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Chaque fois que j'entends, dans une publicité, qu'un tel produit a été élu «produit de l'année», je me demande qui étaient les électeurs et comment s'est déroulé le scrutin auquel je n'avais pas été convié.

Il m'est donc venu à l'idée de créer mon propre classement, établi grâce à une très vaste enquête auprès d'une cinquantaine d'experts hautement qualifiés que je suis seul à connaître et dont les rapports ont été dépouillés hors de la présence d'un hussier de justice.

Sans se prononcer sur la qualité des produits ni sur la pertinence des affirmations publicitaires, le jury s'est attaché à récompenser les jeux de mots les plus habiles et les formules qui font mouche, ainsi qu'à épingler les plus nuls.

Ont été sélectionnés parmi les meilleurs et gagnent un abonnement de trois mois au Pamphlet:

1.  SEB, c'est bien

2.  Lapeyres, y'en a pas deux

3.  Il n'y a que Maille qui m'aille

4.  SFA, c'est facile

5.  Zapetti, merci, vous aussi !

6.  Plutôt deux fois Kühne

7.  Aussitôt Oscillo

8.  Caprice à deux, Caprice des dieux

9.  Sanytol, ça nytole tout dans la maison

10. Bravo le veau

11. L'eau, la vie, Lavey

12. Il faut faire vite, il faut Fervex

13. En avant les derrières (Easyjet)

En revanche, ont été jugées nulles les publicités suivantes, dont les concepteurs gagnent un cornichon au vinaigre:

1.  Pingui, tant de plaisir est permis

2.  Si c'est Daucy, j'en ai envie

3.  Kinder chocolat, quelque chose de délicieux entre nous

4.  N'est pas Tryba qui veut

5.  Kinemagic, c'est magique

6.  Je me régale, c'est la faute à Raynal. J'en veux encore, c'est la faute à Roquelaure

Avec une mention spéciale pour la plus bête (un bocal de cornichons au vinaigre):

1.  Quand on mange du Boursin, on mange du Boursin

C.P.