Devoir de mémoire

On a commémoré cette année le septantième anniversaire du débarquement allié sur les plages de Normandie et, à Oradour-sur-Glane, le massacre tragique le 10 juin 1944 de toute la population, y compris des femmes et des enfants réunis dans l'église et brûlés vifs par les hommes d'une division de la Waffen-SS.

Les enfants des écoles avaient été dûment chapitrés sur les vertus des Alliés, venus libérer l'Europe de la barbarie, et sur la reconnaissance éternelle que nous devons aux gentils Américains, modèles de bienveillance, messagers de libertés et d'abondance, grâce à qui l'hydre nazie avait été terrassée, à notre plus grand bénéfice.

Il aurait été malséant de rappeler, lors de ces joyeuses commémorations, que les Alliés s'étaient rendus coupables de nombreux crimes de guerre et d'impardonnables crimes contre l'humanité, par les bombardements au phosphore de villes allemandes peuplées de civils et d'hôpitaux, par le lâcher de bombes atomiques sur le Japon sans nécessité stratégique ou par le viol et le massacre de populations civiles dans les territoires occupés après la fin de la guerre, tous ces crimes demeurant bien entendu impunis à ce jour.

Il eût été mal vu, de même, d'évoquer les découvertes d'un chercheur indépendant sur le drame d'Oradour, découvertes qui mettent en cause la Résistance locale, laquelle avait vraisemblablement transformé le clocher de l'église en arsenal secret, bourré de bombes au phosphore et d'autres munitions dont l'explosion causa la mort des femmes et des enfants regroupés en ce lieu.

Les gardiens de la Mémoire officielle ont préféré truquer les témoignages, dont celui de Mme Rouffanche, à deux reprises, pour conserver le mythe d'une innocente population massacrée sans raison par les méchants Boches.

De même, on continuera à enseigner aux petits enfants des écoles que les Américains ne nous ont pas envahis et occupés dès 1944, mais libérés, qu'ils agissaient ainsi non pas dans leur propre intérêt mais dans le seul but de nous être agréables.

Ce qu'il y a de bien, dans une telle lecture de l'Histoire, c'est qu'elle justifie toujours au cours des siècles l'intervention des forces du Bien contre celles du Mal, non seulement en Europe mais aussi en Irak, en Afghanistan, en Serbie, en Afrique et partout dans le monde.

Grâces soient rendues au devoir de mémoire!

C.P.

Thèmes associés: Politique internationale - Révisionnisme

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