Ukraine: anecdotes

Première anecdote

Le 7 mars, on apprend que les observateurs de l’OSCE ont été empêchés d’entrer en Crimée. En lisant attentivement une dépêche de l’ATS reproduite sur le site de 24 heures, on découvre que ces observateurs militaires, non armés mais en uniforme, «étaient suivis par une cinquantaine de voitures remplies de partisans des autorités de Kiev portant des drapeaux bleus et jaunes ukrainiens». Pourquoi étaient-ils suivis par ces militants agitant leurs drapeaux, dont on pouvait aisément se douter que l’accès à la Crimée leur serait interdit? Cette présence était-elle délibérément destinée à provoquer un blocage des observateurs de l’OSCE? L’AFP, en relatant ces mêmes faits, évacue ces détails: «Les deux cars transportant quarante observateurs, suivis d'une cinquantaine de voitures civiles ukrainiennes, ont été empêchés de passer.»

 

Deuxième anecdote

Toujours le 7 mars, dans la liste des infos du jour sur le site de 24 heures, on aperçoit un titre accrocheur: Crimée: les tensions mènent à un incident sur une base. On lit: «Selon les journalistes présents sur place, des hommes armés vraisemblablement russes ont pénétré dans l'enceinte d'un poste de défense anti-missiles de l'armée ukrainienne à Sébastopol, en Crimée, mais l'incident a été résolu sans un coup de feu. Selon les premières informations, un camion aurait enfoncé la grille, mais un correspondant n'a vu aucun dégât de ce type et a assuré que la base était calme. Les hommes armés qui y ont fait irruption n'ont pris aucune arme, selon un représentant de l'armée ukrainienne interrogé sur place.» L’«incident» se résume donc à pas grand-chose: les journalistes cherchent désespérément à voir une guerre, mais il n’y en a pas.

 

Px

Thèmes associés: Politique internationale

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