Erythrée

Les requérants d'asile érythréens fuient, paraît-il, la misère, la répression et le service militaire illimité. Un rapport de l'ONU dénonce des crimes contre l'humanité récurrents depuis vingt-cinq ans et estime qu'entre trois cent mille et quatre cent mille personnes sont réduites en esclavage en Erythrée. Sur cette base, on comprend que les jeunes hommes astreints au service militaire soient très désireux d'aborder dans une contrée plus accueillante. A première vue, la traversée de la mer Rouge vers l'Arabie séoudite semble plus courte et moins risquée que les 4500 kilomètres qui séparent Asmara de la Suisse. Mais l'Arabie séoudite n'est probablement pas aussi généreuse que la Suisse.

Malgré les dangers courus, certains requérants d'asile sont rentrés en Erythrée pour des vacances, pour s'y marier ou pour la fête nationale. En 2015, sept d'entre eux ont perdu, pour ce motif, le droit de rester en Suisse, ont admis les services de M. Burkhalter, aveu qui indique que probablement dix fois plus d'individus sont dans ce cas, et que s'ils ont perdu le droit de rester en Suisse, c'est qu'ils y sont de nouveau. Bien entendu, il n'y a aucun risque qu'ils soient effectivement renvoyés. (cp)

Thèmes associés: Immigration - Politique fédérale

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