Lausanne 35e année      «ne pas subir»       Juin-Juillet-Août  2005 No 346

 

 

 

Sommaire :

 

Editorial

L’éditorialiste avoue le peu d’affection que nous inspire M. Christoph Blocher, mais s’indigne de la façon dont il est traité par la classe politique et par la presse bien-pensante.

 

Carnet rose

Un mariage !

 

Bricoles

Où il est question de chiens, de chats, de réfugiés, d’une Suissesse d’origine haïtienne, de cigarettes en chocolat et autres fléaux pour la santé, de dispute «verbale», du service des automobiles du canton de Vaud et du pris des courses d’école.

 

En direct de Sirius

Max est content de s’être trompé dans ses pronostics sur le referendum français et moins satisfait du vote des Suisses sur Schengen/Dublin

 

Encore Hani Ramadan !

Claude Paschoud prend une fois de plus le parti d’un homme qui professe des opinions inacceptables. Si la liberté d’expression n’est que le droit d’exprimer des avis partagés par tout le monde, elle n’a aucun sens. Et on ne combat efficacement une doctrine inacceptable que par des arguments de fond, pas par la censure et l’exclusion !

 

Tuer l’essence de l’homme (I)

Dans cette première partie de son article, Michel de Preux expose les dangers que fait courir à la religion un système fondé sur la prééminence de l’homme.

 

Que faire des Ethiopiens ?

Les Ethiopiens et les Erythréens ex-requérants d’asile ne peuvent être renvoyés, mais le chef du département leur interdit de travailler dès le 31 juillet prochain. Il y a pourtant une solution…

 

Qui mise la belle étoilée ?

Le rédacteur se souvient avec nostalgie du temps heureux de son enfance, où les petits garçons et les petites filles jouaient aux «niûs» dans le préau de l’école.

 

Vacances

Le prochain «Pamphlet» paraît fin septembre.

 

 

Editorial

 

Nous n’aimons pas beaucoup Christoph Blocher. Il y deux choses que nous ne lui pardonnons pas : d’une part, il n’a pas fait campagne, en septembre 1994 contre l’introduction de l’article 261bis, loi antirévisionniste, dans le code pénal suisse. D’autre part, pour faire bon poids, il a toléré, sinon ordonné, en tant que président, que tous les membres révisionnistes de l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) fassent l’objet, en 1995, d’une procédure d’exclusion. Monsieur Blocher connaît son intérêt et ne recule pas devant l’opportunisme et le totalitarisme.

 

Toutefois, nous n’aimons pas non plus l’injustice et la manière dont le traitent unanimement la presse et ses adversaires politiques nous dégoûte profondément, d’autant que la méthode employée pour le diaboliser est de celles contre lesquelles on ne peut rien faire pour se défendre. Cette méthode qui a fait ses preuves en maintes occasions consiste en ceci : un journaliste attache le grelot en faussant le sens d’un discours ou d’un écrit et déclenche une vague d’indignation aussitôt amplifiée par les prises de position horrifiées des politiciens ou groupes de pression bien-pensants et par les courriers de lecteurs. Personne n’a entendu le discours ou lu le texte. Les rares tentatives de défense de l’intéressé ou de ses amis déclenchent un nouveau tollé. La seule solution est d’attendre que cela se tasse en espérant, sans trop y croire, que les gens finiront par oublier. Autrement, c’est la dépression assurée.

 

C’est exactement ce qui s’est passé avec le discours prononcé par Christoph Blocher à Rafz le 8 mai dernier. Le conseiller fédéral UDC ayant eu l’outrecuidance de contester l’unanimité du Conseil fédéral à propos des accords de Schengen et Dublin, il a été accusé de vouloir déstabiliser le gouvernement. Il y a pourtant belle lurette que n’importe quel citoyen sait qu’il y a des tiraillements constants au sein du Conseil fédéral et que ce dernier n’a pas besoin de Christoph Blocher pour se déstabiliser et, dans la foulée, se déconsidérer.

 

Il est mal vu aussi, de nos jours, de considérer que la neutralité armée a permis à la Suisse d’éviter la guerre. Et les ennemis du vilain conseiller fédéral ne se sont pas privés de le lui faire savoir, le sommet du grotesque étant atteint par la lettre, publiée par 24 heures du 11 juin, de la municipalité de Lausanne au Conseil fédéral :

 

«Dans son discours, Monsieur le Conseiller fédéral Blocher a commis de graves atteintes à la collégialité et, par divers aspects de son discours, il a laissé croire que seul l’engagement suisse avait permis à notre pays de ne pas subir les pires conséquences de la deuxième guerre mondiale. Il a méprisé les 19 millions de soldats alliés qui sont morts pour débarrasser le continent de la “peste nazie” et du même coup ont sauvegardé notre indépendance et notre liberté.»

 

Christoph Blocher n’a exprimé de mépris envers personne et on fera remarquer à la municipalité de Lausanne que si la Suisse avait fait la guerre, le nombre des morts aurait été encore plus élevé, sans avantage pour personne.

 

Mais il ne sert à rien de vouloir faire entendre raison à une classe politique et médiatique intellectuellement sourde et aveugle – si seulement elle était aussi muette !

 

Christoph Blocher restera donc un «tribun» – injure suprême à notre époque qui ne connaît plus le sens des mots – contre qui tous les coups sont permis, parce qu’il se permet de dire tout haut ce qu’un grand nombre de Suisses pensent tout bas, parce qu’il n’accepte pas les diktats de la pensée unique qui ne pardonne pas à la Suisse d’avoir échappé à la deuxième guerre mondiale et dont les plus «dignes» représentants sont, honte à eux, des Suisses masochistes et asservis.

 

 Fort heureusement, le turbulent conseiller fédéral semble avoir les épaules larges. Il donne même parfois l’impression de s’amuser. Il faudra donc du temps pour l’abattre. C’est peut-être pour cela que ses ennemis sont tellement en rogne.

 

Le Pamphlet

 

 

 

 

 

 

Carnet rose

 

La rédaction du Pamphlet a la très grande joie de vous annoncer le mariage de

 

Michel Paschoud

 

fils de Claude et Mariette

 

avec

 

Mademoiselle Nuria Zamora

 

 

 

 

Bricoles

 

 

Chiens, chats et réfugiés

 

Par 96 voix contre 61, le Conseil national a introduit dans la loi sur la protection des animaux une interdiction d’importer des peaux de chat ou de chien. Les Chinois ne tueront pas moins de chats, mais ils vendront leurs peaux ailleurs. La sensiblerie de nos parlementaires nous permettra de détourner nos regard et de garder bonne conscience. Nos belles en seront réduites à porter du renard, du vison, de la fouine ou du lapin, mais pas de chat.

 

On souhaiterait à nos élus fédéraux moins d’émotivité et plus d’humanité. Notamment à l’égard de familles d’ex-requérants d’asile déboutés, qu’on a laissées s’incruster dans notre canton depuis plus de 10 ans, qui gagnent leur vie honnêtement, qui paient leurs impôts, dont les enfants, souvent nés ici, vont à l’école et ne parlent que notre langue…(10 juin)

 

 

Discrimination à l’embauche

 

Mme Magalie Schaer, charmante aide-soignante d’origine haïtienne, n’avait pas été engagée par un luxueux EMS de la Côte au motif que la direction ne voulait pas imposer à ses pensionnaires fortunés, qui paient quinze mille francs par mois, une veilleuse noire dont ils auraient eu peur la nuit.

 

On ignore, à l’heure où nous écrivons ces lignes, comment le Tribunal de Prud’hommes de la Côte a justifié sa compétence dans ce dossier, puisqu’il n’existait encore aucune relation de travail et que la discrimination n’était nullement fondée sur le sexe.

 

A notre avis, le jugement allouant 5000 francs à la demanderesse est, en droit, insoutenable, mais nous ne serions pas surpris qu’il soit confirmé pour des motifs purement politiques. Ah ! le politically correct !

 

 

Grotesque

 

         Une commission de l’Assemblée nationale française a adopté début mai, dans le cadre de l’examen d’un projet de loi sur l’économie, un amendement visant à supprimer, pour cause  de lutte anti-tabac, la vente de cigarettes en chocolat (communiqué ats du 12 mai). Il s’agit de tenir compte d’une recommandation du Conseil de l’Union européenne et d’une convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé. Il semblerait que les cigarettes en chocolat soient de nature à inciter les enfants au tabagisme.

 

         Ne devrait-on pas, dans cette optique, interdire le jus de raisin qui pourrait inciter à la consommation de vin, donc à l’alcoolisme ? Après tout, on a bien interdit l’appellation de tête-de-nègre qui constituait à l’évidence une incitation au racisme.

 

         Quoi qu’il en soit, on se réjouit à la pensée que les députés français n’ont pas de soucis plus immédiats que les cigarettes en chocolat. Il en irait sans doute autrement dans un pays affecté par le chômage, l’insécurité et les désordres sociaux. Rien de tout cela en doulce France, grâce à Dieu !

 

Fléau

 

         On a appris le 31 mai, à l’occasion de la journée anti-tabac, que le tabac tue chaque année 5 millions de personnes, principalement dans les pays du tiers-monde où le tabagisme est en augmentation, alors qu’il diminue dans les pays dits civilisés. On frémit d’horreur à la pensée que ce fléau vient s’ajouter à la pauvreté, à la famine, au sida et aux guerres tribales qui sévissent à l’état endémique dans beaucoup de pays du tiers-monde.

 

         Cela dit, si on table sur une population mondiale de 6 milliards d’âmes, le tabac tue moins d’une personne sur mille, ce qui n’est finalement pas si énorme.

 

         Bien entendu, ces chiffres sont invérifiables puisqu’on nous les assène sans jamais nous expliquer comment on y est parvenu. Il n’en reste pas moins que les champions de la lutte contre le tabagisme essaient d’effrayer le bon peuple en brandissant des chiffres impressionnants et en oubliant d’en relativiser la portée. Ce n’est pas honnête.

 

Pléonasme

 

         Nous lisons toujours avec délectation la rubrique 117 express de 24 heures qui publie des rapports de la  police municipale dans un style tout ce qu’il y a de «policier».On pouvait lire dans la livraison du jeudi 26 mai que la police était intervenue le mardi soir pour une dispute verbale impliquant trois personnes !

 

Efficacité

 

         Nul n’ignore que le Service des automobiles et de la navigation connaît quelques difficultés en matière de communication. Tout d’abord, il est quasiment impossible d’atteindre cette honorable administration par téléphone : vous tombez sur un répondeur qui vous fait perdre plusieurs minutes à écouter les différentes options qui vous sont proposées avec touches correspondantes. Ensuite, une voix vous indique que votre appel va être transmis, après quoi la même voix vous apprend que tous les employés sont actuellement occupés. Etant d’un naturel persévérant, nous avons fait quinze tentatives infructueuses avant de comprendre que les choses iraient plus vite par fax. De fait, le message a passé – il s’agissait de réclamer une facture de taxes pour vélomoteur sans le paiement de laquelle nous ne pouvions obtenir les autocollants pour plaque et permis de circulation. Une semaine plus tard environ, nous avons reçu le même jour, sous plis séparés, la facture demandée et… les autocollants ! Nous avons payé la facture fin avril. Depuis lors, nous avons reçu le 27 mai un rappel pour facture impayée et le 28 un avis ainsi libellé : «Suite à une erreur humaine, vous n’avez pas reçu votre facture du 4 avril 2005. Pour cette raison, nous vous envoyons celle-ci et vous prions de ne pas tenir compte d’un éventuel rappel.» A l’heure qu’il est, nous nous attendons à recevoir sous peu un deuxième lot d’autocollants !

 

         Et dire que Monsieur Broulis se creuse la cervelle pour trouver où réaliser des économies !

 

De l’art d’économiser

 

         Il existe dans les écoles, et c’est normal, des limites au prix des courses d’école et des camps divers. Mais il arrive fréquemment que les projets de sortie dépassent le prix fixé. On pourrait s’attendre alors à ce que lesdits projets soient modifiés afin que soient respectées les limites fixées. Sans doute serait-ce trop compliqué, car maîtres et élèves préfèrent tourner la difficulté en organisant, avec la bénédiction de la direction, des ventes, de pâtisseries le plus souvent, qui permettront de couvrir les frais excédentaires. En soi, l’idée est sympathique et les enfants sont tout ravis de se mettre aux fourneaux sous la houlette pas toujours bienveillante d’une mère ou d’une grand-mère qui a autre chose à faire et qui, naturellement, paie de sa poche les ingrédients nécessaires à la réalisation du chef-d’œuvre, cela pour un prix parfois plus élevé que la somme manquante par tête de pipe.

 

         Si directeurs, maîtres et élèves sont tous d’accord pour considérer que les prix fixés pour les courses d’école et autres sorties extra-muros son trop bas, ne serait-il pas plus simple de modifier les barèmes ? Pour les parents, payer le surplus en espèces ou en nature ne fait pas de différence et, au moins, les enseignants et les écoliers pourraient cesser de faire semblant de croire que la vente de pâtisseries a permis d’«économiser» de l’argent.

 

 

En direct de Sirius

 

 

De la satisfaction de se tromper (rejet de greffe)

 

Il est parfois des cas où se tromper peut ravir un fautif. Max convient de bonne grâce qu’il avait mal auguré du résultat du référendum français sur l’adoption de la constitution européenne. Le « non » est passé à 55%, et c’est tant mieux, probablement en raison de la fonte progressive et inexorable de la catégorie votante des bourgeois couineurs, phénomène que le magazine états-unien Newsweek avait résumé en une éloquente formule de couverture pour son numéro du 30 mai paru, à point nommé, le lendemain de la nouvelle déroute chiraquienne : « Europe’s vanishing Middle Class » (la disparition de la classe moyenne européenne). Et n’était-ce pas édifiant d’entendre tous ces beaux démocrates, de la fausse droite au pouvoir à leurs proches cousins socialistes, s’évertuer à minimiser leur déroute en s’appliquant à expliquer que la majorité des votants n’avait pas compris le sens de la question référendaire et s’était prononcée en sanction de politique intérieure ?! N’était-ce pas attendrissant de voir les traditionnels faux amis anglais sauter vite du bateau et s’empresser de suspendre sine die leur propre consultation populaire sur le sujet, s’épargnant du même coup la responsabilité d’un nouveau refus et les coûts de mise en œuvre d’une telle consultation ? Sans parler de l’Inoxydable de l’Elysée saquant son rondelet spécialiste en communication pour le remplacer par un grand ciseleur de phrases, présentant bien1, réduit à touiller le gouvernement sorti dans le vain espoir d’entretenir l’illusion d’un remaniement gouvernemental, avec le retour en fanfare des mêmes… ou presque.

Instructif, aussi, le grand silence turc…

 

Enthousiasmant enfin, le refus, plus magistral encore, du peuple hollandais de filer tête baissée dans les choux de Bruxelles.

 

Ainsi donc, et c’est là ce que le peuple suisse ferait bien de comprendre vite, dans la douteuse cuisine européenne que l’on s’évertue à lui faire ingérer, les peuples n’ont plus qu’un droit : celui de voter oui au menu unique qu’on leur propose.

 

En foi de quoi on est fondé à se demander ce qui arriverait si, démocratiquement, un peuple décidait pour solde de tout compte d’abandonner un système qui n’a jamais eu de démocratique que l’apparence.

 

 

M. Tell, Guillaume, est prié de rendre son arbalète…

 

Et puisque nous en sommes aux votes, comment ne pas écrire quelques lignes sur le contristant2 « oui » des nôtres aux accords de Schengen… Pour ne citer que trois effets pervers, la majorité de nos compatriotes votants peut désormais s’attendre :

 

– à un sensible accroissement du tourisme nécessiteux des pays défavorisés au pays des nantis ;

– à l’extradition prochaine de ses nationaux pour des délits qu’ils ne soupçonnent pas encore, mais qui sont en train de se concocter un peu partout chez leurs voisins du monde jadis réputé « libre » ;

– à abandonner, enfin, tout espoir de recours aux armes quand la nécessité se fera sentir de « rectifier le tir ».

 

Mais tout cela n’a pas grande importance, le temps viendra où la nature se chargera avec vigueur de rappeler ses lois à notre bon souvenir…

 

 

Pointe sèche n° 3 : « la langue de vipère »

 

Elle aimait tant à se repaître des turpitudes de ses amis que, soucieux de lui épargner de la peine, je lui livrai spontanément la plupart de mes travers…

 

Max l’Impertinent

 

1 M. Dominique Galouzeau (originaire de) Villepin…

2 Ne s’étant jamais posé en démocrate, Max, s’autorise ce qualificatif.

 

 

Encore Hani Ramadan !

 

«Affaire Ramadan: dérapez, ça rapporte! – 

 

Elle est fantastique, l'affaire Hani Ramadan. Voilà un enseignant qui a gravement violé son devoir de réserve et porté atteinte à nos valeurs, et qui pour toute sanction va recevoir son salaire à ne rien faire, en attendant sans doute d'être réintégré dans l'école publique, avec indemnités et plates excuses du gouvernement genevois!
Il y a décidément quelque chose de pourri dans la République et canton

 

C’est ainsi que M. Philippe Barraud, généralement mieux inspiré, résume1 la décision de la Commission de recours de l’Instruction publique d’annuler la décision prise par le gouvernement de licencier ce collaborateur, et de condamner l’Etat de Genève à lui verser son salaire avec effet rétroactif.

 

On rappelle que M. Hani Ramadan, professeur de français dans un lycée genevois, avait été accusé d’avoir violé son devoir de réserve et de fidélité pour avoir émis des opinions choquantes sur la lapidation des femmes adultères, non pas devant ses élèves, mais dans le journal parisien Le Monde en 2002.

 

Mme Martine Brunschwig-Graf, présidente du gouvernement genevois, a clairement annoncé dans l’émission Forum de RSR, le 18 mai dernier, que le gouvernement assumera les aspects financiers de cette décision de justice, mais que M. Ramadan ne serait jamais réintégré dans ses fonctions de professeur.

 

Le lendemain 19 mai, c’est la «Fédération des associations de parents d’élèves du cycle d’orientation» qui a pris clairement position dans le même sens : si Hani Ramadan est réintégré dans le corps enseignant genevois, la FAPECO proposera à ses membres de débattre et de décider de recommander aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l'école.

 

Le Coran nourrit l'extrémisme, et même l'Islam paisible prône des principes que nos sociétés condamnent (esclavage, châtiments corporels, inégalité des sexes, discrimination religieuse).

 

Il n’est que de relire la 9e Sourate, v. 30 : «Les Juifs disent: ‹Uzayr est fils d'Allah› et les Chrétiens disent: ‹Le Christ est fils d'Allah›. Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Allah les anéantisse!»

 

Il est donc hors de question que l’Occident puisse accepter l’enseignement du Prophète. Mais les principes mêmes sur lesquels nous nous appuyons dans nos belles démocraties (liberté de pensée, d’expression, de culte, interdiction de la discrimination fondée sur la religion) nous interdit précisément de nous prémunir contre un poison intellectuel qui nous sera évidemment fatal.

 

Après la mort de Mahomet, l’Islam s’est imposé par la violence et non par la prédication.

 

Aujourd’hui, il s’insinue partout en Europe grâce au laxisme des élites qui n’ont rien compris, à une politique d’immigration mal maîtrisée, et à la roublardise des ulemâ’ qui nous présentent l’Islam comme une religion de paix et de concorde universelle, en tentant de nous convaincre qu’il ne faut pas confondre Islam et islamisme.

 

C’est la méthode habituelle du prestidigitateur qui accapare l’attention du public européen sur le passage le plus innocent de la Sunna avec sa main gauche pour mieux masquer les appels au meurtre que sa main droite adresse aux jeunes Musulmans, dont plus d’un milliard restent persuadés que le message de ce fameux analphabète du VIIe siècle constitue une voie acceptable. Un message qui propose de conquérir le monde2, de tuer tous les Juifs3, de maltraiter les femmes4, de terroriser5, de torturer6, de dérober7, de s'enrichir indûment8, de dominer les autres croyants9.

 

Selon Alain Jean-Mairet10, la principale urgence, donc, consiste à guérir les Musulmans de l'Islam, à leur montrer que leurs vraies valeurs religieuses, celles précisément dont le monde a le plus besoin aujourd'hui, sont faites de leur capacité à résister à ce message de haine, de mort et d'impiété.

 

Le gouvernement genevois a choisi la censure, la répression, et l’intolérance. Quel bel exemple il donne de la démocratie, de la liberté, des droits de l’homme, lorsqu’au nom de la résistance contre l’intolérance de l’Islam, il se manifeste lui-même intolérant, obtus, rebelle aux injonctions de sa propre justice !

 

 

Claude Paschoud

 

1 www.commentaires.com

2 http://www.prophetofdoom.net/quotes1.html#jihad

3 http://www.prophetofdoom.net/quotes2.html#murder

4 http://www.prophetofdoom.net/quotes5.html#women

5 http://www.prophetofdoom.net/quotes1.html#terrorism

6 http://www.prophetofdoom.net/quotes2.html#torture

7 http://www.prophetofdoom.net/quotes2.html#thievey

8 http://www.prophetofdoom.net/quotes4.html#money

9 http://mypage.bluewin.ch/ameland/ArticleF1.html

10 http://www.ajm.ch

 

 

 

 

 

Tuer l’essence de l’homme

 

«Le monde aujourd’hui court à sa ruine.»

Pie XII, 10 février 1952

 

 

         Extrêmement peu d’hommes en sont conscients, mais ce qui se passe depuis des décennies en Europe et dans le monde touche à l’essence même de la nature humaine. Dieu étant officiellement récusé et cette récusation étant pratiquement admise par l’immense majorité des êtres humains et «consacrée» par une fausse hiérarchie se disant «catholique»1, l’ensemble du genre humain s’accorde désormais sur ce faux principe que l’homme seul a autorité sur l’homme, dès lors que des procédures démocratiques garantissent le processus formel de la désignation et de l’exercice même de cette autorité sociale.

        

         S’instaure alors peu à peu, mais principalement en Europe occidentale, ainsi qu’en Amérique, un mode de penser faisant table rase de la raison au point que tout devienne aléatoire. La conséquence d’une telle aliénation spirituelle est que l’intérêt matériel prend le pas sur toute autre considération en tout. Dans un climat aussi délétère, non seulement la démocratie n’a plus aucun sens, mais elle constitue en plus le suprême danger par la propagation de ce mal ! Cependant, comme il est à la fois impossible et déraisonnable de s’en prendre, dans l’immédiat et directement, à la puissance contraignante des principes démocratiques modernes, évidemment faux, la manière de résister des derniers hommes libres doit se présenter autrement. Il ne faut pas contourner l’obstacle démocratique moderne, il faut au contraire l’affronter sans concession et directement, et ceci sans aucune considération pour le nombre.

 

         Comment cela peut-il se faire ? En détruisant les mythes démocratiques de l’intérieur, l’intelligence fonctionnant comme une sorte de rayon laser dissolvant des tumeurs malignes susceptibles de provoquer la mort certaine du corps social partout dans le monde. Il faut le faire sans désemparer, systématiquement, saisissant toutes les occasions que vous donne ce faux système politique pour en révéler sans faille l’imposture foncière et originelle.

 

         1. La religion : La religion est censée régir les rapports entre l’homme et Dieu. Quelle autre valeur que celle d’un parfait athéisme peut avoir le faux droit à la liberté de conscience et des cultes ? A l’intérieur de ce rapport, une seule partie est affirmée de manière discrétionnaire, l’homme, l’autre étant purement et simplement niée ! On nous objectera que personne ne veut aujourd’hui revenir aux guerres de religions, hormis quelques extrémistes, qui sont des criminels. Mais pour éviter ces guerres, faut-il pour autant bannir Dieu de la vie sociale ? Seuls des esprits superficiels et vains peuvent penser sérieusement que la vérité religieuse constitue en tant que telle un danger social, et seuls des esprits déjà sectaires peuvent aussi affirmer que cette même vérité est totalement inaccessible à l’homme faisant usage de sa raison. La coalition de ces deux forces, celle des esprits légers et inconsistants et celle des sectaires secrètement fanatiques, fait que cette vérité peut être bannie de la vie publique des sociétés. Les uns et les autres paralysent l’Eglise en étouffant son message. Ils sont victorieux.

 

         Si donc, la vérité religieuse constitue un réel danger pour la paix sociale entre les nations, le bien commun que ces hommes superficiels recherchent, d’entente avec les sectaires, est tout entier basé sur le mensonge religieux. Leur faux droit à la liberté religieuse engage donc les hommes dans une logique littéralement infernale, parce que l’idée même de vérité en est forcément bannie. Quel homme sensé peut concevoir que la paix entre les hommes et entre leurs sociétés puisse jamais être le fruit concevable d’un rejet aussi fondamental ? Il s’agit par conséquent d’un piège authentiquement luciférien.

 

Michel de Preux

 

(à suivre)

 

1 L’égal traitement public de toute religion ou confession chrétienne ne signifie en réalité pas autre chose que le mépris dans lequel tient l’esprit moderne la Révélation même de Dieu aux hommes et dont ces derniers ne cherchent même plus à savoir, parmi toutes celles qui y prétendent, laquelle est la vraie et lesquelles ne peuvent être que fausses !

            L’énoncé de ce prétendu «droit» dans les sociétés modernes d’Occident est en lui-même une insulte à Dieu et l’expression d’un athéisme farouche et obstiné.

 

 

 

Que faire des Ethiopiens ?

 

 

Ils sont, dans notre canton, 175 Ethiopiens et Etythréens, requérants d’asile depuis dix ans pour certains d’entre eux, qui travaillent, paient des impôts, et qui remplissaient les critères de la fameuse «circulaire Metzler» du 21 décembre 2001 après le rejet définitif de leur demande d’asile.

 

C’est pourquoi les autorités du canton de Vaud avaient proposé à Berne de leur accorder un statut d’admis provisoire, comme à d’autres étrangers qui ne pouvaient être renvoyés dans leur pays d’origine.

 

L’autorité fédérale a écarté les dossiers de tous les Ethiopiens et de tous les Erythréens, sans explication ni justification.

 

Lorsqu’on lui a demandé d’exposer les motifs de cette discrimination étrange, l’Office fédéral des migrations a répondu : «L’examen des dossiers dans le cadre de la circulaire citée ci-dessus prévoyait un échange de correspondance entre les autorités fédérales et les gouvernements cantonaux, échange auquel les personnes concernées ou leur mandataire n’étaient pas partie.»

 

Et pourtant, il était difficile de ne pas considérer comme une décision le fait, pour l’autorité fédérale, d’écarter des dossiers dont l’admission aurait été susceptible de «créer, de modifier ou d’annuler des droits ou des obligations, de constater l’existence, l’inexistence ou l’étendue de droits ou d’obligations, de rejeter ou de déclarer irrecevables des demandes tendant à créer, modifier, annuler ou constater des droits ou obligations»1.

 

Et donc, en vertu de la même loi, on aurait dû entendre les parties2 et leur offrir des voies de recours3.

 

On s’est contenté de faire savoir aux intéressés, sans autre explication, que l’autorité fédérale n’était même pas entrée en matière sur leur cas, écarté sans autre.

 

Quatre ans plus tard, le chef du département des institutions et des relations extérieures s’avise qu’il faudrait renvoyer les Ethiopiens et les Etythréens, mais leur pays d’origine refuse de les accueillir s’ils ne requièrent pas volontairement un visa de retour, ce qui est le cas de peu d’entre eux.

 

On informe alors leurs employeurs qu’ils reçoivent l’ordre de les licencier au 31 juillet prochain, sous peine des sanctions prévues dans la loi4, soit d’une amende jusqu’à 5000 francs.

 

On me dit que les étrangers qui sont venus en Suisse pour y réclamer l’asile politique, et qui ne remplissent pas les critères de cette loi5 savaient qu’ils couraient le risque du refus, et du refoulement.

 

Sans doute.

 

On me raconte aussi que s’ils sont toujours en Suisse dix ans après le dépôt de leur demande, c’est à cause des recours, procédures, demandes de révision qu’ils ont initiés eux-mêmes et qu’ils ne peuvent dès lors pas se prévaloir d’un long séjour dont ils sont les principaux responsables pour jouir d’un droit de séjour préférable.

 

C’est argument n’est pas recevable.

 

Si la Suisse avait voulu s’en donner les moyens, elle aurait pu conduire toute la procédure, sans léser les droits légitimes des requérants à être entendus, dans un délai maximum de 6 mois, voies de droit extraordinaires (révision) comprises.

 

Elle n’aurait pas permis à des familles de prendre racine, de mettre au monde des enfants qui sont aujourd’hui scolarisés, et qui ne parlent que le français, elle n’aurait pas laissé ces étrangers trouver du travail, progresser dans la hiérarchie de leurs entreprises, suivre la formation de chauffeur de taxi ou assumer une conciergerie de 52 appartements, suivre les cours Croix-Rouge pour devenir aide-soignante dans des EMS, à la satisfaction des résidants, des collègues, de la hiérarchie, pour les obliger, dans un mois, à quitter leur emploi et à quémander les secours de l’aide sociale, alors même qu’il n’est, pour l’instant, juridiquement pas possible de les renvoyer !

 

Ce ne sont ni les Ethiopiens ni les Erythréens qui sont les pourvoyeurs des trafics de drogue chez nous. Les Ethiopiens et les Erythréens travaillent. Outre l’impôt à la source que leur employeur prélève sur leur salaire, ils paient encore 10 % de leur revenu pour le fonds de garantie destiné à financer les frais administratifs générés par leur requête d’asile, y compris leur rapatriement.

 

Non seulement ils ne nous coûtent rien : ils nous rapportent.

 

Pourquoi leur interdire de travailler ? parce que l’article 43 al. 2 de la loi sur l’asile l’impose, me répondra-t-on.

 

Mais l’alinéa suivant de cette même disposition prescrit : «Le département peut, en accord avec le département fédéral de l’économie, habiliter les cantons à prolonger, au-delà du délai de départ, les autorisations d’exercer une activité lucrative de certaines catégories de personnes si des circonstances particulières le justifient»

 

C’est le moment ou jamais de faire usage de cette disposition : pour les Ethiopiens et les Erythréens, on peut dire que des circonstances particulières justifient qu’ils soient autorisés à travailler, au moins jusqu’au jour où leur départ pourra être exigé !

 

 

C.P.

 

1 loi fédérale sur la procédure administrative, art. 5

2 ibid. art. 29

3 ibid. art. 44

4 loi sur le séjour et l’établissement des étrangers, art. 23 al. 4

5 loi sur l’asile RS 142.31

 

 

 

Qui mise la belle étoilée ?

 

 

Pour mon dernier anniversaire, mon vieil ami Georges (le bon Caille, comme l’appelait feu Jean-Jacques Reut, grand amateur de contrepets) m’a offert le Calendrier vaudois, édité par le Centre de recherches périphériscopiques à Oleyres.

 

Le cahier est enrichi d’un glossaire, désigné par le titre pompeux de «Fiches d’élucidation pour certains termes patois ou d’autres faisant question» où j’ai retrouvé avec grand plaisir tous les mots qui étaient d’usage courant dans le langage de mes grands-parents et, dans une moindre mesure, de mes parents. Il n’y a pas, dans l’ensemble du glossaire, plus d’une quinzaine de mots que je n’avais jamais entendus.

 

Mais, plus j’avançais dans ma lecture, et plus je mesurais à quel degré, par souci de parler français, sans doute, à mes enfants et à mes petits-enfants, j’avais éliminé de mon vocabulaire ces mots et ces expressions savoureuses qu’ils ne connaissent sans doute plus.

 

De temps à autre, j’observe une légère différence entre la version du Calendrier vaudois et le terme qu’on utilisait chez nous. Par exemple, on disait «à reboclon» et non «à-boclon» ;  «bouèbe» était des deux genres, selon qu’on désignait un gamin ou une gamine ;

 

Le Calendrier vaudois croit que l’affaire qui coûta si cher à M. Paul Chaudet concernait l’avion Mystère, alors qu’il s’agissait évidemment des Mirages. Il y a plus grave : pour expliquer le mot «Gnu» ou «Niû», le lexicologue écrit : «bille à jouer; celle qui est en terre cuite et reçoit le choc de l’agate».

 

Contresens ! Le rédacteur du glossaire, sans doute patoisant émérite, n’a jamais joué aux niûs dans la cour du Collège classique cantonal. S’il est bien vrai que le niû est une petite bille en terre cuite, ce n’est pas lui qui reçoit le choc de l’agate, mais c’est bien sûr l’agate, placée entre les jambes écartées de son heureux propriétaire, qui peut recevoir le choc du niû qu’un habile tireur, placé à respectueuse distance, aura lancé contre elle. Le niû qui n’atteint pas sa cible appartient dès lors au propriétaire de l’agate manquée. Plus le viseur est maladroit, et plus le propriétaire de l’agate gagnera de niûs avant de devoir céder sa «belle étoilée».

 

Lorsque cette dernière est particulièrement remarquable, soit par sa taille, soit par ses reflets ou ses couleurs, le propriétaire qui la propose à la convoitise de ses camarades annoncera «premier niû : 2 niûs !», ce qui signifie que le tireur habile qui atteindrait l’agate avec son premier niû devrait s’acquitter, en outre, d’une «taxe» de 2 niûs supplémentaires, de telle sorte que le propriétaire de l’agate soit sûr qu’il n’aura pas à céder son bien contre un seul niû.

 

Dès les beaux jours revenus, la cour du collège s’animait des joyeux lanceurs de niûs, petits, gris ou bruns, qui partaient à la conquête des belles agates, c’est à-dire de simples billes de verre à l’intérieur desquelles on pouvait voir une étoile de couleur, ou des filaments irisés, ou encore des paillettes de diverses teintes. La plus originale était la plus convoitée et son propriétaire pouvait imposer aux tireurs une distance plus grande.

 

Aujourd’hui, les enfants ne jouent plus aux niûs. Ils ont Game Boy…

 

C.P.

 

 

 

 

Vacances

 

Comme tous les ans, Le Pamphlet prend des vacances en juillet et août. Le numéro 347 paraîtra fin septembre.

        Bon été à tous !

 

                                                        Réd.