Décalage

La flottille pour la liberté de Gaza, une initiative conjointe de plusieurs ONG, qui avait pris la mer début septembre depuis Barcelone et avait été rejointe durant le mois à mesure qu’elle faisait route vers Gaza par de nombreux navires, a été arraisonnée par les troupes israéliennes dans la nuit du 1er octobre. Les militants propalestiniens ont été transférés à terre et emprisonnés en vue de leur expulsion. A leur retour, les membres de l’expédition se sont plaints de mauvais traitements, voire de tortures.

Cet épisode navrant nous inspire une réflexion. A quoi s’attendaient les gauchistes qui décidèrent d’embarquer pour une zone de guerre? Quel était le but de l’opération, au-delà de l’acheminement d’aide humanitaire dont on savait parfaitement qu’elle n’arriverait jamais à ses destinataires, si ce n’est une opération de marketing à grande échelle afin de discréditer l’Etat d’Israël et de servir la cause des terroristes du Hamas? Le public ne s’y est pas trompé, d’ailleurs, au vu du nombre de moqueries qui ont circulé sur les réseaux sociaux après le premier départ avorté de la flottille depuis le port de Barcelone.

Ce qui frappe avant tout, c’est le décalage avec la réalité de nos militants gauchistes, élevés dans des pays qui n’ont pas connu de conflits armés depuis huitante ans, répartissant les bons et les mauvais points, fustigeant les méchants et soutenant les gentils. Quelle arrogance! Je gage que les membres de la flottille, confrontés à un conflit armé depuis leur enfance, ayant vu des proches et des amis mourir, n’auraient pas une autre attitude que celle des soldats de Tsahal vis-à-vis des donneurs de leçons venus de l’extérieur. Il y des paires de claques qui se perdent.

Xavier Savigny

Thèmes associés: Facéties - Politique internationale

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