs, si vous doutez de la duplicité des Iraniens et de leur réelle volonté de fabriquer des bombes atomiques pour détruire Israël, si vous doutez de l'intelligence de George Bush, de l'existence d'un virus du sida transmissible, de la nocivité de la cigarette sur les fumeurs passifs, de la responsabilité de l'homme dans le supposé réchauffement climatique, et surtout si vous doutez qu'un protozoaire ait pu devenir, suite à diverses mutations, un poisson puis un scarabée bombardier, un homo sapiens ou un mammouth, vous allez chagriner le gouvernement américain, vous allez ruiner les officines qui vivent de la recherche sur le sida, vous allez contrecarrer les efforts des ligues antifumeurs, vous serez un allié objectif de tous les pollueurs de la planète et vous risquez d'embarrasser des milliers de professeurs qui enseignent les hypothèses darwiniennes… et d'autres affirmations de la littérature concentrationnaire sans le moindre esprit critique.

 

Comme en URSS du temps de Staline, on ne veut pas savoir si le dissident a raison. Il trouble le confort intellectuel et même l'ordre public. Il faut donc l'enfermer ou l'interner. Dans tous les cas le faire taire.

 

 

Claude Paschoud

 

 

[1][1] Les 4 Vérités Hebdo, 65, rue Bernard, 75005 Paris – http://www.les4verites.com, no 611 du 19 octobre.

2 Lire à ce sujet, de Jean-Claude Roussez et du Dr Etienne de Harven : Les 10 plus gros mensonges sur le sida Ed. Dangles (op. cit. par Pierre Lance dans Les 4 Vérités Hebdo, no 557 du 8 septembre 2006).

 

 

 

 

 

 

Rappel

 

N’oubliez pas de signer et de faire signer l’initiative «Ecole 2010 : sauver l’école», car si cette dernière échoue, toute tentative de remettre l’école vaudoise sur les rails sera écartée  pendant au moins une génération.

 

Des listes supplémentaires sont à disposition sur le site http://www.ecole2010.ch