Evacuation

Une fois abandonné, en France, le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour la plus grande satisfaction des opposants, on aurait pu s'attendre à ce que ces derniers plient bagage pour rentrer chez eux ou aller occuper, en «zadistes» professionnels, d'autres «zones à défendre».

C'était faire preuve d'une grande naïveté: au fil du temps, les «éco-activistes» – ça sonne tout de même mieux qu'«occupants illégaux» – ont pris racine dans la zone, s'y sont organisés, ont entrepris d'y élever des brebis – très tendance ça, l'élevage des brebis – et lancé des projets agricoles sur des terres qui ne leur appartiennent pas. Ils n'ont donc jamais manifesté la moindre intention de s'en aller. Aussi, lorsque les gendarmes sont venus les déloger, presque trois mois après l'annonce de l'abandon du projet, ont-ils résisté à coups de cocktails Molotov.

Mais, comme il fallait tout de même argumenter un peu, les pauvres «zadistes» se sont posés en victimes d'un Etat sans pitié. Leur position était claire, selon une occupante: «Ces expulsions sont illégales. C'est inacceptable que l'Etat chasse les gens de chez eux. On appelle tous les gens à résister, nous soutenir et rejoindre les rassemblements locaux.»1

Aux armes, citoyens, formez vos bataillons d'éco-activistes!

M. P.

 

1 20 minutes du mardi 10 avril 2018.

Thèmes associés: Justice - Politique française

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