Sommaire :
Éditorial
EVM
: un gagnant, un perdant, un vainqueur
Éloge
du racisme
Voici venu, pour la grande majorité de nos abonnés, le moment douloureux des réabonnements. C'est aussi l'occasion, pour la rédaction, de réaffirmer le sens et les limites des efforts menés depuis plus d'un quart de siècle et d'entretenir ses fidèles lecteurs des difficultés auxquelles est confrontée l'administration en butte aux étranges règlements des PTT.
Depuis l'"avis important à nos abonnés" paru en première page de notre numéro de janvier 1996, vous connaissez notre problème : les frais de port pour chaque numéro du Pamphlet devait passer de 12,5 à 70 centimes si nous n'étions pas en mesure de prouver l'existence de 1000 abonnés payants.
Dans une première phase, nous avons donc expédié
le Pamphlet à deux exemplaires à chaque abonné. De
cette façon, le nombre d'exemplaires déposés du même
tirage dépassait mille, et les destinataires étaient des
abonnés payants, ce qui respectait strictement l'article 39 al.
1 et 5 de l'ordonnance (I) relative à la loi sur le service des
poste modifiée le 29 novembre 1995. La direction des PTT n'a pas
encore
admis ce point de vue, ni ne l'a expressément
rejeté. Elle nous a néanmoins débité de deux
fois 70 centimes par abonné, dans l'attente que l'affaire soit tranchée.
Nous avons alors inauguré le service sous enveloppe, avec une circulaire explicative, et encouragé nos amis les plus fidèles à conclure pour eux-mêmes ou pour une connaissance un second abonnement à prix de faveur. L'opération ne nous a pas encore permis de dépasser les 1000 abonnés, mais il s'en faut de peu.
C'est dans ces circonstances que le Conseil national a
accepté, mardi passé 12 décembre, et par 60 voix contre
25, la motion du socialiste vaudois Pierre Chiffelle, appuyé par
103 cosignataires, demandant le retour aux tarifs postaux de faveur pour
les petits périodiques. Les motionnaires estimaient, avec quelque
pertinence, qu'"il n'y avait pas lieu de favoriser les autoroutes de l'information
et de laisser les chemins
de campagne se dégrader, la société
ayant besoin de tous les moyens de communication disponibles". Dans la
foulée, le Vaudois Ostermann (écologiste) a relevé
la "loufoquerie" d'un tarif qui conduit à des factures plus fortes
pour l'envoi de petites quantités que pour des grandes. On souhaite
le Conseil des Etats aussi bien inspiré que le National.
Dans l'entre-temps, c'est encore une fois sous enveloppe
que vous parvient le Pamphlet, accompagné du traditionnel bulletin
de versement. Nous maintenons le prix de l'abonnement à 30 francs
par an, malgré l'incertitude qui règne quant aux tarifs postaux
applicables l'an prochain, et malgré la modicité de nos finances,
en comptant sur la générosité traditionnelle de nos
lecteurs qui ont souvent à coeur de
compléter ce minimum par un versement complémentaire
dont nous risquons d'avoir besoin.
Rappelons, à toutes fins utiles, que les rédacteurs de ce périodique sont entièrement bénévoles. Aucun d'entre eux ne perçoit ni honoraires, ni tantièmes, ni jeton de présence, ni même le remboursement de ses frais éventuels.
Quant à la ligne politique du Pamphlet, elle se définit d'abord par l'hospitalité que notre périodique offre à des plumes originales, exprimant des points de vue qu'on lit rarement ailleurs. Il en résulte parfois, nous en sommes conscients, un sentiment d'incohérence interne et même d'irritation chez certains lecteurs : dame, il n'est pas toujours aisé de suivre la pensée d'un Michel de Preux et encore moins facile, pour un réformé ou un israélite, d'accepter son catholicisme exclusif et intransigeant.
Mais quelque éloignés que puissent être
les collaborateurs réguliers les uns des autres par leur naissance,
leur confession ou même par leurs opinions, chacune de leurs contributions
nous a paru digne d'intérêt, propice à une réflexion,
même si chaque article de chaque rédacteur ne correspond pas
nécessairement à une ligne doctrinale rigide qui serait imposée
par l'éditeur soussigné. Dans cette perspective, il m'a
semblé intéressant de laisser paraître
ce mois un "éloge du racisme" qui ne vise ni à dénigrer
ni à rabaisser aucune ethnie, mais qui a le mérite, malgré
les interdits promulgués par la police de la pensée, de susciter
une réflexion sur un sujet grave.
C'est dans cet esprit que nous poursuivrons nos efforts, que nous offrirons une tribune à des avis divers et originaux, à des articles qui n'auraient aucune chance d'être publiés dans un quotidien ou un hebdomadaire "grand public" pour qui la médiocrité de la pensée semble une exigence absolue.
Nous souhaitons à tous nos lecteurs, aux plus anciens comme aux plus récents (lesquels ne sont donc pas directement concernés par le bulletin de versement ci-joint), d'heureuses Fêtes de fin d'année et un millésime 1997 conforme à leurs voeux.
Claude PASCHOUD
éditeur
EVM : un gagnant, un perdant, un vainqueur
La votation sur la réforme scolaire du 1er décembre a tourné à la confusion des opposants : 60% d’acceptations contre 40% de refus, c’est une victoire sans équivoque pour les réformateurs, pour M. Schwaab en particulier. S’il est douteux que les écoliers vaudois tirent bénéfice du système qui va être mis en place, le chef du Département de l’instruction publique et des cultes peut se targuer d’un beau succès politique et même d’une victoire personnelle, tant il a mis de coeur à l’ouvrage pour contrer ses adversaires au cours de la campagne.
Le comité référendaire, lui, a mordu la poussière, malgré les efforts déployés pour monter le caractère illusoire du "progrès" que l’on attend d’EVM 96. L’ampleur du désastre montre que les opposants à la réforme n’ont pas vu le changement qui s’était opéré dans les mentalités vaudoises depuis la dernière votation sur l’école, changement que nous aurions tendance à attribuer, a posteriori puisque nous ne l’avions pas discerné non plus, au débat sur l’Europe. A la suite du rejet de l’EEE, par la majorité des Suisses, mais non par la majorité des Romands et des Vaudois, beaucoup de nos concitoyens ont déploré le refus de la majorité de "s’ouvrir" vers l’extérieur. Or, le projet EVM se veut "romando-compatible", ce qui est un pas vers l’"helvético-compatibilité" et, qui sait, vers l’"euro-compatibilité", donc vers cette fameuse "ouverture". L’explication vaut ce qu’elle vaut - on se console comme on peut quand on a perdu - mais elle ne nous paraît pas plus bête qu’une autre.
En tout état de cause, au-delà du succès de M. Schwaab et de ses amis, au-delà de l’échec du comité référendaire, il convient de saluer le vrai vainqueur de la votation qui est la démocratie directe. Le système du referendum a parfaitement fonctionné. Les Vaudois ont demandé la parole, ils l’ont obtenue, ils ont exprimé leur avis.
Et cela grâce au perdant. Honneur à lui.
Mariette Paschoud
Depuis quelques semaines, j'ai fait la connaissance d'un jeune homme préparant son baccalauréat dans une école privée de Sierre. Il appartient à l'une des plus vieilles maisons féodales de Suisse. Comme la plupart de ses contemporains, il subit l'oppression idéologique de l'heure présente. On lui a donc inoculé l'idée que les races n'existaient pas, et que le racisme, même celui de Jean-Marie Le Pen, surtout celui de J.-M. Le Pen (lui qui ne l'est pas vraiment, mais en partage certains caractères qui sont au demeurant en parfait accord tant avec les lois qu'avec les mœurs françaises), est au pire une folie, au mieux une ineptie. La jeunesse actuelle, y compris dans l'enseignement privé, est donc intoxiquée par des idées fausses aussi sûrement qu'elle le fut dans l'Allemagne hitlérienne ou dans la Russie communiste par d'autres idées fausses. La victoire de mai 45 nous a fait changer d'erreur; elle ne nous a pas convertis au vrai ni à son respect. Voilà au moins une certitude."La race... tient dans l'ordre naturel une place nécessaire et honorable"
Pie XI
Mit brennender Sorge
(lettre aux catholiques allemands), 14 mars 1937
Donc, pour notre brave et jeune gentilhomme, les races n'existent pas, et le racisme est une imbécillité. Je pourrais lui demander alors à quoi bon lutter contre l'antisémitisme si les sémites n'existent pas et si le sémitisme est une imbécillité ? Si l'un comme l'autre n'ont aucun fondement scientifique ? Don Quichotte n'a jamais fait de mal à personne en partant en guerre contre ses moulins à vent. Seulement voilà : si les races n'existent pas, selon ce qu'aujourd'hui certains font dire à la science, nouvelle pythie pour de nouveaux idolâtres, les racistes restent gens éminemment dangereux. On ne serait pas loin de la vérité en disant que pour les antiracistes, ils sont même les seuls dangereux, au point qu'un royaliste de gauche, Bertrand Renouvin, exprime désormais sa hantise d'une infiltration du racisme lepéniste à l'intérieur de l'établissement politique, car le seul fait de se déterminer racialement par rapport à un raciste avéré (même s'il ne l'est pas; surtout s'il ne l'est pas - le surréalisme, en politique aussi, ça existe !) est un gage d'existence d'un problème racial, de l'existence de ce qu'on s'efforce de nier avec fureur depuis plus de cinquante ans. L'antiracisme se révèle ainsi pour ce qu'il est : une phobie à caractère socialement pathologique, une maladie non pas imaginaire mais de l'imagination, délibérément entretenue par l'agitation d'une menace que l'on refuse de voir et de maîtriser, donc de traiter politiquement par la raison.
Nous faisons bien de parler de pathologie. C'est la sanction naturelle du refus de la réalité, caractéristique de toute altération mentale. Nier la race est une attitude mentalement pathologique. Je réponds à mon étudiant, qui est de bonne foi dans ce qu'il me dit, naturellement : si les races n'existaient pas, pourquoi le mot, lui, existe bel est bien ? et pourquoi sa définition, dans le dictionnaire : "Groupe naturel (c'est moi qui souligne) d'individus présentant un ensemble de caractères physiques communs" ? Poursuivons : aimant beaucoup la géographie et l'histoire, ensemble, j'ai conservé mon livre de géographie pour la classe de 4ème sur l'Europe et l'Asie, édité chez Hatier en 1957, donc bien après la chute du régime de Vichy. Son auteur principal, Jean Brunhes, membre de l'Institut, y engage son autorité avec celle, notamment, de l'Inspecteur général de l'Instruction publique de l'époque, assisté de surcroît d'un agrégé d'histoire et de géographie, alors professeur au Lycée Condorcet. Ne sont-ce pas là des garanties de sérieux, et de sérieux scientifique ? La cinquième leçon de ce livre, consacrée à la population d'Europe, parle sous chiffre I oh ! horreur ! des races... Le chiffre II est encore plus odieux : il s'intitule : "Les grandes races d'Europe". Elles sont au nombre de quatre (pour les principales) : a) la race slave; b) la race germanique, comportant le groupe scandinave et le groupe occidental (allemand, anglo-saxon, flamand et hollandais); c) la race italo-celtique (regroupant Italiens, Français, Espagnoles, Catalans, Portugais et Roumains) et d) la race ibéro-insulaire répandue autour de la Méditerranée, y compris l'Afrique du Nord, avec les Berbères notamment. L'auteur dénombre encore un certain nombre de races minoritaires, toutes venues d'Asie : Juifs, Tziganes, Finnois, Magyars. Comble d'indécence, véritable crime d'incitation à la discrimination raciale, cet ouvrage illustre son propos, en pages 48-49, par deux photographies représentant un jeune scandinave ("type de race nordique") et un berger des environs de Naples ("type de race méditerranéenne"). Voici en outre un commentaire de ces illustrations : "Les races ayant été extrêmement mêlées, il est rare de retrouver chez un seul individu l'ensemble des traits raciaux originaux; cependant, certains être humains les possèdent à un degré exceptionnellement complet et homogène, tel ce jeune scandinave, aux cheveux blonds, aux yeux bleus, à la peu claire, à la face plutôt allongée, au nez droit". -- Quelle opposition... avec le type méditerranéen, avec ses cheveux noirs, ses yeux très foncés ou noirs, sa peau basanée, son crâne et sa face arrondis.
Il est donc entendu que j'ai reçu, durant les années
soixante, au Lycée-collège de Sion, un enseignement raciste,
que je m'en suis nourri et délecté, et que ceci explique
cela : mon nazisme latent, tout prêt à resurgir comme la bête-immonde-qui-vagit-dans-le-ventre-encore-fécond...
Et comme je n'en suis pas à une monstruosité près,
j'ose, oui, j'ose non pas "avouer" mais dire, simplement, que le racisme
n'est pas un mal en soi, mais un bien, et que l'on peut avoir le souci
fort légitime de protéger par des lois races et ethnies,
fussent-elles déjà mélangées, sans aucun scrupule
de conscience, et que toutes les sociétés naturellement constituées
ont fondé et assuré leur pérennité et leur
stabilité sur ce genre de protection contre l'étranger, contre
les peuples étrangers, que le mélange des races, s'il est
un phénomène épisodique, toujours provoque des bouleversements
que les intéressés contiennent peu à peu soit en intégrant
les nouveaux venus, soit en les subjuguant, ou en acceptant leur domination,
à moins que la religion ne devienne leur commun salut mais que jamais
le mélange systématique et délibérément
programmé de races, d'ethnies et de religions diverses ne saurait
avoir d'autres effets sur les sociétés humaines que leur
dissolution dans le chaos. Il est vain et stupide, et même malhonnête,
de répliquer à cet argument que les races pures n'existent
pas. Si déjà entre races partiellement mêlées,
mais incontestablement différentes d'Europe (les Sudètes,
exilés contraints de Bohème, les Hongrois de Transylvanie
en Roumanie, les Flamands et Wallons en Belgique, les musulmans et orthodoxes
en milieux croates en Bosnie-Herzégovine, les Grecs et les Turcs
dans l'île de Chypre) créent et créèrent des
tensions que personne ne peut nier, et alors même que chacune de
ces races partagent une histoire locale commune et appartiennent au même
continent, au point que la totalité de nos guerres depuis
la Révolution française ont eu pour motifs essentiels, sinon
exclusifs, la revendication d'unité ethnique ou raciale, de l'Italie
à l'Allemagne, en passant par la Russie, pourquoi faudrait-il qu'une
immigration massive de musulmans en Europe ne favorise point l'expansionnisme
de cette religion au dépens du catholicisme, ou que des afflux non
moins massifs de Nègres et d'Asiates ne présentent pas de
moindres dangers pour nos populations ?
Les antiracistes savent toutes ces choses. Ils prêchent
néanmoins leur contre-évangile d'abord parce que l'intérêt
réel des peuples, celui de leur unité historique, de l'homogénéité
de leur culture ancestrale, leur sont un objet de haine permanente et que
le chaos leur est préférable à toute forme de civilisation
véritable, basée sur la sélection et la continuité,
dont ils ne veulent à aucun prix. Ils prêchent aussi leur
contre-évangile parce qu'ils ont le pouvoir financier de le faire.
Le libéralisme veut lui aussi le mélange inconsidéré
et effréné des races et des peuples dans le dessein d'instaurer
une structure exclusivement économique, propice à l'affairisme
et permettant à d'infimes minorités de parvenus sans race
de manipuler des masses de salariés aussi dépourvues d'enracinement
qu'eux-mêmes. La société libérale est une société
(ou plutôt une caricature de société) dans laquelle
la rupture avec le passé est une constante journalière et
l'hétérogénéité ethnique et raciale
une loi fondamentale. De cette constance et de cette loi fondamentale doit
naître un univers de luttes implacables de tous contre tous pour
le seul intérêt matériel, les partis de gauche ayant,
quant à eux, sous le contrôle de cette "droite" affairiste
et technocratique, révolutionnaire, secrètement marxiste
même, le monopole du solidarisme social auquel ils contraignent les
gens d'Eglise à se rallier. Un sociologue contemporain, citoyen
d'Uri, l'une des communautés libres fondatrices de la Confédération
helvétique, le Dr Anselm Zurfluh, analyse avec beaucoup de pertinence
et d'exactitude ce point de rupture entre le capitalisme "apatride et vagabond"
et la place traditionnellement dévolue à l'économie
dans une société à la fois naturelle et traditionnelle
(pré-révolutionnaire) : "La "mentalité économique",
nécessaire au capitalisme moderne, ne fait pas partie de l'horizon
mental des Uranais. Il serait trop simple de dire qu'il serait difficile
de changer des comportements de toujours. Ils appartiennent à un
contrat politique tacite qui enracine une identité, un sentiment
de soi dans l'histoire. Les prédicats sont consubstantiels à
l'individu vécu comme personne parce qu'intégré dans
sa communauté. Ce n'est pas une unité quelconque dans un
ensemble impersonnel. La perte de ces prédicats conduit à
s'aliéner sans en acquérir de nouveaux qui seraient compatibles
avec le monde d'Uri, même s'ils sont plus opératoires. Le
changement est négatif, implique traumatisme, travail de deuil.
La construction de soi par la reconnaissance de son état dans la
communauté, ce qui, insistons, relativise et nie la modernisation.
Le "travailleur libre" du capitalisme est d'abord un individu déraciné
et dépersonnalisé. Il a perdu son identité parce qu'il
n'a plus d'état reconnu, ni de communauté". Or, les notions
d'ethnie et de race impliquent celle de communauté au sens large
et politique.
Nous assistons à une préfiguration de ce
qui sera sous peu une guerre sans merci que tous les hommes, dans tous
les pays d'Europe, voulant préserver leurs racines, mèneront
contre ceux qui, soit parce qu'il n'en ont plus, soit parce qu'ils les
renient, cherchent à asservir en agitant des fantômes de biens,
tous irréels, des illusions de prospérité matérielle,
toutes trompeuses, mais acquises et développées au prix de
la destruction systématique des mœurs, des coutumes, des traditions,
des références historiques, culturelles, religieuses, toutes
contraires à ce qu'ils nomment, eux, le progrès, et dont
ils se déclarent, avec les communistes, les seuls initiés.
Les prochains affrontements massifs d'Europe seront de cette nature. Voilà
pourquoi je devais à tous mes frères de ce continent cet
éloge du racisme.
Michel de PREUX
(1) (Petit Larousse, édition de 1985, donc bien postérieure
à l'ascension du Front national. Je ne pense pas que la Librairie
Larousse soit une dépendance de cette formation politique, à
supposer que celle-ci soit elle-même une école de racisme)
(2) La Maison royale de France s'est acquis ses titres à le
devenir et à le rester, précisément par le succès
de cette politique-là contre les envahisseurs normands.
(3) Les Gallois en Angleterre.
(4) celui des Gallo-romains et des Francs, mais au dépens des
Wisogoths d'Aquitaine et des Burgondes ariens, il n'est pas inutile de
le rappeler ici.
(5) Pourquoi donc les Grecs, après des siècles d'occupation
ottomane, ont voulu leur indépendance politique et accepté,
pour la mieux garantir, une dynastie royale totalement étrangère
à leur sang, sinon parce que même cette dynastie, quelque
étrangère qu'elle fût, dès lors qu'elle était
de confession chrétienne et qu'elle les rattachait à l'Occident
chrétien, leur était préférable à la
présence ou même à la menace de l'Islam sur leur sol
? Nierons-nous, après cela, l'importance du fait religieux et celle
ce l'unité ethnique, de l'homogénéité culturelle
?
(6) J'ai moi-même travaillé dans une étude lausannoise
dirigée par deux apatrides; j'en connais donc les nuisances. Même
en Vallais, il a suffi d'un seul procureur général d'origine
métèque pour que l'immoralité d'une magistrature politisée
au moins autant que dans le royaume de Belgique se donne libre cours, tant
il est vrai que les plus prompts à perdre leur race ou leurs racines
sont les éléments sociaux les plus nouveaux, donc les moins
respectueux de traditions qu'ils méconnaissent. Ceci dit, la frange
dégénérée du patriciat rejoint en masse cette
faune incolore, je le concède volontiers.
(7) "Un monde contre le changement - une culture au cœur des Alpes
- Uri en Suisse" coll. Histoire - Economica, 49, rue Héricart F-75015
Paris, page 191.