Sexisme
Un panneau publicitaire apposé à l'entrée d'un magasin d'Interlaken a gratouillé désagréablement l'épiderme sensible de deux féministes de choc, Nadine Brändli de Terre des femmes suisses et Tamara Funiciello, présidente de la Jeunesse socialiste suisse.
L'objet du litige, même s'il se voulait humoristique, est, il est vrai, particulièrement injurieux pour le sexe qu'on n'ose plus appeler faible: «Ton mari vient d'appeler. Tu peux t'acheter ce que tu veux.»
«Cette inscription est définitivement sexiste. Elle laisse sous-entendre [sic] que les femmes sont accros au shopping et qu'elles dépendent financièrement de leur époux», s'est écriée, selon mon quotidien gratuit habituel, Mme Brändli.
«Même si c'est censé être une blague, cette phrase se base sur l'oppression. Il faudrait éviter de faire ce genre de sorties», renchérit Dame Funiciello.
Cette double réaction aura fait rire toutes les femmes qui aiment faire les magasins, qui dépendent financièrement de maris oppresseurs et s'en réjouissent, ainsi que celles qui voudraient bien se trouver dans cette situation, mais doivent y renoncer faute de moyens.
Pour en revenir au message publicitaire, le véritable scandale ne réside pas dans son contenu «sexiste» ni dans les sottises qu'il a inspirées à deux dames qui n'ont pas peur du ridicule, mais bien dans le fait qu'il était rédigé en anglais! (mp)
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