Les nouvelles aventures...

 

Quartier fourre-tout

 

            A l’occasion du verdict rendu par le Tribunal du Nord vaudois suite au décès de Skander Vogt, ce détenu asphyxié dans sa cellule de la prison de Bochuz faute d’intervention du personnel pénitentiaire – et non pénitencier comme l’écrit 20 minutes du 9 janvier –, on a appris que le quartier de haute sécurité de l’établissement abritait des détenus dont on ne savait que faire. C’est sans doute pour cette raison qu’y avait été incarcéré il y a dix ans Gaston-Armand Amaudruz, alors âgé de presque huitante-trois ans et coupable de délit d’opinion.

 

On peut toujours rêver

 

            Le rédacteur du Courrier du Continent, qui, en ce moment,  se refait une santé sur les hauts de Vevey, rappelle inlassablement que la priorité des priorités est de faire abroger partout les lois bâillons, qui obligent les vérités indésirables à croupir dans leur puits. Ce n’est pas chose facile, compte tenu non seulement de l’inféodation des populations au politiquement correct, mais aussi et surtout de l’inertie de la classe dirigeante, dont l’attachement à son confort et à ses privilèges prime le souci du bien commun, qui inclut la suppression des lois d’exception. Il faudrait une méchante crise politique pour que ces gens retrouvent leur bon sens. N’oublions pas qu’il a fallu la chute de Robespierre pour que la loi des suspects cesse de s’appliquer.

           

Ce n’est pas pour demain en Suisse, où les choses ne vont dans l’ensemble pas si mal et où l’article 261bis fait relativement peu de victimes. En France, en revanche, la fuite en avant des autorités politiques, médiatiques et prétendument morales, qui, notamment dans l’affaire Dieudonné, se couvrent de ridicule par l’étalage de leur veulerie et de leur abjecte soumission à plus puissant et moins voyant qu’elles et qui osent prétendre, comme le Conseil d’Etat français, que l’interdiction d’un spectacle permet d’éviter une «atteinte à la cohésion sociale», pourrait déboucher sur des lendemains troublés, voire des bouleversements profonds, entraînant la chute d’un régime de plus en plus honni par une population pressurée et méprisée. Et alors…

 

On peut toujours rêver.

 

Mariette Paschoud

 

Thèmes associés: Révisionnisme

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