Petit aide-mémoire...

1.                Votre réélection n’est pas une fin en elle-même.

2.                Vous êtes au service de vos concitoyens et aurez à cœur de faire votre possible pour travailler au bien commun.

3.                Vous aurez à l’esprit que l’Etat est un centre de coûts et qu’il ne produit aucune richesse par lui-même. La richesse est créée par l’esprit d’entreprise, l’innovation et l’alliance du travail et du capital.

4.                En conséquence, votre travail consiste à offrir un cadre adéquat au développement économique.

5.                L’argent que vous manipulez n’est pas le vôtre. Il provient des recettes fiscales, qui sont sujettes à des variations en fonction de la situation économique. Afin d’optimiser les recettes, vous devrez vous affranchir de l’idéologie qui prétend que l’impôt sert à redistribuer les richesses. Vous vous emploierez à offrir le meilleur rapport qualité de vie-niveau d’imposition afin que vos gros contribuables restent et si possible que d’autres viennent s’installer.

6.                Le déficit budgétaire ne doit en aucun cas être un «objectif». S’il survient ce doit être en raison de causes inattendues et de façon extrêmement limitée dans le temps.

7.                Vous ne pouvez pas payer la dette souveraine en faisant marcher la planche à billet. Augmenter la masse monétaire crée l’inflation, qui appauvrit les épargnants et affaiblit votre monnaie.

8.                Vous ne pouvez pas financer la croissance avec de la dette. La croissance est par définition une augmentation de la richesse et non de l’endettement.

9.                Si par malchance vous êtes à la tête d’un Etat déjà surendetté et que ce n’est pas de votre fait, vous avez le droit de vous plaindre de la mauvaise gestion de vos prédécesseurs, mais vous devrez quand même réduire les dépenses de façon drastique.

10.           Si par malchance vous êtes à la tête de la France, sortez la tête de votre entrejambe, reportez-vous à la fin du point 8 et arrêtez de geindre lorsque vos contribuables fuient l’enfer fiscal que vous avez créé pour eux.

11.           Si par chance vous faites partie de ceux qui sont censés diriger le destin de la Suisse, bénissez le ciel d’être dans une situation aussi enviable, relevez le front, prenez exemple sur vos prédécesseurs qui ont géré le budget avec bon sens et qui ont su préserver notre souveraineté, évitez de démolir tout ce qui a été construit  et cessez de trembler devant les gangsters de Bruxelles et de Washington, qui n’ont pas de leçons à vous donner.

 

Michel Paschoud

 

Thèmes associés: Politique générale

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