Lausanne 26e année        «ne pas subir»              Mars 1996 No 253

Sommaire :

Chronique d'un mois ordinaire
Irradiation et radiation
Haro sur les nationalo-populistes
Solution de facilité


Chronique d'un mois ordinaire

1er, 2, 3... mars

Les 1001 factures de Cossard bon Sultan

Affolement du gouvernement vaudois suite aux révélations du député Troillet sur les notes de frais de Bossard Consultants. Pas trace cependant d'autocritique. Toujours futée, la presse quotidienne titre : "La démission du patron des finances paraît de moins en moins probable".

3 mars

Mort du "tueur de Merano"

Le cauchemar est fini à Merano, tranquille petite ville thermale à la frontière entre l'Italie et l'Autriche. Le meurtier de six personnes s'est tiré une balle dans la bouche. Il s'agit de M. Ferdinand Gamper, 39 ans, berger qui vivait en ermite. La presse précise encore qu'il était "un fanatique, appartenant au mouvement d'extrême-droite Ein Tyrol, qui haïssait les Italiens".

Ah ! si tous les "mouvements" extrémistes n'étaient constitués que de bergers vivant en ermites...

12 mars

Cher bureau

Le contribuable respire : le coût réel de la rénovation du bureau de M. Moritz Leuenberger se monte à Fr. 146'000.- dont Fr. 65'000.- de mobilier. A l'origine, les travaux étaient devisés à Fr. 178'000.- mais on a renoncé à refaire le parquet. Rappelons qu'en 1988, Adolf Ogi avait déjà fait refaire ce même bureau pour une somme de Fr. 159'400.-

13 mars

Le massacre des innocents

"La Grande-Bretagne est sous le choc, bouleversée par ce massacre d'innocents". Le 13 mars, en milieu de matinée, un habitant du paisible village écossais de Dunblane, armé de plusieurs pistolets, a tiré sur les écoliers d'une classe maternelle, âgés de 4 à 6 ans et a tué seize d'entre eux et deux adultes, dont la maîtresse de classe.

Le forcené, M. Thomas Hamilton, célibataire, 43 ans, s'est suicidé après la tuerie. On saura qu'il avait été évincé des scouts vingt-deux ans plus tôt pour "comportement indécent" et qu'il n'avait jamais digéré ce renvoi.

On s'attendait, dans la suite de l'enquête, à la découverte de plusieurs publications "d'extrême-droite" au domicile du furieux, mais curieusement, la presse n'en a pas parlé.

On observera en outre que l'émotion et l'indignation de la presse et du public sont réservées au massacre des innocents après leur naissance.
 

16-17 mars

Une jeune nageuse meurt à l'entraînement

Mlle Christel Antonietti, jeune "espoir de la natation romande" de 17 ans, s'effondre à la piscine du collège du Petit-Dézaley à Morges. Six semaines avant cet accident fatal, elle avait eu un malaise attribué à la fatigue et à la puberté. Elle souffrait en réalité d'une anomalie cardiaque du ventricule droit, qu'un examen par échographie ou résonance magnérique aurait pu révéler. Le père de la jeune fille, qui était aussi son entraîneur, confie : "Après avoir fait partie des bébés-nageurs, Christel a commencé la natation à l'âge de 6 ans. Pour elle, c'était une chose très importante. Volontaire, avec un tempéramment de gagnante, elle s'entraînait pratiquement deux heures par jour..."

Aux dernières nouvelles, les divers comités constitués à la suite du décès de la recrue Monnet n'ont pas exigé que le père de cette jeune fille soit incarcéré.
 
 

20 mars

Racisme

Le président saint-gallois du parti des libertés (ex-Automobilistes), M. Fredi Kriftner et le député Ruedi Helbling ont été condamnés par le Tribunal de district de Saint-Gall pour infraction à la loi contre le racisme à une amende de Fr. 500.- chacun et à Fr. 2500.- de frais de justice. Dans un tract électoral qu'ils avaient préparé ensemble, il y avait cette question : "L'immigration incessante de soi-disant requérants d'asile et de touristes tamouls vous irrite-t-elle aussi ?".

Le tribunal a considéré que l'expression "touristes tamouls" était de nature à encourager la haine contre les étrangers ou à les abaisser de façon inhumaine.

Au Burundi, M. Cyrille Sigejeje, président du parti d'opposition tutsi Raddes déclare : "Sous le régime du président Bagaza, il était défendu de parler de Hutu ou de Tutsi". Il dénonce cette "hypocrisie" comme celle des deux grands partis [l'Uprona (tutsi) et le Frodebu (hutu)] qui, par pure stratégie électorale, embauchent dans les deux communautés. "Le virus ethnique s'étant propagé, il faut maintenant l'assumer pleinement : en utilisant la parité ethnique au sein des organes du pouvoir. D'accord pour la démocratie, à condition qu'elle ne soit pas majoritaire".

Détail qui éclaire la pertinence du propos : l'ethnie tutsie, dont fait partie l'orateur, ne représente au Burundi que le 15 % de la population.
 
 

22 mars

Haro sur la secte

Vaste opération "coup de poing" en France contre la secte du Temple solaire. Trente-sept adeptes ont été interrogés dans plusieurs départements français afin de prévenir un troisième massacre.

On aura observé que le dernier dada de la presse branchée est la dénonciation des "sectes". Sont évidemment rangées, sous ce vocable pratique, toutes les communautés à recrutement initiatique sauf une, à laquelle personne ne fait jamais allusion dans nos bons quotidiens, la secte des Francs-Maçons.

Certes, lorsqu'un Frère... est acculé au suicide, son trépas est généralement individuel. Et en loges, le discret tablier en peau de cochon est préféré à la voyante grande cape rouge. Mais le patrimoine financier de certaines Loges n'a rien à envier aux quelques immeubles de l'OTS, ni du point de vue de son importance, ni de sa complexité. Au point que le Grand Maître du Grand Orient de France, M. Patrick Kessel avait dénoncé, lors de son élection en septembre 1994 "des batailles permanentes entre féodalités, une gigantesque déperdition d'énergies, un gâchis des moyens humains, des copinages, une gabegie financière...". Nouveau Grand Maître depuis le 21 janvier dernier, M. Jacques Lafouge affirme qu'il veut remettre de l'ordre.

Il n'aura pas la tâche aisée, surtout s'il veut porter secours aux innombrables F... empêtrés dans des "affaires" : de Jacques Crozemarie, ex-patron de l'ARC à MM. Emmanuelli, Mellick, Schuller et tant d'autres, cités par notre excellent confrère Lectures françaises (Nos 456, avril 1995 et 467, mars 1996).


Irradiation et radiation
 
 

La mémoire collective n'est que de courte durée : elle s'estompe au fil du temps et des événements qui se succèdent interminablement au cours de l'histoire de l'humanité.

On aurait vite oublié les effets dévastateurs et les conséquences de l'explosion des réacteurs de Tchernobyl et même les récentes explosions en Polynésie, parrainées par M. le Président Chirac, hôte d'honneur du Salon agricole français de Paris. Mais voilà que tout récemment un nouvel accident, tenu secret pendant trois mois par le gouvernement ukrainien, s'est produit dans les réacteurs vétustes, dont nous avons déjà rapporté la vulnérabilité et rappelé les dangers d'une éventuelle autre explosion. Non contents d'avoir contaminé l'air, l'eau, la terre, et modifié négativement l'état de santé de milliers d'individus, surtout des enfants, déjà malformés durant la gestation, parfois devenus des monstres dont la vie est insoutenable pour le public, voici l'Ukraine et son gouvernement qui demandent à la Communauté européenne de procéder à la démolition ou de financer les frais de cette démolition, faute de quoi il leur serait impossible de garantir la disparition des installations nucléaires de Tchernobyl. Des experts ont estimé que l'Union européenne aurait à dépenser, dans cette hypothèse, au moins 10 milliards d'Ecus (pardon : d'EURO) ! Et comment procéder à la démolition quand on ne sait guère comment mener une telle entreprise sur son propre territoire ? Envoyez déjà les milliards, on verra ensuite comment l'entreprise se fera. Un peu de bonne volonté, pacifistes et protecteurs des droits humains à Strasbourg.

Cette proposition a soudain réveillé deux pays, la Norvège et la Suède, qui ont des frontières communes avec l'ex-URSS. Voisins craintifs, ils n'avaient jamais osé révéler que la presqu'île de Kola et la Carélie russe, donc le Grand Nord, avec sa capitale Mourmansk, et cette fameuse Mer Blanche, géographiquement bien connue, furent des territoires à la densité exceptionnellement élevée d'installations nucléaires, bien entendu principalement militaires. Les enquêtes actuelles, qui peuvent à présent profiter du contact avec les populations civiles, permettent à ces dernières d'ouvrir enfin la bouche. Ce qui n'est pas encore sans risque, car un amiral à la retraite, vieux bonhomme de 80 ans, s'est vu récemment condamner à mort pour violation de secrets militaires ! Toutefois, cette situation aura permis aux enquêteurs d'apprendre bien plus qu'ils n'espéraient. Dans les installations portuaires rouillent une centaine de sous-marins fonctionnant au plutonium encore étroitement surveillés, mais dont on ne sait comment se défaire du combustible nucléaire des réacteurs. Et notre vieil amiral de nous confier que jadis, la marine russe déversait ses fûts de déchets radioactifs directement dans la mer, face à la Norvège et à la Suède. Encore mieux : de nombreux sous-marins auraient coulé sur différents points du globe, emportant leur chargement nucléaire vers les abysses, combustible de fonctionnement et têtes nucléaires de missiles compris. Une preuve tangible : à 150 miles des côtes, dans les eaux territoriales européennes, repose un sous-marin russe de ces catégories, considéré comme ultramoderne, dont le chargement de plutonium, au fil des années, se déversera dans les mers (profondeur 1500 mètres). Si les populations scandinaves s'en sont émues, les autochtones russes en revanche ne manifestent aucune inquiétude. Pourquoi ? Tout simplement parce que, matériellement, leur niveau de vie est considéré comme l'un des meilleurs de Russie, ce qui correspondrait chez nous à un niveau de vie moyen : voiture, télé, frigo, produits de consommation de bonne qualité, y compris produits étrangers, icônes, bijoux et manteaux de fourrure. Mais d'autres ont été licenciés, surtout des marins, par la réduction des effectifs et cherchent vainement des situations sur d'autres lieux !

Et chez nos chers voisins, qui nous ont planté sous le nez leur admirable Super-Phoenix, à Crès-Malville, un ingénieur français a révélé à la télévision qu'il fut construit en hâte, pour le prestige national probablement, et que sa construction fut défectueuse dès le début, faute de surveillance sérieuse des travaux.

Nous avions une fois déjà relaté les accidents tragiques survenus lors des expériences atomiques au Nevada qui auraient touché des milliers de militaires américains lors des explosions, avec la triste constatation d'une soudaine prolifération de cancers, spécialités des USA, et souvent dans des régions fort éloignées des lieux d'expériences. Ecoutons les spécialistes de l'atome et de la médecine. Ceux-ci nous expliquent que les conséquences létales d'une irradiation peuvent être immédiates par l'apparition d'une leucémie précipitée. Mais une seconde période peut se manifester, une génération ou même 30 ou 40 ans plus tard, et donner naissance à des cancers de types différents, ou à d'autres maladies comme les glaucomes. Nous voilà enfin renseignés sur les expériences françaises atomiques et gaulliennes, entre 1960 et 1965. Tenues secrètes, elles auraient coûté la vie ou la santé à 169 militaires de carrière au moins, opérant dans le Sahara. A cette époque, on avait affirmé à presse genevoise et suisse en général, aux institutions internationales à Genève, chargées des problèmes de contrôle atomique, que tout s'était déroulé normalement et qu'il n'existait aucun risque de pollution. Temps présents nous a montré la correspondance officielle adressée par le ministre français aux autorités helvétiques, libellée comme dit ci-dessus. Dans la documentation, cependant, on découvre par exemple que le nombre officiel des victimes de ces expériences ne prend pas en compte les victimes civiles (population indigène, techniciens envoyés sur les lieux de l'explosion) ni les appelés du contingent. Dès lors, quel crédit accorder aux déclarations officielles, de nos jours, après six explosions nucléaires dans le Pacifique ?

Temps présents nous a également démontré comment aboutissent les démarches administratives effectuées par les proches parents des victimes des expériences sahariennes de Regganne : le fils d'une des victimes, aurait voulu connaître précisément les circonstances du décès de son père militaire de carrière. Après une première information globale, les autorités ont écourté les entretiens téléphoniques jusqu'à couper brutalement la communication.

Vous êtes donc avertis, citoyens helvétiques : si un jour le Super-Phoenix fait "boum", n'espérez pas vous adresser aux autorités hors frontières, après une bonne dose d'irradiation, pour obtenir satisfaction si vous êtes restés en vie.

Votre irradiation comprendra aussi la radiation : vous serez définitivement rayés des contrôles de la planète.
 
 

TRIBOULET

(fou du roi)
 
 

Haro sur les nationalo-populistes

Nous considérons le Nouvelliste et Feuille d’avis du Valais comme le moins mauvais quotidien de Suisse
romande, et c’est toujours avec plaisir que nous lisons Vincent Pellegrini, Pierre Schäffer et quelques
autres. En revanche, B.-O. Schneider, chroniqueur parlementaire de ce digne journal a le don de nous
irriter, tout en suscitant en nous, simultanément, une pointe d’amusement. Il faut dire que ses coups de
gueule tombent le plus souvent à faux, car on ne fait pas de la polémique avec des idées relevant du
conformisme le plus opaque. Mais l’"extrémisme" même de ce conformisme a un côté comique.

Le jeudi 21 mars, M. Schneider s’en prend à l’initiative populaire des Démocrates suisses et de la Lega
tessinoise qui demande que l’ouverture de négociations en vue de l’adhésion de la Suisse à l’Union
européenne soit soumise à l’approbation du peuple et des cantons.

Ce faisant, il accomplit son métier de journaliste, puisqu’il relate les débats du Conseil national concernant
cette initiative. Mais dans quels termes !

"(...) C’est par 159 voix contre 7 que le Conseil national a rejeté hier l’initiative des europhobes (c’est
nous qui soulignons, ndlr) exigeant le feu vert préalable du peuple."

"(...) Ce beau fruit nationalo-populiste (id., ndlr) demande que le peuple et les cantons décident
eux-mêmes de l’ouverture de négociations pour l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne."

"(...) Les nationalo- populistes veulent renverser l’ordre établi (...). A ce stade, on se demande pourquoi
les pères de l’initiative ne sont pas allés carrément au bout logique de leur raisonnement, en préconisant
l’abolition de l’exécutif et du parlement : l’administration soumettrait tout et n’importe quoi au souverain
et l’affaire serait emballée..."

Et ainsi de suite.

Nous ne voyons pas d’inconvénient à ce que l’auteur de ce morceau de bravoure soit fanatiquement
favorable à l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne. Mais, en tant que chroniqueur parlementaire,
son devoir est d’informer ses lecteurs aussi objectivement que possible. Or, ce qu’il fait, ce n’est pas de
l’information, c’est de la propagande, de la propagande de bas étage, de surcroît. Le recours à l’insulte et
au procès d’intention, si son efficacité n’est plus à démontrer, n’en reste pas moins une arme malhonnête,
mais aussi une arme bête, l’arme de ceux qui sont à bout d’arguments et refusent de le reconnaître.

Car finalement, en quoi l’initiative qui fait hurler M. Schneider est-elle si déraisonnable ? Elle ne prétend
pas priver le Conseil fédéral et le parlement de leurs compétences en matière de politique étrangère en
général. Mais, dans le cas particulier de l’adhésion à l’UE, un aval préalable du peuple et des cantons à
l’ouverture de négociations limiterait le risque d’un rejet de l’adhésion au terme de longues et laborieuses
discussions, comme ce fut le cas pour l’EEE. Nous ne voyons pas en quoi le souci d’éviter pareille
situation est blâmable.

M. Schneider est de toute évidence un adepte inconditionnel de la démocratie parlementaire et un
adversaire de l’intervention populaire. Comme par hasard, le Conseil national l’est aussi, ce qui explique
son rejet massif d’une intiative tendant à lui "voler" une parcelle de pouvoir. Que deviendraient nos
députés, qui, pour la plupart, ne représentent qu’eux-mêmes ou les intérêts d’un parti, si le souverain, las
d’être mal défendu par ses élus, émettait la prétention d’exercer plus largement lui-même sa souveraineté
? Et comment réagira-t-on sous la coupole fédérale au désir émis par les cantons, dans le cadre de la
procédure de consultation sur le projet de réforme de la constitution fédérale, d’être associés à
l’élaboration de la politique étrangère ? Cette prétention n’est-elle pas plus outrecuidante encore que celle
des Démocrates suisses et de la Lega ?

Quelles insultes M. Schneider inventera-t-il pour stigmatiser cette scandaleuse manifestation de
fédéralisme ?

Mariette Paschoud



 

Solution de facilité

Quinze mois après l’introduction d’"Armée 95", on apprend que les promoteurs de la réforme n’avaient
pas vu plus loin que le bout de leur nez. En effet, un communiqué ats publié le 18 mars par notre
quotidien habituel nous apprend que (...) le patron du DMF Adolf Ogi a annoncé déjà une nouvelle
réforme de l’armée (...), il a déclaré que, pour des raisons démographiques, l’effectif de contrôle de
l’armée ne sera plus garanti dès 2005. Une nouvelle réduction des effectifs devrait donc s’imposer.

L’élévation de l’âge de la libération du service ou l’augmentation du nombre de jours de service
seraient (sic) "difficilement réalisable et certainement pas raisonnable" sans une aggravation
significative de la menace. Dès lors, pour le Conseiller fédéral, seule une réduction des effectifs
entrerait en ligne de compte .(...)

En somme, le bon Villiger et ses acolytes ont introduit une réforme qui sera caduque dans dix ans, faute
de combattants. Personne, apparemment, n’a été visité par l’idée d’étudier l’évolution de la courbe
démographique dans l’avenir immédiat, ce qui aurait permis l’économie d’une nouvelle révision, de tous
les remous et de toutes les controverses que celle-ci va nécessairement provoquer. Gouverner c’est
prévoir, mais tout de même pas trop ! On se presse d’en rire de peur d’être obligé d’en pleurer !

Voilà donc notre Adolf Ogi aux prises avec les conséquences de l’incompétence villigérienne. Il n’en
paraît pas autrement affecté, le cher homme. On aura moins de monde ? On fera avec moins de monde,
c’est tout simple. Pourquoi se casser la tête à trouver des solutions "difficilement réalisables et
certainement pas raisonnables sans une aggravation significative de la menace" ? Tout baigne :
l’ex-Yougoslavie fonce vers une paix durable, les Russes ne présentent plus aucun danger depuis
longtemps, une aggravation significative de la menace relève des fantasmes de quelques colonels
paranoïaques, alors, pourquoi s’en faire ?

Mais alors, pourquoi conserver une armée ?

Le GSsA doit se tordre les côtes !

M.P.