Sommaire :
La rédaction croit que
le monde ressemblera, en 2007 à ce qu’il était en 2006 : ni meilleur
ni pire.
Notre rédactrice en
chef, elle-même licenciée en histoire comme chacun sait, a lu et apprécié le mémoire
de licence d’un jeune universitaire consacré à Charles de Chandieu,
officier vaudois à la tête d’un régiment bernois au service de Louis XIV.
Où il est question de
Max analyse la course à
l’élection présidentielle française et se penche sur une émission de
télévision ressuscitant des mythes
M. Maximilien Bernhard
répond à l’éditorialiste qui l’avait épinglé dans le numéro 359
Michel de Preux répond à
deux dames du PDC : l’une se méfie de Jean-Marie Le Pen et
l’autre fait confiance à Nicolas Sarkosy
Quand les grands esprits
se rencontrent
Claude Paschoud et Pollux
ont tous deux réagi à l’information, récemment parue, révélant que la
pratique des sports envoie chaque jour 820 personnes à l’hôpital.
C’est
la fin de l’année. Force est de constater que le monde ne va pas mieux
que l’an dernier. Mais il faut dire aussi qu’il ne va pas plus mal.
Tueries, famines et viols remplissent
quotidiennement les journaux, aux côtés des heurs et malheurs des vedettes et
grands de ce monde, des succès et échecs de nos sportifs et des études qui font
vivre grassement des chercheurs en tout et n’importe quoi.
Sommes-nous plus mal lotis que nos ancêtres ?Non.
On s’étripait au moyen-âge, au XVe siècle ou à n’importe quelle
autre époque comme aujourd’hui. Les guerres, qu’il s’agisse
des croisades, des guerres de religions ou de n’importe quel autre type
de guerre, engendraient des atrocités inouïes et, souvent, la disette. Les
heurs et malheurs des célébrités et des puissants faisaient déjà l’objet
de commentaires plus ou moins malveillants. Les jeux et combats attiraient les
foules, et toutes sortes de charlatans étudiaient toutes sortes de
charlataneries. Simplement, seuls les intéressés immédiats étaient au courant,
puisque les moyens d’information de masse faisaient défaut.
Il n’y a dès lors pas lieu de se lamenter. Nous
vous souhaitons donc de joyeuses fêtes et une heureuse année 2007, avec un clin
d’œil particulier à nos amis de l’imprimerie Beck qui nous
accompagnent dans l’aventure pamphlétaire depuis vingt-cinq ans.
Le
Pamphlet
Le Centre d’Histoire et de Prospective
Militaires1 vient de lancer la collection Militaria Helvetica.
Le premier volume de cette collection est dû à la plume de François Cojonnex,
licencié ès lettres de l’Université de Lausanne. Il s’agit en fait
du mémoire de licence de ce jeune historien, mémoire intitulé Un Vaudois à
la tête d’un régiment bernois – Charles de Chandieu (1658-1728).
Le livre relate la carrière militaire
d’un Vaudois d’origine française qui entre au service le
Cet ouvrage a ceci de particulier que,
contrairement à de nombreux mémoires, il ne se borne pas à traiter le sujet
annoncé de manière étroite. La carrière de Charles de Chandieu, ses ambitions
et celles de ses rivaux, ses «manœuvres» et ses démêlés avec Berne sont
accompagnés d’une galerie de portraits des grands personnages qui ont
joué un rôle non seulement dans l’avancement de l’officier vaudois,
mais aussi dans les événements de l’époque, aussi bien sur le plan
diplomatique que militaire. Le principal protecteur de Chandieu, le duc du
Maine, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, y tient une large
place. Sont aussi évoqués longuement des événements qui auraient pu ne faire
l’objet que de quelques lignes, comme l’affaire de Neuchâtel qui
mit aux prises plusieurs prétendants à la succession de la maison d’Orléans-Longueville.
C’est ouvrage, fort bien écrit,
intéressera aussi bien les amateurs d’histoire vaudoise – un
Vaudois a fait la nique à LLEE – que les amateurs d’histoire
militaire, d’histoire suisse, d’histoire de France ou même
d’histoire européenne. Aussi ceux-ci pardonneront-ils aux correcteurs de
n’avoir pas vu que Chandieu n’a pas pu envoyer au gouvernement
bernois le 21 février 1700 un mémoire justificatif relatif à une nomination
intervenue en janvier 1701 (p. 71), ni que le duc de Vendôme était l’arrière-petit-fils
d’Henri IV et non d’un Henri VI inexistant (p.83, note 3).
Je vous recommande de faire
l’acquisition de cet ouvrage qui se lit d’autant plus facilement
que les notes sont en bas des pages et non à la fin des chapitres ou du livre
comme c’est trop souvent le cas.
Vous pourrez constater que la course
aux promotions n’est pas une invention récente.
1 Case postale 618, 1009 Pully
Tromperie
C’est une
imposture de la part des gouvernements européens de dire à
Il serait beaucoup
plus franc, et honnête, de dire à
Avant
Micheline
Notre future
présidente de
La presse de ce
jeudi matin nous raconte qu’«il
faut remonter à l’élection à la présidence du radical vaudois Marcel
Pilet-Golaz en 1939 pour trouver un score si bas : 142 voix». Mais
c’était sur 159 bulletins valables, ce qui représente tout de même le 90
% des suffrages exprimés.
Micheline a été mal
élue, et elle ne méritait sans doute pas mieux, compte tenu de ses
gesticulations ridicules au Gouvernement, mais elle a été élue quand même.
Espérons que cette nouvelle fonction l’incitera à une plus grande retenue
politique, surtout à l’extérieur. (cp)
Loup
Un sondage commandé
par le WWF nous apprend que le 76 % des Suisses sont favorables au retour
naturel du loup. Mais le sondage a été réalisé auprès de 1086 personnes
seulement. Les personnes favorables sont en majorité jeunes, citadines, bien formées et Alémaniques. En résumé, des gens
qui n’ont pas une chance sur mille d’apercevoir un loup de toute
leur vie. Et pas une chance sur un million de subir un dommage quelconque à
cause d’un loup. (cp)
Encore les ayatollahs
Tous les rédacteurs
de tous les quotidiens, ce même jeudi, ont tous titré leur article de la même
façon : «L’initiative antifumée
a fait un tabac». Bravo, les gars, elle est fine, l’astuce.
Les talibans qui
veulent imposer leurs comportements à toute la planète ont des mines
satisfaites : après Genève, c’est dans les cantons de Vaud,
Neuchâtel et Fribourg qu’il faudra voter sur des initiatives interdisant
la fumée dans tous les lieux publics.
Après quoi, les
piétons pourront réclamer l’interdiction des véhicules automobiles sur
les routes ouvertes au public, au motif qu’on y respire «passivement» des
gaz d’échappement délétères. cp)
Un danger
L’ineffable
Jean-Pierre Chevènement avait affirmé haut et fort qu’il n’avait pas de raison de
s’effacer devant Mme Ségolène Royal, et qu’il maintiendrait
donc sa propre candidature jusqu’au bout. Il avait ajouté cependant
qu’il ne changerait d’avis que si Jean-Marie Le Pen présentait un
réel danger.
Les frontistes
auront apprécié à sa juste valeur le ralliement récent de l’ancien
ministre de l’éducation nationale, de la défense et de l’intérieur
à la gagnante du tiercé socialiste. (cp)
Sécession
«
Comme en 1938,
lorsque Orson Welles avait joué
Quelle proportion
de Suisses marcheraient si on leur annonçait que les Welsches quittent
Fin novembre, une petite fille de
treize mois a avalé une pastille de méthadone sur l’aire de jeux
d’une école genevoise. On a appris à cette occasion que l’aire de
jeux en question se trouve à une centaine de mètres d’un local de
distribution de méthadone, produit de substitution de l’héroïne ; à
une centaine de mètres, donc, d’un établissement pour toxicomanes. Le
responsable de l’endroit déclare – et on veut bien le croire
– que son centre ne distribue que de la méthadone liquide et n’est
donc pas à l’origine de l’accident. Fort bien. On ne saura sans
doute jamais qui a perdu le comprimé. Mais on peut supposer que c’est un
usager du centre et que le bébé n’aurait pas été empoisonné si
l’aire de jeux s’était trouvée à cent mètres d’un magasin de
chaussures. (mp)
Le canton de Berne a décidé
d’imposer l’usage du bon allemand dans toutes les disciplines
enseignées à l’école obligatoire, y compris la gymnastique. Le but de
l’opération est, notamment, de favoriser l’intégration des jeunes
étrangers. Voilà qui est certes louable. Mais l’intégration des jeunes
étrangers se fait-elle vraiment dans les salles de classe ou de sport ? Ne
se fait-elle pas plutôt dans les cours de récréation, sur les aires de jeux ou
le chemin de l’école ? Et là, je peux vous le garantir, il ne sera
plus question de bon allemand. La mesure risque en outre d’être ressentie
par la population scolaire comme une brimade, ce qui ne sera en aucun cas à
l’avantage des enfants étrangers.
Comme
quoi, à vouloir trop bien faire… (mp)
Durable est à la mode, en particulier pour les écolos
qui ne parlent plus que de développement durable. Moi, je veux bien.
Après tout, pourquoi un développement devrait-il être éphémère ?
Normalement, un développement, ça dure. Ce n’est pas comme Noël qui ne
fait qu’une brève apparition chaque année.
Le samedi 9
décembre, les Lausannois qui faisaient leur marché à
Cette bourde a
provoqué chez moi une hilarité tout ce qu’il y a de durable. (mp)
Comme
nous le savons tous, le général Pinochet sema la terreur et la misère pendant
toute la durée de sa dictature qui fit des millions de morts. Puis vint la
démocratie qui rendit aux Chiliens non seulement la prospérité, mais aussi et
surtout la liberté.
C’est
certainement au nom de cette dernière que le petit-fils d’Augusto
Pinochet, officier de l’armée chilienne, a été renvoyé dans ses foyers
pour avoir défendu le coup d’Etat de son grand-père à l’occasion
des obsèques d’icelui. (mp)
Choquant, inadmissible
et inacceptable
Nos politiciens et maîtres à
penser sont bien à plaindre : il ne se passe pas de semaine qu’ils
ne soient confrontés à des événements choquants, inadmissibles, inacceptables
ou les trois à la fois. Il faut dire qu’ils ont particulièrement souffert
ces derniers temps avec la conférence de Téhéran et les propos non pas racistes
mais bêtement vulgaires du dénommé Pascal Servan à propos de la surpopulation
africaine. Avec Augusto qui pense du bien de son grand-père et Johnny qui
envisage de s’installer en Suisse pour payer moins d’impôts, ils
vont passer un Noël misérable, ces chéris.
Nous,
nous allons passer un Noël rigolard : des «affreux» se sont fait plaisir
chez des ayatollahs, un chouchou du système a «dérapé», le loyalisme est mal vu
au Chili – et ailleurs –, une vedette politiquement correcte donne
à penser – quelle horreur ! – que
Ennemi public
Suite à
la conférence de Téhéran, Sa Majesté Jacques 1er de France
s’est penchée elle-même sur le cas du sinistre Faurisson, coupable de
déviance, et a demandé en personne l’ouverture d’une «enquête
préliminaire». Quand on songe aux innombrables tâches qui accablent
l’auguste personnage, on se dit que le brigand doit être au moins une menace
pour le trône.
On se dit
aussi que Sa Majesté et son entourage sont bien stupides, qui n’ont pas
compris que notre bandit de grands chemins n’a plus grand-chose à perdre
et accepte avec faveur toute occasion offerte par Sa Gracieuse Majesté ou
quelque autre de s’exprimer publiquement, fût-ce devant les tribunaux,
avec toute la publicité qui est faite par la presse à ses propos choquants,
inadmissibles et inacceptables. (mp)
Pronostics et claques (les présidentielles
françaises)
Une
fois éliminé M. Sarkozy, Français de seconde génération mais «étatsunisraélien»
d’inclination et dur de contre-plaqué, affaibli par les chausse-trapes de
ses «amis» de parti, premier ministre en tête, pour qui les voix des mamies
inquiètes et des bourgeois frileux ne suffiront pas à compenser le déport de
vote des «jeunes» désabusés par la nomination d’un franco-israélien
sioniste (fort d’un récent service en qualité de garde-frontière en
Israël) au contrôle des étrangers en situation irrégulière (!) ; une fois
disparus les seconds couteaux de la «drauche» et du centre mou (grands
défenseurs des « valeurs républicaines » et dispensateurs de formules
qui résonnent, «trémoli» et autres coquilles vides) ; une fois rangés les
appeaux anti-Le Pen d’un peu plus à la droite de la «drauche» ; une
fois évaporés les atomisés de la gauche extrême et des verts «antifas» ;
une fois relégué en son château de Bity l’irrécupérable repris de
justesse d’avril 2002 (dont le nom m’échappe), grand amateur
d’arts premiers et de bière mexicaine 1..., il ne restera plus
au second tour qu’un face à face droite souverainiste- gauche bonbons.
Tous, de «drauche» à gauche, hurleront alors avec les dépeceurs du moribond
français et ressortiront les T-shirts du printemps 2002 et les drapeaux
bariolés de la naphtaline, et l’on façonnera aux Français une nouvelle
Marianne aux traits de Ségolène pour lutter contre le Spectre. L’émotion
triomphera une nouvelle fois du bon sens.
Vu l’indiscutable élimination de ses concurrents
de parti les plus dangereux, MM. Strauss-Kahn, science-politicard à
l’œil glauque, et Fabius, maculé du sang contaminé, il n’est
pas interdit d’espérer qu’achevant d’émasculer les
«éléphants» du PS la «gazelle», une fois élue, se révèle une «tigresse» et
justifie son patronyme..., devenant ainsi la première femme d’Etat
d’un pays en grand manque de gouvernement. Max lui souhaite les nerfs et
la santé qu’il faut.
Tour d’horizon
Les
Français 2007 seront comme les Français 2001-2006 : festifs et
vigilants ! Mais festifs en de tristes célébrations correctes autant qu’obligatoires...
et vigilants sur ordre, à l’opposé du véritable danger.
Ils ne fumeront pas (trop cher, mauvais pour la santé), boiront de moins en
moins (mauvais pour la santé et bientôt trop cher), ne feront pas l’amour
(ça risque de provoquer des enfants) mais s’éclateront tous azimuts grâce
au préservatif à prix sacrifiés et au Viagra (dont ils sont désormais nombreux
à demander le remboursement par la sécurité sociale). Il en ira sans doute de
même pour les gouvernés de l’UE, sauf pour le dernier point dans la très
catholique Pologne. Les allogènes assistés auront, pour leur part, les coudées
franches.
Quant
aux Suisses...
Kaamelott : plaidoyer
pour la liberté de mythe
« [En toute lucidité, les maîtres du Talmud] ont toujours su que les
interprétations et les récits qu'ils proposaient étaient de l'ordre du possible
et non pas du vrai, relevant de la création imaginaire plutôt que de la
restitution historique. Il y a dans le Midrach2 un rapport à la tradition qui n'est pas
un obstacle à la créativité.3 »
On
pourrait appliquer le principe énoncé ci-dessus à Kaamelott, production
télévisuelle d’Acting Studio signée par MM. Jean-Yves Robin et
Alexandre Astier, qui ont pris le parti d’exhumer une énième version de
la geste des Chevaliers de
Un
récit épique et truculent d’où la culture n’est point
absente : Arthur sait lire (dans le lit matrimonial de préférence),
Sur cette suggestion
de rire (ça ira mieux) et dans l’espoir d’une fin d’année à
l’abri des missiles de croisière (là où il se trouvera quand paraîtront
ces lignes) et des « empoisonnades » (un peu partout dans le monde et
devant la tévé), Max souhaite de bonnes fêtes aux lecteurs du Pamphlet.
Max l’Impertinent
1 Accessoirement multiplicateur par neuf des frais de fonctionnement de l’Elysée au cours de son séjour dans la maison...
2 Nom des interprétations multiples des mythes inhérents à la symbolique juive et du recueil les réunissant.
3 Marc-Alain Ouaknine, Les Symboles du Judaïsme, p. 9, Editions Assouline, 26-28, rue Danielle-Casanova, 75002 Paris, ISBN : 2 84323 142 6 (Souligné par Max).
4 Kaamelott – l’intégrale – livre I, livre II et livre III en 9 DVD... sans oublier Kaamelott – L’Armée Du Nécromant, BD qui vient de sortir et constitue un excellent complément.
C’est
avec grand intérêt que j’ai pris connaissance de votre éditorial d’octobre
2006. Je me permets de vous envoyer ci-joint le communiqué de presse complet
concernant la candidature du soussigné au Conseil d’Etat. Comme vous
pouvez le constater, mon programme porte sur 10 points principaux, dont une
politique de la drogue basée sur l’abstinence. Les valeurs
judéo-chrétiennes font quant à elles partie des raisons de ma candidature.
Il
va sans dire que je concentrerai mes efforts sur les 10 points principaux de la
campagne. Dommage que Le Matin Bleu d’octobre
n’ait pas mentionné les neuf autres.
(…)
Maximilien
Bernhard
Extrait du
communiqué de presse mentionné par notre correspondant :
Ses
priorités politiques
L’intéressé s’est donné les objectifs
suivants pour la prochaine législature : 1) Introduire un droit d'objection de conscience dans le domaine de
la santé afin de permettre à chaque professionnel de la santé de refuser
de fournir des prestations contraires à ses convictions dans les domaines de
l'interruption de grossesse et de l'euthanasie. 2) Soutenir le développement de soins palliatifs et s'opposer à
l'utilisation de lieux de vie et de soins (EMS, hôpitaux) à des fins
d'assistance au suicide. 3)
Promouvoir une politique de la drogue basée sur l’abstinence. 4) S’engager pour un
assainissement des finances cantonales, un budget équilibré et une politique
anticyclique en la matière. 5)
Permettre aux contribuables de déduire de leur déclaration d'impôts les dons
aux églises et œuvres chrétiennes reconnues d'utilité publique. 6) Soutenir le régime des notes ;
par ailleurs, soutenir l'idée d'un «bon scolaire» par le biais d'un
subventionnement partiel des écoliers que les parents souhaitent inscrire dans
une école privée. 7) Améliorer les
conditions-cadre pour les petites et moyennes entreprises (PME) et s'engager
pour la revalorisation de la filière de formation pratique ;
s’engager également pour que les chômeurs puissent être aidés à
réintégrer plus rapidement une activité professionnelle. 8) Maintenir un service public de qualité. 9) Promouvoir les économies d’énergie et le développement
d’énergies renouvelables, notamment l’énergie éolienne. 10) Prendre des mesures efficaces
contre l'engagement illégal de travailleurs étrangers dans le canton ;
soutenir la création de programmes d'occupation pour réfugiés dans le domaine
public, ainsi que la politique de scolarisation des enfants de sans-papiers.
Toutes les notions étant
aujourd’hui et désormais durablement perverties, faussées et piégées, la
lutte pour le droit et la vérité se situe à l’extrême, car ce que
l’on nomme le «centre» (dit modéré) n’est que le milieu au sens
mafieux, c’est-à-dire le milieu de la pourriture et de la propagande
manipulatrice. Il faut combattre pour la
pensée et l’action désintéressée dans un monde qui a fait de tous les
intérêts des idoles. Dans le règne du «chacun pour soi» généralisé, la plus
élémentaire décence morale consiste à rester ou à redevenir héroïquement
serviteur inutile de la vérité et de la justice en greffant notre combat sur le
Christ et sur l’Eglise, son unique Eglise, seule arche de salut pour
tous. Le reste n’a plus aucune importance. Sans le Christ, sans
l’Eglise, ni les nations, ni la culture, ni la famille, ni la
philosophie, ni l’économie n’ont plus aucun sens. Ce sera le
Christ-Roi ou le chaos.
L’immigration de peuplement que
nous subissons avec, à l’arrière-plan, l’essor de l’islam en
Europe jadis chrétienne, est protégée officiellement par les outils
idéologiques de l’antiracisme et de l’islamophobie, méthodes
utilisées avec cynisme par des partis politiques établis et une presse asservie
dans son ensemble.
Je fus récemment confronté à deux
personnes, de sexe féminin, membres du parti démocrate-chrétien et censées
situées à droite de l’échiquier politique. Deux personnes : deux
avis et deux aveux ayant de quoi inquiéter…
La première se prévalut du multiracisme
de sa proche famille, faisant allusion à Jean-Marie Le Pen, et la seconde me
déclara sa confiance en Nicolas Sarkozy pour le bonheur de
Passons à la politique sécuritaire de
Nicolas Sarkozy qui séduit tant la seconde de mes interlocutrices. Son
malentendu révèle bien le fondement sur lequel repose le crédit actuel de la
classe politique, ou ce qui en reste : l’ignorance, produit
entretenu de la désinformation quotidienne et programmée, qui n’est en
fait qu’une intoxication collective par la presse de tous genres,
notamment par celle dite de divertissement.
Sarkozy ne demande le suffrage des
Français qu’après avoir reçu, hors de son pays et dans son pays, mais
hors de son propre parti politique, l’aval de la communauté juive et du
monde anglo-saxon des affaires. Il veut remettre en cause le vote des Français
sur la constitution européenne par un vote au Parlement (acquis d’avance)
au mépris de la démocratie réelle, c’est-à-dire non manipulée. Il a
introduit le principe de la discrimination positive, entend établir le droit de
vote des étrangers n’appartenant pas à la communauté européenne en
France, est favorable au curriculum vitae anonyme destiné à contraindre les
bailleurs et les entreprises à contracter avec des personnes non désirées, il a
légitimé l’islam en France en créant le Conseil français du culte
musulman. Voilà donc l’homme qui, aux yeux de beaucoup, présente des
garanties de sérieux pour la sécurité des Français et l’indépendance de
ce pays !
Sur le plan religieux, le désordre des
esprits et l’incohérence sont tout aussi dramatiques ! Benoît XVI
passe aux yeux d’innombrables fidèles pratiquants pour un ferme
adversaire du relativisme moral, alors qu’il est le garant religieux le
mieux placé dans le monde du relativisme religieux doctrinal et même
dogmatique, principe et fondement du relativisme moral si hypocritement décrié
par lui. Seules les sectes maçonniques ne sont pas dupes… Et que penser
de l’imposture spirituelle qu’il propage dans le monde
entier : celle du respect sincère (parce que «conciliaire») de toutes les
religions ? Appeler à ce type de «respect», c’est mépriser
publiquement et outrager la révélation que Dieu lui-même a faite aux hommes
pour être reçue par eux à travers l’unique société apte à le faire en
vertu de cette même révélation : l’Eglise catholique, apostolique et
romaine ! Peut-on porter plus loin la perversion du langage et la perfidie
dans l’exercice d’un «magistère» ecclésiastique ?
Tout le monde est dupé. Cette situation
n’est pas un malheur, c’est une malédiction. Le juste milieu est
désormais dans l’extrême du courage et de l’intelligence. Là se
trouvent la sagesse et la prudence politique véritables.
Michel
de Preux
Quand les grands esprits
se rencontrent
Notre rédaction compte deux amis
inconditionnels du sport, qui réagissent aux mêmes stimuli. M.P.
Sports
Pour une fois que
la presse quotidienne nous apporte de bonnes nouvelles, il convient de les
saluer : selon 20 minutes et d’autres quotidiens, le sport fait chaque jour 820 blessés.
Le sport tue à 135
reprises chaque année et 300'000 personnes finissent à l’hôpital en
pratiquant leur discipline (sportive) favorite. Le football fait à lui seul
plus de 50'000 éclopés annuels.
Lorsque l’on
songe à tous les articles de journaux, pondus par des débiles profonds, qui
nous recommandent de pratiquer des sports, supposés bons pour la santé, quand on lit les interviews des sportifs de
haut niveau, notamment des footballeurs, dont le niveau intellectuel ne dépasse
pas celui du plancton marin, quand on observe le comportement sur le terrain de
certains de ces voyous, censés représenter un modèle pour la jeunesse, on se
réjouit que 820 de ces crétins finissent à l’hôpital chaque jour.
On se plaît à
espérer qu’ils soient encore plus nombreux à se casser quelque membre.
Mais pour que notre félicité soit sans nuage, il faudrait encore que ces benêts
assument seuls les conséquences financières de leur imbécillité et que les
assurances accidents refusent systématiquement toute prestation à celui qui
subit un accident par la pratique d’un sport.
Les lois fédérales
imposent aux fabricants de cigarettes des slogans anti-tabac qui
s’appuient sur des hypothèses scientifiquement discutables. On a même vu
des «études» affirmer que la fumée passive augmentait le risque de carie des
dents de lait chez le nourrisson. Il y aura toujours quelques fanatiques
dépourvus de sens critique pour avaler, et même diffuser, de telles
calembredaines.
Pourquoi n’y
aurait-il pas des lois fédérales interdisant la pratique des sports les plus
dangereux, restreignant de façon drastique la pratique des autres, obligeant
les stades à publier de larges panneaux publicitaires : «La pratique des sports tue» et «Pratiquer un sport, c’est mauvais
pour la santé», taxant fiscalement au maximum la pratique des sports, et
même la consommation passive chez les spectateurs des matches ?
Lors de la célèbre course de l’Escalade, à Genève, il
n’y a eu cette année qu’un mort. C’est trop peu. Maigre
consolation : c’était un professeur de sports de 51 ans, donc un
suicide.
Il y a peu, les sociétés
de gymnastique de Prilly présentaient leur spectacle. Des milliers de
programmes ont été imprimés, avec, en page de couverture et en grosses
lettres : «La gym fait sont (sic) cinéma». Rédigé probablement par un
prof de gym, lu par des centaines de sportifs analphabètes qui n’y ont
rien vu, le programme a été diffusé tel quel jusqu’au dernier jour.
On n’a plus
le temps dans les écoles pour le grec et le latin, parce qu’il faut caser
des heures de sport, imposées par des lois débiles, adoptées grâce à
l’action d’un Adolf Ogi, c’est vous dire le niveau !
A part ça, des
officines comme le BPA continuent de nous endoctriner avec les vertus supposées
du baudrier de rétention, dit ceinture de
sécurité, qui était, selon
leurs calculs, en mesure de sauver plus de vie chaque année que la route
n’avait jamais fait de victimes.
Les gnolus qui oeuvrent là-bas
feraient mieux de s’occuper un peu des sports !
Claude Paschoud
Bouger
tue!
Nous vivons aujourd’hui dans une société obsédée
par la santé, la sécurité, le bien-être. On aime la nature. On se nourrit de
petites graines. On achète de l’eau de source. On s’épouvante à
l’idée que les téléphones portables émettent des ondes radio. On partage
ses loisirs entre les spas et les médecins. On exige d’interdire la fumée
dans un rayon de deux kilomètres autour de chaque non fumeur, de brider les
moteurs des voitures à
Pour
ce qui est de l’amitié entre les peuples, on a déjà vu comment elle se
manifestait entre les partisans d’équipes concurrentes lors des grands
tournois de balle.
Les
effets sur la santé, quant à eux, sont désormais mieux connus grâce à une
nouvelle d’agence publiée le 5 décembre dernier:
«Les accidents de sport font en moyenne
135 morts et 300'000 blessés par année en Suisse, selon une statistique publiée
par le Bureau de prévention des accidents (BPA). Et la tendance est à la
hausse. Le coût économique et social de ces accidents est estimé à 2 milliards
de francs par an. Ce chiffre pourrait exploser. Les experts du BPA prévoient en
effet une augmentation des accidents et une aggravation des blessures en raison
du nombre croissant d'activités sportives. (...) En 2004, le BPA a recensé
304'000 blessés dans des activités sportives contre 318'000 en 2003, 284'500 en
2001 et 282'000 en 1999. La moyenne pour les années 2000 à 2004 s'inscrit à
295'800. (...)»
Voilà
– pour une fois! – une statistique qui nous apprend quelque chose
d’utile. Quand donc se décidera-t-on à bannir la gymnastique des écoles,
à fermer l'Office fédéral du sport et à traîner Adolf Ogi devant les tribunaux?
Pollux