En direct de Sirius
Oups!… C’est pas «off»?!
En fait, à Cannes, ça aurait dû l’être si, à l’issue du congrès du G20, un «bavard» de l’équipe élyséenne n’avait pas souffert d’un prurit «communicatoire»… et indiqué aux divers journalistes dépêchés par les médias internationaux qu’il ne fallait pas connecter tout de suite leurs oreillettes de traduction simultanée, parce que ce que se disaient MM. Obama et Sarkozy avant leur conférence de presse de clôture n’était pas encore du domaine public; ce qui revenait à agiter un bâton merdeux face à une escadrille de mouches spécialisées.
Et nos rapporteurs mondiaux de se brancher aussi sec… pour intercepter la conversation suivante (saisie au vol par Max sur Radio-Shalom):
Le président français (à son homologue américain à propos de Benjamin Netanyahou):
– Ch’peux plus le voir, c’est un menteur!
Le président américain:
– Tu en as marre de lui, mais moi je dois traiter avec lui tous les jours!
Curieusement, les médias français sont demeurés très discrets sur l’éloquent échange et le Canard Enchaîné, d’habitude fort disert sur les gaffes savoureuses, est demeuré muet… A Tel-Aviv, déjà passablement surpris et consternés par leur manque de popularité au sein de l’ONU et de l’UNESCO et encore échaudés par les succès diplomatiques des Palestiniens, ils ont choisi de la jouer avec la pédale douce.
Nous ne serions pas surpris que le communicant souffre très prochainement d’une extinction de micro…
Grèce en faillite… Touvabienovitch triomphe…
Une nouvelle fois, les eurocrates l’ont échappé belle… Veau d’or merci, Papandréou est tombé après avoir retiré sa menace de référendum. Imaginez un peu… demander son avis au peuple!
A Einsiedeln: des «anges» gardiens – de QUOI? – sur instructions de QUI?
Mais que s’est-il donc passé à Einsiedeln le 10 septembre dernier pour la première célébration culturelle publique de l’Action Européenne (Europäische Aktion)? Ce qui suit est la retranscription d’une relation de Lady Renouf1, membre de la section britannique de ce mouvement:
Vers 14 h. 45, ses compagnons et elle trouvaient closes les portes principales du local loué pour la réunion et se voyaient contraints d’entrer par des accès secondaires. Des exposés en allemand, en français et en espagnol furent tenus; ce fut alors le tour de la ressortissante britannique de monter aux rostres pour s’exprimer sur «La légitimité constitutionnelle de l’Etat allemand actuel». La conférencière en était aux deux tiers de son intervention quand les portes furent soudainement verrouillées de l’extérieur, emprisonnant les participants qui n’eurent d’autre ressource que d’évacuer la salle par les toilettes des messieurs. Pour sa part, Lady Renouf et une petite équipe créaient une diversion par une porte latérale et subissaient un contrôle d’identité. Le lendemain, elle apprenait que des aérosols de poivre avaient été utilisés sans discernement par la police contre certains membres de l’assistance, occasionnant une cécité partielle et temporaire ainsi qu’une sévère attaque de toux chez une dame âgée et, au surplus, cardiaque, le Dr Reinhild Cuhorst – ironie du sort –, elle-même spécialiste des maladies respiratoires. Encerclés par les forces de police, les membres de l’AE qui n’avaient pas réussi à fuir entonnèrent alors leur hymne en signe de protestation, pour le plus grand intérêt de la population locale, cependant que Lady Renouf filmait les événements et distribuait le programme du mouvement avec quelques camarades.
Il semble que les autorités policières aient décidé d’interrompre purement et simplement cette réunion lors même que le contenu du programme de l’AE avait été avalisé par les autorités compétentes – fait dûment relevé par la presse locale. Il serait intéressant de connaître la justification de cette action policière d’entrave manifeste à la liberté d’expression.
Ces films qu’on se garde bien de ressortir…
Kamikaze de Didier Grousset (1986): un inventeur génial perd son emploi. Le choc de cette compression déclenche un passage à l’acte: Albert (Michel Galabru), qui n’aime pas les «spikrines» télévisuelles dotées de QI à un chiffre et demi, focalise sa rage sur ces malheureuses et fabrique un appareil qui les zappe définitivement par écrans cathodiques interposés. Sur les plateaux, ça tombe comme à Gravelotte et les perspectives de recrutement décrivent une courbe inverse de celle de l’audimat… Un bon flic (Richard Bohringer) trouve la parade: des émissions en différé et un effet rétro. Le criminel finit par être repéré mais les services spéciaux brûlent la politesse au policier et liquident l’empêcheur de formater en rond. On devine que les débris de l’outil ont été classés «secret défense». Si quelqu’un a les plans, je suis preneur.
«L’italiano è una bella lingua…» (Safari transalpin)
Dans cette malheureuse Italie qui surnage au milieu des remous de la crise européenne, il est tout de même des moments charmants… Au bureau de poste d’un chef-lieu de province, Max attend, perplexe, face à des guichets derrière lesquels les employés brillent par leur absence soutenue. En désespoir de cause, dans son italien rudimentaire, il demande au monsieur qui le suit et semble prendre son mal en patience avec la résignation de l’habitude:
– Per cortesia… n’est-il pas mentionné «aperto» devant chacun de ces guichets vides?
Alors, le vieux monsieur, avec une exquise gentillesse:
– Si… si… Ma l’italiano è una bella lingua…
Et d’enchaîner sur le ton de la confidence, avec une mimique délicieusement fataliste, en expliquant que, pour le fonctionnaire italien moyen, il existe une subtile nuance entre les mentions aperto et presente. Emerveillé par tant de douceur et de délicate ironie, Max a promis au vieux philosophe que celle-là... il l’écrirait. – Voilà qui est fait.
Petit conseil de fin d’année (la charrette fantôme est en chemin)
Si vous pensez être un peu célèbre et si le compte à rebours que nous subissons tous vous semble se préciser, rédigez vite votre propre éloge funèbre. Vous aurez ainsi la certitude que c’est bien vous qu’on enterre.
Max l’Impertinent
1 Le lecteur anglophone trouvera la relation originale et des photos de l’événement sur les sites: www.jewishrepublic.com et www.europaeische-aktion.org/EA/en/
En fait, à Cannes, ça aurait dû l’être si, à l’issue du congrès du G20, un «bavard» de l’équipe élyséenne n’avait pas souffert d’un prurit «communicatoire»… et indiqué aux divers journalistes dépêchés par les médias internationaux qu’il ne fallait pas connecter tout de suite leurs oreillettes de traduction simultanée, parce que ce que se disaient MM. Obama et Sarkozy avant leur conférence de presse de clôture n’était pas encore du domaine public; ce qui revenait à agiter un bâton merdeux face à une escadrille de mouches spécialisées.
Et nos rapporteurs mondiaux de se brancher aussi sec… pour intercepter la conversation suivante (saisie au vol par Max sur Radio-Shalom):
Le président français (à son homologue américain à propos de Benjamin Netanyahou):
– Ch’peux plus le voir, c’est un menteur!
Le président américain:
– Tu en as marre de lui, mais moi je dois traiter avec lui tous les jours!
Curieusement, les médias français sont demeurés très discrets sur l’éloquent échange et le Canard Enchaîné, d’habitude fort disert sur les gaffes savoureuses, est demeuré muet… A Tel-Aviv, déjà passablement surpris et consternés par leur manque de popularité au sein de l’ONU et de l’UNESCO et encore échaudés par les succès diplomatiques des Palestiniens, ils ont choisi de la jouer avec la pédale douce.
Nous ne serions pas surpris que le communicant souffre très prochainement d’une extinction de micro…
Grèce en faillite… Touvabienovitch triomphe…
Une nouvelle fois, les eurocrates l’ont échappé belle… Veau d’or merci, Papandréou est tombé après avoir retiré sa menace de référendum. Imaginez un peu… demander son avis au peuple!
A Einsiedeln: des «anges» gardiens – de QUOI? – sur instructions de QUI?
Mais que s’est-il donc passé à Einsiedeln le 10 septembre dernier pour la première célébration culturelle publique de l’Action Européenne (Europäische Aktion)? Ce qui suit est la retranscription d’une relation de Lady Renouf1, membre de la section britannique de ce mouvement:
Vers 14 h. 45, ses compagnons et elle trouvaient closes les portes principales du local loué pour la réunion et se voyaient contraints d’entrer par des accès secondaires. Des exposés en allemand, en français et en espagnol furent tenus; ce fut alors le tour de la ressortissante britannique de monter aux rostres pour s’exprimer sur «La légitimité constitutionnelle de l’Etat allemand actuel». La conférencière en était aux deux tiers de son intervention quand les portes furent soudainement verrouillées de l’extérieur, emprisonnant les participants qui n’eurent d’autre ressource que d’évacuer la salle par les toilettes des messieurs. Pour sa part, Lady Renouf et une petite équipe créaient une diversion par une porte latérale et subissaient un contrôle d’identité. Le lendemain, elle apprenait que des aérosols de poivre avaient été utilisés sans discernement par la police contre certains membres de l’assistance, occasionnant une cécité partielle et temporaire ainsi qu’une sévère attaque de toux chez une dame âgée et, au surplus, cardiaque, le Dr Reinhild Cuhorst – ironie du sort –, elle-même spécialiste des maladies respiratoires. Encerclés par les forces de police, les membres de l’AE qui n’avaient pas réussi à fuir entonnèrent alors leur hymne en signe de protestation, pour le plus grand intérêt de la population locale, cependant que Lady Renouf filmait les événements et distribuait le programme du mouvement avec quelques camarades.
Il semble que les autorités policières aient décidé d’interrompre purement et simplement cette réunion lors même que le contenu du programme de l’AE avait été avalisé par les autorités compétentes – fait dûment relevé par la presse locale. Il serait intéressant de connaître la justification de cette action policière d’entrave manifeste à la liberté d’expression.
Ces films qu’on se garde bien de ressortir…
Kamikaze de Didier Grousset (1986): un inventeur génial perd son emploi. Le choc de cette compression déclenche un passage à l’acte: Albert (Michel Galabru), qui n’aime pas les «spikrines» télévisuelles dotées de QI à un chiffre et demi, focalise sa rage sur ces malheureuses et fabrique un appareil qui les zappe définitivement par écrans cathodiques interposés. Sur les plateaux, ça tombe comme à Gravelotte et les perspectives de recrutement décrivent une courbe inverse de celle de l’audimat… Un bon flic (Richard Bohringer) trouve la parade: des émissions en différé et un effet rétro. Le criminel finit par être repéré mais les services spéciaux brûlent la politesse au policier et liquident l’empêcheur de formater en rond. On devine que les débris de l’outil ont été classés «secret défense». Si quelqu’un a les plans, je suis preneur.
«L’italiano è una bella lingua…» (Safari transalpin)
Dans cette malheureuse Italie qui surnage au milieu des remous de la crise européenne, il est tout de même des moments charmants… Au bureau de poste d’un chef-lieu de province, Max attend, perplexe, face à des guichets derrière lesquels les employés brillent par leur absence soutenue. En désespoir de cause, dans son italien rudimentaire, il demande au monsieur qui le suit et semble prendre son mal en patience avec la résignation de l’habitude:
– Per cortesia… n’est-il pas mentionné «aperto» devant chacun de ces guichets vides?
Alors, le vieux monsieur, avec une exquise gentillesse:
– Si… si… Ma l’italiano è una bella lingua…
Et d’enchaîner sur le ton de la confidence, avec une mimique délicieusement fataliste, en expliquant que, pour le fonctionnaire italien moyen, il existe une subtile nuance entre les mentions aperto et presente. Emerveillé par tant de douceur et de délicate ironie, Max a promis au vieux philosophe que celle-là... il l’écrirait. – Voilà qui est fait.
Petit conseil de fin d’année (la charrette fantôme est en chemin)
Si vous pensez être un peu célèbre et si le compte à rebours que nous subissons tous vous semble se préciser, rédigez vite votre propre éloge funèbre. Vous aurez ainsi la certitude que c’est bien vous qu’on enterre.
Max l’Impertinent
1 Le lecteur anglophone trouvera la relation originale et des photos de l’événement sur les sites: www.jewishrepublic.com et www.europaeische-aktion.org/EA/en/
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