Lausanne 28e année «ne pas subir» Octobre
1998 No 278
Sommaire :
Grèves
Un inconnu
dans le clocher...
Orgueil
Grèves
La grève est le refus collectif d’effectuer le
travail dû, pour contraindre l’employeur à accepter certaines
conditions de salaire ou de travail. Soit les grévistes ne viennent
pas du tout, en plaçant devant l’entrée de l’entreprise des
piquets de grève, chargés d’exhorter ceux qui veulent travailler
de s’en abstenir. Soit ils occupent l’entreprise mais ne travaillent pas
(grève sur le tas) ou ils travaillent très lentement (grève
perlée) ou d’une manière excessivement soigneuse (grève
du zèle).
En Suisse, et contrairement à bien des pays étrangers,
le "droit de grève" n’existe pas. On notera toutefois qu’il est
expressément prévu à l’article 22 al. 2 du projet
de Constitution fédérale soumis à consultation. En
fait, la grève n’est ni expressément permise ni expressément
interdite, sauf aux fonctionnaires des services publics fédéraux.
Le canton de Vaud connaît une loi du 15 décembre
1942 sur la prévention et le règlement des conflits sociaux
dont l’article 27 interdit aux parties les mesures de coercition (lock-out,
mise à l’index, grève, cessation de travail etc.) aussi longtemps
qu’elles n’auront pas saisi l’office [cantonal de conciliation et d’arbitrage]
du conflit et que, saisi de celui-ci, l’office de conciliation et d’arbitrage
n’aura pas terminé ses opérations ou rendu sa sentence. Mais
cette loi n’est pas applicable à l’Etat ni aux communes dans leurs
rapports avec leurs employés publics.
Les rapports de travail des fonctionnaires sont réglés
par la loi sur le Statut général des fonctions publiques
cantonales qui prescrit que les fonctionnaires sont tenus d’exercer leurs
fonctions personnellement, avec diligence, conscience et fidélité
et qui leur fait une obligation d’agir en toutes circonstances conformément
aux intérêts de l’Etat de Vaud et de s’abstenir de tout ce
qui pourrait lui causer perte ou dommage.
Pendant des décennies, le fonctionnaire de l’Etat
a joui de l’estime du public et de la confiance de ses chefs. Mais, comme
l’observe M. Alexander Bergman, professeur à l’Université
de Lausanne dans une contribution confiée à 24 Heures "depuis
un bon moment déjà, le public a changé son opinion
au sujet des prestataires de services publics au point qu’il est devenu
de bon ton de les taxer de bureaucrates inefficaces et paresseux, bornés
et orgueilleux, abusant de leur pouvoir et bénéficiant de
droits acquis immérités. Plus récemment, l’Etat s’est
aligné sur cette opinion et a commencé à prendre des
mesures pour lutter contre le laisser-aller présumé de l’administration
: lui couper les moyens, diminuer ses effectifs, la mettre sous pression,
réduire ses privilèges"
Pour le professeur Bergman, dont nous partageons le point
de vue, le diagnostic est mauvais et la cure l’est également.
Certes, chacun de nous a présent à l’esprit
plusieurs cas où nous avons eu à pâtir d’un fonctionnaire
borné, abusant de son pouvoir ou appliquant bêtement, à
la lettre, un règlement permettant pourtant diverses interprétations
selon les cas particuliers.
Ces mauvaises expériences expliquent les réactions
globalement négatives du public lors de la récente grève
des fonctionnaires. Les commentaires désagréables n’ont pas
manqué à l’égard des enseignants (qui ont déjà
12 semaines de vacances par an) et des policiers (qui ont droit à
une retraite entière à 57 ans).
Et cependant, observe encore le professeur, "l’Etat fait
tout pour provoquer le mal qu’il cherche à combattre. Il dénigre
et insulte ceux dont on espère un engagement accru et dénonce
toute protestation de leur part contre le démantèlement du
service public et contre la baisse inévitable de la qualité
de leurs prestations comme une preuve de leur mauvaise volonté et
du refus de faire des efforts supplémentaires, voire comme des manœuvres
pour sauvegarder leurs intérêts personnels et pour maintenir
leur confort".
Sans doute, la sauvegarde des intérêts personnels
n’était pas le moindre souci des grévistes, et des slogans
aussi maladroits qu’inopportuns, exigeant le maintien du "pouvoir d’achat"
ont-ils pu faire perdre aux fonctionnaires manifestants une bonne part
du capital de sympathie dont ils jouissaient encore auprès d’une
population tout entière touchée par la crise.
Mais la manière dont les fonctionnaires sont traités
par l’Etat risque de générer, à plus ou moins court
terme, une démotivation dont pâtiront gravement les utilisateurs
des services publics, c’est-à-dire vous et moi.
Les institutrices sont obligées de constituer
un volumineux dossier sur chaque enfant, alors même que les objectifs
pédagogiques de chaque discipline imposés par le nouvel Evangile
selon EVM ne sont pas encore disponibles. Elles sont au bord de la dépression
nerveuse. L’une d’elle s’est déjà donné la mort. Que
deviendront nos petits ?
Les médecins assistants et les infirmières
font des semaines de 70 heures pour des salaires de femmes de ménage.
Comment seront soignés nos malades ?
Les policiers accumulent les heures supplémentaires
et on exige d’eux qu’ils combattent les trafiquants de drogue alors que
la Confédération multiplie ses distributions à prétention
thérapeutique. Que devient la sécurité publique ?
La Suisse, par "solidarité" à l’endroit
de tous les déshérités de la terre, veut accueillir
tous les Kosovars persécutés par les méchants Serbes,
mais nous n’avons ni les locaux, ni les structures, ni le personnel suffisant
et de toutes façons, on finira par les chasser après quatre
ans de procédure, une fois qu’ils se seront recréé
des racines et que leurs enfants se seront intégrés à
leur nouvelle langue. Comment serons-nous jugés dans cinquante ans
?
Un commissaire de police me confiait il y a peu : "Du
temps de Delamuraz, une grève des policiers aurait été
simplement impensable. Aujourd’hui, tout est possible : nous n’avons plus
d’hommes d’Etat".
Quelques jours plus tard, le gouvernement, plus divisé
que jamais, abandonnait piteusement ses mâles résolutions
de la veille par crainte d’une nouvelle grève.
Avec un conseil d’Etat constitué exclusivement
de Charlots, de Ted Robert à Roger Montandon en passant par Josef
Zisyadis, ça ne pourrait pas être pire, mais peut-être
qu’on rirait plus…
Claude PASCHOUD
Orgueil
Présidé par le conseiller national socialiste
Nils de Dardel, un "Comité Maurice Bavaud" organisera, le 8 novembre
prochain à Neuchâtel, un symposium suivi d’une commémoration
œcuménique à la mémoire de ce jeune étudiant
en théologie qui tenta, à fin 1938, d’assassiner le chancelier
Hitler, qui fut jugé et condamné à mort le 18 décembre
1939 et exécuté en mai 1941.
Le comité demande une réhabilitation complète
de M. Bavaud.
Une telle exigence, appuyée par la cohorte des
cinéastes et intellectuels marxistes habituels, tend à faire
passer pour honorable, voire même digne d’éloge, une tentative
préméditée de meurtre sur la personne d’un chef d’Etat
étranger.
On peut, sans doute, trouver des circonstances atténuantes
à l’entreprise téméraire d’un exalté mystique,
fasciné par son ami (et probablement son amant) Marcel Gerbohay,
ancien camarade de séminaire en Bretagne. Savoir si ces circonstances
auraient dû inciter les juges à prescrire un traitement psychiatrique
plutôt que la peine de mort est une question qui relève du
doit pénal strict.
Mais exiger pour le préparateur d’un assassinat
la "réhabilitation complète", c’est-à-dire l’estime
des honnêtes gens, la considération morale, le rétablissement
de la personne qui en était déchue dans tous ses droits,
c’est encourager n’importe qui à se substituer à Dieu, à
être à la fois le Tribunal qui condamne et le bourreau qui
exécute la sentence.
Il est difficile de savoir si les meurtres des chefs
d’Etat ont changé le cours de l’Histoire (quand ils ont réussi)
ou auraient changé ce cours (lorsqu’ils ont échoué).
Et si l’on a toutes raisons de supposer que les événements
ont été (ou auraient été) modifiés,
on ignore dans quel sens. En mieux ? En pire ?
Aurait-on évité les deux cents millions
de victimes du marxisme si quelque Maurice Bavaud avait réussi à
tuer Staline ? Aurait-on économisé le massacre de Hiroshima
et de Nagasaki, les bombardement de Dresde et de Hambourg si Roosevelt
avait été liquidé à temps ? Les Palestiniens
vivraient-ils en paix sur leurs terres si quelque fanatique avait fait
la peau de Lord Balfour avant la Première Guerre ?
On n’en sait évidemment rien.
Le but essentiel de l’opération Bavaud, récupérée
par l’extrême-gauche, est claire : il s’agit une fois de plus de
mettre dans l’embarras le Conseil fédéral, la police fédérale
et tout l’establishment politique en le forçant à proclamer
que les autorités suisses se sont mal comportées en 1940,
qu’elles ont "collaboré" avec la Gestapo, et qu’elle ont eu tort
de ne pas se mobiliser ès qualités pour sauver de la guillotine
l’infortuné Neuchâtelois.
On maintiendra ainsi dans le public ce sentiment diffus
de culpabilité, de honte à l’égard de nos aînés,
de repentance si profitable aux lobbies qui veulent notre peau.
Claude PASCHOUD
Un inconnu dans le clocher de
Sainte-Croix à Carouge
Au début, le récit qui va suivre se passe
à Carouge, à Carroggio, l’ancienne cité sarde aux
portes de Genève, sur la rive gauche de l’Arve, dans le clocher
de son église baroque conçue au XVIIIe siècle par
Giuseppe Piacenza.
Cela commence comme sans un hugolien "Bossu de Notre-Dame"
ou un mauvais roman de gare ; mais ici, la réalité dépasse
de loin la fiction !
Un inconnu a trouvé refuge dans ce clocher au
printemps de l’an "de grâce" 1945. Depuis lors, un inexplicable silence
a entouré cette présence insolite en ce lieu. Et pourtant,
c’est ici que l’Histoire italienne, européenne, voire mondiale des
années ‘20-40, comme nous allons le voir plus loin, peut bénéficier
d’un éclairage nouveau. Ce regard porté sur un passé
relativement récent nous permet de prendre nos distances par rapport
à tant d’idées reçues et généralement
admises par tous nos "bien-pensants" !
Il est des omissions qui, une fois éventées,
sont combien plus révélatrices que bien des "témoignages
vécus" !
Les deux sœurs Gatto, rapasseuses piémontaises
à la rue du Marché, à quelques pas de l’église,
apportent régulièrement à boire et à manger
à cet étrange réfugié, réticent, mystérieux,
qui a trouvé là un asile bien précaire. Il dit s’appeler
Villa. Comment est-il arrivé jusqu’ici et pourquoi se cache-t-il
?
Nous sommes à la fin de la guerre. Mussolini vient
d’être assassiné, avec la bénédiction de l’envahisseur
américain, c’est le "printemps radieux" : des milliers et des milliers
de civils et de militaires désarmés sont massacrés
; aux partisans se sont joints des tueurs formés en Russie à
l’école stalinienne.
L’inconnu du clocher carougeois s’est sûrement
soustrait à temps à leurs griffes sanglantes. La police genevoise
ne l’a pas encore découvert, cela ne saurait tarder ; il serait
alors contraint de rentrer chez lui, d’aller vers une mort certaine. La
crainte lui suggère l’idée de la dernière chance.
Il téléphone anonymement à la police fédérale
: "Savez-vous ? Il y a un clandestin qui se cache dans le clocher de l’église
Sainte-Croix à Carouge".
De Berne, on vient aussitôt l’arrêter. Il
respire. Il peut demander le statut de réfugié politique,
qu’il obtient facilement. Berne est-elle tombée dans le piège
d’un aventurier qui veut sauver sa peau ? Peut-être ! Peut-être
pas… !
Qui est donc celui qui se cache sous le nom de Villa
? C’est Viola qui, le 1er juin 1924, soit plus de vingt ans auparavant,
à Rome, au milieu d’un petit groupe de forcenés, enlève
le député socialiste Giacomo Matteotti. Il se peut qu’on
veuille seulement lui donner une râclée. Matteotti se débat
comme un beau diable : de la pointe de son soulier verni, il assène
un énergique coup de pied au bas-ventre de Viola qui, perdant out
contrôle, abat Matteotti, créant ainsi les pires ennuis à
Mussolini, au pouvoir depuis 19 mois seulement.
Ils sont quatre qui spontanément ont voulu faire
du zèle, cela se termine par une tragédie probablement non
prévue. Vont-ils être déjà manœuvrés
par l’extrême-gauche ? Sûrement … !
Un seul coup de pied bien ajusté dans la virilité
de Viola va malheureusement modifier le cours de l’Histoire. L’image de
Giacomo Matteotti devient aussitôt la base des plus abjectes spéculations
socialo-communistes. Un nombre impressionnant d’effigies du "martyr socialisme"
est vendu à l’étranger. Son regard ténébreux
d’outre-tombe semble prendre le monde entier à témoin, l’appeler
à la rescousse, "alla riscossa, bandiera rossa" ! Jusque dans les
plus humbles chaumières d’émigrés, son portrait remplace
maintenant les vieux chromos, la "Madonne aux chardonnerets" ou le "Christ
en croix au milieu des larrons".
Douze jours après le délit, Mussolini déclare
à la Chambre des députés : " (…) Seul un ennemi, après
avoir étudié pendant de longues nuits quelque action diabolique
contre moi, a pu effectuer ce délit, qui nous saisit d’horreur et
qui nous arrache des cris d’indignation".
Le 24 juin, Mussolini continue à exprimer son
profond dédain : "(…) Je pourrais ajouter la phrase de Talleyrand
à propos de l’enlèvement et de la mise à mort du duc
d’Enghien : ce n’est pas seulement un crime, c’est une erreur".
Que dot aujourd’hui de cette affaire la "vérité
officielle" ? A peu près ceci : Matteotti fut assassiné par
un groupe de fascistes après qu’il eut, à la Chambre des
députés, fait le procès des méthodes fascistes.
Son meurtre discrédita l’Italie et, à l’étranger,
le régime de Mussolini, avant même qu’il n’imposât ouvertement
sa dictature en 1925…
La vérité officielle est sûre de
tout ce qu’elle avance ; elle tranche une fois pour toutes et pour tous.
Elle ne fait pas dans la dentelle ! Elle semble ignorer le climat de terreur
instauré dans la Péninsule par les communistes dès
la fin de la première guerre mondiale (comme en Allemagne ou en
Hongrie) ; elle passe sous silence, en évoquant l’"affaire Matteotti"
tous les assassinats de modèle "maximaliste"."bolchévique"
de 1919 à 1924. A la fin du premier quart de siècle, il y
eut des centaines de fascistes assassinés par les "rouges" : rappelons
seulement Giovanni Berta, sauvagement exécuté à Florence
en 1921, ou Nicola Bonservizi, tué à Paris en 1924.
Dès 1945, la démocratie a supprimé
les marbres des morts fascistes ; les sacrifices des uns ne comptent plus
alors que ceux des autres sont pompeusement célébrés
dans les livres d’école ; voir à ce sujet les manuels d’Histoire
imposés à la jeunesse italienne par de soi-disant pédagogues
politiquement corrects… à la traîne d’occultes directives.
Comment, à la fin des années 20, cherche-t-on
à déstabiliser le gouvernement de Mussolini ? La Franc-Maçonnerie
joue-t-elle un rôle de première importance ? Il y a certainement
de nombreuses infiltrations dans le parti et dans l’armée. Qui tire
les ficelles du délit Matteotti ? Il est désormais évident
que ce crime profite à l’extrême-gauche.
Ontanelli a dit qu’on peut toujours se débarrasser
d’un "casse-pied" vivant, d’un martyr mort, jamais !
Le député communiste sarde (dès
1945 !) Emilio Lussu, accusé en 1926 d’avoir tué un fasciste,
se trouve dix ans plus tard en Espagne, au milieu des trop fameuses "brigades
internationales", avec Marti, le "boucher d’Albacète". Dans ses
Souvenirs (1931), Lussu relate la fin de Matteotti. La bande des quatre
est dirigée par Amerigo Dumini ; le nom de Viola, qui a pourtant
porté le coup fatal, n’y est pas cité.
Dix-sept mois après la mort de Matteotti se réunit
la Conférence internationale de l’espoir. Après la première
conflagration mondiale, on attend le souffle de l’"esprit de Locarno".
A cette réunion, nous rappelle M. Gallo, Mussolini est accueilli
froidement, le socialiste belge Vanderwelde refuse de lui serrer la main,
les journalistes s’écartent. Briand lui répond d’un ton sec,
faisant allusion à l’affaire Matteotti. Cette "affaire" interne
à l’Italie, dont on ne sait qui l’a provoquée, est un bien
mauvais prétexte : ce n’est pas tant le Chef ou l’Italie fasciste
que l’on veut atteindre, c’est sa diplomatie, c’est l’Italie tout court,
déjà trompée par la non-application du Traité
de Londres, c’est l’Italie qui ne veut pas continuer à jouer le
rôle d’un petit pays sans importance. L’égoïsme des "démocrates-impérialistes"
d’Occident ne souhaite pas une Péninsule forte au milieu de la Méditerrannée.
L’affaire Matteotti vient fort à propos, elle est la bienvenue.
Cette antipathie bien orchestrée aura de funestes conséquences
pour toute l’Europe !
Viola, "exilé politique" en 1945, est transféré
de Carouge à une petite localité du Jura vaudois. Un ami
veut me le faire connaître. Je décline l’invitation : je n’ai
pas à serrer une main qui a tué !
Viola ne craint pas les "gros bras" de la résistance
communiste. Il désire éviter le non-informé menu fretin
gauchiste. A Matteo Matteotti, un chef de la police genevoise (c’est lui-même
qui me l’a confié) fait savoir : "Nous tenons celui qui a tué
votre père" L’annonce tombe dans la plus totale indifférence.
Depuis quand Viola est-il en contact avec des antifascistes
? Peut-être depuis longtemps. S’est-il adonné au double-jeu
? En avril 1945, a-t-il fait partie de la colonne Mussolini en marche,
après avoir quitté Milan, vers le nord du pays ? Comment
les partisans rouges ont-ils été informées du passage
de cette colonne ?
Après le crime et la prison, Viola crée
une entreprise de travaux publics. Alors qu’il quitte précipitamment
l’Italie, ses biens ne sont pas confisqués. Ils sont gérés
par un Montagnana, de la belle-famille de Palmiro Togliatti, secrétaire
du parti communiste italien, alias Ercole Ercoli, le prétentieux
paltoquet de Radio-Moscou. Montagnana, chaque mois, régulièrement,
envoie un mandat à Viola en Suisse. Bizarre, non ?
La version officielle d’après-guerre de l’"affaire
Matteotti" ne m’a jamais convaincu. La vérité est en attente.
A quelque historien digne de ce nom de la découvrir
N'est-ce pas le député socialiste du centre Filippo Turati
(1857-1932), combattu par Antonio Labriola aux principes marxistes, qui
déclare à la fin des années 20 : "La mort de Matteotti
s’est produite dans des circonstances qui n’ont pas été éclaircies"
? L’On. Nicola Bombacci, né en 1879, aurait pu, paraît-il,
apporter quelques précisions à ce sujet. Expulsé en
1927 du parti communiste pour ses sympathies fascistes, il publie de 1936
à 1943 la revue "La Verità". Le 28 avril 1945, il est capturé
par les partisans communistes et assassiné.
Qu’est devenu le néfaste Viola ? Est-il encore
de ce monde ? Bien après 1945, il a encore le temps de faire perdre
une somme relativement importante à un entrepreneur de Genève
!
Giuseppe PATANÈ