Sommaire :
L’éditorialiste
commente le lancement, dans le canton de Vaud, d’une initiative populaire
intitulée «Ecole 2010 : sauver l’école» visant à recentrer l’enseignement
sur l’acquisition des connaissances.
Max traduit en
français le langage de la ministre Mme Fadela Amara, il doute de l’opportunité,
pour un entraîneur sportif, de lire à ses joueurs, avant un match décisif, la
lettre d’un jeune homme qui se prépare à mourir, il recommande un film
récent et il estime qu’il y a bien eu complet en Suisse et qu’il y
a faillite en France.
Où il est question
de «fédérales», de cybercrèches, du loup et de finances publiques.
Face à
l’islam (1ère partie)
Michel de Preux
démontre que face à la montée en puissance de l’Islam en Europe, il est
également vain de rechercher des points de convergence entre des religions
inconciliables que de se placer sur le terrain exclusivement juridique des
droits de l’homme, sans référence aux notions théologiques ou
religieuses.
Qui veut la
peau de la police lausannoise ?
Pollux se demande à
qui profite la compagne de presse orchestrée contre la police de Lausanne ces
derniers temps.
Considérations
désabusées d’un vieillard aigri qui n’a pas su s’adapter ou
cri d’alarme salutaire pour sortir de la léthargie moderne ?
Encore une de ces «légendes
urbaines» qu’on vous fait parvenir dans votre boîte de courriel en vous
garantissant son authenticité…
On l’a
dit souvent dans ces colonnes, l’école vaudoise va de mal en pis. On a
appris récemment encore que les Vaudois peinent derrière les autres étudiants
de l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, pour nos amis
étrangers), donc, probablement, des autres hautes écoles et facultés.
Comme
toujours, face à ces constats, l’autorité scolaire estime que le problème
vient de ce qu’on n’est pas allé assez loin dans les réformes,
qu’on n’est pas encore assez progressiste dans les méthodes.
Demain, on
nous dira – c’est programmé – qu’il faut oser la voie
unique jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire, afin que soient enfin
définitivement éradiquées les inégalités qui empêchent les écoliers de
s’épanouir et, très accessoirement, des s’instruire. On continuera
à placer l’enfant au centre de l’enseignement et à confiner les
maîtres dans le rôle d’animateurs, voire d’accoucheurs, alors que
les écoliers ont besoin, pour trouver leurs marques, de certitudes,
d’encadrement et de discipline; que les maîtres ont besoin de transmettre
leur savoir, d’affirmer leur autorité, d’appliquer des méthodes
conformes à leur tempérament et non des recettes «pédagogistiques».
L’auteur
de ces lignes, à l’époque lointaine où elle était jugée digne de faire
partie du corps enseignant, était plutôt du genre «c’est moi qui sais» et «on peut rire mais il ne faut pas dépasser certaines limites». D’autres enseignants préféraient des
méthodes moins directives et se montraient moins autoritaires. On se retrouvait
à la fin de l’année scolaire et on était jugé au résultat. Il n’y
avait pas de credo pédagogique, mais des maîtres plus ou moins compétents, plus
ou moins efficaces, à qui était reconnue une grande liberté. Aujourd’hui,
les dissidents qui s’éloignent des oukases des spécialistes risquent de
gros ennuis, ce qui est scandaleux et explique probablement le nombre croissant
d’instituteurs et de professeurs qui prennent une retraite anticipée ou
se retrouvent tout simplement en dépression nerveuse, avec pour conséquences de
longues absences et la valse des remplaçants, quand certains cours ne sont pas
purement et simplement supprimés.
Autre
scandale.
Comme il est
interdit de calculer des moyennes générales dans les classes secondaires, où
les notes ont été réintroduites, il a fallu établir d’autres critères de
promotion. A partir de la septième année secondaire – les classes de
cinquième et sixième, dites de transition, ne pouvant être doublées, elles ne
sont pas concernées – , un élève, pour être promu dans la classe supérieure,
ne doit pas avoir plus de trois points négatifs (six pour les lecteurs qui sont
habitués à l’échelle de dix) dont au maximum deux (quatre) en français et
en mathématiques. En somme, un écolier peut, à l’extrême, réussir son
année avec un 3 (4) en mathématiques, en français et en allemand ou anglais,
pour autant qu’il obtienne des 4 (6) dans toutes les autres branches.
Pour parler clair, il y a au gymnase, dans les écoles professionnelles et dans
les cours d’apprentissage des élèves qui ne savent ni lire, ni écrire, ni
compter, alors que l’école est justement là, ou devrait l’être,
pour leur permettre d’acquérir ces «compétences» ou ces «savoir-faire».
Il y a de quoi s’arracher les cheveux!
Autre
scandale encore.
La loi
scolaire prévoit à l’article 26a , sous réserve de cas exceptionnels1, deux niveaux d’enseignement du français, de
l’allemand et des mathématiques en sixième, histoire, sans doute, de
corriger le caractère par trop hétérogène du fameux cycle de transition. Nos
jumeaux ont traversé ledit cycle dans un établissement qui ne répond à aucun
des critères d’exception prévus et nous n’avons jamais entendu
parler de niveaux d’enseignement différenciés. La loi scolaire
n’est donc pas ou pas entièrement appliquée! Sans doute estime-t-on en
haut lieu que les cours à niveaux constituent une abominable sélection
discriminatoire et traumatisante !
Le député
Jacques-André Haury, qui avait été, en 2001, la cheville ouvrière de
l’initiative visant à la réintroduction des notes dans les classes vaudoises
et qui, en 2004, se fit rouler dans la farine par Madame Anne-Catherine Lyon,
chef du Département de la formation de la jeunesse et de la culture, qui est
tout ce qu’on veut sauf une idiote, nous a beaucoup déçus en retirant son
initiative pour des raisons de tactique politicienne. Nous attendions avec
impatience cette occasion offerte aux Vaudois de se prononcer. Nous espérions
que, comme c’est souvent le cas, les votants se tromperaient de vote et
manifesteraient (ou non) leur mauvaise humeur à l’égard d’EVM
(Ecole vaudoise en mutation, pour les non-initiés) en général plutôt que sur la
question des notes en particulier. Cette votation nous aurait permis de savoir
si le mécontentement est largement répandu comme nous le croyons ou si nous
sommes de vieux chnoques imperméables aux aspirations profondes de la
population de notre bon canton en matière d’école. Hélas, il fallut
déchanter, la rage au cœur.
Et voici que
se pointe une divine surprise !
Une
association d’enseignants nommée Association
vaudoise pour une école crédible (AVEC), deux associations de parents
d’élèves, à savoir l’Association des parents intéressés et
concernés par la scolarité (ASPICS) et
l’Association Vaudoise des parents chrétiens (AVPC) viennent de lancer une initiative populaire
cantonale qui porte le doux nom d’ Ecole 2010 : sauver
l’école. L’initiative est
rédigée de toutes pièces, ce qui veut dire qu’elle reprend la loi
scolaire article par article pour y apporter des amendements. En effet, si elle
aboutit, une initiative en termes généraux risquerait d’être trahie par la
mise en application.
Que veut le
comité d’initiative ?
Sur un plan
général, il veut une école centrée sur l’acquisition des connaissances, ce qui implique – on a presque
honte de devoir le préciser – des enfants qui apprennent et des maîtres qui enseignent.
Ce postulat entraîne notamment : le début de l’apprentissage de la
lecture, de l’écriture et du calcul à l’école enfantine déjà; le
retour des notes et des moyennes générales, à savoir 4 (6), comme critères de
promotion dès la première année primaire; la possibilité pour les enfants en
difficulté de refaire leur année tout de suite plutôt que de «pedzer» trois ans
dans un cycle de deux ans, donc la suppression desdits cycles au profit de
degrés annuels; des méthodes directives et progressives –
attention ! pas progressistes; et, bien sûr, le rejet inconditionnel de la voie unique.
Notre
bonheur eût été complet si le comité d’initiative avait profité de
l’occasion pour procéder, en ce qui concerne les trois voies qu’il
veut conserver à juste titre – ainsi que les passerelles –, à une spécialisation telle qu’il serait
aussi difficile pour un élève de voie baccalauréat de passer en voie générale
ou préprofessionnelle que l’inverse. Nous sommes convaincus que la
valorisation des formations non universitaires passe par la dévalorisation des études
longues qui, compte tenu du système en vigueur, vont conduire de plus en plus
souvent dans l’impasse des pléthores d’incapables.
Nous
invitons néanmoins nos lecteurs à signer et faire signer massivement
l’initiative Ecole
2010 : sauver l’école.
Le comité
d’initiative devra se montrer vigilant : comme le Département ne
veut surtout pas que le peuple se prononce, on peut s’attendre, les
signatures acquises, à ce que Madame Lyon tente une nouvelle manœuvre de
diversion et propose un nouveau contre-projet en forme de compromis. Plus de
ça, Lisette! Il faut que les Vaudois votent!
Le
Pamphlet
1 organisation trop
difficile, effectifs trop faibles, autres moyens pédagogiques à disposition,
selon le règlement d’application de la loi scolaire.
Au pays du roman courtois, le
verlan est dans le fruit
«Tolérance zéro contre la glandouille»; «on ne va pas se la raconter»; «je vous le dis cash» sont quelques
exemples de la prestation orale servie par la ministre de la ville, Melle
Fadela Amara, au Conseil des ministres
hexagonaux du 7.9.2007. Il paraît que le frétillant président des Céfrans a trop kiffé le style près
du peuple de la demoiselle : «Le
Premier ministre comme moi, on a pensé qu’elle était absolument
remarquable et que c’est la façon pour nous de faire de la politique
[...], une façon directe, authentique,
avec la volonté de réussir»1. Tout francophone éventuel aura
ainsi pu constater qu’au plus haut niveau le céfran cartonne à donf et
se persuader qu’avec des ministres de cette qualité le pays des
belles-lettres voit sa pérennité assurée... Zyva
Sarko, t’es trop cool !
Lecture obligatoire... et
cheveu dans la soupe.
Toujours en France, par souci pédagogique
«hyperprésidentiel», chaque 22 octobre, lecture doit être faite aux élèves de
l’ultime épître du communiste Guy Mocquêt2. Emporté par son
enthousiasme prégouvernemental3, de peur de manquer le wagon de
queue, l’entraîneur de l’équipe nationale de rugby décide de faire
aussi lecture à ses «Bleus» du fatidique papier. Avec un succès mitigé. En
matière d’encouragement, il faut bien reconnaître que le stratège en
survêtement bleu roi aurait pu mieux faire; les pros de la mêlée s’étant
entendu exhorter à la victoire par un «Je
vais mourir...» assez peu de circonstance. Grand émoi chez les porte-slogan
des organisations habituelles du type «touche pas à nos potes
(-qui-ont-le-droit-d’être-protégés-plus-que-toi)» qui relèvent à
l’unisson l’incongruité d’une telle lecture en préambule à
une rencontre sportive. Passer la mesure, c’est manquer son effet. On ne
pourra – une fois n’est pas coutume – que leur donner
raison... et s’étonner de l’étrange zèle de l’entraîneur
sportif, tout en se réjouissant de le voir bientôt promu à un poste mieux
adapté à ses capacités.
Parade
Dans une artère de cette grande ville méridionale, un
escroc au petit pied aborde Max d’une manière fort civile et
s’enquiert si ce dernier pourrait le «dépanner de vingt centimes pour le
bus... voire, ajoute-t-il avec un sens consommé de l’inflation,
d’un euro quarante.
– J’allais
justement vous faire la même demande».
«A vif» (et dans le vif)
Les amateurs de sensations fortes et les
professionnels du «Kärcher» – outil de nettoyage dont il paraît
qu’un président français envisageait l’utilisation régulière dans
les banlieues chaudes avant son
élection – devraient aller voir le dernier film signé et interprété par
la toujours excellente Jodie Foster. Et tous ceux qui sont lassés des exploits
sans cesse renouvelés de la racaille accueilleront avec satisfaction ce film
policier roboratif qui se termine d’une manière aussi radicale
qu’incorrecte. Par une œuvre bien montée et sans failles, Madame
Foster, qui ne craint pas de dire les choses telles qu’elles sont –
et telles qu’elles risquent bien de devenir –, a eu le courage
d’aller à contre-poil du prêt-à-penser, refilant, ce faisant, une fameuse
patate chaude aux critiques en place.
Hier encore, à
brûle-pourpoint, combien d’entre nous auraient-ils pointé sans hésiter
Quiconque aura fait la somme
des manœuvres grossières ou florentines par lesquelles «ON»
s’acharne depuis des lustres, en France, à mettre hors jeu le Mouvement
de M. Le Pen, comprendra aisément que M. Blocher et ceux qu’il représente
subissent le même traitement chez nous. En outre, ceux que l’UDC dérange
disposent en général de la somme d’expérience acquise par leurs frères de
l’étranger ainsi que des fonds nécessaires, et, en particulier, des
relais adéquats mis en place de longue date dans les médias et chez ceux qui
ont pour tâche de former (formater ?) nos enfants. Il y a bien complot
pour bâillonner et tenter de réduire à l’impuissance une bonne partie de
notre peuple. Et le plus beau de l’affaire est que, du fait même de la
patiente mise en place mentionnée plus haut, il est désormais devenu possible
de parler de complot par anticipation.
Nous l’écrivions dans
ces colonnes depuis longtemps déjà4; M. Fillon a bien dû
l’avouer à ses administrés le 21 septembre dernier : il est le chef
de gouvernement d’un pays en faillite. En faillite… mais aussi, et
dans la même logique, en état avancé de putréfaction, tant les scandales
financiers (délit d’initiés massif dans l’affaire EADS-A380, pour
ne citer que le dernier en date) y éclosent comme bourgeons au printemps. Sur
les ondes, M. Lévy, économiste, juge exagérés les propos du premier ministre et
rassure ses compatriotes en assénant que le Japon, beaucoup plus endetté que
Max l’Impertinent
1 Citations
(y compris l’intéressante syntaxe présidentielle) reprises du Canard Enchaîné du 12.9.2007, n°
4533, p. 1.
2 Fusillé à
dix-sept ans par
4 Voir,
entre autres Vers la chute de
Elections
Il est ringard et sans doute trop fatigant,
outre-Jura, de parler d’élections présidentielles, d’élections
régionales ou d’élections municipales. Il n’y est donc question que
de Présidentielles, de Régionales et de Municipales.
Depuis quelque temps, nos journalistes, qui en bons
moutons (blancs!) de Panurge suivent servilement les modes françaises,
n’utilisent plus à propos des élections du 21 octobre que le terme de Fédérales.
C’est oublier un peu vite que, chez nous, une
fédérale est une cuite phénoménale. Mais peut-être les gens de presse ont-ils
l’intention de se soûler à mort si l’UDC remporte un beau succès
électoral, histoire de devenir eux aussi des moutons noirs. (mp)
Cybercrèche
Une cybercrèche est une garderie équipée de webcams
(désolée, il n’existe pas, à ma connaissance d’équivalent français)
permettant aux parents d’observer leurs chers petits via Internet. Il
paraît qu’ils se sentent plus tranquilles. L’article publié à ce
sujet par Le Matin Bleu du 26 septembre ne nous dit pas ce qu’en
pensent les employeurs des parents observateurs dont l’efficacité risque
de se trouver suffisamment diminuée pour qu’on les envoie observer leur
progéniture sur place. Et pourquoi pas à la maison ? (mp)
Juridisme
Nul ne peut l’ignorer : un loup sévit dans
le Val d’Illiez. Il a dévoré quarante et une bêtes, principalement des
moutons (blancs ?). Ce faisant, il a «dépassé
son quota». Donc, sous réserve d’un recours déposé par quelque ami
avant le 28 octobre, ce loup, qui a sans doute appris à compter dans une classe
vaudoise, pourra être abattu par des gardes-chasse. Mais ne vous apitoyez pas
trop. On lui laisse sa chance : il ne pourra être traqué que pendant
soixante jours et seulement dans le périmètre où l’on a trouvé des
animaux dévorés. Donc, s’il est assez malin pour changer de vallée, il
pourra recommencer ses exploits. Espérons qu’il aura entre-temps étudié
le Concept loup suisse et qu’il
s’en tiendra au quota qui lui est imparti… avec l’accord
enthousiaste des propriétaires de bétail. (mp)
Finances vaudoises
Le Matin Bleu du 3 octobre nous apprend une réjouissante
nouvelle : le budget présenté par le Conseil d’Etat vaudois est dans
les chiffres noirs et prévoit un excédent de dix millions.
Mais on a vite fait de déchanter, car on découvre
ensuite que des postes seront créés dans la fonction publique. De plus, 20minutes
du même jour nous fait savoir que le canton prévoit de dépenser presque quatre
millions pour l’Euro 2008, alors qu’aucun match n’est prévu
sur notre territoire.
Nos conseillers d’Etat se
comportent comme des gamins qui courent s’acheter des bonbons dès
qu’ils ont trois sous dans leur tirelire. L’argent leur brûle les
doigts. Il ne leur vient apparemment pas à l’idée que, avant de dépenser
même des sommes modestes, il convient de payer ses dettes; plus de quatre
milliards dans le cas qui nous occupe!
On frémit à l’idée que ces gens
pourraient se trouver un jour dans la nécessité de gérer le budget d’un
ménage! (mp)
«Sous cette égale protection de tous les
cultes se cache et se déguise la persécution la plus dangereuse, la plus
astucieuse qu’il soit possible d’imaginer contre l’Eglise de
Jésus Christ, et malheureusement la mieux concertée pour y jeter la confusion
et même la détruire, s’il était possible que la force et les ruses de
l’enfer puissent prévaloir contre Elle.»
Pie VII : Encyclique du 22 mai 1808
C’est manifestement par
l’effet d’un châtiment et d’une colère divines que les
Européens de souche, en Occident surtout, ne savent plus réagir de manière
adéquate dans leur confrontation avec la montée en puissance de l’islam
sur notre continent et dans chacun de nos pays. Deux tendances se manifestent
dans l’opinion publique; elles sont également fausses dans leurs
principes et vaines quant aux effets escomptés.
La première de ces tendances, exprimée
par les adeptes du libéralisme, cherche jusqu’à l’intérieur du
monde musulman des appuis ou des références en faveur d’une
interprétation du Coran qui soit compatible avec les principes juridiques
occidentaux. On interroge les Etats musulmans que l’on estime modérés,
comme
Dès lors que le texte du Coran
n’est pas négociable comme texte authentiquement inspiré par Dieu, tout
argument ne portant que sur des références secondes perd de ce seul fait
l’essentiel de l’intérêt qu’on pourrait lui porter. Parler de
confrontation d’idées dans ces conditions, ce n’est pas autre chose
que se payer de mots, c’est duper le monde car c’est une manière de
feindre une confrontation ou un débat sérieux contre une secte qui utilise
sciemment ce genre de rapports pour conforter ses positions en terre de
conquête (par ailleurs reconnue comme telle dans des publications internes à
l’islam mais tues soigneusement en Occident et par les Occidentaux
eux-mêmes, complices du mensonge musulman). Ce genre de débat n’est donc
pas honnête, car avant de parler du rapport de la religion avec la raison et
les principes du droit moderne occidental, encore faudrait-il au préalable nous
entendre avec nos interlocuteurs sur les critères objectifs d’une
croyance religieuse vraie et ceux d’une révélation divine au moins
vraisemblable et pas seulement affirmée sans aucun examen. Or ce sont ces
questions qui, par tous, «Benoît XVI» (Joseph Ratzinger) compris, sont
d’emblée exclues !
Nous voici tout naturellement arrivés
au second volet de notre réflexion, qui concerne l’autre tendance de
l’opinion publique européenne, celle qui tend à refuser tous les symboles
publics de cette religion dans nos cimetières (le fameux carré des musulmans)
ou dans nos cités (le caractère ostentatoire des minarets, même «muets»). On le
voit, la question du voile dit «islamique» est aujourd’hui déjà dépassée.
L’inquiétude grandit et des formations politiques situées à la droite de
l’actuel échiquier tentent d’y porter remède, l’UDC (Union
démocratique du centre ) en Suisse.
Mais toutes ces formations politiques, partout en
Europe, sont inconditionnellement acquises à l’idéologie du laïcisme, que
le pape Pie XI qualifiait encore de «peste» dans son encyclique sur
Michel de Preux
(à
suivre)
1 L’Islam à l’épreuve de la raison de Vincent Pellegrini, Nouvelliste du Valais, éd. du lundi 21 mai 2007, page 31, et, du même auteur dans le même quotidien, le jeudi suivant, 24 mai, dans la chronique Non-dits, en page 2 : L’islam déchiré.
2 Pourquoi une initiative contre l’érection des minarets ? : Nouvelliste du Valais, éd. du 22 juin 2007 en page 41 : Forum des lecteurs, sous les signatures de Raphaël Filliez et de Me Jean-Luc Addor.
Qui
veut la peau de la police lausannoise ?
La
gare de Lausanne et quelques autres places de la capitale, dès la tombée de la
nuit, deviennent désormais des lieux glauques où pullulent des bandes de
«jeunes» à capuchons armés de molosses, des groupes d’adolescents
agglutinés dans d’écœurantes odeurs de cannabis, des grappes de
trafiquants tapis dans l’ombre et leurs victimes chancelantes, ainsi que
quelques poignées de paumés divagants au milieu des hurlements et des
aboiements. Les citoyens normaux qui ne se sont pas encore établis hors de
ville évitent ces quartiers.
Face
à cette évolution, le travail de la police s’est aussi transformé et se
concentre maintenant sur quelques «descentes en force» lors des cas les plus
graves, laissant tomber les interventions jugées bénignes. On n’imagine
plus qu’un ou deux agents débonnaires puissent se pointer dans les zones
difficiles: ils déclencheraient probablement une émeute. C’est
d’ailleurs ce qui se produit de plus en plus fréquemment en divers
endroits du canton – au grand ravissement des journalistes de 24
heures, qui accourent à chaque fois pour s’entretenir avec les
émeutiers, recueillir leur témoignage et donner quelque écho à leurs
convictions politiques.
Dans
ce triste contexte, la presse révèle soudain avec un fracas calculé un rapport
mettant en cause de «graves
dysfonctionnements» de la police lausannoise.
Un
député, connu pour sa volonté de priver les communes de leurs compétences de
police, reçoit anonymement le document et se jette comme prévu sur
l’affaire. Des conseillers communaux soi-disant de droite, mus par le
réflexe partisan qui constitue leur unique ressort intellectuel, s’empressent
de réclamer enquêtes et sanctions contre cette police d’une municipalité
rouge. Les automobilistes qui peinent chroniquement à respecter le code de la
route se réjouissent au passage de voir les pandores vilipendés. Et la presse
en rajoute chaque jour afin de salir un peu plus l’institution et de
réclamer des têtes.
Le
municipal de police, communiste, donne l’impression de défendre ses
services en répétant que des mesures ont été prises et continueront à
l’être. Des «mesures» dont on ne doute pas qu’elles seront très
orientées: chartes d’éthique, directives sur le comportement à adopter,
obligation de respecter la dignité des voyous et des crapules, promotion du
dialogue et de la tolérance envers les voleurs…
Car
les principales accusations lancées contre la police de la capitale vaudoise
évoquent principalement, à ce qu’on sait, un style trop dur, trop
autoritaire, des attitudes «machistes», des «violences» envers des gens de
couleur, ou encore des méthodes non protocolaires pour tenter d’éloigner
la marée des trafiquants et autres perturbateurs du centre ville. Des critiques
particulières sont adressées au «style de
conduite» du commandant Hagenlocher à qui on reproche, à demi-mot, de se
comporter comme un policier plutôt que comme un assistant social. Dans une
ville en proie aux désordres, aux trafics, aux déprédations et aux actes de
violence gratuite, dans une ville où la police doit se contenter
d’assurer un vague vernis d’ordre public diurne, les auteurs de ce
rapport si opportunément médiatisé plaident pour des méthodes plus douces!
Il
n’y a guère d’ambiguïté quant à l’origine de ces accusations,
qui portent la signature de l’habituel conglomérat des partis
d’extrême gauche, des collectifs pro-immigrés et des bandes de casseurs.
Le municipal communiste en charge du dicastère ne se cache d’ailleurs pas
d’avoir ordonné lui-même le rapport.
Avançons
alors une hypothèse: toute cette affaire a-t-elle été voulue par un ou
plusieurs municipaux d’extrême gauche dans le but de vaincre
définitivement certaines «résistances» jugées trop à droite au sein du corps de
police de la ville? Et ce en comptant habilement sur la complicité inconsciente
de quelques politiciens «de droite» aux réactions prévisibles et aux réflexes
primaires?
Pollux
Il paraît que si l’on interroge des enfants de
dix ans aux Etats-Unis, et qu’on leur demande quel métier ils comptent
embrasser plus tard, 85 % d’entre eux s’imaginent exercer une activité indépendante, créer un business, diriger une entreprise. En
Europe, 85 % des enfants interrogés se voient salariés d’une entreprise privée ou d’une
administration.
Je suis frappé de constater d’autre part
l’importance primordiale que la plupart des jeunes gens que je rencontre
accordent à la réussite matérielle, au confort, à l’aisance financière,
avec tous ses corollaires et le peu de cas qu’ils font de
l’indépendance politique, de la liberté de publier ce qui leur plaît et
d’être gouvernés par des hommes soucieux du bien commun.
Il leur importe peu d’être réduits en servitude,
pourvu qu’ils puissent manger à leur faim, polluer à leur guise dans leur
imposant 4x4 et suivre l’Euro 2008 à
On subit, finalement de bon gré, les modes les plus
absurdes, les nouvelles internationales les plus déprimantes,
l’uniformisation des codes de procédure civile ou pénale, la
transformation profonde de nos titres universitaires, le transfert de tous les
pouvoirs à Berne ou à Bruxelles si ce n’est à Washington, pour autant que
ces mutations n’affectent pas notre pouvoir d’achat.
La situation sociale de l’esclave est, de
beaucoup, plus enviable que celle de l’homme libre au plan du confort
matériel et de la sérénité d’esprit due à l’absence de
responsabilités à prendre.
Notre concitoyen entièrement entretenu par les
services sociaux vit dans un état de servitude que beaucoup lui envient :
il ne travaille pas, il ne paie aucun impôt, il n’a pas à
s’inquiéter de son loyer, de son abonnement à Bilag, de ses assurances
maladie : tout est pris en charge pas son maître, l’Etat, représenté
par l’assistant social en charge de son dossier.
Cette attitude n’est pas sans influence sur ses
positions politiques. Entretenir une armée ? Pourquoi diable nous
inquiéterions-nous d’une prétendue indépendance ? Quelle importance
si nos magistrats qui siègent au Château sont vaudois, grecs naturalisés,
russes ou chinois pourvu qu’on nous laisse en paix.
Les bonzes de Rangoon n’ont pas commencé à manifester
pour protester contre l’absence de liberté d’expression, contre une
nouvelle arrestation de Mme Aung San Suu Kyi ou contre les exactions de la
junte militaire au pouvoir depuis des années, mais contre la brusque flambée du
prix des carburants. Leur confort était tout à coup mis en péril.
L’abandon, petit à petit, de la souveraineté
cantonale au profit du centralisme fédéral, l’abandon, petit à petit, de
l’indépendance de
Les jeunes gens qui font carrière dans les sociétés de
service américaines n’ont pas connu ça et ils s’en moquent. Ils
s’inquiètent de leurs stock options,
de leurs primes de rendement, de leurs prochaines vacances au Kénya. Les filles
rêvent de devenir célèbres grâce à quelque jeu télévisé diffusé en «prime
time».
Que leur importe la condamnation à mort de
l’agriculture, la survie improbable des vins de Lavaux, l’avenir
menacé de la langue française ou les querelles de nos politiciens sur les
prochains programmes de législature?
L’important, c’est d’avoir à manger,
si possible sans avoir eu à gagner sa nourriture trop durement et de pouvoir
«s’éclater», faire la fête, notamment dans des manifestations où on
défilera, avec son chien de combat en laisse, pour dénoncer l’exhibition
d’animaux au cirque Knie, ou dans lesquelle on exigera la régularisation
des sans-papier ou la vente libre des produits stupéfiants.
Pour la majorité de nos concitoyens, je le crains,
mieux vaut confort et servitude que restrictions matérielles et libertés.
Claude Paschoud
Internet est
une merveilleuse invention qui permet de trouver rapidement des informations
détaillées sur tout et de faire circuler des renseignements à grande vitesse.
Mais il faut veiller à ne pas moderniser le célèbre «ce doit être vrai puisque c’est dans le journal» en un «ce doit être vrai puisque c’est sur
Internet».
Nous avons reçu récemment
la transcription d’une conversation «réelle»
prétendument captée sur le canal 106 (donné comme fréquence des secours
maritimes de
Mais on ne nous la fait pas : une brève recherche
nous a permis de découvrir que cette plaisanterie existait déjà en 1995 dans
une version canadienne. Toutefois, comme elle est vraiment drôle, nous vous la
livrons ci-dessous, légèrement édulcorée – les gros mots ne rendent pas
les textes plus amusants. (mp)
Galiciens (bruit de
fond)
Ici le A-853.
Merci de bien vouloir dévier votre trajectoire de 15 degrés au sud pour éviter
d’entrer en collision avec nous. Vous arrivez directement sur nous à une
distance de 25 milles nautiques.
Américains (bruit de
fond)
Nous vous
recommandons de dévier vous-mêmes votre trajectoire de 15 degrés nord pour
éviter la collision
Galiciens
Négatif !
Nous répétons : déviez votre trajectoire de 15 degrés sud pour éviter la
collision !
Américains (voix
différente de la précédente)
Ici le
capitaine ! Le capitaine d’un navire des Etats-Unis
d’Amérique. Nous insistons : déviez votre trajectoire de 15 degrés
nord pour éviter la collision.
Galiciens
Négatif ! Nous ne pensons pas que
cette solution puisse convenir. Nous vous suggérons donc de dévier votre
trajectoire de 15 degrés sud pour éviter la collision.
Américains (voix
irritée)
Ici le
capitaine Richard James Howard au commandement du porte-avions USS LINCOLN, de
la marine nationale des Etats-Unis d’Amérique, le second plus gros navire
de guerre de la flotte américaine. Nous sommes escortés par deux cuirassiers, 6
destroyers, 5 croiseurs, 4 sous-marins et de nombreuses embarcations
d’appui. Nous nous dirigeons vers les eaux du Golfe persique pour
préparer les manœuvres militaires en prévision d’une éventuelle
offensive irakienne. Nous ne vous suggérons pas : nous vous ordonnons de dévier votre route de 15 degrés nord. Dans
le cas contraire, nous nous verrions obligés de prendre les mesures qui
s’imposeront pour garantir la sécurité de cette flotte et de la force de
cette coalition. Vous appartenez à un pays allié, membre de l’OTAN et de
cette coalition, s’il vous plaît, obéissez immédiatement et sortez de
notre trajectoire !
Galiciens
C’est
José Manuel Salas Alcántara qui vous parle. Nous sommes deux personnes. Nous
sommes escortés par notre chien, par notre bouffe, deux bières et un canari qui
est actuellement en train de dormir. Nous avons l’appui de la radio de
Nous ne nous
dirigeons nulle part, dans la mesure où nous vous parlons depuis la terre
ferme. Nous sommes dans le phare A-853 au Finisterre de la côte de Galice.
Nous
n’avons pas la moindre idée de la position que nous occupons au
classement des phares espagnols. Vous pouvez prendre toutes les mesures que
vous considérerez opportunes, car nous vous laissons le soin de garantir la
sécurité de votre fichue flotte qui va se casser la figure contre les rochers.
C’est
pour cela que nous insistons à nouveau et vous rappelons que le mieux à faire,
le plus logique et le plus raisonnable serait que vous déviiez votre
trajectoire de 15 degrés ud pour éviter de nous rentrer dedans !
Américains
Bien reçu.
Merci……