Tyrannie fédérale
Des cantons suisses allemands ayant décidé, à tort ou à raison, de retarder l’introduction de l’enseignement du français dans leurs écoles, le Conseil fédéral, toujours bien inspiré, estime que «les décisions récentes vont à l'encontre du concordat HarmoS et “mettent en péril l’harmonisation de l’enseignement et la cohésion nationale”»1.
Il «a donc chargé le Département fédéral de l’intérieur (DFI) de préparer, en vue d’une consultation, un projet de loi obligeant les cantons à continuer d’enseigner une deuxième langue nationale au niveau primaire».
Avant que n’existent tous les organes et comités qui prétendent harmoniser l’enseignement en Suisse, les cantons s’occupaient de leurs écoles tout seuls et on ne sache pas que la mythique cohésion nationale s’en soit trouvée menacée. Et si des décisions cantonales vont à l’encontre du concordat HarmoS, c’est le concordat qui doit s’adapter et non l’inverse.
On rêve d’un Conseil fédéral qui se mêle de ses affaires.
M. P.
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