Sommaire :
L’éditorialiste ne partage pas l’enthousiasme de la presse
après le discours de M. le Président de
Où il
est question du maire de Neuilly, de l’Université de Lausanne,
d’Armée XXI, de football, de démocratie et de grèves
Bonne nouvelle : le prix de l’abonnement annuel reste
inchangé : CHF 35.- ou 25 €
Max n’aime ni la bêtise ni les «cyberzombies» sans idéal. Il compare
les résolutions de Lucy aux sombres desseins de Mahmoud
Une fois n’est pas coutume, Michel de Preux s’intéresse à la
sagesse chinoise
On croit comprendre que Xavier Savigny apprécie
l’ordre et la propreté dans la cité de Calvin.
Pour Claude Paschoud, la future loi
fédérale sur l’encouragement de la culture est la menace la plus grave
contre le fédéralisme et contre l’autonomie des cantons de ces dernières
années.
Comment SOS Future Mère (Vaud)
s’est fait manger tout cru par SOS
Futures Mamans (Fribourg)
Monsieur Samuel Schmid, actuel président le
Le 18, le même quotidien recueillait pieusement
l’avis de Micheline Calmy-Rey sur le discours de son collègue : «Le président de
(…)
Car que dire d’un homme politique
qui accepte l’hospitalité d’un pays et profite de l’occasion
pour lui cracher à la figure ?
Que dire de chefs d’Etats et de
gouvernements qui, profitant eux aussi de l’accueil de ce pays,
applaudissent le malotru à tout rompre ?
Que dire d’une classe politique
et médiatique pour qui ce manque de savoir-vivre est une preuve de
courage ? Quel courage y a-t-il à tenir un discours malvenu quand on ne
risque, à titre personnel, ni sanctions, ni représailles; quand on est assuré
de l’approbation du monde bien-pensant, qui ne manquera pas de
stigmatiser
Surtout, les propos tenus par Samuel Schmid à Tunis et
approuvés par Madame Calmy-Rey au nom du Conseil fédéral témoignent d’un
culot phénoménal eu égard à l’état des droits humains dans notre pays. A
la place du président Ben Ali, je proclamerais haut et fort à la face du monde
la profession de foi suivante : «Il
n’est pas acceptable que l’Organisation des Nations Unies compte
encore parmi ses membres des Etats qui emprisonnent des citoyens au seul motif
qu’ils ne partagent pas l’avis officiel au sujet d’un point
d’histoire»
L’Etat tunisien emprisonne des citoyens pour
préserver son propre pouvoir. C’est très vilain, mais c’est le fait
d’un pays souverain.
Alors, silence dans les rangs !
Le Pamphlet
Bricoles
Tartarin de Neuilly
Le vibrionnant maire
de Neuilly jure de nettoyer les banlieues au Kärcher mais, confronté à la
guerre civile, il donne à sa police l’ordre de ne pas tirer et
d’éviter même la confrontation. Mieux : les plus hautes autorités de
l’Hexagone reçoivent en audience privée, pour leur manifester leur
sympathie, les parents de deux petits voyous qui ont malheureusement pour eux
choisi de se réfugier dans un transformateur d’EDF pour échapper à la
police.
Devant tant de
pleutrerie, les émeutiers n’ont plus à se gêner. Bien entendu, ce
n’est pas la politique imbécile de favorisation de l’immigration
qui sera remise en question, puisque l’apport culturel du Maghreb est une chance pour
Un communiqué AFP publié par 24 heures du
vendredi 18 novembre annonçait aux populations soulagées que la situation
était redevenue normale en France après trois semaines de violences urbaines.
Ce «retour au calme confirmé» était attesté par le fait que «Selon
Au secours ! A l’aide ! La folie nous
guette !
Si on comprend le sens des mots, des voyous peuvent
incendier chaque nuit 98 véhicules sans affrontements, ce qui veut dire –
mais ça, on le savait déjà : cf. ci-dessus – que les autorités
laissent faire. De surcroît,
L’Humense
Le bâtiment des
Facultés des sciences humaines 2 devrait s’appeler l’Humense. Il paraît que c’est un jeu de mots inventé
par un cabinet spécialisé et imposé sans concertation par un rectorat tout
surpris de l’accueil glacial des professeurs et des étudiants à cette
sottise abyssale. Tous les autres bâtiments de l’Université ont également
reçu un nom bizarre : Amphimax, Biophore, Cubotron, Génopode, Internef et
Unithèque, cette dernière appellation pour désigner la célèbre Banane, connue de chacun.
Un étudiant de
première année est serein : «Il faut
apprendre à assumer un nom qui n’est pas apprécié».
Si les autorités
universitaires avaient déployé autant d’énergie à maintenir leurs
prérogatives face aux pouvoirs publics qu’à trouver des noms ridicules
pour les bâtiments, l’Université de Lausanne aurait peut-être conservé
son Ecole de pharmacie et ses facultés scientifiques.
Armée XXI
Le concept «Armée
XXI» était fondé sur l’idée qu’il fallait mieux tenir compte de la menace terroriste, jugée beaucoup plus
réelle qu’une guerre en Europe. A cet effet, les troupes
d’infanterie devaient être engagées, nous disait-on, dans des missions de
sûreté comme la protection des infrastructure, des bâtiments ou des conférences
internationales.
Depuis lors, les
bataillons de chars sont engagés à la garde des ambassades, remplaçant ainsi
les effectifs insuffisants des polices cantonales, dont c’est la mission.
A l’époque de
l’introduction d’Armée XXI,
Football
Le
chroniqueur de service a bien ri des indignations et des clameurs suscitées par
le nationalisme turc dans les vestiaires du stade stambouliote.
Les plus fidèles
lecteurs du Pamphlet se
souviennent peut-être de notre article, paru dans le n° 145 (mai 1985), dans
lequel était cité un auteur de la deuxième moitié du XVe siècle expliquant que
ce divertissement, auquel s’adonnent de préférence les jeunes gens grossiers
et pétulants, lui paraît odieux (execrabilis) plus
qu’aucun autre amusement de ce genre, grossier, inconvenant et
méprisable (rusticior,
inhonestior quoque vilior).
Les supporters
helvétiques ont sifflé, à Berne, l’hymne national turc, ce qui constitue
une grossièreté impardonnable. Mais on en a peu parlé dans la presse suisse du
lendemain. Les joueurs suisses ont dû subir à Constantinople le retour du
bâton. La presse (sportive) suisse ne parle plus d’autre chose. Quelle
dérision !
Démocratie
Pour inciter les
citoyens à faire leur devoir civique, 24 heures leur expliquait1 :
«Promis, votre vote ne changera
rien !». Quoi que décide le corps électoral, les magasins resteront
ouverts dans les gares le dimanche et l’agriculture suisse sera exempte
d’OGM à moyen terme.
Voilà qui devrait
inciter M. Lambda à mettre son réveille-matin dimanche pour glisser son
bulletin dans l’urne.
1 24 heures du 8 novembre, page 4.
Grève
Par une loi dite
«charte du travail» du 4 octobre 1941, soit pendant-les-heures-les-plus-sombres,
l’odieux régime de Vichy avait interdit les grèves. Heureusement pour
Au total un grand
tiers d’inconscience, un petit tiers de bêtise, un tout petit tiers de
conscience politique et un gigantesque tiers de mauvaise foi syndicale…
Vous avez reçu avec ce
numéro du Pamphlet le bulletin de versement qui vous permettra de
renouveler votre abonnement d’ici à la fin de l’année. Nos lecteurs
de l’étranger disposent d’un b.v. spécial qui leur permet de verser
leur écot directement en euros à l’office postal le plus proche.
Cette année encore, le prix de l’abonnement se
monte à
CHF. 35.- (25 €)
Merci d’avance à ceux qui ne s’en
tiendront pas au prix minimum. Leur aide nous est extrêmement précieuse. Et
merci à tous de nous rester fidèles.
Réd.
Qui m’aime me joigne (tout ce que j’aime le
moins)
Un confrère d’opinions libres a récemment eu la réjouissante
idée de sonder son lectorat quant aux dix choses que celui-ci détestait le
plus. Résultat paru1, très déçu de n’avoir pu approcher de la
moyenne du test, Max livre ici ses réponses… pour ce qu’elles
valent (par ordre décroissant), dans l’espoir d’entretenir
l’intérêt du « connais-toi toi-même » :
1. La bêtise ;
2. le mensonge ;
3. la laideur morale ;
4. ce qui est déplacé ;
5. le concept moderne de
démocratie (majorité des incompétents plus un) ;
6. le manque d’humour ;
7. le manque d’esprit ;
8. la fatuité ;
9. la ladrerie ;
10.
le commerce (lorsqu’il se mêle d’art).
N.B. : La détestation de la bêtise revêt un
caractère prioritaire et absolu. A celui qui serait tenté de demander de quel
droit s’arroger celui de reconnaître ce redoutable fléau, Max répondra
qu’à la manière d’une Cassandre, il le pressent et le sent
d’instinct… et se trompe rarement, sauf à son endroit (par
définition)… Cette fatalité a ceci de commun avec l’espace sidéral et
l’algèbre qu’elle fournit à l’entendement humain une assez
bonne représentation de l’infini. C’est probablement sa seule
utilité.
Le
mensonge doit sa seconde place à ce qu’il est souvent issu d’une
perversion de l’intelligence.
Pour
ce qui est des points 6 et 7, Max propose une définition commune à
l’usage des cruciverbistes :
En
six lettres : fait défaut, mais ne manque jamais à celui qui en est
dépourvu.
Enfin, Max regrette
de n’avoir pu faire figurer dans cette liste des concepts tels que la
lâcheté (qui, au moins au sens physique du mot, peut être une
matérialisation de l’instinct de conservation) ou l’une de ses
manifestations, la fuite des responsabilités – il est des
responsabilités qui vous dépassent (cf. principe de Peters).
Merci chauffeur !
(à G.R.)
Par un beau dimanche valaisan ensoleillé, Max et Iris,
en route vers un repas prometteur sur une colline de Sion,
s’interrogeaient sur le pourquoi d’une jeunesse avachie dont la
principale activité est de se laisser voguer au gré des émotions de pacotille
que lui dispensent régulièrement nos médias « éclairés ». Une
autoproclamée «no future» génération prodigue des deniers de ses parents pour
alimenter des causes aussi utopiques que lointaines, surtout très lointaines,
« là-bas », mais incapable d’aborder les problèmes autrement
plus urgents et décisifs de son propre devenir « ICI », dans son
propre biotope. Insignifiante singerie de faux poètes maudits, dérisoire
édificatrice de petits châteaux de sable dans les profondeurs abyssales de
vastes déserts cérébraux. Une tourbe apatride tout entière composée
d’individualistes de masse ; de cultivateurs sans jardins, enlisés
dans leur poursuite immobile d’une prétendue culture mondiale qui leur
tient lieu de Graal ; de furieux penseurs qui résonnent et
s’expriment avec un beau son creux ; d’internautes planétaires
qui voyagent au point fixe ; de maniaques globalisés de la communication
dépourvus de toute capacité d’expression… Cyberzombies sans idéal,
ils vont, vêtus de treillis camouflés réformés des surplus US, chaussés de
charentaises à têtes de Mickeys, cramponnés à leur écran, zapper l’Axe du
mal. Puits d’ignorance, qu’ont-ils donc pour n’avoir
d’infini que la vacuité ?
«Ils ont mal à la tête.»
Merci,
chauffeur, c’était clair et précis, et bien joliment dit !
Question de point de vue
«No, Master. Master is good. I will not
kheel Master, I kheel the master next door»2
Ainsi parlait Lucy, la moins vive de nos «maids»,
lorsque je m’inquiétais du sort qui serait réservé à notre famille de
blancs paternalistes quand adviendrait le Grand Soir. Elle venait de dire tout
haut, ce que Nomalady, la plus brillante, pensait tout bas. Nous étions en
1989, quelque part en Afrique australe. J’ai souri et pensé que
c’était dans l’ordre des choses. Après tout, même si je
m’efforçais de développer leur pays, j’étais une pièce rapportée.
Aujourd’hui, en Europe occidentale, c’est
à peu près le même programme que j’ai lu dans le regard de Marc –
de son vrai nom Mahmoud –, le peintre tunisien qui travaille dans notre
villa. Marc et Mahmoud travaillent bien. Marc m’aime bien… Il sait
que j’ai pressenti la guerre de religion qui se prépare, que j’en
ai compris les causes profondes, identifié les fauteurs intéressés et que
j’en déplore par anticipation les ravages. Il sait que je connais les
pays dont nous parlons ensemble et les enjeux en cours. Mais Mahmoud sait que
je suis un roumi qu’un de ses frères devra un jour tuer, parce
qu’on ne convertit pas un païen. Et désormais, je ne souris plus, car je
ne pense pas que ce soit, cette fois, dans l’ordre des choses. En ce pays
qui est le mien et que je m’acharne à conserver intact, c’est
Mahmoud la pièce rapportée…
Deux livres prémonitoires3 ont su
m’ouvrir les yeux, je connais la menace. Elle est triple : les
allogènes, rétifs à toute intégration, venus en conquérants, jadis humbles et
soumis, croissant en arrogance à mesure que leur nombre tend vers la masse
critique ; les félons, qui par calcul, bêtise ou lâcheté nous livrent aux
premiers et les petits malins derrière les deux premiers. J’observe les
allogènes, je méprise les félons, les petits malins m’amusent un peu...
Le moment venu, indifférent au nombre comme à la
solitude, je les combattrai tous parce que je suis chez moi.
Max
l’Impertinent
1 Le Cri de
2 « Non Maît’e. Le Maît’e est bon. Je ne tue’ai pas le Maît’e ; je tue’ai le Maît’e d’à côté ! »
3 Ceux qui
aimeraient comprendre le suicide assisté européen devraient lire de
Jean Raspail : « Le Camp des Saints » (paru en 1973 chez Robert
Laffont, réédité chez le même éditeur en 2004 – ISBN 2-221-08840-9) et de
Philippe Gautier : «
«Dans
le temple de la sottise trône le dieu de la sottise.»1
Très
actuel : voyez le dieu benêt, qui fait tant de ravages dans la jeunesse
mondiale2.
«Après
trente ans, un homme ne doit plus commencer à apprendre un art.»
Recyclages
ou formation permanente et infantilisation de l’adulte sont donc
rigoureusement synonymes.
«Plutôt
pauvre et intègre que riche et corrompu»,
car il y a des compensations : l’insolence bien placée est la plus
basse; la lucidité sans appel, la plus haute.
«Devenir
mandarin, c’est la fin de l’idéal.»
Voyez
Jean-Romain utilisant Pascal Couchepin pour sa publicité littéraire et son
frère, François-Xavier Putallaz, le parti démocrate-chrétien pour sa sécurité
professionnelle et son audience officielle dans le Nouvelliste du Valais.
«Les
principes gouvernent les gens honnêtes, les lois gouvernent les gens méchants.»
Je
sais désormais d’où vient le prestige de l’Etat de
droit !…
«La
rectitude triomphe de cent vices.» …
et son absence stérilise mille vertus.
«Celui
qui est victime d’une injustice et ne la redresse pas a vécu pour rien.»
On
m’aura donc imposé un sens à ma vie ! Mais ceux qui me l’ont
imposé n’y sont pour rien, car le sens vient de moi seul.
«La
première fois, c’est une erreur, la seconde, c’est qu’on le
fait exprès.»
En
matière de foi et de morale, l’Eglise dit exactement la même chose par le
mot «hérésie».
«Le
repenti ne changerait pas pour de l’or.»
La raison
en est très simple : parce qu’il l’a trouvé !
«C’est seulement lorsqu’on endure
souffrances sur souffrances qu’on est au-dessus des autres.»
A
rapprocher de cet autre proverbe chinois :
«Le
bonheur est du côté des gens laids.»
et encore :
«Une
lame non aiguisée finit par se rouiller.»
«On
ne peut sculpter dans du bois pourri.»
C’est
la définition précise de l’illusion démocratique moderne. Elle prétend
construire un ordre social en faisant régner l’anarchie dans le cœur
et l’esprit des hommes.
«Une
mauvaise vie vaut mieux qu’une belle mort.» ou cette variante :
«Mieux
vaut être un rat vivant qu’un préfet mort.»
Rassurez-vous :
la sagesse chrétienne ne substitue pas à cette folie païenne une platitude
inverse, car la belle mort sauve une vie de tous ses défauts. Ce genre
d’aphorisme prouve définitivement que toute civilisation non chrétienne
est oppressive et, au fond, nihiliste.
1 Tous ces proverbes sont tirés du livre de Roger Darrobers : Proverbes chinois, éd. du Seuil, coll. Points-sagesse, Paris, 2001
2 Voici la définition que donne le Larousse de l’adjectif «benoît» : «Qui affecte un air doucereux.». Très actuel aussi !
Point de vue du bout du lac
En 2001, la ville
de Genève et les associations culturelles, souvent subventionnées,
s’étaient trouvées au centre d’une polémique à propos du nouveau
contrat de subventionnement de la ville qui stipulait que l’affichage
sauvage devait être proscrit. Tollé général desdites associations culturelles.
Un accord est trouvé, qui satisfait tout le monde : l’affichage
sauvage doit désormais être fixé avec du scotch et non plus de la colle. Or je
constate dans mon quartier des dizaines d’affiches du mouvement
Solidarité, extrême gauche remuante et revendicative, qui lors des dernières
élections a placardé sauvagement et fixé à la colle sa propagande. Cela ne lui
a pas réussi puisqu’elle n’a pas atteint le quorum et n’est
donc pas représentée au gouvernement. Mais je trouve que ce ne serait pas une
mauvaise idée de lui facturer le prix du nettoyage des murs et des pylônes
salopés par ses militants.
Le plus ancien
squat de Genève, le Rhino, sera
peut-être évacué. C’est le souhait du procureur Daniel Zappelli. La décision
reviendra au Tribunal administratif devant lequel le Tribunal fédéral a renvoyé
le recours des occupants. Il va sans dire que tous les mouvements de gauchistes
de la place s’insurgent vigoureusement contre cette atteinte intolérable
à la liberté et à la démocratie. Le 5 novembre, je croise la manifestation de
soutien au Rhino dans les rues basses
et constate qu’elle est composée de beatniks crasseux et de divers
militants d’extrême gauche. Les slogans tournent autour de
l’expropriation et du droit au logement pour tous. L’impression est
surtout qu’une fois de plus, chacun se raccroche à ses privilèges qui en
l’occurrence ont été acquis de façon absolument indue. Ceux qui, à
l’heure actuelle, occupent illégalement des immeubles en plein centre de
la ville de Genève, spoliant de ses droits le propriétaire qui veut réhabiliter
les bâtiments et en faire des logements pour les familles, ne devraient avoir
qu’un seul droit, celui de faire leurs valises en silence. Lorsque
l’on pense que la pénurie de logements fait rage et que nombre de
familles paient des loyers considérables pour des appartements médiocres, on
est en droit de trouver l’arrogance des squatters indécente.
Mais il est connu
qu’à Genève, il est plus commode de squatter et de vivre de subventions
et de prestations sociales que de se mettre au boulot. Comme le gouvernement
bien lisse et politiquement correct ne fera jamais rien pour changer cela, on
n’est pas près de voir les parasites quitter la cité de Calvin.
Les élections genevoises
se soldent par une situation qui ne va bien sûr rien donner de bon. Législatif
à droite, exécutif à gauche, rien de mieux pour rester immobile. Une note
d’espoir pourtant : la disparition de l’extrême gauche du
Grand Conseil, victime de ses dissensions internes. Heureusement, ils nous
promettent déjà d’être d’autant plus actifs sur le terrain. En
gros, ils vont continuer à nous em…er, mais cette fois ils le feront
devant la maison.
Xavier Savigny
L’article 69
alinéa 1 de
Mais le deuxième
alinéa tempère cette si claire répartition des compétences : «
Il
n’en fallait pas plus pour que soit créé un Office fédéral de la culture
dirigé depuis six mois par un docteur en informatique et diplômé en mathématiques,
M. Jean-Frédéric Jauslin, qui peine à convaincre les artistes.
Le quotidien 24
heures nous relate1 que son premier discours personnel a été
jugé par les critiques plat, truffé d’arguments passe-partout
et sans intérêt.
Dans un certain
sens, c’est réjouissant, puisque aussi bien un office fédéral de la culture ne se justifie que si
Le commentaire
pondu par les juristes du Palais au sujet de la future loi
d’encouragement de la culture, est à cet égard très éclairant :
«La
conception constitutionnelle de la culture figure à l'art. 69 de
Et
voilà !
Les fédéralistes,
s’il en reste, ne pourront pas se plaindre, après l’adoption de
cette loi, qu’ils n’avaient pas compris la stratégie fédérale.
L’interprétation
du mot «culture», dans
l’administration fédérale, comprend tout
et singulièrement tous les domaines de l’enseignement :
l’article 3 du projet de loi exprime clairement que
Cette prétention va
dans le même sens, mais bien plus loin, que le projet d’harmonisation
scolaire que le Conseil national a gobé avec une belle indifférence, et
que dénonce à juste titre M. Pierre-Gabriel Biéri dans la dernière livraison de
Patrons2.
Il faut dire, et
redire, qu’il n’existe pas de culture fédérale, que la diversité culturelle du pays ressortit
essentiellement à la compétence des cantons eux-mêmes, garants de cette
diversité, que la survie des quatre langues, de même, ne dépend pas des
subventions fédérales mais de ceux qui les parlent.
Le commentaire de
l’avant-projet de loi sur l’encouragement de la culture, dès son
premier paragraphe, laisse entendre que certaines compétences du domaine
culturel sont déjà, dans la pratique, du domaine fédéral, comme la formation
(art. 66 Cst.), les besoins des jeunes et la formation des adultes (art. 67
Cst.), le cinéma (art. 71 Cst.) ou la protection de la nature et du patrimoine
(art. 78 Cst.).
Or, si tous ces
articles mentionnent en effet que
C’est ce respect de l’autonomie cantonale
qui fait totalement défaut dans les projets que
Il faut jeter aux
oubliettes l’harmonisation scolaire et surtout la loi
d’encouragement de la culture.
Claude
Paschoud
1 24 heures du 22 novembre, page 14.
2 Patrons no 11-12 (novembre et décembre 2005),
publication du Centre patronal.
Dans le courant d’octobre, les amis et donateurs
de SOS Future Mère-Vaud ont reçu de la présidente, Françoise Delacrétaz,
la lettre suivante :
«Comme vous l’avez peut-être
lu dans nos journaux, SOS Future Mère va fermer ses portes le 1er
novembre de cette année.
C’est au mois de mai que SOS
Futures Mamans (dont le siège est à Fribourg) nous a informées qu’elle
avait l’intention d’ouvrir une antenne à Lausanne. Nous avons donc
pris contact avec la future responsable pour notre région et nous nous sommes
entendus pour leur laisser nos locaux et notre avoir, car, comme leur nom
l’indique, ils poursuivent les mêmes objectifs que nous.
Il y a bientôt 30 ans que notre
œuvre existe. Grâce aussi à votre intérêt, votre collaboration et votre
générosité, nous avons pu soutenir des milliers de jeunes mères en difficulté.
Cette œuvre a été un bienfait pour elles et pour nous-mêmes.
C’est donc avec un sentiment de
reconnaissance pour tout ce que nous avons pu recevoir et donner que nous
prenons congé de vous, en vous disant nos messages chaleureux.»
Mon amie Françoise Delacrétaz, qui a
assumé la présidence de SOS Future Mère pendant presque vingt-cinq, ans
fait preuve d’une grandeur d’âme voisine de la sainteté en
présentant les événements de cette façon. Je la comprends: en tant que
responsable, elle n’a pas voulu entrer en conflit ou en concurrence avec
une association hélas rivale, ni indisposer les amis et donateurs de son
association à l’égard de l’envahisseur, par crainte que la guerre
ne se fasse au détriment des futures mères en détresse de notre région.
Mais moi, je n’ai pas de raisons
de ménager SOS Futures Mamans et son président Conrad Clément de
Fribourg. Dans les années septante, de 1976 à 1986, en fait, j’ai eu le
privilège de travailler au sein de l’équipe de SOS Future Mère et
de rencontrer à diverses reprises celui qui n’était alors président que
de SOS Futures Mères-Fribourg. Très vite, j’ai compris que
Monsieur Clément souhaitait faire figure de chef des SOS Future(s) Mère(s) romands.
Il organisait des rencontres et publiait un petit journal, il aimait donner des
conseils, mais il n’était pas encombrant, dans la mesure où il
n’avait pas les moyens d’imposer ses vues ni de concurrencer les
autres sections.
Aujourd’hui, les choses ont
changé. SOS Futures Mères-Fribourg est devenu l’Association SOS
Futures Mamans (dont le siège est à Fribourg ). Quand cette mutation
s’est-elle produite ? Je ne sais : le site Internet de
l’association1 ne mentionne que la date de création du premier
SOS Futures Mères-Fribourg (1974). Mais peu importe, après tout. Ce que
révèle aussi ce site Internet, c’est que la nouvelle association groupe
la plupart des anciens SOS Future(s) Mère(s) romands, ainsi que la
section de Zurich. On y apprend également, en prenant connaissance de ses
activités, que SOS Futures Mamans doit disposer de fonds importants et
on s’en réjouit pour elle.
Mais ce n’est pas une raison pour
venir piétiner les plates-bandes d’une association qui travaille en terre
vaudoise depuis presque trente ans à la satisfaction générale. Car, en mai,
Françoise Delacrétaz et son équipe n’ont pas été informées
d’une intention, qui aurait pu faire l’objet d’une
discussion. Elles se sont vu communiquer une décision sans appel.
J’estime que Conrad Clément s’est
fort mal conduit en cette occurrence et a commis un véritable abus de
pouvoir : je suis plus riche, je suis plus puissant, je veux la place,
alors dégage !
C’est donc la rage au cœur que je prends
acte de la disparition d’une œuvre qui m’était chère.
Toutefois, pour ne pas ajouter la mesquinerie à la colère, je vous communique
le numéro de téléphone de la nouvelle antenne de SOS Futures Mamans :
0844 115 115.
1 www.sosfuturesmamans.ch