Comme c'est gentil!

En 2010, des voyous ont braqué un bureau de change Migros à Chêne-Bourg (GE). A cette occasion, il y a eu, dans des circonstances assez peu claires, échange de coups de feu entre les voleurs et des policiers. L'un des malfrats a reçu trois balles dans les bras. Comme il se doit, lors du procès qui vient de se tenir à Lyon, l'avocat de l'accusé, pardon de la «victime», a contesté la version des policiers et jeté le soupçon sur la conduite de ces derniers. C'est de bonne guerre en ces temps où, trop souvent, les agents qui font leur travail dans des conditions périlleuses se retrouvent avec une plainte pénale sur le dos ou font l'objet d'enquêtes de la part de leurs supérieurs.

Rien de tel dans le cas qui nous occupe, même si l'un des policiers «a la désagréable impression qu'on veut faire son procès». Au contraire, dans sa grande générosité, le bandit blessé «voudrait l'apaisement» et pratique à l'égard de son bourreau le pardon des offenses: «Je n'ai aucune haine envers lui, même s'il a essayé de m'abattre.»

J'espère que le policier genevois dégouline de reconnaissance et s'abstiendra de faire remarquer que s'il avait voulu abattre cet homme charitable, il ne l'aurait pas atteint dans les bras. (mp)

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