Bricoles

Gare à la protéine GcMAF!

Une clinique privée de Bussigny est dans le collimateur de la justice: en 2014 sont décédés au CHUV cinq patients envoyés par cette clinique, «des étrangers souffrant de cancer en phase terminale», nous apprend 24 heures des 20-21 juin, page 3.

Ces patients étaient traités, au sein de la clinique, grâce à une protéine baptisée GcMAF qui n'est pas homologuée en Suisse mais qui permet – selon First Immune S.A., propriétaire de la clinique – des résultats thérapeutiques remarquables.

Mais les experts de la médecine officielle veillaient. Selon eux, la protéine «ne saurait se targuer d'essais scientifiques concluants», et horresco referens pour des patients atteints d'un cancer en phase terminale, «peut constituer un risque significatif pour la santé» (sic). (cp)

Condescendance

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui était venu négocier à Genève avec le ministre des affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif le samedi 29 mai, s'est cassé le fémur le lendemain matin en tombant du vélo qu'il chevauchait en Haute-Savoie, déguisé en champion cycliste. Inutile de dire que l'illustre personnage n'a pas eu à attendre les secours. Il a été hospitalisé aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Il a été ensuite rapatrié aux Etats-Unis, dans un avion militaire américain, en compagnie d'un médecin venu tout exprès de Boston pour évaluer l'étendue des dégâts en prévision de son opération à l'Hôpital général du Massachussets (MGH). Le transfert du grand homme des HUG à l'aéroport s'est fait en hélicoptère et, pour le protéger des journalistes, les autorités avaient fait placer devant l'avion des autobus – apparemment, les économies sur les coûts de la santé ne sont pas à l'ordre du jour aux USA.

Conscient ou non de ce que tout ce cirque recelait d'injurieux à l'égard des médecins et chirurgiens genevois, John Kerry a «touité», au moment de son départ, et en français je vous prie, que les équipes médicales qui avaient pris soin de lui avaient agi en «vrais professionnels»; un peu comme des Américains, en somme.

Monsieur le secrétaire d'Etat est trop bon! (mp)

Républicains

En France, l'Union pour une majorité populaire (UMP) de Nicolas Sarkozy, prétendument de droite, vient de changer de nom. Elle s'appellera dorénavant Les Républicains (LR).

On reste muet d'admiration devant l'originalité de cette nouvelle étiquette, qui manifeste avec éclat toute la distance qui sépare la droite républicaine de la gauche républicaine.

Reste à savoir si cette opération, purement électorale, ne se retournera pas contre ses auteurs. Il semble en effet que Nicolas Sarkozy et ses conseillers, tout comme les ténors de la gauche hexagonale d'ailleurs, n'aient pas compris cette réalité élémentaire: trois Français sur quatre se moquent des gargarismes républicains et demandent que leurs hommes politiques se préoccupent enfin de leur bien-être. Lors d'un récent sondage, 77% des personnes interrogées souhaitaient que François Hollande quitte la présidence en 2017 et 72% que Nicolas Sarkozy n'y accède pas.

Mais cela ne découragera pas ces deux grands républicains, qui partent du principe que le peuple ne comprend rien aux «valeurs» de la République et qu'il convient donc de les lui imposer.

On ne peut s'empêcher d'espérer qu'ils se casseront la figure. (mp)

 

 

 

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