En direct de Sirius

Sous-rire... (pour ne pas en pleurer)

En cette époque torve me revient ce rappel d'un lecteur qui m'avait conseillé d'enrichir du stultus (le sot de base latin) la classification traditionnelle des hominidés (erectus, etc.) à laquelle j'avais offert le cybernauticus. Nous sommes tous des convives possibles dans les dîners de cons. Ce qui suit – et trois cent douze mois de contributions à titres divers au Pamphlet –, ne s'adresse qu'aux invités de ma variété. Pardon à ceux qui n'y trouveraient pas leur compte. Ces vingt-deux jours de mai ont été si riches en grotesque que je n'ai pu que choisir quelques brèves.

– Chiara va passer son bac. Vu la prodigalité avec laquelle, depuis vingt-cinq ans, la France le distribue, recevoir son bac serait plus juste.

– A Lampedusa, les «migrants» n'aspireraient, aux dires des médias, qu'à transiter par la Hollandie pour immigrer chez Albion. On ne quitte pas un esquif fragile pour un rafiot qui prend l'eau. Mais pourquoi les Séoudiens et les Qataris financent-ils l'UE pour accueillir des coreligionnaires qui seraient si bien chez eux?

– Le FN bleu marine n'a plus de tripes... juste des problèmes d'échappements à réjouir un proctologue. Rivarol consacre quatre numéros successifs – quand un seul aurait suffi – aux empoignades entre le Père et la fille indigne et ses diverticules en folie. Depuis le brav' Général Boulanger – en passant par les Froides Queues du colonel de la Loque1 – et hormis un bref épisode gaullien, rien de grand ne se fait plus en politique dans cette France bavarde et parlementaire. Ce qui reste de patriotique n'est plus qu'un assemblage hétéroclite de petits coqs de village assoiffés de reconnaissance et dépourvus de toute idée d'altitude. Giraudoux l'avait bien exprimé dans son Siegfried: il n'y avait dans le Paris de Saint-Germain-des-Prés que son chien et une compagne pour attendre le retour d'un Forestier amnésique égaré sur un champ de bataille, quand c'était l'Allemagne tout entière, en la personne d'Eva, qui plaçait ses espoirs en Siegfried, ce même amnésique récupéré du champ de bataille. La nouvelle chance de salut pour l'Europe continentale viendra sans doute à nouveau d'un germanique et malgré l'Angleterre, mais pas de cette allemagne sans majuscule, bâtarde anesthésiée tout droit issue d'un viol; Wotan merci, il y a encore d'autres germaniques sur le Vieux continent. Mais s'ils ne choisissent pas d'aider à manier la Schlage, nos peuples devront, pour échapper aux coups de lassos yankees ou de baguettes islamiques, accepter la loi du knout...

– Les médias de la bienpensance nous gavent de seconde guerre mondiale – péripéties comprises. C'est la France gaulliste, venue de Londres sauver l'URSS et les Etats-Unis (et le reste du monde avec) qui a gagné la guerre. Elle pourrait donc en profiter pour négocier une paix séparée avec l'entité de Mme Merkel et s'affranchir d'un armistice concédé par le vainqueur allemand de juin 1940! Mais l'entité de Mme Merkel, tumeur apparue en génération spontanée après un autre armistice – et qui cependant intervient militairement au bon vouloir de ses maîtres étrangers –, n'est toujours pas l'Allemagne. Qu'attendent donc les petits enfants des «libérateurs» de 1945 pour enfin laisser le peuple allemand se choisir librement un régime?

– Réticent à goûter à nouveau aux geôles d'une république «je-suis-charliesque», le résistant Vincent Reynouard a pris le maquis. Pour toutes sortes de raisons, VR ne m'est pas sympathique. Mais son enquête sur Oradour est irréprochable. Avant que de nous connaître, nous étions chacun pour soi parvenus à des conclusions identiques par des méthodes et en des temps différents. Selon une savoureuse définition rivarolienne, une «personne que les Juifs n'aiment pas» devient d'emblée «un antisémite»; rétif à l'agenouillement et pas enclin au philosémitisme, l'«antisémite» VR évite au moins de devenir une personne que les Juifs méprisent. L'aplatie Marine Aliot (née Le Pen) découvrira trop tard qu'on ne se relève jamais de tels exercices de soumission.

– Les forces du Califat sont entrées dans Palmyre... Merci QUI?! Merci à tous les Sarkozy et les Hollande de ce monde; merci aux French Doctors; à tous les «phylactèrosophes»; aux professionnels de l'ingérence et aux agents d'influence de la Méduse – pardon: de la «Communauté internationale».

Note d'espoir (n'abandonnez jamais)

«Nous sommes perdus», concluait Willi dans une lettre qui longtemps m'accabla. Jacques m'a fourni l'antidote: «Voyez nos patries respectives comme des tableaux lumineux sur lesquels s'allumerait un voyant pour tout membre de notre peuple partageant notre point de vue: quelle illumination!» Il faut savoir lire les signes. La nature est plus forte que la prétention humaine. Les tordus et les cupides creusent leur propre tombe. La réalité transcende leurs illusions de puissance. Le nettoyage final est en bonne voie.

Max l'Impertinent

[1] L'équipe de Je Suis Partout désignait ainsi les Croix-de-Feu du lt-col de la Rocque.

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