En direct de Sirius

 Les peuples blancs survivront-ils?[1]

La réponse est oui. Mais elle ne plaira pas aux adeptes de la «gouvernance», mercantis qui prospèrent sur la vie descendante. Les travaux du Nouvel Ordre Européen de 1967 à 1985, qui constituent la somme de ces cent trente-trois pages, sont plus actuels que jamais et expriment une pensée calme face à la frénésie des dealers de la «Nouvelle donne» mondialiste, ce rejeton consanguin du new deal rooseveltien. Avec une clarté parfaite, accessible à tous, une honnêteté et une logique implacables qui feront de la peine aux fripiers de la pensée «tendance», les résistants de l’Institut Supérieur des Sciences Psychosomatiques Biologiques et Raciales posent les conditions du succès de la vie montante. Le lecteur ne sera pas surpris de constater que bien des noms référencés n’honorent plus nos rues ou ont disparu de nos universités… Ils y reviendront. La place me manquant pour citer, je ne livrerai que ce simple élément d’avant-propos: «Comme prévu, les problèmes se sont aggravés depuis 1971. Les responsables capitulent. Cela finira mal. Pour eux.»

France: vers une saine justice?

21 mars: pas de chance pour le récemment remercié M. Sarkozy. Vu l’état du pays, il se résignait à faire don de sa (petite) personne à la France pour atténuer le malheur d’un socialisme à la Hollande. Le voilà mis en examen pour abus de faiblesse à l’endroit d’une possible bailleuse de fonds à la lucidité problématique. Sans préjuger de la présomption d’innocence du justiciable, force est de reconnaître le courage du juge d’instruction. A la différence du condamné Chirac, dont la responsabilité avait été très amoindrie par une mémoire en dentelles, le risque d’un retour des talonnettes aux commandes présidentielles n’est pas exclu. Les Français ont la mémoire courte. Et dans ce cas, nous ne donnons pas cher de la carrière du juge Jean-Michel Gentil.

Pas de chance non plus, la veille, pour un des rares poids lourds de l’équipe «hollandaise». Mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, le ministre du budget Jérôme Cahuzac a dû démissionner. Là non plus, pas question de présumer d’une quelconque culpabilité. Mais il est surprenant que l’intéressé ait souhaité obtenir d’une banque de chez nous la confirmation de l’inexistence d’un compte. Le ministre ignore manifestement l’usage bancaire helvétique, qui veut que jamais une telle confirmation ne soit délivrée à la demande d’un particulier. Toute fausse déclaration étant impensable, une réponse, quelle qu’elle soit, créerait un dangereux précédent en entraînant l’impossibilité subséquente de toute abstention dans des cas similaires et, par voie de conséquence, l’obligation d’aveu au détriment de la protection des titulaires de comptes. Qu’un grand chasseur de primes gouvernemental ait ignoré ce point de détail est très surprenant.

Tonnerre de Zeus, effet retard et «pipolisation» vaticane

La foudre qui s’est abattue sur le dôme de Saint-Pierre le 11 février dernier lorsque Benoît XVI, usé par le temporel, annonça qu’il envoyait valser ses mules pontificales, a différé son coup de tonnerre au 13 mars: personne parmi les bien informés sur les papabili n’a vu venir le jésuite, ce qui est tout à fait dans les méthodes des soldats de la compagnie: efficaces et redoutés… parce qu’eux seuls parviennent à passer où on ne les attend pas. Mais le plus étonnant, c’est le certificat de popularité décerné urbi et orbi avec un exquis consensus par les directeurs de pensée du monde libre au nouvel évêque de Rome; avec toutefois quelques réserves prudentes quant à son attitude face à la décadence occidentale: s’il s’avise de ne pas l’encourager… gare aux sondages 

Clic

Sitôt vu, sitôt oublié – jusqu’à son titre –, le dernier «James Bond» aura au moins eu un mérite: compenser son ennui par de spectaculaires vues panoramiques de grandes mégalopoles aux quatre coins du monde. A part Londres et son vibro-masseur géant, il y avait aussi quelques prétentions asiatiques. J’ai un peu oublié lesquelles: elles se ressemblent toutes. Tout en restant très en deçà du virtuel, Jacques Tati l’avait bien vu venir avec Playtime et avait donc été beaucoup méprisé par les avant-gardes-rouges (clignotants). Ces luminescences sur fond obscur sont une splendide démonstration de ce monde de faux-semblants dans lequel nous voilà. L’architecture actuelle, savant mélange de verre et de lumières, garantit à l’observateur, surtout la nuit, de jolis effets spéciaux. Tout n’y est qu’illusion, dans laquelle on construit très haut et vite… sur du vide. Imaginons une panne électrique: tout disparaît alors dans une nuit glaciale. C’est un monde de succédanés, où la diode entretient l’apparence du diamant. L’ensemble s’accorde fort bien avec une cascade de «bulles», telles que sont qualifiées, avec perspicacité mais aussi avec une fascination masochiste, ces poussées de fièvres technologiques et financières, qui profitent aux malins qui les gonflent et laissent un monde exsangue à ceux sur qui elles finissent par éclater. Moloch va bien et Lucifer se prend pour le soleil.

Souriez! Vous êtes «cyberbernés»

L’enthousiasme avec lequel l’homme du XXI^e siècle se laisse dépouiller de sa vie privée me stupéfie: il se ravit de découvrir son domicile sur le oueb, partage avec délectation ses turpitudes et son intimité dans l’éther de la «com» et, pas encore tout à fait convaincu d’être pris dans la toile, confie à un nuage (le “Cloud”) ses secrets les plus précieux. Le tout, pour le plus grand profit des malfaiteurs et de la gouvernance – dont on pourrait se demander s’ils ne se confondent pas un peu –, auxquels il fournit gracieusement toutes ses clefs d’accès et ses points faibles. A coups de cartes en plastique, notre nouveau Candide s’est très bien habitué aux puces.

Chavez

Un enthousiaste du «politkor» a pris le risque de le comparer à de Gaulle et à Blum. Ça n’a fait plaisir à personne. Comme quelques rares chefs de peuples, le président Chavez a tout simplement tenté quelque chose, péché par excès de confiance et succombé sous le nombre.

Max l’Impertinent