En direct de Sirius

 

«Touche pas à mon pote!» (En France couchée, une première excommunication laïque)

 

Monsieur Valls, ministre de l’intérieur français – mieux connu pour ses gazages  d’opposants aux divagations matrimoniales que pour son tableau de chasse en matière de truands –, lance l’anathème laïque et républicain contre le farceur Dieudonné sous la double accusation de racisme et d’antisémitisme avec l’habituelle étiquette passe-partout de «trouble à l’ordre public». On se demande lequel. A Paris et en tous lieux de France où il est attendu, tout est calme. Quant au théâtre de la Main d’Or, on y joue d’ordinaire dans la bonne humeur et à guichets fermés. Dieudonné fait rire et, sur le oueb, avec plus de deux millions de spectateurs, on ne peut pas dire que ses sketches fassent un four. Mais cette indignation de M.Valls-l’œil-noir, c’est beau comme du Vidocq et ça vous pose un futur candidat présidentiel auprès des vieilles dames émues!

 

Cela dit, le métis M’Bala M’Bala, ainsi que le caucasien qui commet ces lignes, conscients que les races n’existent pas, sont en droit de penser que le délit de racisme est du domaine de l’impossible et attendent toujours une définition de ce qu’est un sémite… Quant à la «quenelle» qui est, avec l’exotique ananas, un des signes de ralliement des adeptes de la liberté d’expression m’balaesque, plus personne dans le monde n’ignore, par la vertu du Valls endiablé,  comment elle se met. Car on «met» cette saucisse molle au veau, comme on plante une banderille au taureau, mais sans effusion de sang, a tergo et du bas vers le haut. Elle chemine, la coquine: déjà les Italiens la baptisent «cocarda» et, ce matin 11 janvier, France (dés-)Info nous a appris que le chef de la police de Gières (Isère) venait d’être suspendu pour avoir osé en «mimer» (sic) une… On voit d’ici la scène:

 

– Chef, chef! C’est quoi une queuuhnelle?

– J’vous montre…

 

Et hop! Suspendu! (On se demande à quelle hauteur!)

 

On n’ose imaginer ce qui guettera demain tout perclus au bras raide massant son arthrite de l’épaule. Devra-t-il se munir d’une attestation médicale? Quid de l’aggravation s’il advient qu’il crie «Aïe!»?

 

Mais le plus étonnant, dans cette péripétie, c’est la prodigieuse soumission dont fait preuve la classe politique officielle, toutes étiquettes confondues jusqu’à Marine Le Pen. Dans le système, c’est à qui hurlera le mieux haro sur le comique.

 

Ah! Les braves Croates!

 

Pour Noël, ces chrétiens offrent en guise de remontant aux abusés de l’UE la confirmation dans leur Constitution de ce qu’est un mariage: l’union d’un homme et d’une femme.

 

Perspicacités féminines

 

Intrigué par l’excellente humeur de son marchand de journaux, Max apprend qu’après la pâtée infligée par les Ukrainiens à l’équipe nationale française (3-0), de jeunes espoirs rameutés d’urgence ont sauvé in extremis au match retour (3-1) les chances pour la France de participer à la coupe du monde de football. «Et ça ne vous paraît pas bizarre?», hasarde-t-il. Alors, la dévouée Madame Turbiask vole au secours de son mari: «De grâce, Monsieur, ne lui brisez pas ses rêves d’enfant.»

 

A quelque temps de là, Max confesse à Maé, sa voisine, que l’autobiographie de Frigide Barjot lui a surtout appris le genre du mot «échappatoire». D’abord dubitative, Maé confirme le lendemain: «UNE échappée… UNE échappatoire…», puis ajoute, pensive: «Je voyais assez bien le second terme au masculin».

 

Soulagement

 

Aux conclusions finales, Yasser Arafat n’a pas été assassiné. Ce sont des spécialistes de France, collègues d’autres spécialistes français malgré les bons soins de qui le malheureux a trépassé, qui vous le disent; et des spécialistes de Russie rompus aux coups fourrés toxiques qui vous le confirment; en contradiction formelle avec ces amateurs d’experts suisses, qui n’ont vraiment rien compris, leur pays n’ayant, à la différence des deux premiers cités, d’autres intérêts au Proche-Orient que la fourniture sur demande de bons offices diplomatiques. Arafat est donc mort de sa belle mort et pas du tout assaisonné aux métaux lourds ou autres joyeusetés. Tout est bien qui finit mal. Et ce ne sont pas Oufkir, ni Hess, ni Milosević, ni pas mal d’autres défunts providentiels qui reviendront vous dire le contraire.

 

«Votre produit a expiré» (Injonctions ordinatrices et français corrompu)

 

Revenu de ma perplexité, je comprends que mon ordinesclave ne me convie pas à un enterrement, mais me signifie que le délai d’enregistrement d’un programme que j’emploie est échu et qu’il me faut de toute urgence faire sur la toile acte de soumission si j’envisage de continuer à recourir à ses services. Bitmap merci, ce n’est pas d’un dictionnaire de la langue française qu’il s’agit ici.

 

Max l’Impertinent

 

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