Sommaire :
L’éditorialiste expose pourquoi l’Université
est obligée d’éliminer la moitié de ses effectifs en première année d’études.
Où il est questions de conduite en état d’ivresse, de plein emploi, de marins britanniques égarés, de billets de mille francs, d’exorcisme,
d’ONU et de pistolet tirant des balles de calibre
Max s’étonne que le votre
électronique soit confié à une entreprise privée ; il ne croit pas à l’efficacité
politique des marches silencieuses ;
il rend un hommage (prématuré) à une consoeur bien vivante et s’intéresse
aux eaux territoriales persanes.
Les fusils à l’arsenal, les fous en liberté
Pollux s’en prend vertement à la
récupération journalistique de plusieurs faits divers tragiques contre le
maintien de l’arme de service au domicile.
Triomphe de
l’hypocrisie par le langage (suite)
Michel de Preux poursuit son analyse des
modes de langage destinées à masquer les intentions réelles de l’auteur.
Mariette Paschoud a assisté, à Paris, à
un procès opposant le professeur Robert Faurisson à l’ancien ministre
Robert Badinter. Elle est sortie de l’audience de très mauvaise humeur !
Une plaisanterie pêchée sur le Net
illustre deux conceptions de la responsabilité individuelle.
Chaque année
à cette époque, les universités entreprennent d’organiser l’année académique
à venir. Chaque année, les autorités universitaires se heurtent au problème du
nombre excessif de candidats aux études longues, en faculté de médecine en particulier,
mais aussi ailleurs, en droit notamment. On voit donc chaque année ressurgir l’idée
du numerus clausus visant à adapter le nombre d’étudiants au nombre de
places d’études disponibles, ce qui permettrait d’améliorer les
conditions de travail des futurs «bachelorisés» et autres «mastérisés».
Actuellement,
le système est ainsi conçu, en tout cas à Lausanne, que tout détenteur
d’un baccalauréat ou d’une maturité fédérale peut s’inscrire
dans la faculté de son choix, même s’il ne possède aucun don pour la voie
choisie. Conséquence : les études les plus prestigieuses attirent un trop
grand nombre d’incapables qu’il va falloir éliminer le plus tôt
possible. Résultat : les examens de fin de première année font office de
«couperet» comme disaient les gauchistes dans le temps. Et les échecs
définitifs au bout de la deuxième tentative sont nombreux, de sorte que
beaucoup d’étudiants perdent deux ans à l’université avant de se
retrouver sur le carreau sans la moindre formation professionnelle, et
d’aller encombrer les formations normalement réservées aux non-bacheliers
qui n’ont pas mérité ça.
A en croire Le Matin
Bleu du 19 avril, les associations d’étudiants trouvent cela très bien
et estiment que «Chaque titulaire de
maturité doit pouvoir commencer des études, quitte à effectuer une sélection
plus tard». Point de vue de fils à papa
pour qui une sélection tardive et, donc, des études prolongées ne posent pas de
problème financier, et qui ne prend pas en compte le fait que les étudiants ne
coûtent pas seulement à leurs parents, mais aussi à la collectivité.
Pourtant,
c’est parce qu’on a régulièrement diminué les exigences scolaires
au cours des dernières décennies que les bancs des universités sont
aujourd’hui encombrés d’incompétents. A qui la faute, sinon aux
idéologues qui ont systématiquement déprécié les formations non universitaires,
en particulier manuelles ?
Qu’ils
prennent leurs responsabilités, maintenant !
Le
Pamphlet
Mauvais pour le BPA
On apprend que les quatre gais lurons pris de boisson
qui ont percuté, au volant de leur caisse à savon, sept membres d’une
même famille à Semsales, seront poursuivis pour lésions corporelles graves mais
pas pour conduite en état d’ivresse. En effet, la caisse à savon
n’est pas considérée comme un véhicule, et, en outre, la route était
fermée à la circulation.
On mesure la frustration des officines de vertu, comme
le BPA, qui devront se passer de ce casus dans leurs statistiques édifiantes. (cp)
Elections zuricoises
Au parlement zuricois, c’est la débâcle pour les
socialistes qui perdent 17 sièges, soit le tiers de leurs députés. L’UDC
reste le premier parti cantonal, avec 56 sièges, et gagne un fauteuil à
l’exécutif.
La presse est – évidemment – consternée. (cp)
Plein emploi
Lorsque
Caramba !
Pire (pour les esprits chagrins), on prévoit une forte
croissance jusqu’en 2010, et des licenciements sont prévus de façon
imminente… aux offices régionaux de placement !
Ces constatations ne désarment pas François Cherix,
vice-président du NOMES (nouveau mouvement européen suisse) qui continue sa
croisade. (cp)
Arrogance
Dans l’affaire des marins britanniques capturés
par l’Iran, prétendument dans ses eaux territoriales, il n’y avait
pour l’Angleterre qu’une seule attitude raisonnable : «Nous
pensons que nos marins étaient dans les eaux internationales. Mais s’ils
se sont trompés, c’était par négligence et sans intentions malicieuses et
nous prions le gouvernement d’Iran d’accepter nos excuses».
A la place d’un tel discours, diplomatique et
sans flagornerie ni humilité, M. Blair l’a pris de haut, en «exigeant» la
libération «immédiate» de ses compatriotes, attitude arrogante qui a eu pour
effet principal de retarder inutilement cette libération. (cp)
Ignorance
Le service pénitentiaire de l’Etat de Vaud
organise une vente aux enchères de divers objets séquestrés les 21 et 24 avril
2007. Parmi les conditions de la vente, on lit notamment : Billets de 1000 francs pas acceptés.
Les vendeurs d’essence, qui indiquent la même
chose, par un dessin sur les pompes, savent pertinemment qu’ils
n’ont pas le droit de refuser un billet de banque, même une coupure de
mille francs, en paiement ni jusqu’à 100 pièces suisse courantes. Leur
avertissement ne vaut donc que pour celui qui ignore l’art. 3 al. 3 de la
loi fédérale sur l’unité monétaire et les moyens de paiement (RS 941.10)
qui prescrit que toute personne est tenue d’accepter en paiement
les billets de banque suisses sans limitation de la somme.
A l’Etat de Vaud, on ne semble pas connaître le
droit fédéral. Peut-on payer, lors de la vente aux enchères, en batz ? (cp)
Sans blague ?
Le rédacteur de 24 heures n’en croyait ni ses
yeux ni ses oreilles : imaginez-vous que le nouvel exorciste pour le canton de Vaud, l’abbé Luigi Griffa,
désigné par Mgr Genoud, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, que
le nouvel exorciste, dis-je, croit au diable !
Une nouvelle aussi insolite devait faire le titre, la
manchette et la une du journal, le mardi 3 avril.
On vit une époque formidable. Vous verrez bientôt que
le pape croit en Dieu et que votre médecin croit à l’existence
d’un virus du sida. (cp)
ONU
Mais pour qui se prend donc l’ONU, assemblée de
bavards prétentieux n’ayant jamais évité un conflit nulle part et prompte
à donner des leçons à tout le monde, sauf aux nations les plus
puissantes ?
Le juriste sénégalais Doudou Diène, qui a enquêté en
Suisse du 9 au 13 janvier 2006, s’est fait pendant cette période une idée
assez précise du racisme et de la xénophobie qui règnent dans notre pays. Il
s’est exprimé de façon très critiques le 27 mars devant le Conseil des
droits de l’homme en critiquant notamment l’adoption de la loi sur
l’asile.
C’est cette même ONU qui menace un Etat
souverain de sanctions économiques et militaires s’il s’obstine à
poursuivre son programme de développement nucléaire. Pourquoi un pays bâti sur
une civilisation vieille de 5000 ans n’aurait-il pas les même droits
qu’Israël, l’Inde ou le Pakistan, sans compter évidemment les pays
membres permanents du Conseil de sécurité ? (cp)
La trahison de Berne
Les pires centralisateurs, ceux qui n’ont pas
d’épithètes assez cruelles pour désigner les fédéralistes «repliés frileusement sur leur cantonalisme
étroit etc.» s’en étranglaient pourtant d’indignation, le 26
mars dernier, après avoir lu l’interview de M. Moritz Leuenberger parue
dans l’Aargauer Zeitung et dans le Temps.
Même l’éditorialiste de 24 heures ne pouvait
cacher sa colère. Sous le titre Un
aveuglement qui confine au mépris, M. Thierry Meyer écrit : «…Moritz Leuenberger a réussi un
triple exploit : renvoyer aux calendes grecques un projet ferroviaire
d’importance cardinale pour la région qui connaît la plus forte
croissance en habitants et en emplois de Suisse, signifier à ladite région
qu’elle ne compte que de manière périphérique lorsqu’il faut
"fixer les priorités" et induire que, tout compte fait, les efforts
de transfert du trafic pendulaire vers le rail peuvent attendre.
On croit rêver. Pareille absence de
vision tient de l’aveuglement, sinon du mépris de la part du Zurichois,
incapable de jauger la situation réelle de Vaud et Genève, deux cantons qui ont
enfin empoigné avec ardeur les questions de mobilité…»
Gageons que si les cantons gagnaient en autonomie
financière, par exemple par la suppression de l’IFD, ils seraient moins
dépendants de
Compétence
Tout événement dramatique, comme le coup de folie
d’un étudiant coréen sur un campus universitaire américain ayant provoqué
la mort de 33 personnes par arme à feu, est pain bénit pour la presse à
scandale.
Le correspondant de 24 heures sur place, qui
proclamait évidemment que les Etats-Unis étaient «en état de choc», apportait sa pièce à l’édifice d’un
débat ultrasensible, mais à évolution lente, sur le port d’armes, par
l’étalage de ses grandes connaissances du sujet : «L’étudiant a été retrouvé avec deux
revolvers sur lui, un
Avec de tels experts, le débat est bien parti !
Heureusement qu’une photographie démontre (24
heures du 18 avril, page 2) que le prétendu revolver est en réalité un
pistolet automatique Glock
Quant à l’arme tirant de la munition de
Ce que le journaliste n’a pas compris,
c’est qu’il s’agissait plus probablement d’une arme de
.22 long rifle ou .22 Magnum (
Présidentielles françaises,
arrivée des machines à voter juste
On
n’arrête décidément plus l’emballement du progrès :
quatre-vingt-deux communes voteront électroniquement pour élire un nouveau
président, soit 1,5 millions d’électeurs sur 44,5 millions d’inscrits.
L’opération «pilote» par manipulation électronique étant du domaine
informatique, le traitement de cette manifestation sensible incombera à
quelques milliards de petits neurones cybernétiques en silicium, éduqués et
instruits par une société privée – chers
démocrates, vous avez bien lu – et il n’existera pas de
preuve physique du vote. Trouvez l’erreur…
Les marches silencieuses ne
hurlent pas assez fort
France : une
jeune femme est capturée par un prédateur qui, las de sa vertueuse résistance,
l’étrangle avant d’entreprendre de vider son compte en banque
(c’est désormais si simple avec une carte en plastique). Une marche
silencieuse est organisée dans sa ville de résidence, à laquelle prennent part
au moins quatre mille personnes consternées. On ne compte plus, en France, de
telles marches silencieuses depuis la dernière décennie. Peut-être en
compterait-on moins si leurs participants rompaient leur digne mais inutile
silence pour exiger le rétablissement de la peine de mort ?
Lettre ouverte à une grande dame1
Chère C.,
J’ai rêvé la
nuit dernière que vous étiez morte devant votre écran. Votre inséparable
cigarette avait eu la bonne grâce de choir de vos lèvres dans votre tasse de
café, épargnant avec une double élégance votre chemisier de soie et les archives
de l’hebdomadaire que vous dirigez. Vos yeux s’étaient éteints sur
le texte lumineux de votre ultime éditorial, dernier acte d’une vie vouée
à secouer votre peuple – enfin, ceux qui savent lire – de sa
léthargie. Chère C., on dit que rêver la mort d’un ami, c’est lui
assurer une longue vie et c’est là mon souhait le plus cher. Continuez
longtemps à exposer les félons, débusquer les lâches et redresser les mous.
Quant à moi, je conclurai ici cet éloge «anthume»2 avec la
satisfaction qu’au moins vous l’aurez lu avant une ultime
révérence, lointaine, sans doute, mais que je verrais bien à
Pauvres «marines» anglais… perdus en
eau saumâtre
Iran (car c’est
bien d’Iran qu’il s’agit) : une quinzaine de
plaisanciers britanniques en tenues bariolées se sont fait arraisonner par les
Pasdarans3. Et l’encore Premier de sa Gracieuse Majesté de
pousser des couinements outrés sous prétexte que ses commandos d’élite
auraient été kidnappés en eaux irakiennes par les «axés» du Mal ! Cette
malheureuse divagation touristique appelle deux questions :
– A qui
fera-t-on croire que les curieux et bien inattentifs «plaisanciers» militaires,
contrairement à leurs grands frères qui en inaugurèrent l’emploi lors de
la première guerre contre l’Irak4, ne disposaient pas de
GPS ?
– S’il
est actuellement une zone du monde sous observation satellitaire privilégiée
avec des caméras de haute définition, c’est bien l’Iran. Une photo
de l’arraisonnement assortie d’une matérialisation des eaux
territoriales respectives n’aurait-elle pas valu toutes les indignations
d’Albion ?
Quand le Ronchon sort de son coin
Notre «cousin» Ronchon publie quelques morceaux choisis, plaisamment
illustrés par OLB5, dont Max recommande chaudement la lecture aux
dinosaures qui persistent à croire que l’on peut peut-être encore
corriger les mœurs en riant. Le Ronchon, dont le leitmotiv est «NON»,
confirme avec brio, à tour de pages, son refus amusé de la triste sottise.
Ainsi cet enchaînement savoureux : «L’autre
soir, j’ai regardé la télévision. Ça m’arrive souvent de regarder
la télévision, mais cette fois elle était allumée». Max a lu Le coin du Ronchon d’une traite,
dans son bain… et le livre n’est pas tombé dans l’eau.
Max l’Impertinent
1 Il s’agit d’un hommage à Camille Galic, infatigable directrice de Rivarol (n.d.l.r.)
2 Le mot est d’Alphonse Allais, un homme prévoyant (il faudra un jour que je vous dise pourquoi).
3 Et gracieusement restituer à leur mère patrie depuis par le Président Ahmadinejad.
4 Pas celle du petit Bush, celle de son papa.
5 Le coin du Ronchon, Cahiers de
Les fusils à l’arsenal, les fous en
liberté
Charognard:
1. Vautour, animal qui se nourrit de charogne. 2. Exploiteur impitoyable des
malheurs des autres. (Le Petit Robert)
A
Baden, en Argovie, un «Suisse d'origine irakienne» a utilisé son fusil d'assaut
personnel pour tirer sur les clients d'un bar. La radio, la télévision et la
presse ne parlent que de ça. Non pas de l'origine du tireur, mais de son fusil.
Et avec une jubilation non dissimulée.
Car
depuis des mois, l'intelligentsia gauchisante et ses nervis médiatiques
harcèlent les parlementaires fédéraux pour qu'on interdise aux soldats de
détenir leur arme à domicile et qu'on mette ainsi un terme à cette tradition
militaire helvétique – trois mots qui révulsent les esprits bien
pensants. Depuis des mois, pour susciter la peur et l'indignation des braves
ménagères, les journaux ont publié et republié la même photo (peut-être un
montage? peu importe!) où l'on voit un papa passer au milieu de son salon,
devant son petit garçon, son fusil d'assaut à la main. Mais la mort réelle d'un
vieux monsieur sous les balles d'une telle arme, c'est encore mieux! Une
occasion inespérée de relancer la moulinette émotionnelle et la guerre
médiatique.
Dans
les jours qui ont suivi, dans une école américaine cette fois, un cinglé a
abattu trente-deux personnes. Derrière le visage grave qu'ils se sont composé
pour la circonstance, les journalistes se pourlèchent les babines, bavent de
contentement: cette fois, ils tiennent leur victoire! Cette fois, plus personne
n’osera soutenir que les Suisses peuvent garder leur arme à la maison!
Récupération
immonde et répugnante d’un fait divers tragique. C'est un trait
caractéristique de la profession.
Pendant
très longtemps, les citoyens suisses incorporés dans l'armée ont conservé leur
arme chez eux sans que cela ne cause d'hécatombe dans la population.
C’est seulement au cours de ces dernières décennies que se sont
multipliées les tueries et autres agressions, quelquefois avec des armes
militaires et le plus souvent avec d'autres armes. La logique voudrait donc que
l’on en cherche la cause dans les changements récents subis par notre
société, et non dans une pratique ancienne qui n'a pas changé.
Mais
il est vrai que cette logique-là, outre qu’elle risquerait de remettre en
question certains tabous modernes, se révélerait peu compatible avec les
impératifs idéologiques et commerciaux de la presse: il faut vendre, et il faut
encourager les idées de gauche. Alors on préfère ranger les fusils à
l’arsenal et laisser les fous et les sauvages en liberté.
Pollux
Triomphe
de l’hypocrisie par le langage (suite)
La droite républicaine :
Elle définit, en France, celle que la gauche tolère,
et celle-ci ne la tolère qu’à la condition que cette droite, dite aussi
«respectable» ou fréquentable, ou civilisée… pratique l’ostracisme
à l’égard de celle qui est censée ne point l’être quand bien même
son loyalisme républicain n’est ni contestable ni contesté par personne,
et pas même par la gauche ! Nous parlons bien évidemment des droites dites
«nationales» dont la gauche assigne aux programmes politiques le terme infamant
de «fonds de commerce», axé sur «les replis identitaires», la xénophobie, le
racisme, l’antisémitisme, l’utilisation méthodique et systématique
des peurs, l’idéologie sécuritaire, autant de notions ou plutôt de
slogans censés démontrer, chez cette droite ne dissimulant plus son caractère
réactionnaire, une immaturité politique persistante. Je relève cependant que
même dans cette droite qualifiée d’extrême, naturellement, la gauche et
ses prestiges agissent comme un ferment destructeur. Car cette droite
discréditée consent, elle aussi, à certains interdits venus de la gauche :
elle ne porte aucune contestation sur la légitimité démocratique moderne et
elle adopte sans complexe ce que Pie XI appelait «la peste du laïcisme»,
d’où provient en réalité le caractère indépassable qu’elle assigne
à l’horizon de la nation, concept éminemment révolutionnaire, puisque,
originellement, il était destiné à remplacer par la violence, y compris la
violence de la pensée, l’autorité
du Roi par celle d’une entité mythique créée à cet effet et donnant
effectivement naissance aux Etats idéologiques modernes. Cela dit, toutes ces
étiquettes présentées comme infamantes, tant par la droite qui se dit
«républicaine» que par la gauche, ne se réfèrent en fin de compte qu’aux
raisons d’être fondamentales d’un Etat, c’est-à-dire à la
protection du territoire où s’exerce l’autorité d’un Etat
particulier, à celle de ses ressortissants de souche, qui ne peuvent sans injustice
manifeste être assimilés purement et simplement aux étrangers résidant sur le
même sol, à la défense des intérêts collectifs communs, à la vigilance
politique tant en matière de défense que de politique étrangère et
d’alliances. Tous ces objectifs, en soi parfaitement justifiés et qui
devraient aller de soi, font donc l’objet de discrédits systématiques et
sournois quand la gauche ne les ne les maîtrise pas parce qu’elle
n’est pas au pouvoir. La gauche exerce par conséquent un chantage
constant et une forme plus ou moins aiguë de terrorisme intellectuel et moral.
Par ces méthodes s’exprime l’élément totalitaire et despotique de
toute démocratie de masse, dans laquelle la gauche prétend officieusement mais
réellement au monopole du pouvoir. Si elle concède une participation à la seule
droite de son agrément, c’est uniquement parce que les régimes de parti
unique sont aujourd’hui disqualifiés dans l’opinion.
Problème de société :
Chaque fois qu’il s’agit de
subvertir la morale naturelle, en matière d’avortement, de légalisation
des unions de même sexe assimilées au mariage, d’euthanasie, de lutte
contre la peine de mort, de destruction de la constitution monarchique de la
famille et de prévarication croissante du mariage lui-même, notamment par le
divorce sans cause, la non-reconnaissance du sacrement chez les chrétiens,
etc., la gauche dissimule la rupture avec l’ordre naturel par une
problématique controuvée et cette problématique est censée refléter ou exprimer
un intérêt social réel. Qu’en est-il en réalité ? Cet intérêt
prétendu est soit fabriqué par des groupes de pression, visibles ou occultes,
notamment dans la maçonnerie, soit fortement exagéré. Bien sûr, des failles
existent offrant autant de brèches au discours de gauche et lui donnant un
semblant de raison politique. Mais supprime-t-on la propriété parce que le vol
existe, ou le principe de la bonne foi parce qu’il y a des escrocs, la
protection de l’intégrité personnelle parce que jamais on ne cessera
d’en connaître des violations ? Là encore, les mots servent le
mensonge idéologique. Il s’agit de déstabiliser les consciences en
détruisant la notion même d’ordre en morale par une interprétation
arbitraire et tendancieuse du christianisme. Le procédé utilise la vertu de
patience, l’idée de tolérance et même les vertus de charité et de
justice, notamment chez les chrétiens dits de gauche. Ce sont là autant de
leurres. Ce qui est visé, c’est la conscience droite et son autorité sur
les peuples massifiés qu’il s’agit encore de soustraire à
l’ascendant des véritables élites et des vraies autorités religieuses.
L’actuelle démission de ces élites et de ces autorités-là, dont la
légitimité peut d’ailleurs être mise en cause, acquiert dans ce contexte
une gravité extrême et rarement analysée.
L’immigration est une
chance :
Un déterminisme rigoureux et
autoritaire s’impose ici aux esprits au nom même d’une valeur
éminemment traditionnelle et de droite. L’idée de progrès,
d’avancée, d’enrichissement par un phénomène qui ne le présuppose
nullement en soi d’une part et même qui, non maîtrisé et massif, implique
plutôt le contraire de ces valeurs ! Il s’agit par conséquent
d’une affirmation totalement gratuite mais dont la répétition
systématique a pour effet escompté de culpabiliser l’adversaire
politique, de lui interdire le débat sur ce thème. Ce procédé a été grandement
favorisé, et aggravé en Occident par la lutte insidieuse contre la natalité des
autochtones et par la mode littéralement subversive de l’œcuménisme,
issu du faux Concile de Vatican II, lequel adopta un concept analogue, dont
l’hétérodoxie est évidente : toutes les confessions chrétiennes
s’enrichissent mutuellement, et la conversion ne s’entendrait plus,
désormais, que vers un Christ distinct et séparé de liens excessifs avec
l’Eglise catholique romaine. Cette hérésie est l’adaptation à la
société religieuse du programme idéologique de la gauche immigrationniste
imposée aux nations et aux Etats d’Europe.
Le droit au blasphème :
Déjà incontesté lorsqu’il vise la religion du
Christ, il se défend aussi, apparemment, contre l’islam et paraît
intransigeant. Mais nous sommes, dans ce dernier cas, en pleine ambiguïté, et
cette ambiguïté est volontaire, imposée aux masses. Alors que toute violence
est réprouvée dans le catholicisme, dont l’histoire est revisitée par
d’incessants révisionnismes, et qu’on lui impute sans nuance la
responsabilité de les avoir toutes commises ou encouragées au nom de sa foi, le
jugement que la presse nous impose à propos de l’islam est non pas
seulement différent mais diamétralement opposé : aucune précaution
n’est de trop pour rejeter a priori un soi-disant amalgame entre
intégristes et la religion musulmane. L’apologie de la violence par le
Coran est systématiquement ignorée, pendant que, détail révélateur, les écrits
de source chrétienne susceptibles de
faire autorité pour la véritable interprétation de cette religion sont, quant à
eux, ignorés pour le motif inverse ! … Mais ne faut-il pas imposer à
la conscience des peuples que par principe toute religion est respectable, sauf
le catholicisme s’il revenait à ses démons… D’où la nécessité
de ménager l’islam, car, dans l’esprit moderne, le catholicisme
seul est l’ennemi, prêt à renaître de ses cendres. Mais le service très
réel que rend l’islam à l’athéisme vaut bien quelques ménagements,
n’est-ce pas ?
Respecter toutes les
sensibilités :
C’est là mélanger de manière
totalement incohérente mais autoritaire deux ordres de connaissance, celui des
idées et celui des sensations ou des sentiments. Pourquoi ce mélange incongru ?
Précisément afin d’interdire un vrai débat d’idées. La notion même
de «débat d’idées», créée par Edgar Faure (franc-maçon) avait été conçue
pour dissimuler la réalité sociale et politique, dans la vie des partis, des
seuls intérêts matériels et des seules ambitions personnelles. Il s’agit
donc, par ce mot, de conférer au débat politique une noblesse qu’il
n’a pas dans la réalité. Le respect de toutes les sensibilités en est un
dérivé dans une société totalement déstabilisée, où les repères intellectuels
et moraux n’existent pratiquement plus dans le monde officiel. Cette
notion impose l’uniformité dans le non-sens, l’ineptie sous forme
de générosité, la désespérance du vide par l’inflation énervante des mots
creux. Le succès du procédé révèle toute la vanité spirituelle de la démocratie
moderne.
Michel de Preux
Le 11 novembre 2006, sur Arte, Robert Badinter,
ancien ministre de la justice français, ci-devant avocat, prétendait à tort
– il a d’ailleurs admis s’être trompé de bonne foi –
avoir fait condamner le professeur Faurisson, révisionniste mondialement connu,
comme faussaire de l’histoire à
l’occasion d’un jugement rendu le 8 juillet 1981. Le professeur
ayant porté plainte pour diffamation, il y a eu procès devant
Les lignes qui suivent ne se veulent
pas un compte rendu d’audience. Il s’agit d’un billet
d’humeur, de mauvaise humeur, de très
mauvaise humeur.
Après la plaidoirie de Maître Delcroix,
avocat du professeur, juriste épris – on a presque envie de dire
hélas ! – de correction et de déontologie, l’auditoire
s’est vu offrir le spectacle d’une espèce de course de relais au
cours de laquelle trois avocats et un procureur, communiant dans une même
hargne à l’égard du plaignant, se sont passé le témoin, jouant à qui
serait le plus menteur et le plus injurieux, sous le regard impassible du
président du tribunal et de ses deux assesseurs féminins, sous l’objectif
indulgent d’une caméra qui s’arrêtait à tous les cafouillages. But
de l’opération : blanchir Robert Badinter en prouvant que Robert
Faurisson est effectivement un faussaire
Avant de vous décrire plus en détail ce
que j’ai vu et entendu, je tiens à préciser deux points :
1. L’avocat
d’Arte, les deux avocats de Robert Badinter et le procureur ayant
ostensiblement refusé à Robert Faurisson son titre de «Professeur»,
j’estime qu’ils n’ont pas droit à celui de «Maître».
2. Je
me conformerai à la tradition journalistique qui veut qu’on ne livre
nommément à la vindicte populaire que les honnêtes gens et qu’on cache
les fripouilles derrière leurs initiales.
Or donc, voici ce que j’ai vu et
entendu.
J’ai vu et entendu le sieur R.
tripatouiller le texte d’un jugement pour lui faire dire autre chose que
ce qu’on y peut lire.
J’ai vu et entendu le sieur J.
s’égarer sur des chemins qui n’avaient rien à voir avec la cause et
tout à voir avec la déportation des juifs. Je l’ai vu et entendu brandir
le témoignage délirant d’un énième presque unique survivant des commandos
spéciaux. Je l’ai vu et entendu ressortir cette vieille ficelle
qu’est le célèbre «langage codé» inventé après la guerre par des
historiens en mal de documents probants. Et là, il y eut un moment
pittoresque : au lieu d’utiliser la traduction française du fameux
code, le sieur J. se servit, à titre d’exemple, d’un mot allemand
qu’il prononça… à l’anglaise. «Sonderbihendlung !»1, psalmodiait-il des larmes de
crocodile dans la voix, «Sonderbihendlung !».
Il se voulait sublime et ne fut que ridicule. Je l’ai vu et entendu aussi
déclarer, le visage rose et reposé, que Robert Faurisson lui faisait perdre le
sommeil. Bref, le personnage se donna en spectacle pendant plus de deux heures
pour son plus vif plaisir et le plus grand ennui de l’auditoire –
principalement composé de révisionnistes imperméables aux envolées de
l’histrion –, tribunal compris. Au moins, on ne pourra pas lui
reprocher de n’avoir pas étalé son incompétence.
J’ai
vu et entendu le sieur L. citer derechef le témoignage délirant du énième
presque unique survivant des commandos spéciaux, comme s’il n’y
avait pas moyen d’en trouver d’autres tout aussi édifiants !
Son rôle à lui était d’exiger du président qu’il rende officiel le
fait que le professeur Faurisson serait un faussaire. Il s’en acquitta
avec une diligence digne d’une meilleure cause.
Vint enfin le sieur C., procureur, dont
les réquisitions, dans une procédure civile comme celle qui nous occupe, ne
sont qu’un avis libre et subsidiaire2. Il aurait pu calmer le
jeu, se placer au-dessus de la mêlée. Point du tout. Il tripatouilla lui aussi
avec cynisme.
En résumé, j’ai vu et entendu
quatre faussaires, quatre menteurs, quatre trompeurs projeter sur un adversaire
placé dans l’impossibilité de leur répondre leur propre turpitude,
incapables qu’ils sont de concevoir qu’un homme puisse être honnête
et courageux. Même l’accusation d’antisémitisme obsessionnel
qu’ils portèrent contre le professeur Faurisson reflétait leur
lèche-bottisme obsessionnel à l’égard de la communauté juive.
Pourtant, rien ne saurait être plus
injurieux pour les juifs que le philosémitisme convenu, théâtral et servile de
ces quatre voyous3.
Mariette Paschoud
1 Pour «Sonderbehandlung» = traitement spécial.
2 Merci à Maître Delcroix de m’avoir fourni ce renseignement.
3 On saura le 21 mai, date du jugement, si la bande s’enrichit de trois unités.
1. Version anglaise
La fourmi travaille dur tout l’été dans la
canicule.
Elle construit sa maison et prépare ses provisions
pour l’hiver.
La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit,
danse et joue tout l’été.
Une fois l’hiver venu, la fourmi est au chaud et
bien nourrie.
La cigale grelottante de froid n’a ni nourriture
ni abri et meurt de froid.
FIN
2. Version française
La fourmi travaille dur tout l’été dans la
canicule.
Elle construit sa maison et prépare ses provisions
pour l’hiver.
La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit,
danse et joue tout l’été.
Une fois l’hiver venu, la fourmi est au chaud et
bien nourrie.
La cigale grelottante de froid organise une conférence
de presse et demande pourquoi la fourmi a le droit d’être au chaud et
bien nourrie, tandis que les autres, moins chanceux comme elle, ont froid et
faim.
La télévision organise des émissions en direct qui
montrent la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo de la
fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de
provisions.
Les Français sont frappés par le fait que, dans un
pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale, tandis que
d’autres vivent dans l’abondance.
Les associations contre la pauvreté manifestent devant
la maison de la fourmi.
Les journalistes organisent des interviews demandant
pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le
gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi, afin qu’elle paie
«sa juste part».
En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une
loi sur l’égalité économique et une loi (rétroactive à l’été)
d’anti-discrimination.
Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi
reçoit aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide.
La maison de la fourmi est préemptée par les autorités
car la fourmi n’a pas assez d’argent pour payer son amende et ses
impôts.
La fourmi quitte
La télévision fait un reportage sur la cigale
maintenant engraissée. Elle est en train de finir les dernières provisions de
la fourmi bien que le printemps soit encore loin.
L’ancienne maison de la fourmi, devenue logement
social pour la cigale, se détériore car cette dernière n’a rien fait pour
l’entretenir.
Des reproches sont faits au gouvernement pour le
manque de moyens.
Une commission d’enquête est mise en place, ce
qui coûtera 10 millions d’euros.
La cigale meurt d’une surdose.
Libération et
L’Humanité
commentent l’échec du gouvernement à redresser sérieusement le
problème des inégalités sociales.
FIN
1 Envoi d’un
de nos amis qui l’a trouvé sur Internet. Nous nous sommes permis de
corriger les fautes les plus grossières.
Réd.