Evasion culturelle
Il s’est produit récemment en France une évasion originale: le 14 novembre, un détenu de la prison de Rennes a pris la poudre d’escampette «lors d’une sortie collective dans un planétarium»1.
L’homme devait rester en prison jusqu’en mars 2027 et s’était, nous dit-on, déjà évadé par le passé.
Le directeur de la prison a été démis de ses fonctions, car, selon M. Gérald Darmanin, inamovible ministre ayant troqué le portefeuille de l’intérieur contre celui de la justice, «les victimes et la société ne comprennent pas quand (sic) des personnes s’évadent lors de sorties».
Je crois plutôt que «les victimes et la société» ne comprennent pas que des délinquants aient droit à des sorties collectives, sortes de courses d’école surveillées par des «encadrants» – qui, en l’occurrence, ne semblent pas avoir été inquiétés – apparemment débordés.
D’après le communiqué de l’Agence France-Presse qui relate cette histoire rocambolesque, une évasion du même tonneau aurait eu lieu précédemment, un délinquant d’une autre prison ayant profité «d’une permission de sortie au musée de l’Homme, à Paris».
Je me demande si «les victimes et la société» comprennent que des voleurs et des trafiquants puissent préférer l’évasion à la possibilité, si généreusement offerte par les autorité pénitentiaires françaises, de cultiver leur esprit.
M. P.
1 https://www.20min.ch/fr/story/france-un-detenu-s-evade-le-directeur-de-la-prison-est-vire-103454771.
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