Sommaire :
L’éditorialiste avoue le peu d’affection que nous inspire M.
Christoph Blocher, mais s’indigne de la façon dont il est traité par la
classe politique et par la presse bien-pensante.
Un mariage !
Où il est question de chiens, de chats, de réfugiés, d’une
Suissesse d’origine haïtienne, de cigarettes en chocolat et autres fléaux
pour la santé, de dispute «verbale», du service des automobiles du canton de
Vaud et du pris des courses d’école.
Max est content de s’être trompé dans ses pronostics sur le
referendum français et moins satisfait du vote des Suisses sur Schengen/Dublin
Claude Paschoud prend une fois de plus le parti d’un homme qui
professe des opinions inacceptables. Si la liberté d’expression
n’est que le droit d’exprimer des avis partagés par tout le monde,
elle n’a aucun sens. Et on ne combat efficacement une doctrine
inacceptable que par des arguments de fond, pas par la censure et
l’exclusion !
Dans cette première partie de son article, Michel de Preux expose les dangers
que fait courir à la religion un système fondé sur la prééminence de
l’homme.
Les Ethiopiens et
les Erythréens ex-requérants d’asile ne peuvent être renvoyés, mais le
chef du département leur interdit de travailler dès le 31 juillet prochain. Il
y a pourtant une solution…
Le rédacteur se
souvient avec nostalgie du temps heureux de son enfance, où les petits garçons
et les petites filles jouaient aux «niûs» dans le préau de l’école.
Le prochain «Pamphlet» paraît
fin septembre.
Nous
n’aimons pas beaucoup Christoph Blocher. Il y deux choses que nous ne lui
pardonnons pas : d’une part, il n’a pas fait campagne, en
septembre 1994 contre l’introduction de l’article 261bis, loi
antirévisionniste, dans le code pénal suisse. D’autre part, pour faire
bon poids, il a toléré, sinon ordonné, en tant que président, que tous les
membres révisionnistes de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) fassent
l’objet, en 1995, d’une procédure d’exclusion. Monsieur
Blocher connaît son intérêt et ne recule pas devant l’opportunisme et le
totalitarisme.
Toutefois,
nous n’aimons pas non plus l’injustice et la manière dont le
traitent unanimement la presse et ses adversaires politiques nous dégoûte
profondément, d’autant que la méthode employée pour le diaboliser est de
celles contre lesquelles on ne peut rien faire pour se défendre. Cette méthode
qui a fait ses preuves en maintes occasions consiste en ceci : un
journaliste attache le grelot en faussant le sens d’un discours ou
d’un écrit et déclenche une vague d’indignation aussitôt amplifiée
par les prises de position horrifiées des politiciens ou groupes de pression
bien-pensants et par les courriers de lecteurs. Personne n’a entendu le
discours ou lu le texte. Les rares tentatives de défense de l’intéressé
ou de ses amis déclenchent un nouveau tollé. La seule solution est
d’attendre que cela se tasse en espérant, sans trop y croire, que les
gens finiront par oublier. Autrement, c’est la dépression assurée.
C’est
exactement ce qui s’est passé avec le discours prononcé par Christoph
Blocher à Rafz le 8 mai dernier. Le conseiller fédéral UDC ayant eu
l’outrecuidance de contester l’unanimité du Conseil fédéral à
propos des accords de Schengen et Dublin, il a été accusé de vouloir
déstabiliser le gouvernement. Il y a pourtant belle lurette que n’importe
quel citoyen sait qu’il y a des tiraillements constants au sein du
Conseil fédéral et que ce dernier n’a pas besoin de Christoph Blocher
pour se déstabiliser et, dans la foulée, se déconsidérer.
Il est
mal vu aussi, de nos jours, de considérer que la neutralité armée a permis à
«Dans son
discours, Monsieur le Conseiller fédéral Blocher a commis de graves atteintes à
la collégialité et, par divers aspects de son discours, il a laissé croire que
seul l’engagement suisse avait permis à notre pays de ne pas subir les
pires conséquences de la deuxième guerre mondiale. Il a méprisé les 19 millions
de soldats alliés qui sont morts pour débarrasser le continent de la
“peste nazie” et du même coup ont sauvegardé notre indépendance et
notre liberté.»
Christoph
Blocher n’a exprimé de mépris envers personne et on fera remarquer à la
municipalité de Lausanne que si
Mais
il ne sert à rien de vouloir faire entendre raison à une classe politique et
médiatique intellectuellement sourde et aveugle – si seulement elle était
aussi muette !
Christoph
Blocher restera donc un «tribun» – injure suprême à notre époque qui ne
connaît plus le sens des mots – contre qui tous les coups sont permis,
parce qu’il se permet de dire tout haut ce qu’un grand nombre de
Suisses pensent tout bas, parce qu’il n’accepte pas les diktats de
la pensée unique qui ne pardonne pas à
Fort heureusement, le turbulent conseiller
fédéral semble avoir les épaules larges. Il donne même parfois
l’impression de s’amuser. Il faudra donc du temps pour
l’abattre. C’est peut-être pour cela que ses ennemis sont tellement
en rogne.
Le Pamphlet
La rédaction du Pamphlet a la très
grande joie de vous annoncer le mariage de
Michel
Paschoud
fils de Claude et Mariette
avec
Mademoiselle Nuria Zamora
Par 96
voix contre 61, le Conseil national a introduit dans la loi sur la protection
des animaux une interdiction d’importer des peaux de chat ou de chien.
Les Chinois ne tueront pas moins de chats, mais ils vendront leurs peaux ailleurs.
La sensiblerie de nos parlementaires nous permettra de détourner nos regard et
de garder bonne conscience. Nos belles en seront réduites à porter du renard,
du vison, de la fouine ou du lapin, mais pas de chat.
On souhaiterait à
nos élus fédéraux moins d’émotivité et plus d’humanité. Notamment à
l’égard de familles d’ex-requérants d’asile déboutés,
qu’on a laissées s’incruster dans notre canton depuis plus de 10
ans, qui gagnent leur vie honnêtement, qui paient leurs impôts, dont les
enfants, souvent nés ici, vont à l’école et ne parlent que notre
langue…(10 juin)
Mme Magalie Schaer,
charmante aide-soignante d’origine haïtienne, n’avait pas été
engagée par un luxueux EMS de
On ignore, à
l’heure où nous écrivons ces lignes, comment le Tribunal de
Prud’hommes de
A notre avis, le
jugement allouant 5000 francs à la demanderesse est, en droit, insoutenable, mais nous ne serions pas
surpris qu’il soit confirmé pour des motifs purement politiques.
Ah ! le politically correct !
Grotesque
Une
commission de l’Assemblée nationale française a adopté début mai, dans le
cadre de l’examen d’un projet de loi sur l’économie, un
amendement visant à supprimer, pour cause
de lutte anti-tabac, la vente de cigarettes en chocolat (communiqué ats du 12
mai). Il s’agit de tenir compte d’une recommandation du Conseil de
l’Union européenne et d’une convention-cadre de l’Organisation
mondiale de la santé. Il semblerait que les cigarettes en chocolat soient de
nature à inciter les enfants au tabagisme.
Ne
devrait-on pas, dans cette optique, interdire le jus de raisin qui pourrait
inciter à la consommation de vin, donc à l’alcoolisme ? Après tout,
on a bien interdit l’appellation de tête-de-nègre qui constituait à
l’évidence une incitation au racisme.
Quoi qu’il en soit, on se réjouit à la pensée que les
députés français n’ont pas de soucis plus immédiats que les cigarettes en
chocolat. Il en irait sans doute autrement dans un pays affecté par le chômage,
l’insécurité et les désordres sociaux. Rien de tout cela en doulce
France, grâce à Dieu !
On a appris le 31 mai, à l’occasion de la
journée anti-tabac, que le tabac tue chaque année 5 millions de personnes,
principalement dans les pays du tiers-monde où le tabagisme est en
augmentation, alors qu’il diminue dans les pays dits civilisés. On frémit
d’horreur à la pensée que ce fléau vient s’ajouter à la pauvreté, à
la famine, au sida et aux guerres tribales qui sévissent à l’état
endémique dans beaucoup de pays du tiers-monde.
Cela
dit, si on table sur une population mondiale de 6 milliards d’âmes, le
tabac tue moins d’une personne sur mille, ce qui n’est finalement
pas si énorme.
Bien
entendu, ces chiffres sont invérifiables puisqu’on nous les assène sans
jamais nous expliquer comment on y est parvenu. Il n’en reste pas moins
que les champions de la lutte contre le tabagisme essaient d’effrayer le
bon peuple en brandissant des chiffres impressionnants et en oubliant
d’en relativiser la portée. Ce n’est pas honnête.
Pléonasme
Nous
lisons toujours avec délectation la rubrique 117 express de 24 heures qui
publie des rapports de la police
municipale dans un style tout ce qu’il y a de «policier».On pouvait lire
dans la livraison du jeudi 26 mai que la police était intervenue le mardi soir
pour une dispute verbale impliquant trois personnes !
Efficacité
Nul
n’ignore que le Service des automobiles et de la navigation connaît
quelques difficultés en matière de communication. Tout d’abord, il est
quasiment impossible d’atteindre cette honorable administration par
téléphone : vous tombez sur un répondeur qui vous fait perdre plusieurs
minutes à écouter les différentes options qui vous sont proposées avec touches
correspondantes. Ensuite, une voix vous indique que votre appel va être
transmis, après quoi la même voix vous apprend que tous les employés sont
actuellement occupés. Etant d’un naturel persévérant, nous avons fait quinze
tentatives infructueuses avant de comprendre que les choses iraient plus vite
par fax. De fait, le message a passé – il s’agissait de réclamer
une facture de taxes pour vélomoteur sans le paiement de laquelle nous ne
pouvions obtenir les autocollants pour plaque et permis de circulation. Une
semaine plus tard environ, nous avons reçu le même jour, sous plis séparés, la
facture demandée et… les autocollants ! Nous avons payé la facture fin
avril. Depuis lors, nous avons reçu le 27 mai un rappel pour facture impayée et
le 28 un avis ainsi libellé : «Suite à une erreur humaine, vous n’avez pas
reçu votre facture du 4 avril 2005. Pour cette raison, nous vous envoyons
celle-ci et vous prions de ne pas tenir compte d’un éventuel rappel.» A l’heure qu’il est,
nous nous attendons à recevoir sous peu un deuxième lot
d’autocollants !
Et
dire que Monsieur Broulis se creuse la cervelle pour trouver où réaliser des
économies !
De l’art
d’économiser
Il
existe dans les écoles, et c’est normal, des limites au prix des courses
d’école et des camps divers. Mais il arrive fréquemment que les projets
de sortie dépassent le prix fixé. On pourrait s’attendre alors à ce que
lesdits projets soient modifiés afin que soient respectées les limites fixées.
Sans doute serait-ce trop compliqué, car maîtres et élèves préfèrent tourner la
difficulté en organisant, avec la bénédiction de la direction, des ventes, de
pâtisseries le plus souvent, qui permettront de couvrir les frais
excédentaires. En soi, l’idée est sympathique et les enfants sont tout
ravis de se mettre aux fourneaux sous la houlette pas toujours bienveillante
d’une mère ou d’une grand-mère qui a autre chose à faire et qui,
naturellement, paie de sa poche les ingrédients nécessaires à la réalisation du
chef-d’œuvre, cela pour un prix parfois plus élevé que la somme
manquante par tête de pipe.
Si
directeurs, maîtres et élèves sont tous d’accord pour considérer que les
prix fixés pour les courses d’école et autres sorties extra-muros son
trop bas, ne serait-il pas plus simple de modifier les barèmes ? Pour les
parents, payer le surplus en espèces ou en nature ne fait pas de différence et,
au moins, les enseignants et les écoliers pourraient cesser de faire semblant de
croire que la vente de pâtisseries a permis d’«économiser» de
l’argent.
De la satisfaction de se tromper (rejet de greffe)
Il est parfois des cas où se tromper peut ravir un
fautif. Max convient de bonne grâce qu’il avait mal auguré du résultat du
référendum français sur l’adoption de la constitution européenne. Le
« non » est passé à 55%, et c’est tant mieux, probablement en
raison de la fonte progressive et inexorable de la catégorie votante des
bourgeois couineurs, phénomène que le magazine états-unien Newsweek avait
résumé en une éloquente formule de couverture pour son numéro du 30 mai paru, à
point nommé, le lendemain de la nouvelle déroute chiraquienne : « Europe’s
vanishing Middle Class » (la disparition de la classe moyenne
européenne). Et n’était-ce pas édifiant d’entendre tous ces beaux
démocrates, de la fausse droite au pouvoir à leurs proches cousins socialistes,
s’évertuer à minimiser leur déroute en s’appliquant à expliquer que
la majorité des votants n’avait pas compris le sens de la question
référendaire et s’était prononcée en sanction de politique
intérieure ?! N’était-ce pas attendrissant de voir les traditionnels
faux amis anglais sauter vite du bateau et s’empresser de suspendre sine
die leur propre consultation populaire sur le sujet, s’épargnant du
même coup la responsabilité d’un nouveau refus et les coûts de mise en
œuvre d’une telle consultation ? Sans parler de
l’Inoxydable de l’Elysée saquant son rondelet spécialiste en
communication pour le remplacer par un grand ciseleur de phrases, présentant
bien1, réduit à touiller le gouvernement sorti dans le vain espoir
d’entretenir l’illusion d’un remaniement gouvernemental, avec
le retour en fanfare des mêmes… ou presque.
Instructif,
aussi, le grand silence turc…
Enthousiasmant enfin, le refus, plus magistral encore,
du peuple hollandais de filer tête baissée dans les choux de Bruxelles.
Ainsi donc, et c’est là ce que le peuple suisse
ferait bien de comprendre vite, dans la douteuse cuisine européenne que
l’on s’évertue à lui faire ingérer, les peuples n’ont plus
qu’un droit : celui de voter oui au menu unique qu’on leur
propose.
En foi de quoi on est fondé à se demander ce qui
arriverait si, démocratiquement, un peuple décidait pour solde de tout compte
d’abandonner un système qui n’a jamais eu de démocratique que
l’apparence.
M. Tell, Guillaume, est prié de rendre son
arbalète…
Et puisque nous en sommes aux votes, comment ne pas
écrire quelques lignes sur le contristant2 « oui » des
nôtres aux accords de Schengen… Pour ne citer que trois effets pervers,
la majorité de nos compatriotes votants peut désormais s’attendre :
– à un sensible accroissement du tourisme
nécessiteux des pays défavorisés au pays des nantis ;
– à l’extradition prochaine de ses
nationaux pour des délits qu’ils ne soupçonnent pas encore, mais qui sont
en train de se concocter un peu partout chez leurs voisins du monde jadis
réputé « libre » ;
– à abandonner, enfin, tout espoir de
recours aux armes quand la nécessité se fera sentir de « rectifier le
tir ».
Mais tout cela n’a pas grande importance, le
temps viendra où la nature se chargera avec vigueur de rappeler ses lois à
notre bon souvenir…
Pointe sèche n° 3 : « la langue
de vipère »
Elle aimait tant à se repaître des turpitudes de ses
amis que, soucieux de lui épargner de la peine, je lui livrai spontanément la
plupart de mes travers…
Max l’Impertinent
2 Ne s’étant jamais posé en démocrate, Max, s’autorise ce qualificatif.
«Affaire Ramadan: dérapez, ça rapporte! –
Elle est
fantastique, l'affaire Hani Ramadan. Voilà un enseignant qui a gravement violé son
devoir de réserve et porté atteinte à nos valeurs, et qui pour toute sanction
va recevoir son salaire à ne rien faire, en attendant sans doute d'être
réintégré dans l'école publique, avec indemnités et plates excuses du
gouvernement genevois!
Il y a décidément quelque chose de pourri dans
C’est ainsi que M. Philippe Barraud,
généralement mieux inspiré, résume1 la décision de
On rappelle que M. Hani Ramadan, professeur de
français dans un lycée genevois, avait été accusé d’avoir violé son
devoir de réserve et de fidélité pour avoir émis des opinions choquantes sur la
lapidation des femmes adultères, non pas devant ses élèves, mais dans le
journal parisien Le Monde en 2002.
Mme Martine Brunschwig-Graf, présidente du
gouvernement genevois, a clairement annoncé dans l’émission Forum
de RSR, le 18 mai dernier, que le gouvernement assumera les aspects financiers
de cette décision de justice, mais que M. Ramadan ne serait jamais réintégré
dans ses fonctions de professeur.
Le lendemain 19 mai, c’est la «Fédération des associations de parents
d’élèves du cycle d’orientation» qui a pris clairement position
dans le même sens : si Hani Ramadan est réintégré dans le corps enseignant
genevois,
Le Coran nourrit l'extrémisme, et même l'Islam
paisible prône des principes que nos sociétés condamnent (esclavage, châtiments
corporels, inégalité des sexes, discrimination religieuse).
Il n’est que de relire la 9e Sourate,
v. 30 : «Les Juifs disent: ‹Uzayr est fils d'Allah› et les
Chrétiens disent: ‹Le Christ est fils d'Allah›. Telle est leur
parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux.
Qu'Allah les anéantisse!»
Il est donc hors de question que l’Occident
puisse accepter l’enseignement du Prophète. Mais les principes mêmes sur
lesquels nous nous appuyons dans nos belles démocraties (liberté de pensée,
d’expression, de culte, interdiction de la discrimination fondée sur la
religion) nous interdit précisément de nous prémunir contre un poison
intellectuel qui nous sera évidemment fatal.
Après la mort de Mahomet, l’Islam s’est
imposé par la violence et non par la prédication.
Aujourd’hui, il s’insinue partout en
Europe grâce au laxisme des élites qui n’ont rien compris, à une
politique d’immigration mal maîtrisée, et à la roublardise des
ulemâ’ qui nous présentent l’Islam comme une religion de paix et de
concorde universelle, en tentant de nous convaincre qu’il ne faut pas
confondre Islam et islamisme.
C’est la méthode habituelle du prestidigitateur
qui accapare l’attention du public européen sur le passage le plus
innocent de
Selon Alain Jean-Mairet10, la
principale urgence, donc, consiste à guérir les Musulmans de l'Islam, à leur
montrer que leurs vraies valeurs religieuses, celles précisément dont le monde
a le plus besoin aujourd'hui, sont faites de leur capacité à résister à ce
message de haine, de mort et d'impiété.
Le gouvernement genevois a choisi la censure, la répression,
et l’intolérance. Quel bel exemple il donne de la démocratie, de la
liberté, des droits de l’homme, lorsqu’au nom de la résistance
contre l’intolérance de l’Islam, il se manifeste lui-même
intolérant, obtus, rebelle aux injonctions de sa propre justice !
Claude Paschoud
2 http://www.prophetofdoom.net/quotes1.html#jihad
3 http://www.prophetofdoom.net/quotes2.html#murder
4 http://www.prophetofdoom.net/quotes5.html#women
5 http://www.prophetofdoom.net/quotes1.html#terrorism
6 http://www.prophetofdoom.net/quotes2.html#torture
7 http://www.prophetofdoom.net/quotes2.html#thievey
8 http://www.prophetofdoom.net/quotes4.html#money
9 http://mypage.bluewin.ch/ameland/ArticleF1.html
«Le monde aujourd’hui court à sa ruine.»
Pie XII, 10 février 1952
Extrêmement peu d’hommes en sont
conscients, mais ce qui se passe depuis des décennies en Europe et dans le
monde touche à l’essence même de la nature humaine. Dieu étant
officiellement récusé et cette récusation étant pratiquement admise par
l’immense majorité des êtres humains et «consacrée» par une fausse
hiérarchie se disant «catholique»1, l’ensemble du genre humain
s’accorde désormais sur ce faux principe que l’homme seul a
autorité sur l’homme, dès lors que des procédures démocratiques
garantissent le processus formel de la désignation et de l’exercice même
de cette autorité sociale.
S’instaure alors peu à peu, mais
principalement en Europe occidentale, ainsi qu’en Amérique, un mode de
penser faisant table rase de la raison au point que tout devienne aléatoire. La
conséquence d’une telle aliénation spirituelle est que l’intérêt
matériel prend le pas sur toute autre considération en tout. Dans un climat aussi
délétère, non seulement la démocratie n’a plus aucun sens, mais elle
constitue en plus le suprême danger par la propagation de ce mal !
Cependant, comme il est à la fois impossible et déraisonnable de s’en
prendre, dans l’immédiat et directement, à la puissance contraignante des
principes démocratiques modernes, évidemment faux, la manière de résister des
derniers hommes libres doit se présenter autrement. Il ne faut pas contourner
l’obstacle démocratique moderne, il faut au contraire l’affronter
sans concession et directement, et ceci sans aucune considération pour le
nombre.
Comment cela peut-il se faire ? En
détruisant les mythes démocratiques de l’intérieur, l’intelligence
fonctionnant comme une sorte de rayon laser dissolvant des tumeurs malignes susceptibles
de provoquer la mort certaine du corps social partout dans le monde. Il faut le
faire sans désemparer, systématiquement, saisissant toutes les occasions que
vous donne ce faux système politique pour en révéler sans faille
l’imposture foncière et originelle.
1. La religion : La religion est
censée régir les rapports entre l’homme et Dieu. Quelle autre valeur que
celle d’un parfait athéisme peut avoir le faux droit à la liberté de
conscience et des cultes ? A l’intérieur de ce rapport, une seule
partie est affirmée de manière discrétionnaire, l’homme, l’autre
étant purement et simplement niée ! On nous objectera que personne ne veut
aujourd’hui revenir aux guerres de religions, hormis quelques
extrémistes, qui sont des criminels. Mais pour éviter ces guerres, faut-il pour
autant bannir Dieu de la vie sociale ? Seuls des esprits superficiels et
vains peuvent penser sérieusement que la vérité religieuse constitue en tant
que telle un danger social, et seuls des esprits déjà sectaires peuvent aussi affirmer
que cette même vérité est totalement inaccessible à l’homme faisant usage
de sa raison. La coalition de ces deux forces, celle des esprits légers et
inconsistants et celle des sectaires secrètement fanatiques, fait que cette
vérité peut être bannie de la vie publique des sociétés. Les uns et les autres
paralysent l’Eglise en étouffant son message. Ils sont victorieux.
Si donc, la vérité religieuse constitue
un réel danger pour la paix sociale entre les nations, le bien commun que ces
hommes superficiels recherchent, d’entente avec les sectaires, est tout
entier basé sur le mensonge religieux. Leur faux droit à la liberté religieuse
engage donc les hommes dans une logique littéralement infernale, parce que
l’idée même de vérité en est forcément bannie. Quel homme sensé peut
concevoir que la paix entre les hommes et entre leurs sociétés puisse jamais
être le fruit concevable d’un rejet aussi fondamental ? Il
s’agit par conséquent d’un piège authentiquement luciférien.
(à suivre)
1 L’égal
traitement public de toute religion ou confession chrétienne ne signifie en
réalité pas autre chose que le mépris dans lequel tient l’esprit moderne
L’énoncé de ce prétendu «droit» dans les sociétés modernes d’Occident est en lui-même une insulte à Dieu et l’expression d’un athéisme farouche et obstiné.
Ils sont, dans
notre canton, 175 Ethiopiens et Etythréens, requérants d’asile depuis dix
ans pour certains d’entre eux, qui travaillent, paient des impôts, et qui
remplissaient les critères de la fameuse «circulaire
Metzler» du 21 décembre 2001 après le rejet définitif de leur demande
d’asile.
C’est
pourquoi les autorités du canton de Vaud avaient proposé à Berne de leur
accorder un statut d’admis provisoire, comme à d’autres étrangers
qui ne pouvaient être renvoyés dans leur pays d’origine.
L’autorité
fédérale a écarté les dossiers de tous les Ethiopiens et de tous les
Erythréens, sans explication ni justification.
Lorsqu’on lui
a demandé d’exposer les motifs de cette discrimination étrange,
l’Office fédéral des migrations a répondu : «L’examen des dossiers dans le cadre de la circulaire citée
ci-dessus prévoyait un échange de correspondance entre les autorités fédérales
et les gouvernements cantonaux, échange auquel les personnes concernées ou leur
mandataire n’étaient pas partie.»
Et pourtant, il
était difficile de ne pas considérer comme une décision le fait, pour
l’autorité fédérale, d’écarter des dossiers dont l’admission
aurait été susceptible de «créer, de
modifier ou d’annuler des droits ou des obligations, de constater
l’existence, l’inexistence ou l’étendue de droits ou
d’obligations, de rejeter ou de déclarer irrecevables des demandes
tendant à créer, modifier, annuler ou constater des droits ou obligations»1.
Et donc, en vertu de
la même loi, on aurait dû entendre les parties2 et leur offrir des
voies de recours3.
On s’est
contenté de faire savoir aux intéressés, sans autre explication, que
l’autorité fédérale n’était même pas entrée en matière sur leur
cas, écarté sans autre.
Quatre ans plus
tard, le chef du département des institutions et des relations extérieures
s’avise qu’il faudrait renvoyer les Ethiopiens et les Etythréens,
mais leur pays d’origine refuse de les accueillir s’ils ne
requièrent pas volontairement un visa de retour, ce qui est le cas de peu
d’entre eux.
On informe alors
leurs employeurs qu’ils reçoivent l’ordre de les licencier au 31
juillet prochain, sous peine des sanctions prévues dans la loi4,
soit d’une amende jusqu’à 5000 francs.
On me dit que les
étrangers qui sont venus en Suisse pour y réclamer l’asile politique, et
qui ne remplissent pas les critères de cette loi5 savaient
qu’ils couraient le risque du refus, et du refoulement.
Sans
doute.
On me raconte aussi
que s’ils sont toujours en Suisse dix ans après le dépôt de leur demande,
c’est à cause des recours, procédures, demandes de révision qu’ils
ont initiés eux-mêmes et qu’ils ne peuvent dès lors pas se prévaloir
d’un long séjour dont ils sont les principaux responsables pour jouir
d’un droit de séjour préférable.
C’est
argument n’est pas recevable.
Si
Elle n’aurait
pas permis à des familles de prendre racine, de mettre au monde des enfants qui
sont aujourd’hui scolarisés, et qui ne parlent que le français, elle
n’aurait pas laissé ces étrangers trouver du travail, progresser dans la
hiérarchie de leurs entreprises, suivre la formation de chauffeur de taxi ou
assumer une conciergerie de 52 appartements, suivre les cours Croix-Rouge pour
devenir aide-soignante dans des EMS, à la satisfaction des résidants, des
collègues, de la hiérarchie, pour les obliger, dans un mois, à quitter leur
emploi et à quémander les secours de l’aide sociale, alors même
qu’il n’est, pour l’instant, juridiquement pas possible de
les renvoyer !
Ce ne sont ni les
Ethiopiens ni les Erythréens qui sont les pourvoyeurs des trafics de drogue
chez nous. Les Ethiopiens et les Erythréens travaillent. Outre l’impôt à
la source que leur employeur prélève sur leur salaire, ils paient encore 10 %
de leur revenu pour le fonds de garantie destiné à financer les frais
administratifs générés par leur requête d’asile, y compris leur
rapatriement.
Non seulement ils
ne nous coûtent rien : ils nous rapportent.
Pourquoi leur
interdire de travailler ? parce que l’article 43 al. 2 de la loi sur
l’asile l’impose, me répondra-t-on.
Mais l’alinéa
suivant de cette même disposition prescrit : «Le département peut, en accord avec le département fédéral de
l’économie, habiliter les cantons à prolonger, au-delà du délai de
départ, les autorisations d’exercer une activité lucrative de certaines
catégories de personnes si des circonstances particulières le justifient»
C’est le
moment ou jamais de faire usage de cette disposition : pour les Ethiopiens
et les Erythréens, on peut dire que des circonstances particulières
justifient qu’ils soient autorisés à travailler, au moins jusqu’au
jour où leur départ pourra être exigé !
C.P.
1 loi
fédérale sur la procédure administrative, art. 5
2 ibid.
art. 29
3 ibid.
art. 44
4 loi sur
le séjour et l’établissement des étrangers, art. 23 al. 4
5 loi sur
l’asile RS 142.31
Pour mon dernier
anniversaire, mon vieil ami Georges (le
bon Caille, comme l’appelait feu Jean-Jacques Reut, grand amateur de
contrepets) m’a offert le Calendrier vaudois, édité par le
Centre de recherches périphériscopiques à Oleyres.
Le cahier est enrichi d’un glossaire, désigné
par le titre pompeux de «Fiches d’élucidation pour certains termes patois
ou d’autres faisant question» où j’ai retrouvé avec grand plaisir tous
les mots qui étaient d’usage courant dans le langage de mes
grands-parents et, dans une moindre mesure, de mes parents. Il n’y a pas,
dans l’ensemble du glossaire, plus d’une quinzaine de mots que je
n’avais jamais entendus.
Mais, plus
j’avançais dans ma lecture, et plus je mesurais à quel degré, par souci
de parler
français, sans doute, à mes enfants et à mes petits-enfants,
j’avais éliminé de mon vocabulaire ces mots et ces expressions
savoureuses qu’ils ne connaissent sans doute plus.
De temps à autre,
j’observe une légère différence entre la version du Calendrier vaudois et le terme qu’on utilisait chez nous. Par
exemple, on disait «à reboclon» et
non «à-boclon» ; «bouèbe» était des deux genres, selon
qu’on désignait un gamin ou une gamine ;
Le Calendrier vaudois croit que
l’affaire qui coûta si cher à M. Paul Chaudet concernait l’avion
Mystère, alors qu’il s’agissait évidemment des Mirages. Il y a plus
grave : pour expliquer le mot «Gnu» ou «Niû», le lexicologue écrit : «bille à jouer; celle qui est en terre
cuite et reçoit le choc de l’agate».
Contresens !
Le rédacteur du glossaire, sans doute patoisant émérite, n’a jamais joué
aux niûs dans la cour du Collège classique cantonal. S’il est bien vrai
que le niû est une petite bille en terre cuite, ce n’est pas lui qui
reçoit le choc de l’agate, mais c’est bien sûr l’agate,
placée entre les jambes écartées de son heureux propriétaire, qui peut recevoir
le choc du niû qu’un habile tireur, placé à respectueuse distance, aura
lancé contre elle. Le niû qui n’atteint pas sa cible appartient dès lors
au propriétaire de l’agate manquée. Plus le viseur est maladroit, et plus
le propriétaire de l’agate gagnera de niûs avant de devoir céder sa
«belle étoilée».
Lorsque cette
dernière est particulièrement remarquable, soit par sa taille, soit par ses
reflets ou ses couleurs, le propriétaire qui la propose à la convoitise de ses
camarades annoncera «premier niû : 2 niûs !», ce qui
signifie que le tireur habile qui atteindrait l’agate avec son premier
niû devrait s’acquitter, en outre, d’une «taxe» de 2 niûs
supplémentaires, de telle sorte que le propriétaire de l’agate soit sûr
qu’il n’aura pas à céder son bien contre un seul niû.
Dès les beaux jours
revenus, la cour du collège s’animait des joyeux lanceurs de niûs,
petits, gris ou bruns, qui partaient à la conquête des belles agates,
c’est à-dire de simples billes de verre à l’intérieur desquelles on
pouvait voir une étoile de couleur, ou des filaments irisés, ou encore des
paillettes de diverses teintes. La plus originale était la plus convoitée et
son propriétaire pouvait imposer aux tireurs une distance plus grande.
Aujourd’hui,
les enfants ne jouent plus aux niûs. Ils ont Game Boy…
C.P.
Comme tous les ans, Le Pamphlet prend des vacances en juillet et août. Le numéro 347 paraîtra fin septembre.
Bon été à tous !
Réd.