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Ecole vaudoise : les clés du décodage
Dans notre édition de septembre, nous vous annoncions que le Pamphlet était ruiné, notamment par défaut de relève (les anciens abonnés qui nous quittent, souvent suite à décès, ne sont pas remplacés par de nouveaux abonnés), par les tarifs exorbitants de la Poste et par la négligence de l'administration, qui n'a pas rappelé suffisamment tôt les quelque trois cents abonnés fidèles qui ne se sont pas encore acquittés de leur contribution pour l'an 2000, voire même pour l'année 1999.
Ceux-ci reçoivent, encartée dans ce numéro, une lettre-circulaire accompagnée d'un bulletin de versement. Ce bulletin ne concerne que les abonnés en retard pour 2000 et/ou 1999. Leur contribution pour l'an qui vient de s'écouler devrait nous permettre de financer les numéros de septembre à décembre.
Et pour la suite ?
Le prix de vente est fonction de deux paramètres : un coût fixe (le prix de l'impression ne change pratiquement pas, qu'il s'agisse de 100 ou de 1000 exemplaires, il est égal à CHF 1240,00) et un coût variable, qui est égal à septante centimes par exemplaire expédié en Suisse.
Les auteurs n'étant pas rétribués,
ni l'administration, le calcul est simple : le prix de l'abonnement doit
être fixé selon la formule :
P = [12'400 + 7(x+ a)] / x
où x est le nombre d'abonnés payants en
Suisse, et a représente les exemplaires offerts en service de presse.
En supposant que a = 100, on peut dresser le tableau suivant :
Nombre d'abonnés
prix de l'abonnement
payants
100.
Fr. 138,00/an
200.
Fr. 72,50
300.
Fr. 50,70
400.
Fr. 39,75
500.
Fr. 33,20
600.
Fr. 28,85
1000.
Fr. 20,10
Depuis début 1998, nous avons maintenu le prix
de l'abonnement à Fr. 35,00 en postulant qu'au moins 500 abonnés
paieraient régulièrement le prix de leur abonnement, ce qui
n'a pas été le cas en 1999 et 2000.
Le Pamphlet peut être (en partie) lu sur un site
Internet dont l'adresse est :
www.pradoz.com/pamphlet
Nous nous proposons d'améliorer ce site, dès l'an prochain, ce qui permettrait à tous ceux qui bénéficient d'un accès à Internet d'y charger notre périodique gratuitement.
Pour ceux qui ne sont pas branchés sur la Toile, et aussi pour ceux qui souhaiteraient continuer de recevoir le Pamphlet dans sa présentation actuelle, nous ne pourrons en fixer le prix (et dès lors savoir si l'opération peut être envisagée) qu'à réception du bulletin ci-dessous, que nous vous engageons à découper, (à photocopier, à scanner) et à nous renvoyer par poste, fax ou E-mail après l'avoir dûment rempli.
Questionnaire
1. Je lis le Pamphlet
a. régulièrement
b. de temps à autre
c. rarement
2. Je choisis les articles en fonction
a. de leur sujet
b. de leur auteur
c. de leur format
3. Si le Pamphlet devait ne plus être publié
sous forme de journal,
a. je le lirai sur Internet
b. ça me serait égal
c. je m'en réjouirai
4. Si la publication se poursuivait en 2001, je serais
disposé à payer, pour 10 numéros :
a. Fr. 35.- au maximum
b. jusqu'à Fr. 50.-
c. jusqu'à Fr. 75.-
5. J'estime que le Pamphlet devrait engager des pourparlers,
en vue d'une collaboration rédactionnelle/d'une inclusion/d'une
fusion, d'une OPA, avec
a. la Nation
b. Alias
c. Suisse-Info
d. Domaine public
e. Le Temps
f. l'Hebdo
g. autre : …………………
6. Je suis imprimeur (j'ai un copain, un cousin, un beau-frère
imprimeur) et je me fais fort de vous obtenir des tarifs, pour votre feuille
de choux
a. au moins 20 % moins chers
b. au minimum 50 % meilleur marché
c. gratuits
7. A supposer que vous fassiez relier en un seul volume
les 300 exemplaires parus fin décembre prochain, je serais disposé
à acquérir :
a. un volume
b. deux volumes
c. plusieurs exemplaires
de ces 300 Pamphlets reliés pour un prix :
a. compris entre Fr. 100 et 200.-
b. compris entre Fr. 200.- et 300.-
c. jusqu'à Fr. 400.- le volume
8. Autres commentaires, observations, suggestions :
Nous attirons votre attention sur le fait que nous comptons sur vos réponses avant la mi-décembre. Le dépouillement de celles-ci (et plus particulièrement le décompte des abonnés désireux de nous voir continuer la publication sous forme de papier) nous permettra non seulement de décider de la survie du journal traditionnel, mais d'annoncer les résultats dans le numéro 300.
Selon ces résultats, ce numéro 300 sera le dernier (et les lecteurs désireux de poursuivre l'aventure avec nous n'auront d'autre choix que de se brancher sur Internet) ou il comprendra un nouveau prix d'abonnement et un bulletin de versement.
N'attendez pas pour nous répondre :
par poste : "Le Pamphlet", case postale 4047, 1002 Lausanne
par fax : 021-311 27 95
par e-mail : paschoud@pingnet.ch
Le Pamphlet
Ecole vaudoise :
Les clés du décodage
Depuis l'introduction d'"Ecole vaudoise en mutation"
(EVM), adoptée par le peuple malgré les avertissements des
personnes les mieux informées, le système d'évaluation
s'est mis en place et les parents d'élèves concernés
constatent avec stupeur que les trois niveaux de cette évalutation
: formative, informative et certificatrice (que les cuistres de la pédagogie
nomme "certificative", en démontrant leur ignorance de la langue)
paraissent si abscons qu'il leur sera impossible d'apprécier, avant
qu'il soit trop tard, si leur chérubin a des chances de suivre une
formation de type prégymnasial ou même s'il va réussir
son année.
Les maîtres sont tout aussi perplexes. Comment porter
une appréciation globale sur la base de ces diverses appréciations,
sans l'outil, bien commode, de la moyenne arithmétique, qui avait
certes ses défauts mais qui échappait mieux à l'arbitraire
que le système qu'on nous promet.
Désireux d'aider à la fois les parents
et les enseignants à y voir plus clair, le Pamphlet a décider
de révéler les clés du décodage.
Première règle
Ne pas confondre les niveaux d'évaluation ! L'évaluation formative, à 4 niveaux (non acquis, en voie d'acquisition, acquis, largement acquis) n'influencera que modestement la future orientation ou même la promotion dans une classe supérieure.
L'évaluation informative, qui remplace plus ou moins l'ancien bulletin semestriel, comprendra trois niveaux d'appréciation : très satisfaisant, satisfaisant et peu (ou pas) satisfaisant. Ces appréciations seront, elles, déterminantes pour l'orientation ou la promotion.
L'évaluation certificatrice est la résultante des évaluations informatives.
Deuxième règle
Les résultats de l'évaluation informative peuvent être traduits par des notes, mais attention : ces notes devront traduire, non pas comme précédemment la performance de l'élève par rapport à l'ensemble de la classe ou par rapport à ce que le maître attendait de l'ensemble des élèves, mais le rapport entre la qualité de l'épreuve individuelle, d'une part, et l'objectif fixé pour cet élève, d'autre part.
C'est dire qu'un élève très faible,
pour lequel le maître a fixé des objectifs modestes, pourra
obtenir une appréciation "très satisfaisante" alors que son
travail est très inférieur à celui d'un élève
réputé plus doué, pour qui le maître avait fixé
l'objectif assez haut, et qui n'aurait pas atteint cet objectif. Celui-ci
ne sera jugé, pour cette discipline, que "satisfaisant".
ici prend place un schéma
Soit un jeu d'axes orthonormés où x est
le temps et y la performance de deux élèves E1 et E2 en langue
allemande.
La fonction marquant la performance attendue pour l'élève (trait continu sur le schéma ci-dessus) se traduit par l'équation E = ax + b où b est le niveau initial de l'élève.
Dans le cas de l'élève E1, dont un des parents parle allemand à la maison, le niveau initial est plus haut que pour l'élève E2 qui n'a aucune connaissance initiale de cette langue (b = 0). On attend aussi du premier une progression plus rapide (a > a').
Supposant maintenant que la performance réelle de l'élève E1 pour x = C soit inférieure aux prévisions (trait discontinu). Son niveau à l'époque C est inférieur à la fonction prévue, ou encore E1 < aC + b. Le niveau atteint n'est pas A mais A'. Cet élève sera peu satisfaisant. En revanche, si E2 > a'C, (le niveau obtenu est B' à la place de B attendu), celui-ci sera satisfaisant ou très satisfaisant, en fonction de l'écart.
Conclusion
On voit bien, selon la méthode décrite ci-dessus,
que :
1. la promotion d'un élève en classe supérieure
ou son orientation dans une classe prégymnasiale pourront être
déterminées grâce à des méthodes mathématiques,
une fois connus les paramètres de base, soit la variable b (niveau
initial) et a (facteur de progression attendu),
2. que le modèle mathématique applicable est plus compliqué que la méthode traditionnelle faisant appel à la moyenne arithmétique, ce qui est voulu. On empêche ainsi les parents de s'immiscer dans une question dont on estime qu'elle ne les regarde pas.
3. Le choix des variables a et b, dont dépendent essentiellement la promotion et l'orientation, sont laissés à l'appréciation du maître, on allait dire à son "arbitraire", ce qui réduira à zéro les chances de succès d'un éventuel recours contre une orientation mal acceptée en famille.
4. Une telle méthode d'évaluation permettra, ce qui est le but finalement recherché par les pédagogistes gauchistes, d'orienter les filles et fils de familles bourgeoises sur les métiers manuels, et les enfants de famille défavorisée vers l'Université, quelles que soient les aptitudes et les goûts des enfants par ailleurs. On assistera à un grand brassage social à résultante nulle toutes les deux générations.
5. Le résultat final est que chaque élève aura une chance, s'il le souhaite, d'embrasser la profession de son grand-père ou de sa grand-mère, mais en tous cas pas celle de ses parents. Les aptitudes objectives et les goûts des enfants sont dépourvus d'intérêt, dans le modèle EVM. L'essentiel est le changement.
Claude Paschoud
Sur les ondes de la Radio suisse romande, la Première,
le parleur de service s'en étranglait d'indignation, en lisant les
nouvelles internationales samedi soir 25 novembre : un maire italien avait
eu l'idée saugrenue d'interdire aux personnes non catholiques d'approcher
de l'église du village à moins de 15 mètres !
Il s'agissait, bien entendu, d'un maire de la Lega, formation
néo-fasciste bien connue pour l'idiotie de ses membres.
Cet imbécile avait expliqué que l'idée
de cette prescription lui était venue lors d'un voyage en Tunisie,
où la mosquée était protégée de la même
façon par un cordon inaccessible aux non-musulmans.
Faut-il être bête !
Un maire intelligent
A Lausanne (Suisse), le maire de la ville, qu'on nomme
"syndic" dans ces contrées rustiques, est socialiste, donc intelligent.
Il a imaginé, il y a plus d'un mois, de faire
poser des vaubans liés entre eux par des chaînes d'acier et
des cadenas, à 15 mètres tout autour de la synagogue, obligeant
ainsi les promeneurs goim à descendre du trottoir et à cheminer
sur la rue très fréquentée à leurs risques
et périls.
Le vendredi soir et le jour du sabbat, seuls les juifs
peuvent emprunter le trottoir au haut de l'avenue Juste-Olivier.
Une telle mesure est évidemment sans rapport avec
l'ânerie du maire italien, et n'a rien à voir avec l'interdiction
de la discrimination sanctionnée par l'art. 261bis du code pénal.
Succession d'Ogi
Dans un article paru dans 24 Heures des 25-26 novembre,
Mme Chantal Savioz découvre avec stupéfaction que la succession
d'Adolf Ogi est ouverte… à n'importe qui, y compris aux voleurs
et aux curés, puisque, selon la Constitution, entrer au gouvernement
ne requiert aucune compétence particulière.
Franchement, on s'en doutait un peu !
La reine et le faisan
Elisabeth II de Grande-Bretagne pratique la chasse au
faisan. Un de ses chiens lui ayant rapporté un faisan encore vivant,
elle a tordu le cou à l'oiseau pour abréger ses souffrances.
La presse people en a fait des montagnes, accusant la
souveraine d'être "sans cœur".
Aurait-on préféré que la reine mette
le volatile encore vivant dans sa gibecière ? qu'elle lui administre
un calmant ? qu'elle ordonne à son palefrenier d'opérer ?
ou qu'elle s'abstienne de chasser, de consommer de la viande et de porter
des plumes à ses chapeaux ?
Ceux qui lui font un procès aussi ridicule souhaitent
en réalité qu'il n'y ait plus de monarque en Grande-Bretagne.
Autant le dire simplement.