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Pour en finir – enfin! – avec l'«antisémitisme»

Agacé par les distorsions médiatiques dont il est régulièrement la cible, Alain Soral double désormais les entretiens qu'il accorde aux odieux visuels du Système par des «contre-films»1 – enregistrements parallèles intégraux aisément opposables aux productions cuisinées (montages, présentations hors contexte, etc.). Les lecteurs intéressés pourront visionner un tel événement assaisonné de ce qu'il faut de vignettes et de mini-séquences supplémentaires pour étayer le sujet: ramener une fois pour toutes la question de l'antisémitisme à sa réalité. Le polémiste s'y emploie en une heure et demie d'intelligence, de mesure et d'analyse en profondeur, fine, nuancée, honnête. Une telle clarté de vue et d'expression mériterait un prix… et l'aurait sans doute décroché, n'eût été l'excellent choix du thème. En réjouissant contraste avec certain bonimenteur colporteur de guerres (en tous lieux, sur simple demande), je n'ai à ce jour jamais pu prendre Soral en état d'incohérence sur quelque sujet que ce soit.

Se tenir prêt? A quoi?

Ce qui reste de presse d'opinion en France s'enthousiasme parce qu'un «général suisse» débite des évidences sur les «migrants» actuels. En gros, la Suisse est envahie et déjà infiltrée et il faut que notre peuple reste vigilant, armé, et vote des crédits; sinon – mais là, c'est moi qui extrapole –, qu'il s'apprête à subir ce que Jean Raspail avait prédit dans son Camp des Saints, où les Suisses pas complaisants et plutôt résistants finissent quand même par y passer en dernier sur l'insistance de leurs voisins.

Cette réaction excessive d'une presse saine à une assez banale prise de position m'a inspiré les réflexions suivantes:

  1. N'en déplaise à quelques frénétiques de la feuille de chêne, le commandant de corps qu'est notre chef de l'armée, s'il n'est plus le simple primus inter pares qu'impliquait jadis la fonction de chef de l'Etat-major général, n'a pas le titre unique de général. Il a cependant de meilleures chances de le devenir que nos «généraux»2 (jadis de brigade2, désormais de division2... amusante antinomie vu leur mission) uniques et successifs qui contrôlent à Panmunjom avec leurs collègues suédois le respect des accords d'armistice entre les deux Corées et qui relèvent des Affaires étrangères.
  2. C'est très bien d'avoir prévu l'ennemi à nos frontières. Notre armée – je l'avais déjà évoqué en septembre 2015 – n'a pas été avare d'exercices sur ce thème depuis vingt ans. Ce serait mieux si on soignait aussi la cause en révélant ceux qui, depuis la fin de la dernière boucherie mondiale, n'ont cessé d'affaiblir, de désarmer et de dissoudre nos peuples à grands coups de capitaux, d'imbéciles utiles… et de gens beaucoup plus intelligents (avec un clin d'œil à cette ancienne contractuelle de la Stasi passée au rang de chef d'un pays toujours en état d'armistice), au lieu de se cantonner à l'ennemi intermédiaire. Je ne suis plus très convaincu de la neutralité de notre «gouvernance confédérale».
  3. Déformation professionnelle: j'essaie toujours d'envisager le cas le plus probable et le cas le plus dangereux qui, lorsqu'ils se superposent, nous donnent… le cauchemar de tout Etat-major. Imaginons que les «migrants» nous envoient en avant-garde leurs femmes (ils en ont à foison) et quelques enfants (les moins «dommages», les plus attendrissants), bras ouverts en signe d'angélisme et qu'une fois la première ligne passée, mêlés aux lignes suivantes, surviennent les égorgeurs. Alors, mon capitaine, l'ordre d'ouverture du feu, vous le donnez quand? Et toi, soldat… tu tires?

Mais je divague et, pour finir sur une note plus légère, Suisse de l'étranger et rarement de passage, j'ai découvert sur la poitrine de notre chef de l'armée de jolis petits rubans désormais autorisés… pas ceux de la Croix de Fer, de la Légion d'Honneur ou de quelque autre glorieux signe extérieur d'avoir «donné» aux grands équarrissages, qui vous avaient une sacrée gueule, mais de pimpants, colorés témoignages… de quoi, au fait?! Soyons sérieux. Depuis notre petite centaine de morts et nos cinq cent dix blessés des vingt-cinq jours du Sonderbund, hormis quelques aventuriers partis en découdre dans le camp de la Vertu (les Vainqueurs) ou dans celui de l'«Immmonde» (les autres), le seul sang versé fut pour des transfusions. Et nos tuniques d'officiers, vierges de traces de violence, avaient de par leur dépouillement une certaine noblesse: elles étaient l'évidence d'une paix maintenue. Si vis pacem

Max l'Impertinent

 

1 https://www.youtube.com/watch?v=zHXQ4vNg6dE

2 Titres conférés pour des raisons protocolaires.

Thèmes associés: Armée - Immigration - Médias

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