Un parfait mondain: Bergoglio

Celui-là même qui s'est présenté au monde depuis son élection au trône de Pierre comme souverainement antimondain est, en fait, rendu  au monde, asservi à ses modes de penser et d'agir, à ses prétendues «valeurs». Bergoglio est un mondain dans la pire acception du terme. Tous les thèmes qu'il privilégie sont ceux du monde, de ce monde pour lequel le Christ n'a pas prié… Et il les choisit systématiquement dans le dessein de gauchir la doctrine religieuse authentique. Sa   préférence pour les pauvres et les opprimés se sépare, dans ses discours, de toute orthodoxie de la foi et Dom Prosper Guéranger lui a déjà répondu lorsqu'il écrivait ceci à la date du XXIIème dimanche après la Pentecôte dans son Année liturgique: «C'est la foi qui forme la base de toute justice surnaturelle. Une foi diminuée ne peut, dès lors, porter qu'une charité restreinte. Combien donc ils se trompent, ces hommes pour qui le souci de la vérité ne va pas de pair avec celui de l'amour! Leur christianisme se résume à ne croire que le moins possible, à prêcher l'inopportunité de nouvelles définitions, à rétrécir savamment et sans fin l'horizon surnaturel par égard pour l'erreur. La charité, disent-ils, est la reine des vertus; elle leur inspire de ménager même le mensonge; reconnaître à l'erreur les mêmes droits qu'à   la vérité est pour eux le dernier mot de la civilisation chrétienne établie sur l'amour. Et ils perdent de vue que le premier objet de la charité étant Dieu, qui est la vérité substantielle, n'a pas de pire ennemi que le mensonge; et ils oublient qu'on ne fait point acte d'amour en plaçant sur le même pied l'objet aimé et son ennemi   mortel.»

Les complaisances de Bergoglio vont jusqu'à favoriser autant qu'il  le peut sans un scandale trop évident pour tous, et donc aussi pour lui-même, la dissolution des mœurs, au nom de l'humilité chrétienne! Qui suis-je pour juger? disait-il à propos des homosexuels. Mais un   pape n'est-il pas, par fonction, autrement dit par devoir d'état, le docteur des catholiques tant en matière de croyance que de morale? Quel jeu joue cet homme à la place qu'il dit occuper? Ses actes le prouvent: un jeu satanique, c'est-à-dire suprêmement trompeur, en sorte que nul ne peut, sans aveuglement de l'esprit, le considérer comme un authentique successeur de Pierre. Au nom de l'humilité, il prétend n'être qu'un évêque parmi les évêques dans une Eglise synodale, ce qui, évidemment, plaît beaucoup aux schismatiques d'Orient ... et séduit aussi les catholiques… mondains! L'opération ne réussit que parce qu'elle s'appuie sur l'ignorance du grand nombre, à qui l'encyclique du pape Léon XIII Satis cognitum est parfaitement inconnue, mais où il est dit notamment ceci: «Rien n'a été conféré aux Apôtres indépendamment de Pierre; plusieurs choses ont été conférées à Pierre isolément et indépendamment des Apôtres.» On sait également que la proposition suivante déférée au Siège Apostolique a été jugée ainsi par des théologiens: «Le gouvernement de l'Eglise institué par Jésus-Christ n'est pas vraiment monarchique: hérétique.»

Récemment, nous avons appris que des cardinaux avaient détourné des sommes d'argent considérables destinées à des oeuvres caritatives pour les appliquer à leurs propres dépenses fastueuses, de logement en particulier. Pour de pareils abus de confiance, ces cardinaux devraient être en prison et jugés par les tribunaux ecclésiastiques compétents. Bergoglio  se contente de les réprouver publiquement,  mais  s'abstient de les punir! Il défend donc dans un sens éminemment crapuleux un privilège clérical – celui du for ecclésiastique – qui, par lui, devient insoutenable. Par là il met en cause la légitimité même de l'Etat du Vatican. C'est dire combien cet homme est un réel danger pour l'indépendance de l'Eglise catholique.

Bergoglio a les moeurs d'un potentat de ce monde, en y incluant celles qui consistent à jouer la comédie de la pauvreté évangélique. Voilà encore une vérité qui n'intéresse pas le monde, parce que le monde se réjouit quand l'Eglise du Christ est humiliée.

Michel de Preux

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